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Auteur/autrice : 24 aout 1944

24 août 1944-24 Août 2016, REJOIGNEZ NOUS NOMBREUX (SES) PLACE DE LA RÉPUBLIQUE JUSQU’AU JARDIN DES COMBATTANTS DE LA NUEVE

Ce 24 Août 2016, nous prévoyons de nous retrouver autour d’une barricade symbolique de livres, comme rempart au fascisme et aux dictatures.

2016, marque les 80 ans del Frente Popular et du Front populaire, c’est également l’anniversaire de la révolution espagnole, soulèvement populaire contre le soulèvement de militaires :
Le 17 juillet 1936, une partie de l’armée espagnole se soulève contre la république; le 18 juillet les puissants syndicats CNT et UGT décrètent une grève générale et le 19 juillet c’est le soulèvement populaire impulsé par la CNT pour prendre d’assaut les casernes et réduire le coup d’État. Plus de la moitié de l’Espagne sera sauvée par leur courage.

Après une lutte de 32 mois contre la terreur franquiste, nous retrouvons, en 1940, ces Espagnols de la Retirada, lancés sans retenue dans la lutte antifasciste.

En 1944, leur arrivée dans Paris insurgé fut un souffle d’espoir et une aide précieuse pour la Résistance. Grâce à leur intervention armée, ils conquirent plus rapidement les places tenues par l’armée d’occupation et épargnèrent bien des vies.

Nous tenons à établir ce lien entre le Paris insurgé des FFI et FTP et l’aide efficace qu’apportèrent les hommes de la Nueve (entre autres) appelés pour dégager les défenses ennemies.

Nous suivrons leur parcours à rebours pour nous retrouver à l’Hôtel de Ville, devant le jardin dédié aux combattants de la Nueve, auxquels nous voulons rendre un hommage antifasciste et républicain.

Nous vous attendons nombreux pour partager ce moment de paroles, de chants et de témoignages résolument tournés vers demain dans un esprit de résistance, de fraternité et de justice sociale, sentiments qui animaient ces hommes et ces femmes venus de l’étranger « et nos frères pourtant ».

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Barricade de livres pour la Liberté
Barricade de livres pour la Liberté

Plaque du jardin dédié aux combattants de la Nueve

Suite à l’intervention de l’association 24 Août 1944 qui a adressé plusieurs courriers à Madame Hidalgo, Maire de Paris et suivi l’affaire de près en contact avec les services de la mairie de Paris, une nouvelle plaque vient d’être apposée, par la maire de Paris, sur les portes du jardin dédié aux combattants de la Nueve, au 3 rue Lobau.

Ainsi chaque passant pourra connaître l’origine et le combat pour la liberté mené par ces hommes si atypiques de la Nueve.
Nous en remercions Madame hidalgo et les services de la Mairie qui ont œuvré dans le sens de la mémoire historique.
Nous remercions également Madame Aurora Sarda qui la première a adressé un courrier portant sur cette demande, aux élus parisiens.
Nous vous souhaitons une belle découverte

FESTIVAL DE LA CNT LES 24, 25 & 26 JUIN, À LA PAROLE ERRANTE, 9 rue François Debergue, 93100 MONTREUIL Métro Croix de Chavaux

Les 24, 25 et 26 juin, rejoignez-nous à la Parole errante, où de nombreux stands vous attendent à la fête de la CNT les 24-25-26 juin, dont celui de l’association 24 août 1944.
Des rencontres, des débats, des projections pour continuer à réfléchir durant l’été à un Autre Futur.

Les accords de Juillet 1936 résonneront, à l’approche de ce 80e anniversaire de nos « vieux compagnons dont la jeunesse est à la douane… » aux journées de la CNT. Serge et ses compagnons de musique chanteront l’Espagne 36.
Dimanche 26 à 18 h 30, à la Parole errante, à Montreuil (93).

Ci-joint le programme du FESTIVAL CNT 2016

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TRANSMETTRE POUR RÉSISTER

l’association mémorielle 24 août 1944 – La Nueve est composée de filles et fils d’Espagnols exilés politiques et de sympathisants qui s’efforcent de faire connaître l’histoire fraternelle de ces femmes et hommes qui voulaient vivre libres et égaux, et de mettre en évidence leur contributions à la lutte pour la libération, contre le fascisme européen.

Nous tentons d’expliquer, qu’en ces temps encore si proches, un peuple avait osé imaginer une société solidaire, égalitaire, une société de justice et de partage et qu’ils avaient commencé à lui donner vie. Que ces mêmes personnes n’ont pas hésité à se jeter à nouveau dans les combats lorsqu’il a fallu repousser le fascisme. Il nous semble de notre devoir envers les jeunes de faire resurgir ce passé, tremplin pour l’avenir, d’où le sous-titre que nous donnons à nos actions :

Transmettre pour résister

Dans ce cadre, nous souhaitons vous proposer plusieurs possibilités d’activités qui peuvent se présenter séparément ou se conjuguer, suivant votre gré, vos besoins et disponibilités. Nous pouvons envisager, dans le courant 2016, et au regard des échéances d’anniversaires du début de la Révolution espagnole et du début de la résistance qui a suivi, l’accueil en vos murs d’une ou de plusieurs de nos animations. Vous trouverez également ci-joint des fiches plus détaillées de ces propositions.

1. Des expositions

• « Les Républicains espagnols pour témoins » en 15 panneaux ; • « Les affiches de la révolution espagnole à l’exil des années 50 », modulable (une centaine d’affiches originales) ; • Les tableaux originaux du peintre Juan Chica-Ventura, « Des ruines de la guerre civile à la libération de Paris ». • «1910 – 2010, cent ans 100 ans d’anarchosyndicalisme » (1910-2010) en Espagne création de la CNT. Exposition en 20 panneaux téléscopiques .

2. Spectacles vivants

• Musique : Concert de Serge Utgé-Royo, né à Paris, fils d’exilés de la Guerre d’Espagne, interprète les chants de la mémoire sociale et ses propres chansons inspirées de son histoire et du parcours des siens : o « No Pasaran », chants de l’exil ; o « Mutins », pacifistes de partout, le chant de ceux qui disent non à la guerre, oui à la vie… • Théâtre : « Paroles de la Nueve » et « Paroles de résistant-e-s ! Mises en espace par Armand Gatti assisté de Jean-Marc Luneau et qui présentent des témoignages de combattants de la Nueve et des paroles de femmes et d’hommes exilés combattant-e-s de la liberté.

3. Documentaires suivis de débats (en présence des réalisateurs, si programmés en amont)

• « Je te donne ma parole » réalisé par Quino Gonzalez (52’) ; • « La Nueve », réalisé par Alberto Macquardt (52’) ; • « Le camp d’Argelès » réalisé par Felip Solé (55’) ; • « Il nous faut regarder » réalisé par François Boutonnet (52’) ; • « Federica Montseny et les femmes libertaires », réalisé par Jean-Michel Rodrigo (52’).

