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Mois : janvier 2024

Estos Muros de Alberto Pascual Rodriguez , un succès

Il s’agit de mesurer ce que signifie le fascisme dans la vie quotidienne des prisonniers. Ils sont entrés dans ce camp, avec la perspective d’y rester parfois 30 ans, parfois moins ou plus, mais tous avec un horizon de labeur dur, harassant, sans espoir d’évasion, si ce n’est une sortie définitive de la vie, un horizon bouché, menacé par l’isolement, la maladie, l’épuisement et la faim………

Rien de spectaculaire, pas d’images insoutenables si ce n’est dans la conclusion terrible qu’elles induisent. Et l’omniprésence de l’église catholique espagnole, pour bénir cette rédemption par le travail et la pénitence absolue fait froid dans le dos.

Alberto nous a révélé que lorsqu’il avait projeté le documentaire dans le village même , la salle était pleine et 90% du public n’avait jamais entendu parler de ce camp du franquisme.

Notre ami Francis Pallares a tenu un rôle d’interprète à la perfection, pour un débat très animé et intéressant. Merci à lui

Voici quelques uns de ses commentaires :

Extraits

En réalité, j’ai trouvé ce documentaire très émouvant. En même temps avec une problématique apparemment « simple » mais très efficace, didactique et originale sur le thème de la récupération de la mémoire et de l’histoire enfouie (en soulignant que la mémoire et l’histoire ne sont pas exactement la même chose).

 

Sur le débat de l’Immaculada Transi …., comme je l’ai dit, la version « officielle » de la gauche (à la fois le PCE, le PSOE « rénové » – sic – et l’ultra-gauche), c’est que le régime dictatorial a dû lever le bâillon sous la pression des « masses », de la mobilisation « d’en bas », et de « l’opposition démocratique ». (…) Cela calme d’autant plus que cela vous donne l’impression que la lutte a servi à quelque chose. …. C’est ce que je croyais aussi autrefois.

En fait, il me semble que c’est totalement faux.

À mon avis, dans ce théâtre d’ombres ou scénario, il s’agissait d’un « compromis » permettant aux pouvoirs en place de l’ancien régime de conserver et d’imposer leurs conditions… après un « lifting », comme l’a dit Lampedusa dans le « Gatopardo« … « tout changer pour que tout reste pareil« … Enfin, en cédant (ce qui n’est certes pas négligeable) sur certains droits démocratiques.

L’opération « Instauration » (et non « Restauration ») de la Monarchie fut alors menée selon la formule tant vantée « De la Loi à la Loi »… Ce fut la si décevante Transi…

Pourquoi « exemplaire » ? Précisément parce que le plan qui avait échoué en Italie en 1945 – malgré Togliatti et Staline – (maintien de la monarchie) a réussi en Espagne. Mais 1975 n’est pas 1945 : la faible « opposition » espagnole de 75 n’a rien à voir avec les partisans et les maquis en armes de l’Italie de 1945…..

  1. Pallarés Aran

película que destaca en su género: conmovedora, sencilla y educativa.

Muestra lo que significó el fascismo en la vida cotidiana de los prisioneros. Entraban en este campo, a veces con la perspectiva de quedarse 30 años, a veces menos o más, pero todos con el horizonte de un trabajo duro y agotador, sin otra salida que una salida definitiva de la vida, un horizonte bloqueado, amenazado por el aislamiento, la enfermedad, el agotamiento y el hambre………

Nada espectacular, ninguna imagen insoportable salvo por la terrible conclusión a la que conducen. Y la omnipresencia de la Iglesia católica española, bendiciendo esta redención por el trabajo y la penitencia absoluta, es escalofriante.

Alberto nos contó que cuando proyectó el documental en el propio pueblo, la sala estaba llena y el 90% del público no había oído hablar nunca de este campo franquista.

Nuestro amigo Francis Pallares hizo de intérprete a la perfección, para un debate muy animado e interesante. Muchas gracias a él

He aquí algunos de sus comentarios :

comentado por Francisco Pallares (el interpreta del dia) ,

Extractos

La verdad que el documental me pareció muy emocionante. A la vez con una problemática en apariencia « sencilla » pero muy efectiva, didáctica y original en el tema de la recuperación de la memoria y de la historia sepultada (recalcando que memoria e historia no son precisamente lo mismo).

