Le réalisateur Frederic Goldbronn, qui entre autre a fait découvrir à un vaste public la Maternité d’Elne, lance un appel à participation pour son nouveau film dont vous avez les détails ci-dessous.
Il nous semble important que ce documentaire soit réalisé. AIDEZ LE !
Appel à financement participatif pour terminer le film :
HOMMAGE A LA CATALOGNE
Un voyage au cœur de la révolution et de la guerre d’Espagne
avec l’écrivain George Orwell
et les opérateurs de prise de vues de la CNT
Adaptation cinématographique de Frédéric Goldbronn, avec la voix de Bruno Podalydès et les musiques originales de Catherine Delaunay (clarinettes), Bruno Ducret (violoncelle, guitare), Tony Hymas (piano) et Guillaume Séguron (contrebasse). Production Les Films d’Ici.
Nous reprenons nos activités après une pause estivale en espérant que vous avez tous passé un bel été et que vous êtes prêts à nous accompagner dans les prochaines activités de l’association.
Vous pouvez retenir les dates suivantes :
– le 5 octobre à 15h au Musée de la Résistance à Toulouse ( au 52 allée des demoiselles) et dans la continuité de l’exposition « Anatomie du franquisme » (qui se tient actuellement au Musée, le CTDEE propose une intervention sur
« Le franquisme vu depuis Toulouse à travers les dessins de Joan Call ».
– le 23 novembre à la Maison des Associations de Toulouse nous vous proposons une nouvelle journée du livre de l’exil espagnol. Le programme vous en sera communiqué ultérieurement.
À ce jour, les crimes commis par la dictature franquiste demeurent impunis. La tentative, en 2008, du juge Baltasar Garzón a échoué, le magistrat ayant été accusé d’avoir enfreint la loi d’amnistie de 1977. Votée lors du processus de transition démocratique, celle-ci devait permettre la libération des prisonniers politiques, mais signifiait aussi l’amnistie pour les responsables de la répression. En 2010, l’Argentine a intenté un nouveau procès pour «génocide et crimes contre l’humanité», fondé sur le principe de compétence universelle. Contraintes au silence pendant des décennies, les victimes ont aujourd’hui la possibilité de documenter le «nettoyage social» opéré
La projection sera suivie d’un débat
Au cours de ce débat, nous vous proposons d’établir le bilan de ce 80e anniversaire de la Libération de Paris, de la place des républicains espagnols, engagés dans ce combat.
« Avec le temps, la fable grossit et la réalité se perd » (déclaration de Voltaire dictionnaire philosophique à l’article Histoire.)
Et les choses en sont restées là. Notre équipe d’enquêteurs s’est saisie de cette affaire pour tenter de faire toute la lumière sur les responsables de ce drame. Cela les a conduits aux archives départementales de l’Ariège à Foix, aux archives de la Gendarmerie nationale déposées à Vincennes et enfin à Manresa (Barcelone) d’où provenait la famille Roy.
Sur un document de la Junte Espagnole de Libération, adressé aux autorités françaises et daté du 4 novembre 1944, nous extrayons les renseignements suivants :
Le samedi 15 juillet 1944 à dix heures et demie du soir, un groupe de membres de la UNE fait irruption dans le logement de l’espagnol Ricardo Roy, situé dans le village de la Cazaza, près de Castelnau-Durban (Ariège) et oblige le beau-père de Roy à ouvrir la porte. Peu après, à l’intérieur de la maison, ils ont assassiné le beau-père de Roy, la femme de Ricardo Roy et leurs deux petites filles âgées respectivement de 6 ans et de 8 jours et trois autres espagnols nommés García, Gracia et Soler, amis de la famille, qui étaient présents. Tous étaient membres de la CNT. Ricardo Roy a échappé à la tuerie parce qu’il était absent. D’après ses déclarations, on lui avait enjoint à plusieurs reprises l’ordre de rejoindre la UNE, comme il a refusé, on l’a menacé de mort et les hommes de la UNE ont perpétré le crime que nous dénonçons. (p.21)
La trace de ces assassinats n’existe nulle part, sauf dans la mémoire de témoins, puisqu’il n’y a aucune tombe au cimetière et pour certaines victimes aucune mention sur le registre des décès.
Du coup, Angel Carballeira, fils d’exilé de la première génération et chercheur acharné de la vérité historique, notamment au sein du CTDEE (Centre Toulousain de Documentation sur l’Exil Espagnol) a pris en charge de mener une enquête approfondie sur cette exécution sommaire. « Nécessité pour l’histoire de rapporter le plus rigoureusement possible cet événement pour éviter qu’il ne tombe dans les poubelles de l’histoire. »
[1] Lacazace, actuellement orthographié Lacazasse, est un hameau dépendant de la commune de Castelnau-Durban qui fait partie du Couserans, partie occidentale et montagneuse du département de l’Ariège.
La ville de Choisy Le Roi fut un lieu d’accueil de Républicains espagnols en exil. Certains d’entre eux s’y installèrent pour continuer de vivre et rester fidèles à leur engagement idéologique.
C’est à travers le parcours atypique de deux d’entre eux, Martin Bernal et José Cortes que la médiathèque et l’association 24 Août 1944 ont choisi de rendre hommage à ces valeureux combattants de la Liberté. Ces deux Choisyens des années d’après-guerre nous ont légué des tranches de vie à partager encore aujourd’hui. Une exposition basée en partie sur des souvenirs familiaux sera présente dans la salle de projection de la cinémathèque.
Tous deux enrôlés dans la Nueve de la 2e DB, 9e compagnie dans laquelle le commandement se faisait en espagnol. Ces Espagnols, essentiellement des anarchistes, des socialistes, des communistes et des républicains, allèrent à la rencontre d’autres Étrangers et de Français qui refusaient d’obéir à la politique de Pétain. Tout comme Manuel Fernandez et Luis Royo, « héros » du film d’Alberto Marquardt, leur dénominateur commun était de lutter contre le fascisme.
Le film d’Alberto Marquardt nous permet de savoir d’où viennent ces fiancés de la Liberté, leur expérience de la guerre dans leur propre pays, contre les troupes du général Franco mais aussi contre les troupes et le matériel envoyés par Hitler et Mussolini. Et il nous explique également leur épopée au sein de la 2e DB.