4. Colloque, conférences, débats

Pour chaque thème : choix d’un ou plusieurs intervenants spécialistes de la question. Les thèmes sont très ouverts ; nous vous donnons un aperçu (fiches jointes), qui peut s’adapter à vos programmes ou aspirations et se décliner conjointement : o La Guerre civile espagnole, le début de la Seconde Guerre mondiale ; o Engagement poétique : un peuple se poétise en résistance à la barbarie franquiste ; les poètes s’engagent ; o La « Retirada », l’accueil en France : camps de concentration ; o L’implantation des Espagnols en Afrique du Nord et les camps de réfugiés en Algérie ; o Les Espagnols dans les Forces Françaises Libres / La Nueve ; o La Résistance : le groupe Ponzán / le maquis des Glières… ; o Les compagnies et groupements de travailleurs étrangers (CTE et GTE) ; o Le STO (Service du Travail Obligatoire) : les Espagnols requis-déportés dans le Reich ; o Les antifascistes espagnols au camp d’Aurigny (organisation Todt) ; o Le rôle des femmes espagnoles dans la guerre et dans la Résistance ; o Le camp de Mauthausen, la résistance des Espagnols au camp, le devoir collectif de survivre; Restant à votre disposition et dans l’espoir d’avoir suscité votre intérêt, de pouvoir concrétiser avec vous un vrai projet participatif et citoyen , n’hésitez pas à nous contacter pour construire ensemble un projet de mémoire auprès de vos publics. PROFESSEURS DE COLLÈGE, DE LYCÉE, UNIVERSITAIRES, BIBLIOTHÈQUES, MUNICIPALITÉS, CENTRES D’ANIMATION………, N’HÉSITEZ PAS À NOUS RÉCLAMER NOTRE DOSSIER ET À NOUS CONTACTER.

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Federica Montseny, L’indomptable

Federica Montseny, (1905-1994).

Anarchiste et pédagogue d’avant-garde.

Avec la collaboration – et le regard critique- indispensable de Marina Paugam, caméra-femme et monteuse, Jean-Michel Rodrigo réalise un documentaire sur le combat, en grande partie oublié, des femmes libertaires espagnoles. Fil conducteur du récit, Federica Montseny écrivaine, oratrice et dirigeante anarchiste devenue ministre éphémère de la république ! Malgré l’offensive immédiate des troupes de Franco, elle trouvera le moyen de s’appuyer sur l’immense mouvement des femmes pour imposer le droit à l’avortement et instaurer un véritable système de sécurité sociale et solidaire.

Une femme de convictions et un cinéaste irrévérencieux nous parlent d’une aventure humaine jamais renouvelée. Un travail d’équipe dans lequel les clichés sur l’anarchie sont ensevelis.

Jean-Michel Rodrigo fait partie de ces cinéastes qui savent mettre en scène avec respect, émotion et délicatesse les moments de l’Histoire où les humains s’engagent sur les chemins de la fraternité.

La caméra de Marina Paugam dépasse toujours le simple constat de la misère pour aller à la recherche de la dignité, individuelle et collective. Elle sait mettre en valeur le courage des plus pauvres lorsqu’ils décident de bousculer l’ordre établi et rêver à voix haute d’utopie simple, concrète, immense !

Ce documentaire donne à voir celles et ceux qui ramassent les drapeaux à terre pour les brandir bien haut. En opposition résolue à la désespérance ambiante, il est question d’amour et de liberté, d’imagination et d’éducation. De création et de sensibilité, de femmes…

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Exposition au 33 rue des Vignoles du 6 au 8 mai 2016

« Le 33 rue des Vignoles est un lieu marqué par l’histoire ouvrière et sociale de l’arrondissement.

Ce ne sont pas seulement les anarcho-syndicalistes espagnols exilés de la guerre d’Espagne qui y ont laissé une empreinte indélébile.
Ce n’est pas seulement le « 33 », l’association des « Pas sages », qui palpitent aujourd’hui au rythme du Flamenco, des réunions de la CNT et du 24 août 1944, des distributions de l’AMAP…

Au « 33 », il y a aussi des artistes.

Ceux reconnus, à demeure, et puis, ceux éphémères invités de Flamenco en France, de la CNT et de l’Association 24 Août 1944.
Ensemble, ils exposeront dans la grande salle du « 33 ».
Vernissage vendredi 6 mai, à partir de 19 h.
Venez nombreux !

Leurs oeuvres
Leurs oeuvres

Manuel Lozano 14 avril 1916 – 14 avril 2016

Manuel Lozano était Andalous, ouvrier de condition très pauvre. Révolté contre l’injustice, il devint rapidement un militant actif de la CNT, mu par son attachement à la liberté, à la solidarité.

Les hommages du maire du 19e arrondissement, monsieur François Dagnaud, et de madame Vieu-Charier, élue à la Maire de Paris, chargée de la mémoire du monde combattant se sont succédés sur un rappel historique et politique d’une époque sensible, de la révolution espagnole de juillet 1936 pour mettre en échec le soulèvement militaire à la fin de la seconde Guerre mondiale. Ils évoquèrent la lâcheté des démocraties européennes qui ont tout simplement abandonné l’Espagne à son sort et le déplorable accueil des réfugiés de février 1939 fuyant la terreur franquiste. Les événements de mai 1937 dans le camp républicain furent cités comme une des tragédies de ce conflit.

Cette période espagnole a laissé des traces indélébiles dans le combat populaire en Espagne et en France. Traces de fierté, d’honneur mais aussi de honte et regrets.

Madame Vieu-Charier a longuement évoqué l’engagement anarchiste de Manuel Lozano. Elle a également établi un judicieux parallèle avec les exilés d’aujourd’hui, leur grande détresse et le manque d’accueil de la part des pays européens dont la France. Cette cérémonie s’est déroulée en présence d’élèves de trois lycées : Le lycée professionnel Armand Carrel du 19e arrondissement; Le lycée d’enseignement général Montaigne du 6e arrondissement ; Le micro-lycée de Vitry sur Seine. Deux élèves de ce dernier, Waeel Abichou et Léo Lozano ont lu deux poésies de Manuel Lozano, poète ouvrier, dont un en espagnol, après avoir décliné ce que fut l’auteur et ce qu’il représente encore à leurs yeux. Au dévoilement de la plaque deux élèves de chaque établissement étaient présents. Ensuite, l’association 24 août 1944 rappela les enjeux du travail de mémoire et l’importance de transmettre aux jeunes générations ce que fut l’idéal de ces hommes et de ces femmes. Ils luttèrent dix longues années les armes à la main contre les fascismes et continuèrent à porter leurs résistances et leurs espoirs durant les quarante années de la dictature franquiste, envers et contre toutes les puissances du monde qui s’en accommodaient. Au nom de la CNT française, Aimable Marcellan a clos cette cérémonie en expliquant l’existence d’après guerre de Manuel, ce que fut sa fidélité à son idéal, fréquentant les lieux parisiens du milieu anarchiste espagnol tels le 24 rue Sainte Marthe et plus tard le 33 rue des Vignoles. Cet endroit reste encore aujourd’hui un espace populaire où se forge les luttes syndicales et où évoluent artistes et associations de culture et de mémoire vivante.

Le plus bel hommage à rendre à Manuel Lozano, à ses compagnes et compagnons est d’apprendre aux jeunes générations à conjuguer le verbe « RÉSISTER », y compris et surtout dans les circonstances les plus désespérées. Ils nous ont enseigné le chemin. À travers Manuel Lozano c’est à tous les résistants au totalitarisme qu’il est rendu honneur.