Sobre el debate de la Inmaculada Transi…. como le dije, la versión « oficial » de la izquierdas (tanto del PCE, del PSOE « renovado » – sic –  como de la ultraizquierda), es que el régimen de la dictatura tuvo que soltar la mordaza  bajo la presión de las « masas »,de la movilización de « abajo », y de « la oposición democrática », etc. Tranquiliza más porque te da la impresión que el combate sirvió de algo….Eso también me lo crei yo en otros tiempos.

En realidad, me parece que es totalmente equivocado.

A mi parecer, en este teatro de sombras o escenario, fue un « compromiso » para que los poderes fácticos del viejo régimen guardasen e impusiesen sus condiciones… tras un « lavado de cara » como decia Lampedusa en el « Gatopardo »… « cambiarlo todo para que todo siga igual« ... Bueno cediendo ( lo que, desde luego, no es nada despreciable) sobre algunos derechos democráticos.

(…) La operación »Instauración » (que no « Restauración »)de la Monarquía se hizo entonces según la tan cacareada fórmula « De la Ley a la Ley ».. Esa fue la tan decepcionante Transi…

¿Por qué « modélica » ? Precisamente porque el plan que habia fracasado en Italia en 1945 – pese a Togliatti y a Stalin – (mantener la monarquía) salió exitoso en España. Pero 1975 no era 1945 :  la endeble « oposición » española del 75 (que ni pintaba ni cortaba) no tenia nada que ver con los partisanos y maquis resistentes  en armas de la Italia de 1945….

 

  1. Pallarés Aran

 

 

Projection: ESTOS MUROS Un Documentaire d’ alberto Pascual Rodriguez (2023, 60′)

Ces murs. Le Travail forcé pendant la dictature de Franco. À partir de la découverte fortuite de ruines près d’une voie ferrée, le cinéaste Alberto Pascual entreprend une enquête qui révèle un des épisodes les plus sombres du passé de l’Espagne : le système de travail forcé mis en place sous la dictature franquiste pour la construction d’infrastructures publiques et privées. Dans un village près de Madrid, des enfants découvrent un poème sur un mur en ruine. Les vers montrent comment les prisonniers républicains ont été utilisés comme main-d’œuvre forcée pendant la dictature de Franco.

Ces murs aujourd’hui en ruines, entourés de mystère, ne sont pas ceux d’un château célèbre ni ceux d’un monastère. Ils n’ont ni renommée ni gloire ni souvenir de leur histoire. Mais ils sont un témoin éloquent et évoquent en silence les durs temps vécus pendant la construction de ce pont.

Le ministère espagnol de la mémoire s’y intéresse également.

el nuevo ministro de memoria se interesa tambien

https://www.lasexta.com/noticias/nacional/gobierno-hara-inventario-edificios-construidos-presos-franquismo_202401036595d473872b82000111bc89.html

L’OFPRA et le ministre de la culture espagnol

Cette visite a eu lieu dans le contexte du lancement prochain de la numérisation des archives des réfugiés espagnols conservées par l’Ofpra, un projet qui s’inscrit dans la continuité du 27ème sommet franco-espagnol à Barcelone le 19 janvier 2023, au cours duquel la France et l’Espagne ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leurs efforts conjoints pour valoriser les archives historiques de l’Ofpra relatives aux réfugiés espagnols, dans le cadre de la construction de la mémoire démocratique en Espagne et en Europe. Il a donné lieu à la signature d’une déclaration d’intention le 18 janvier 2023 entre le ministère de la Culture espagnol et l’Ofpra.
Cette coopération permettra un accès facilité, tout particulièrement en Espagne, aux nombreux documents relatifs aux réfugiés espagnols qui ont été sous la protection de l’Office. Les réfugiés espagnols ont représenté pendant longtemps la première population de réfugiés protégés par l’Ofpra, soit environ 140 000 personnes.
Pour aller plus loin :
Le guide thématique du Portail France Archives sur les réfugiés de la guerre d’Espagne en France : https://francearchives.gouv.fr/article/239450434
 La guerre civile espagnole et la dictature franquiste ont entraîné l’exil pour de nombreux Espagnols qui cherchaient à fuir la répression. À l’Ofpra, l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides, les archives relatives à la protection des réfugiés espagnols en France entre 1945 et 1981 sont conservées plus de 150 000 personnes
👉 Ernest Urtasun a connu aujourd’hui, lors de sa visite à l’entité, cet héritage sur l’exil espagnol, dont le matériel figure la fiche du ministre de la Culture, Jorge Semprun
🖊🤝 Le ministère de la Culture a récemment signé un accord pour la numérisation de ces fichiers dans le but de participer à la consolidation de la mémoire démocratique européenne