Antonio Cruz, représentant de l’association pour la mémoire des massacres de Casas –Viejas (janvier 1933) était parmi nous pour cet événement. Vous trouverez en documents : L’allocution de Madame Catherine Vieu-Charier, Chargée de la mémoire combattante pour la Ville de Paris représentante de la Maire de Paris Les deux poèmes de Manuel Lozano lu par les élèves du Micro Lycée, L’allocution d’Aimable Marcellan pour la CNT française

Waeel et Léo
Waeel et Léo
Manuel Lozano
Manuel Lozano
Madame Colette Flandrin Dronne
Madame Colette Flandrin Dronne
Catherine Vieu-Charier
Catherine Vieu-Charier
François Dagnaut maire du 19e Arrondissement
François Dagnaut maire du 19e Arrondissement
Aimable Marcellan pour la CNT
Aimable Marcellan pour la CNT
Hommage à Manuel Lozano
Hommage à Manuel Lozano
Mar y Luz Carono-Lopez et Marie José Cortes
Mar y Luz Carono-Lopez et Marie José Cortes

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Hommage à Manuel Lozano jeudi 14 avril 2016 à 11 heures 15 Façade de l’immeuble sis 43 rue des Bois à Paris 19ème arrondissement

Manuel Lozano, antifasciste espagnol engagé depuis l’âge de 17 ans dans la révolution espagnole contre le fascisme international et pour un monde meilleur plus équitable est un de ces combattants espagnols volontaires dans la 2e DB du général Leclerc, appartenant à la Nueve, il entre en avant garde dans Paris le 24 août 1944. À la fin de la Seconde, déçu que les « démocraties » décident de laisser le dictateur Franco en place, et l’Espagne sous la terreur de son régime, Manuel s’installe à Paris dans la 19 arrondissement et toute sa vie, ouvrier maçon, il reste fidèle à son idéal libertaire. La Mairie de Paris a décidé de rendre hommage à cet homme généreux et pugnace dans ses idées, poète ouvrier, troubadour de la beauté et de l’avenir. Le 14 avril 2016, pour les cent ans de sa naissance, une plaque sera apposée sur le dernier immeuble où il vécut. 43 rue des Bois Paris 19 à 11h15. Nous vous convions à nous rejoindre ce jour là pour honorer la mémoire de cet homme modeste à l’engagement têtu et dont l’existence a croisé avec honneur l’Histoire. Bien cordialement Véronique PS: Je vous joins également le programme de la journée du 9 avril organisée par la FACEEF avec pour thème: les frontières entre les différents exils espagnols du début du 20e siècle à aujourd’hui.

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Manuekl Lozano au repos
Manuekl Lozano au repos

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Évènement: Histoire et mémoire de la guerre d’Espagne

1936- 2016, il y a 80 ans alors que la Seconde Guerre mondiale couvait sur le territoire espagnol, un peuple se convoquait pour changer la société, gagner sa liberté et instaurer une société équitable et partageuse. Le monde se dressa contre ce peuple, les uns déversant un orage de feu et de sang sur lui; les autres lui refusant aide et soutien. Mais il tint bon, amena à lui des humains épris de justice, et su faire vivre son idéal au delà du temps.

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Bilan 2015

1945-2015.

Tout d’abord, il est de notre devoir de mémoire d’ouvrir sur quelques mots concernant cette année. 2015 restera une année d’horreur et de perte immense, puisqu’il s’agit du sacrifice de l’intelligence et de la condamnation à mort de l’impertinence du crayon et du stylo. Des assassinats aveugles ont frappé par centaines des victimes, en France et dans le monde. Pourtant, hommes et femmes se solidarisent pour refuser la peur et la division par l’anathème sur une communauté ou une autre. Il est donc temps de rappeler ce que fut la détermination et l’attitude de nos anciens : il y a 70 ans s’ouvraient les portes des camps de concentration nazis ; la fin de la Seconde Guerre mondiale était à l’horizon. L’association « 24 août 1944 » a souhaité rappeler à un large public que les premiers déportés espagnols arrivent au camp nazi de Mauthausen le 6 août 1940, et que le premier convoi de déportation parti de France (Angoulême) le 20 août 1940 est chargé d’hommes, femmes, enfants espagnols (le commandant de Mauthausen ne garde que les hommes et les adolescents de 14 ans ; les femmes et les enfants sont renvoyés à Franco). L’histoire de ces combattants est aussi celle de leur résistance au fascisme et leur combat pour la liberté, même dans les situations les plus extrêmes. Ils forcèrent l’admiration des autres nationalités par leur courage, leur solidarité et leur esprit de résistance collective.

Rapport sur la participation de l’Association 24 août 1944 à Casas Viejas en janvier de 2016

Tentative armée d’instauration du communisme libertaire par des adhérents de la CNT (Confederación Nacional del Trabajo Confédération nationale du travail).

Le mouvement échoua à cause d’erreurs organisationnelles. Les ouvriers agricoles du village attaquèrent le poste de la garde civile en tuant deux des quatre membres. Des renforts arrivèrent rapidement, car la garde civile tout comme la garde d’Assaut voulaient donner une leçon aux travailleurs. La maison couverte de chaume où s’étaient réfugiés plusieurs membres et amis de la famille de Francisco Cruz Gutiérrez, appelé Seisdedos fut encerclée. Comme les forces de l’ordre n’arrivaient pas à la prendre d’assaut à cause de la précision des tirs des assiégés (un autre garde avait été tué), elles lancèrent des torches sur la toiture couverte de bois et de branches de bruyère pour l’incendier. Cinq personnes périrent dans la maison, deux furent abattues en tentant d’échapper aux flammes et seuls deux purent s’enfuir : une jeune fille – María Silva Cruz – et un enfant. Ensuite, les gardes s’en prirent arbitrairement à des syndicalistes de la CNT et ils les exécutèrent. La répression sauvage, vingt et une victimes prolétariennes pour “venger” trois gardes, entraina une tempête politique nationale en discréditant et en faisant tomber le gouvernement de centre gauche et socialiste de Manuel Azaña. Pour commémorer ces événements: La municipalité a fait “la traditionnelle offrande florale en souvenirs des personnes assassinées”, et une exposition photographique “Les lieux de Casas Viejas. Emplacement et évolution” et une évocation théâtrale (Diario de Cádiz, 10.01.16).

L’association Iniciativas-Benalup-Casas-Viejas a organisé 3 journées.

Le lundi 11 janvier fut consacré à l’évocation des événements qui se sont déroulés à Casas Viejas, en janvier 1933. Cette journée s’est déroulée à la Maison de la Culture Jerome Mintz [anthropologue nord-américain qui vécut plusieurs années dans ce village et qui a écrit en 1982 un livre magnifique, The Anarchists of Casas Viejas, bien plus fidèle à la réalité que les travaux antérieurs de la majorité des historiens]. Il y eut ensuite un parcours le long des principaux lieux où les faits tragiques s’étaient passés. Des reproductions photographiques y furent placées, et elles sont restées jusqu’au dimanche 17 janvier. Cette promenade nocturne s’est terminée par la visite de l’Espacio Conmemorativo Casas Viejas 1933 (http://sucesoscasasviejas1933.es/) qui avait exceptionnellement ouvert ses portes à 22 heures. On put y voir un excellent documentaire sur les événements de janvier 33. Ce musée se trouve devant ce qui était la maison où 7 personnes furent brûlées vives. Le mercredi 13 janvier, la relation de Casas Viejas avec Mauthausen a été évoquée, avec la projection du film saisissant et bien documenté du Train fantôme d’Angoulème. « Convoi 927 ». Le jeudi 14 janvier a marqué la fin de ce cycle de la Mémoire historique avec le documentaire « Les oubliés de la victoire », Comment les Espagnols de la Nueve ont libérés Paris, et avec la collaboration de Frank Mintz, Enrique Carabaza et Juan Chica Ventura.
 Tout aussi important, voire plus, c’est le sens de la participation à cette commémoration. Dans ce village de 7.800 habitants il existe un silence sur la signification des événements, c’est un sujet tabou. Il y a une séparation totale entre l’activité officielle de la mairie et ce que pense la population. Il ne semble pas y avoir non plus de conscience des répercussions des faits au niveau national et international. En tant que représentants de l’Association 24 août 1944 nous avons été frappés par la chaleureuse hospitalité et le dévouement des membres d’Iniciativas-Benalup-Casas-Viejas ainsi que celle des habitants, des jeunes et des moins jeunes de Casas Viejas. Un contraste évident avec le silence de la municipalité. Par exemple de nombreux jeunes du CES de Casas Viejas ignorent les noms des deux adolescentes assassinées : une abattue le 12 janvier 1933 lorsqu’elle voulait échapper aux tirs et aux flammes, Manuela Lago Estudillo de 18 ans; l’autre María Silva Cruz 16 ans en 1933, fusillée le 24 août 1936. Toutes deux appartenaient au Groupe libertaire féminin “Amor y Armonía”. Un professeur d’histoire du collège de Casas Viejas, Salustiano Gutiérrez Baena a écrit dans son livre Itinerarios por Casas Viejas (Cádiz, 2009, un DVD inclus, 253 pp.) “Ceux qui ont été tués morts ne l’ont pas été à cause du mauvais sort, par le Fruit du hasard […] mais parce qu’ils avaient une idéologie concrète, parce qu’ils appartenaient à une classe sociale déterminée […] Chaque fois que nous ferons cet itinéraire [sur les lieux des crimes], chaque fois que nous collaborerons à la compréhension et à la diffusion de ces événements nous laisserons la porte ouverte sur l’espoir que, même si beaucoup de batailles ont été perdues, tout de même et finalement, nous ne perdons pas la guerre. (pp. 249-250)”. Et Salustiano Gutiérrez Baena lui-même a fait ce commentaire le 10 janvier 2016 il est surprenant que “les causeries […] animées par des historiens aussi prestigieux que José Luis Gutiérrez Molina, Juan Chica Ventura, Frank Mintz et Enrique Carabaza n’apparaissent pas dans la programmation officielle de la mairie, et qu’aucun journal ne s’en fassent l’écho. Cela fait réfléchir… Plusieurs faits peuvent l’expliquer, mais je suis convaincu que cela n’est pas par hasard ou par mégarde.”

Manuela Lago Estudillo
Manuela Lago Estudillo
Maria Silva Cruz "La Libertaria"
Maria Silva Cruz « La Libertaria »

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VOTRE AVIS NOUS IMPORTE

Notre rendrez-vous annuel

L’association 24-Août-1944serait heureuse de vous compter parmi nous le dimanche 31 janvier à partir de 15h, afin de partager avec vous un moment convivial et fraternel et de vous exposer ses projets pour l’année 2016 qui comptera comme les 80 ans du soulèvement populaire espagnol contre les militaires factieux et la tentative d’instaurer une organisation proche du peuple pensée par lui et pour lui.
Cette année doit marquer aussi notre volonté de résister et de partager avec tous nos voisins (et ils sont 7 milliards).
Nous vous attendons donc nombreux. Au 31 donc nous vous attendons avec un grand plaisir.

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Un lien fraternel avec Émile Navarro: DE LA RETIRADA À LA RECONQUISTA et 70 ANS DE SILENCE

PROJECTION EXCEPTIONNELLE:

La projection des deux documentaires aura lieu:
le samedi 13 février au cinéma la Clé.

À 11heures : « De la Retirada a la Réconquista » (Paroles de Républicains Espagnols)

Un pot sera organisé

À 14 heures : « 70 ans de silence » (Espagne mémoire et transmission) »

Bien-sûr nous pourrons dialoguer, échanger, partager un moment.
Une confirmation de votre présence est souhaitée pour l’organisation

DE LA RETIRADA A LA RECONQUISTA

 

Paroles de Républicains espagnols

Un film de Emile Navarro et Aymone de Chantérac. –52’

Juillet 1936, la tentative d’un coup d’Etat militaire orchestrée par le général Franco contre la toute jeune République espagnole provoque le début d’une terrible guerre civile. Pendant trois années, les putschistes soutenus par l’armée et aidés par l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie combattent le peuple armé par la République. Par peur d’un embrasement de l’Europe, les démocraties occidentales signent un pacte de non-intervention. Malgré le concours des volontaires des Brigades internationales, les Républicains ne parviennent pas à contenir l’avancée des troupes franquistes. La prise de Barcelone en janvier 1939 puis celle de Madrid en mars entérinent la défaite des Républicains. Fuyant la répression des vainqueurs, un demi-million d’Espagnols traversent en quelques jours les Pyrénées pour trouver refuge en France. Dépassées par cet exode massif, les autorités françaises regroupent ces réfugiés dans des camps de concentration avant de les enrôler des compagnies de travailleurs étrangers.
La débâcle de 1940 scelle le destin des réfugiés espagnols : ils font partie des premiers convois de déportés. Les rescapés poursuivent leur combat pour la liberté et s’engagent massivement dans la Résistance. Les Républicains espagnols contribuent ainsi de manière significative à la Libération, dans le sud ouest mais aussi à Paris : en 1944, ils sont les premiers à entrer dans la capitale.
À la fin de la guerre, les Républicains espagnols espèrent en retour l’appui des Alliés pour reconquérir leur pays. En vain : la condamnation du régime franquiste restera purement formelle.
Contraints à l’exil, les réfugiés républicains de la guerre d’Espagne font de la France leur seconde patrie. Et il faudra attendre le début des années 80 pour qu’enfin leur rôle dans la Résistance et dans la Libération soit reconnu de manière officielle.

À travers les témoignages de onze Républicains espagnols, anciens de la guerre d’Espagne et héros de la Résistance, « De la Retirada à la Reconquista » raconte l’histoire de ces combattants de la liberté. Les réalisateurs ont choisi de ne faire appel à aucun commentaire extérieur pour articuler le film autour de leur parole. Filmés chez eux au milieu de leurs souvenirs, nos personnages racontent de façon chronologique leur parcours et la force de leur idéal. Ces témoignages sont complétés d’archives personnelles et d’actualités d’époque.
Émile Navarro.

70 ANS DE SILENCE

 

Espagne, Mémoire et Transmission

Un film de Emile Navarro

À sa mort, Franco a déjà organisé sa succession.
La transition orchestrée par le nouveau roi Juan Carlos, avec les responsables des partis politiques impose un « pacte de l’oubli » .
30 ans après, Zapatero fait voter la réouverture des fosses communes de républicains : les tensions renaissent .
Au travers des témoignages des descendants de la guerre d’Espagne, je cherche l’histoire de ma propre famille.
70 ans n’ont pas suffi pour évacuer le traumatisme.
Aujourd’hui les petits-enfants veulent connaître cette page d’histoire occultée.
Émile Navarro

Affiche De la retirada à la Reconquista
Affiche De la retirada à la Reconquista
Affiche 70 ANS DE SILENCE
Affiche 70 ANS DE SILENCE

Portes ouvertes au 33 rue des Vignoles

Cela fait des années que le 33 passage des Vignoles fait rêver le tiroir caisse des promoteurs parisiens. Pourtant, finalement la résistance opiniâtre deses occupants va inverser la tendance, et considéré aujourd’hui par les élus parisiens comme un lieu remarquable et historique et nous devrions bientôt y voir non seulement pérenniser les activités qui s’y développent aujourd’hui: -Flamenco en France, -Miellerie, -Artistes plasticiens, Syndicat CNT… mais de surcroît devrait s’ouvrir un espace dédié à l’histoire de l’exil espagnol notamment l’exil libertaire. À cette occasion et pour vous donner plus d’explication sur l’ensemble des activités que vous pouvez trouver au 33 rue des Vignoles, nous vous convions toutes et tous à une journée portes ouvertes le samedi 5 décembre à partir de 10heures. Nous vous attendons nombreux, pour vous expliquer, échanger des idées, bâtir ensemble des projets de partage et évoquer cette histoire populaire qui est le ciment de nos résistances présentes.

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Cariño Lopez par sa fille Mar y Luz

L’Espagne et la guerre civile

Mon père est né le 16 mars 1914 à la Piedra en Galice. Il est mobilisé à la fin de l’année 1937 ou au début de l’année 1938 par l’armée franquiste. À cette date, il porte son nom d’origine, Ángel Rodríguez Leira, vit à Cariño, port de pêche à l’extrême pointe de la Galice. Il est marin pêcheur et déjà adhérent de la CNT, depuis plusieurs années. Il est marié, père d’une petite fille et son épouse attend un deuxième enfant qui naîtra après son départ pour la guerre. Après sa mobilisation comme un bon nombre de ses compagnons, il déserte pour rejoindre les rangs républicains. À la fin de la guerre, ce qui pour lui, je pense correspond à la chute de Madrid, il quitte l’Espagne [par le port] d’Alicante à bord d’une chaloupe, (ce fait est relaté dans un des ouvrages du capitaine Dronne), avec d’autres républicains qui comme lui, fuient l’armée franquiste.

Les camps sur les territoires d’Afrique du Nord, Algérie.

Il rejoint les côtes d’Afrique du Nord à Beni-Saf ou dans les environs. (date inconnue) Il a été au camp Morand à Boghari, région d’Alger. Il est possible qu’il soit précédemment passé par le camp Susini à Boghar, situé à quelques kilomètres du camp Morand. Il a fait au moins une tentative d’évasion et aurait été repris à Colomb-Béchar. Je n’ai pas de dates exactes pour cette période, si ce n’est que cela se termine par son « engagement » dans la Légion étrangère. Ce choix entre la Légion ou le retour au pays lui a été proposé suite à cette évasion qui n’était peut-être pas la seule. De l’âge de 25 ans à 28 ans, il reste dans ces camps.

La Légion étrangère, désertion et Les CFA

Il « s’engage » dans la Légion Étrangère le 21 octobre 1942 et la déserte le 27 juin 1943. Au cours de cette période, il participe à la campagne de Tunisie durant laquelle il est blessé. Il s’engage, volontairement cette fois-ci, dans les Corps Francs d’Afrique, le 28 juin 1943, au lendemain de sa désertion de la Légion Étrangère. C’est lors de cet engagement qu’il va changer son identité et prendre la nom de Cariño-Lopez en référence à son lieu de naissance et à son père. il gardera ce nom jusqu’à son décès.

la Nueve de la 2e DB

(Doc 1, livret individuel) À dater du 16 septembre 1943, il fait partie de la 9ème compagnie « La Nueve » du 3eme Régiment de Marche du Tchad de la deuxième Division Blindée sous les ordres du capitaine Dronne pour la durée de la 2eme Guerre mondiale. Il termine la guerre avec le grade de caporal-chef. Il a reçu la croix de Guerre avec palmes du général de Gaulle le 26 septembre 1944 à Nancy. (voir livre du capitaine Dronne : Carnets de route tome2) Son half-track était le Guernica. Il en était le canonnier. Pour ses faits d’arme avec ce canon, il a eu une citation à l’ordre du régiment et une à l’ordre de l’armée. (Doc 2 et 3 citation militaire)

Démobilisation et retour à la vie civile

Il est démobilisé le 25 juillet 1945 en possession d’une certificat de bonne conduite émanent du commandement de la 2e DB du III RMT. (Doc 4) Il fonde une nouvelle famille, se marie et a deux enfants. Il vit d’abord dans le département de l’Indre, puis pour des raisons professionnelles s’installe dans l’Essonne en région parisienne jusqu’à son décès le 26 octobre 1979, à l’âge de 65 ans. Il n’est jamais retourné en Espagne. Il retrouvait un peu sa Galice et sa vie d’avant durant ses vacances qu’il passait en Bretagne et où il pouvait partir en mer avec les marins devenus ses amis.

En 2010, un hommage, à l’initiative de la Galice, lui a été rendu à Cariño avec la mise en place d’une stèle située sur la promenade du Port.

Citation à l’ordre de l’Armée – Croix de guerre avec Palme

Caporal, du Régiment de Marche du Tchad : « Pointeur au canon de 57, le 16 septembre 1944, lors du combat de la tête de pont de Châtel, a immobilisé par son tir un char Panther qui défilait à environ 500m de sa pièce, cela malgré une mauvaise visibilité due à la nuit tombante. »

Certificat de bonne conduite
Certificat de bonne conduite
Citation à l'ordre du régiment
Citation à l’ordre du régiment
Citation à l'ordre de l'Armée
Citation à l’ordre de l’Armée

Documents joints

 

A chacun son exil, itinéraire d’un militant libertaire espagnol

À chacun son exil, itinéraire d’un militant libertaire espagnol, Henri Melich, mis en forme par Romain Melich, éditions Acratie, 2014.

Trois quart de siècle se sont écoulés, depuis ce jour de février 1939 où un jeune adolescent se voyait contraint de franchir les Pyrénées pour chercher refuge en France.
Il fallait un sacré courage pour prêter appui aux fugitifs dans la France de Vichy quand on a que 16 ou 17 ans ou pour rejoindre le maquis sous le nom de guerre de « Robert Sans » quand on est à peine plus âgé ou encore pour pénétrer en Espagne, peu après, l’arme au poing, avec un commando qui essuya les feux des forces franquiste. C’est encore du courage pour s’engager dans la lutte antifranquiste au cours des années soixante quand les jeunes libertaires de la FIJL entreprirent un harcèlement direct de la dictature ou pour traverser à maintes reprises la frontière espagnole dans les années soixante-dix afin de « faire-passer » des compagnons qui fuyaient la répression.
L’une des qualités des récits de vies, tels que celui que nous livre Henric Melich est qu’ils nous permettent d’accéder à des réalités sociales qui échappent généralement au regard des historiens de profession même lorsque ceux-ci s’écartent de la « Grande Histoire » et s’intéressent à celles des mentalités ou des modes de vie.

Pour ne pas oublier son visage au regard franc et enjoué et sa voix qui dit l’histoire naturellement, nous vous présentons aussi ce reportage de 20mn de notre ami et compagnon Henric Melich, réalisé par Victor Simal et François Boutonnet.

L’Espagne, passion française, Guerres, exils, solidarités,1936-1975.

Voyage initiatique, voyage dans le temps, la mémoire et les sentiments.

Les auteures nous entrainent à la découverte d’un exil qui fut exceptionnel à bien des points de vue :
– Ils étaient 500 000 massés à la frontière des Pyrénées en février 1939, 500 000 à renoncer, la mort dans l’âme, à leur terre pour ne pas subir le joug d’une dictature implacable qui s’abattait sur leur pays, et qu’ils avaient combattu pendant 32 mois avec un piètre armement. L’Espagne entrait à nouveau dans l’obscurantisme et la violence faite aux pauvres et aux démunis pendant 40 longues années.
– Un exil politique, toutes les strates de la société se fondirent dans l’exode, l’Espagne se vida de ses ouvriers, de ses paysans, de ses ingénieurs mais aussi de ses médecins, de ses intellectuels, de ses professeurs, de ses artistes, de ses forces politiques les plus progressistes…… Ils partaient pour réécrire l’histoire de leur pays et leur espoir à l’étranger, durant près de 40 années.
– Des exilés qui au delà de leurs dissensions parfois irrémédiables, portaient en eux la vie, la solidarité, la passion de l’échange, de la création, l’amour de la culture qui leur avait été interdite dès la naissance.
– Des antifascistes qui malgré un accueil plus que glacial, des conditions de vies indignes du pays des droits de l’homme, allaient reprendre leur combat contre l’oppression aux côtés des forces alliées dans la Seconde Guerre mondiale. Sans jamais perdre l’espoir de retourner chez eux, la tête haute et l’obsession de se débarrasser de cette dictature franquiste qui assombrissait leur terre, ils ont retrouvé, eux les anti militaristes, le fusil, le maquis et l’odeur de la victoire.
– Des exilés qui seront trahis une seconde fois par les puissances alliées en 1945 et resteront déçus mais pas vaincus en exil.
À tous ceux-là on peut appliquer la réflexion d’Antonio Machado, juste avant la chute de Barcelone :
« Peut-être, après tout, n’avons-nous jamais appris à faire la guerre. De plus, nous étions à court d’armement. Mais il ne faut pas juger les Espagnols trop durement. C’est fini : un jour ou l’autre, Barcelone tombera. Pour les stratèges, pour les politiques, pour les historiens, tout est clair : nous avons perdu la guerre. Mais humainement, je n’en suis pas si sûr…Peut-être l’avons-nous gagnée. »

C’est cette histoire finalement merveilleuse parce que remplie d’espoir, de partage et d’humanité que vous content par le menu Geneviève Dreyfus-Armand et Odette Martinez Maler.

Elles vous prennent la main et vous conduisent par les méandres des souvenirs et des photographies jaunies à la découverte de ce peuple d’insoumis. Votre parcours aura les élans de l’émotion, de la colère et de la tendresse. Alors, le sourire de votre voisin, de votre collègue, descendant de ce peuple de rêveurs têtus, aura la force et la résonance des mots d’Albert Camus, tourné vers l’avenir. De quoi méditer ce que « Terre d’accueil » veut dire encore aujourd’hui.

Jaquette entière L'Espagne, passion française
Jaquette entière L’Espagne, passion française
Couverture Espagne passion française
Couverture Espagne passion française

TRANSMETTRE POUR RESISTER

SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2015 – COLLOQUE ET DÉBATS

Il est 14 h… Des personnes arrivent régulièrement depuis plus d’une heure, effectuant une première visite de la salle et prenant au passage dépliants, journaux et communiqués mis à disposition : • Le 4 pages « Présentation » de l’association ; • Le 4 pages « Déportation » qui met l’accent sur les actes de solidarité entre déportés ; • Le « Programme été-automne 2015 », illustré de superbes photos ; • Le dépliant Colloque et concert de ces journées et du concert du 23/11 prochain… Sur la table suivante, on trouve : • Des livres, disques et DVD, • L’article sur « Les photographies de Mauthausen, aspects nouveaux d’une affaire célèbre » de David Wingeatre Pike, • Les exemplaires de plusieurs numéros du journal Le Proscrit, publication de la Fédération Nationale des Victimes et Resapés des Camps Nazis du Travail Forcé, ainsi que la brochure spéciale 70e anniversaire : « Un livre noir sur une période noire ». • La présentation du livre de M. Estivil, Les blancs il faut les manger crus, édit L’Harmattan … Sur les murs, les portraits des combattants antifascistes de la Nueve : les quatorze tableaux de Juan Chica Ventura sont là et trois nouveaux portraits sont venus rejoindre les autres : ceux de José Cortès et des frères Solé Miguel et Pedro, dont nos recherches ont permis de retrouver les fils et fille. Nous tenons à remercier chacun-e d’avoir mis à disposition ces publications et tableaux qui retracent des épisodes oubliés de la Seconde Guerre mondiale. 14 h 15, l’assistance se dirige vers la salle de cinéma où va avoir lieu le colloque…

« Faire attention à l’histoire que l’imposture se charge d’écrire », Chateaubriand, in Mémoires d’outre-tombe

Il était avec nous l’an passé…

La journée est dédiée à José Rocabert, père de Jean-Pierre, directeur de l’Espace « La Clef », qui nous accueille. José, qui était parmi nous en 2014, avec une mémoire très vivace et de la gourmandise plein les yeux, vient de nous tirer sa dernière révérence, doucement, sans faire de bruit… Jean-Pierre évoque son papa : « José, en 1940, était un très jeune homme pétri de justice et d’idéal, qui venait de subir une guerre terrible et se trouvait avec sa famille, démuni, dans un exil inhospitalier. Ses yeux s’écarquillaient d’incompréhension, lui qui aimait tant la vie et les humains. Pourtant, il a su réagir et s’engager pour sa liberté et la nôtre. Il a rejoint les maquis… À Angoulême, José et sa famille échappent à la déportation. Au début de l’année 1943, José, charbonnier dans la forêt de La Braconne, rencontre des jeunes, cachés dans des fermes, dans des cabanes, dans les bois. Ils avaient fui leur « réquisition » pour le Service du Travail Obligatoire (S.T.O). En mai 1944, il rejoint le groupe « Rico », participe à la libération d’Angoulême, puis, avec ce même groupe, il part sur la ligne de front de la poche de La Rochelle. Il terminera la guerre, affecté au 108 R.I… »

Daniel Pinos, membre du bureau de notre association, « ouvre » alors le colloque :

« Le peuple espagnol a entamé sa résistance armée face au fascisme international le 19 juillet 1936, alors que le monde entier s’imaginait en être encore aux négociations et aux arrangements avec les dictatures. Après 32 mois de résistance, vaincus sur leur terre, par le manque d’armement et de soutien et par la coalition des fascismes allemands, italien et portugais, venus s’entraîner sur la terre espagnole, les républicains espagnols s’exilent en France. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, malgré leur ressentiment pour les autorités françaises, ils s’engagent contre le fascisme, pour la liberté et associent leurs noms à ceux des libérateurs à Narvik, à Bir-Hakeim, dans le Vercors, sur le plateau des Glières, en Sicile, à Monte-Casino, en Normandie, à Écouché, à Paris, à Strasbourg, jusqu’au nid d’Aigle d’Hitler, à Berchtesgaden, et dans beaucoup d’autres lieux où fut versé tant de sang et où tant de vies furent fauchées. Tout au long de ce conflit, de septembre 1939 à mai 1945, beaucoup d’entre eux tomberont entre les mains des nazis. Quel sort est réservé à ces hommes et ces femmes arrêtés par la Wehrmacht, le gouvernement de Vichy, la SS ou la Gestapo ? Certains sont déportés dans des camps de concentration nazis, pour y être exterminés par le travail, d’autres sont requis, déportés, eux aussi, comme travailleurs forcés au profit du IIIe Reich. Nous vous proposons d’en savoir davantage sur les diverses formes qu’a revêtu l’emprisonnement des antifascistes espagnols durant la seconde Guerre mondiale, en participant à ces débats. » Frank Mintz, membre du bureau de notre association, nous invite à découvrir chaque thème du colloque :

• Les compagnies de travailleurs étrangers (CTE) et les groupements de travailleurs étrangers (GTE).

Ces travailleurs, pas seulement mais majoritairement espagnols, étaient utilisés, entre autres, pour la défense et le renforcement de fortifications existantes, telle la ligne Maginot. Cet échelonnement de forts souterrains, nids de mitrailleuses et de nombreuses lignes de fils de fer barbelés suivait avec une densité irrégulière, la frontière française, principalement franco-allemande. Elle existait en partie le long de la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et l’Italie. Marie Rafaneau-Boj, DEA d’histoire contemporaine, écrivaine. (Cf. texte en annexe) Témoignage sur le camp de Laon, rapporté par Serge Utgé-Royo, dont le père s’évada de ce camp.

• Les antifascistes espagnols au camp d’Aurigny (organisation Todt).

L’île anglo-normande d’Aurigny occupée par l’Allemagne nazie a servi d’implantation à quatre camps de concentration qui ont regroupé jusqu’à 5 000 prisonniers soumis à des conditions difficiles. Ils construisaient des blockhaus dans le prolongement du Mur de l’Atlantique. Les premiers internés venaient principalement des pays de l’Est ; il y avait aussi des républicains espagnols et de nombreuses autres nationalités, puis, à partir de 1943, des déportés raciaux et des déportés politiques de France. David Wingeate Pike, professeur émérite de l’université américaine de Paris, directeur de recherches à l’American Graduate School. (Cf. texte en annexe)

• Le STO (Service du Travail Obligatoire) et les Espagnols, dans les territoires du Reich.

En février 1943, le gouvernement Laval du régime du maréchal Pétain, instaure le STO pour les hommes des classes 1940, 1941, 1942. Si de fortes oppositions se manifestent, il y eut en France, entre 1943 et 1945, plus de 650 000 Français et étrangers, dont près de 40 000 antifascistes espagnols réquisitionnés sur le territoire français et livrés à l’Allemagne ou dirigés sur les chantiers de fortification de l’organisation Todt, le long des côtes françaises. Jean Chaize, président de la Fédération nationale des victimes et rescapés des camps nazis et du travail forcé, directeur de la publication Le Proscrit. Ramón Pino, fils d’un envoyé au STO, évadé.

• Le camp de Mauthausen, la résistance des Espagnols au camp, le devoir collectif de survivre.

Les Espagnols arrêtés par l’armée allemande au titre de P.G. (prisonniers de guerre) sont mis comme les soldats français dans les Frontstalags (camps de prisonniers installés sur les fronts de guerre). Mais pour les Espagnols, Hitler, vu le refus de Franco de les « récupérer », donne l’ordre de les regrouper et de les déporter dans le camp de concentration de Mauthausen, situé à proximité d’une localité autrichienne du même nom, à 170 km de Vienne. Ce camp existe depuis 1938, mais à partir de décembre 1941, il devient un des éléments-clé du système d’extermination nazi. Benito Bermejo, historien spécialiste de la déportation des Espagnols, venu de Madrid. Ensuite, trois enfants de déportés à Mauthausen : Jean Estivill, professeur d’histoire ; Jean-Marie Ginesta, professeur d’université à Orléans ; Véronique Salou-Olivares, Présidente de l’association « 24 août 44 », auteure de plusieurs ouvrages et d’une expo sur le parcours combattant, la captivité et l’exil des républicains espagnols… Deux autres intervenants devaient nous rejoindre : Ramiro Santisteban, ancien déporté du commando Poschacher, avait prévu d’être là pour témoigner : sa santé ne lui a pas permis d’assister à notre colloque ; nous lui souhaitons un prompt rétablissement. Jean-Marie Winkler, universitaire, auteur de Château d’Hartheim ou l’antichambre de la solution finale. Souffrant, il n’a pas pu nous expliquer le prélude de la solution finale, initiée au Château d’Hartheim, et nous parler des victimes, entres autres des antifascistes espagnols venus du camp central de Mauthausen. Le colloque s’est achevé vers 18 h 45, avec un débat animé, reprenant l’ensemble des points traités. Puis, autour d’un verre amical, ont pu s’échanger impressions, félicitations, adresses et contacts, et s’ébaucher des projets communs autour de ces questions de mémoire… DIMANCHE 27 SEPTEMBRE 2015

PROJECTIONS EN PRÉSENCE DES RÉALISATEURS ET DÉBATS

Pour commencer, un rappel…

Le 27 septembre 1975 : date terrible où le dictateur moribond brandit encore la mort au bout de son bras sans force.

40 ans déjà que de jeunes hommes en pleine force de l’âge, des hommes amoureux de la vie et de la justice meurent sous les balles du dictateur. Nous ouvrons la journée sur un moment de recueillement pour ces compagnons de route, fauchés par la mitraille du franquisme. Daniel Pinos égrène les noms et l’âge de ces condamnés : 18 septembre 1975, la Cour de justice militaire de Madrid condamne à la peine de mort trois membres du FRAP (Frente revolucionario antifascista y patriota) et deux membres d’ETA. Un sixième détenu, José Fronfria, est condamné à vingt ans d’emprisonnement. Le 27 septembre 1975, l’ordre d’exécution est signé par Franco, moribond. À cause des protestations internationales, les condamnés sont fusillés et non garrottés, le jour-même. Les 3 militants du FRAP sont fusillés à Hoyo de Manzanares, Madrid : José Luís Sánchez Bravo, 22 ans, Ramón García Sanz, 27 ans, José Humberto Baena Alonso, 24ans. Les deux militants d’ETA : Juan Paredes Manot « Txiki », détenu à la prison Modelo de Barcelone, est fusillé au cimetière de Collserolla, dans les environ de la ville. Né en Extremadura, élevé en la gipuzkoana, localité de Zarautz, il a 21 ans ; Ángel Otaegi, 33 ans, natif de Nuarbe, Gipuzkoa, est fusillé à la prison de Burgos. S’ensuit une minute de silence. Les deux documentaires que nous avons choisi de présenter sont projetés successivement, en présence des réalisateurs. Ils racontent une histoire inconnue et nous laissent dans la tête la musique des voix de nos vieux compagnons, qui ont cru si fort à leur idéal de liberté que leurs mots résonneront encore longtemps, dans nos cœurs. À nous de transmettre l’écho de ces voix, souvent oubliées.

Camp d’Argelès – Documentaire-fiction de Felip Solé (55’)

En février 1939, la Catalogne espagnole est occupée par les troupes fascistes ; 465 000 réfugiés traversent la frontière, c’est la Retirada. Les autorités françaises font bâtir à la hâte un camp sur la plage d’Argelès-sur-Mer. À partir des témoignages de personnes qui ont vécu cet enfer et en recréant les situations que ne montrent pas les images d’archives, ce documentaire-fiction relate la vie quotidienne des réfugiés jusqu’à leur départ pour d’autres camps en septembre 1941, à la fermeture du camp d’Argelès, et relate la grande révolte des femmes du camp. C’est le premier et unique film consacré à ce lieu et à cette histoire. Félip Solé a réalisé de très nombreux documentaires. Né en 1948 à Lleida, en Catalogne espagnole, de parents instituteurs, il fait ses études aux Salésiens et à L’École Industrielle de Barcelone. En 1974, il s’installe en France, où il est refugié politique, et commence à travailler dans l’audiovisuel. À partir de 1978, il réalise plusieurs documentaires en free-lance, écrit des articles dans la presse spécialisée et donne des cours de réalisation en France et en Espagne. Travaille beaucoup avec la télévision catalane, TV Tres.

Je te donne ma Parole – Documentaire de Quino Gonzalez (52’)

Les républicains espagnols réfugiés en France nous donnent leur parole, dans le double sens de l’expression, d’un côté la transmission orale, de l’autre, le témoignage de vérité de leurs parcours : le combat pour la liberté contre le fascisme pendant la guerre d’Espagne, leur passage par les camps d’internement en France, leur participation active à la libération de la France, la lutte pour survivre dans les camps d’extermination allemands et la reconstruction de leur vie dans un exil sans retour de plus de 40 ans. Ils nous offrent l’opportunité de prendre la mesure de la force de l’idéal qui guida leurs pas jusqu’à nous et qui leur donne une vitalité exemplaire, le goût de la vie et de la dérision. C’est peut-être la dernière occasion d’entendre leur voix, de recueillir leur récit et de saisir cette parole donnée. Leur mémoire est mêlée à la poésie de Machado, Lorca ou Hernández et confrontée au dictionnaire de la langue française !… Quino Gonzalez est né en 1962 à Madrid. Après des études de réalisation cinématographique à Madrid, il travaille comme technicien dans la publicité, puis dans le département production, comme stagiaire, puis régisseur général, et enfin, premier assistant réalisateur. En 2004, installé définitivement à Paris, il se frotte à l’histoire de l’exil du peuple espagnol et s’aperçoit qu’une grande partie de l’histoire de son pays se trouve de ce coté des Pyrénées. Il décide de réaliser « Je te donne ma parole », son premier film documentaire. Après ces moments d’émotions, de sourires et de larmes, ces instants de partage, tout le monde se retrouve autour d’un sympathique buffet. Encore une fois, les conversations vont bon train dans la gaité et la bonne humeur, imprégnées de cette saveur d’amour de la vie que nous ont laissé les voix mutines de ceux que nous venons d’entendre. L’après-midi reprend avec la projection d’un témoignage : Henri Mélich, Itinéraire d’un militant libertaire espagnol, filmé par François Boutonnet, il y a quelques semaines, tout près de Perpignan, parce que « le voyage lui (faisait) un peu peur… » Henri y raconte son parcours, son arrivée en France, dans les camps de la Retirada, à 13 ans, sa volonté de prendre très rapidement part aux combats pour la Résistance, les combats contre la dictature, la librairie de Perpignan, plastiquée… Toute une vie de luttes pour la liberté… Un livre vient de paraître écrit par Henri et son petit-fils Romain, qui relate cet itinéraire « A chacun son exil, Itinéraire d’un militant libertaire espagnol… », éditions Acratie, 2014… François Boutonnet : né en 1951 à Perpignan, en 1983 il fonde l’Association Cinémaginaire, sorte de service public de proximité dans les Pyrénées Orientales, autour de l’image en mouvement. En 2006, il ouvre la coopérative de production cinéma Kalimago Films. Il réalise Urbi et Orbi, essai un roman philosophique à la première personne du singulier (2007), Il nous faut regarder (2009) Libres itinéraires de Jordi et José, de l’Espagne libertaire à l’exil et Dans la peau de l’ours, documentaire de création (2012). Depuis une dizaine d’années, il développe une recherche avec l’Université de Toulouse Le Mirail (ESAV) autour des rapports qu’entretiennent les Arts de la Mémoire et les Images en Mouvement. Et publie sa thèse de doctorat sous le titre de Mnémosyne aux éditions Disvoir en 2013. Ensuite, place au débat avec les deux réalisateurs. Chacun(e) veut savoir pourquoi, comment ces films ont germé dans leur tête, pourquoi tel a choisi la forme de la fiction ; on évoque le récit de la souffrance particulière des femmes détenues, violées qui resteront muettes très longtemps, tant il est vrai que l’horreur est indicible… La journée s’achève sur une note gaie avec le documentaire de 20’, réalisé par un autre compagnon de route, Carlos Belmonte, à partir des événements organisés par notre association pour le 70e anniversaire de la Libération de Paris, en août 2014 : colloque à la Bourse du travail, « Paroles de la Nueve » témoignages de combattants de la Nueve, mis en espace par Armand Gatti, avec Jean-Marc Luneau, à la Parole errante, et la belle marche du 24 août 2014, symbolisant l’an dernier, l’entrée des combattants de la Nueve dans Paris… Comme il est impossible de se quitter ainsi, l’association offre à tous les présents en guise de remerciements un nouveau « pot » convivial pour continuer à converser, échanger avec son voisin… Et on se donne aussitôt rendez-vous le lundi 23 Novembre 2015 au Vingtième théâtre pour le concert du Trio Utgé-Royo, « No pasarán ! » En ces temps de marées noires et bleues, et à l’aube du 80e anniversaire du début de la guerre d’Espagne, Serge Utgé-Royo reprend les chansons sociales et traditionnelles de sa mémoire espagnole, et y mêle les mots et les notes de sa propre histoire, gamin flamenco de la Révolution espagnole exilée… Léo Nissim, Jean My Truong et Jack Thysen, rejoignant le Trio pour l’occasion, accompagnent Serge aux piano, percussions et basses, dans ce répertoire d’espoir, d’amour et de révolte… Le concert sera précédé de lectures de textes de combattant(e)s antifascistes espagnol(e)s, mis en espace par Armand Gatti, avec le metteur en scène Jean-Marc Luneau. 20 h – Vingtième théâtre – 7, rue des Plâtrières – Paris 20e – Métro Gambetta ou Ménilmontant – Réservations : 06 12 25 52 85 Nos remerciements vont à toutes celles et ceux, grâce auxquels ces journées furent réussies, à celles et ceux qui sont venus les partager avec nous et nos pensées vont à celles et ceux qui n’ont pas pu nous rejoindre, pour diverses raisons, et se promettent qu’on ne les y reprendra pas et qu’ils seront présents la prochaine fois !

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José Rocabert, Jeune guerillero
José Rocabert, Jeune guerillero
Jean Chaize Président de la Fédération nationale des victimes et rescapés des camps nazis et du travail forcé, directeur de la publication Le Proscrit.
Jean Chaize Président de la Fédération nationale des victimes et rescapés des camps nazis et du travail forcé, directeur de la publication Le Proscrit.
La salle attentive
La salle attentive
Portrait de Jesus Pino
Portrait de Jesus Pino
Passaeport ORG TODT
Passaeport ORG TODT
Rapport de police Aurigny
Rapport de police Aurigny

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