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Auteur/autrice : 24 aout 1944

LES PAS DE LA JEUNESSE DANS CEUX DES COMBATTANTS DE LA NUEVE

20 juin 2016, un parcours de mémoire avec une classe de prépa-économique du Lycée Saint Exupéry de Mantes-La-Jolie.

Malgré une petite pluie fine et persistante, le soleil était dans les cœurs, le sourire sur les lèvres, et les jeunes étudiants très attentifs à une histoire peu racontée mais époustouflante sur le parcours d’un peuple épris de liberté et de justice.

Nous étions une petite trentaine à se suivre sur les trottoirs du 13e arrondissement, de médaillon en médaillon, nous avons expliqué à ces jeunes qui étaient ces hommes qui, à 20 h 45, le 24 août 1944, pénétrèrent dans Paris par la porte d’Italie, pour atteindre, à 21 h 20, l’Hôtel de Ville.
Ils étaient à bord de véhicules blindés américains des Half-tracks aux noms espagnols: Madrid, Guadalajara, Brunete, Guernica, Teruel et même Don Quichotte.
Ils avaient pour nom : Amado Granell, qui rêvait de la restauration de la République en Espagne; de l’adjudant-chef Campos, le chef de la 3e section, anarchiste évadé d’Espagne, chef de commando dans les corps francs d’Afrique; du sergent-chef Garces, aragonais de Saragosse, matador sous le nom de Larita II, ancien de la Légion, d‘Enguinados, né au Mexique d’une mère indienne et d’un père espagnol, engagé à 15 ans dans les rangs républicains ; de Juan Reiter, Allemand d’origine, ancien de la Légion, ancien chef de bataillon de l’armée républicaine espagnole, évadé d’Espagne ; de Cariño Lopez, marin-pêcheur galicien qui, après la débâcle des républicains, rejoignit Oran sur une petite chaloupe … Ils étaient 146 dans le Nueve.

Ces Espagnols avaient repris les armes pour la Liberté.

Pareil à eux, personne ne doit oublier les actions glorieuses d’autres Espagnols : guérilleros du Sud-Ouest, passeurs des Pyrénées, combattants de la MOI, maquisards des Glières et du Vercors, légionnaires des régiments de volontaires étrangers, ou morts à Mauthausen parce qu’antifascistes espagnols.

Leur capitaine français s’appelait Raymond Dronne. Il dira d’eux : « Ces soldats, n’avaient pas l’esprit militaire. Quelques-uns étaient même antimilitaristes. Mais ils étaient de magnifiques soldats, guerriers courageux et expérimentés. Ils avaient spontanément et volontairement épousé notre cause, concluait-il, c’est parce qu’elle était la cause de la liberté. »

Voici donc ce que portaient en eux, ces hommes découverts tout au long d’une journée d’émotion, de partage et de débat.

Notre plus grand plaisir fut l’attention, la curiosité et les questionnements de ces jeunes étudiants, bâtisseurs de notre société de demain. Ils repartaient avec des récits qu’ils ne soupçonnaient pas.
Et nous gardons l’espoir que sur leur chemin, l’idéal partagé par les hommes de la Nueve viendra les éclairer quand ils en auront besoin.

Nous vous livrons par le lien ci-dessous le compte rendu de cette journée publié sur le site de leur lycée.

Mémoire partagée et parole combattante

LA MÉMOIRE DES MOTS

Année 2016, Sensibilisés par leur professeur d’espagnol Madame Annie Fiore, secondée de l’ensemble du corps enseignant, les collégiens de troisième cette année encore, apprennent à décliner « RÉSISTANCE, NON À LA GUERRE ET À L’OPPRESSION DES PLUS FRAGILES » par la poésie et le force des mots face au fascisme et à la destruction.

Dégustons ensemble ces poèmes écrits avec le coeur et la sensibilité de leur jeunesse.
Merci à toutes et tous d’avoir contribué au chant des humains, par vos paroles et votre sensibilité, faisant vôtre cette mémoire historique contre la fascisme.

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Guerra
Guerra
Redactar un poema sobre la guerra y la esperanza
Redactar un poema sobre la guerra y la esperanza
Infierno
Infierno
La Guerra
La Guerra
La Guerra 2
La Guerra 2
La Muerte…………La Vida
La Muerte…………La Vida
El miedo y el Terror
El miedo y el Terror
Poema sobre la guerra y la esperanza
Poema sobre la guerra y la esperanza
Pobre España
Pobre España
La Esperanza frente a la Guerra
La Esperanza frente a la Guerra

24 août 1944-24 Août 2016, REJOIGNEZ NOUS NOMBREUX (SES) PLACE DE LA RÉPUBLIQUE JUSQU’AU JARDIN DES COMBATTANTS DE LA NUEVE

Ce 24 Août 2016, nous prévoyons de nous retrouver autour d’une barricade symbolique de livres, comme rempart au fascisme et aux dictatures.

2016, marque les 80 ans del Frente Popular et du Front populaire, c’est également l’anniversaire de la révolution espagnole, soulèvement populaire contre le soulèvement de militaires :
Le 17 juillet 1936, une partie de l’armée espagnole se soulève contre la république; le 18 juillet les puissants syndicats CNT et UGT décrètent une grève générale et le 19 juillet c’est le soulèvement populaire impulsé par la CNT pour prendre d’assaut les casernes et réduire le coup d’État. Plus de la moitié de l’Espagne sera sauvée par leur courage.

Après une lutte de 32 mois contre la terreur franquiste, nous retrouvons, en 1940, ces Espagnols de la Retirada, lancés sans retenue dans la lutte antifasciste.

En 1944, leur arrivée dans Paris insurgé fut un souffle d’espoir et une aide précieuse pour la Résistance. Grâce à leur intervention armée, ils conquirent plus rapidement les places tenues par l’armée d’occupation et épargnèrent bien des vies.

Nous tenons à établir ce lien entre le Paris insurgé des FFI et FTP et l’aide efficace qu’apportèrent les hommes de la Nueve (entre autres) appelés pour dégager les défenses ennemies.

Nous suivrons leur parcours à rebours pour nous retrouver à l’Hôtel de Ville, devant le jardin dédié aux combattants de la Nueve, auxquels nous voulons rendre un hommage antifasciste et républicain.

Nous vous attendons nombreux pour partager ce moment de paroles, de chants et de témoignages résolument tournés vers demain dans un esprit de résistance, de fraternité et de justice sociale, sentiments qui animaient ces hommes et ces femmes venus de l’étranger « et nos frères pourtant ».

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Barricade de livres pour la Liberté
Barricade de livres pour la Liberté

Plaque du jardin dédié aux combattants de la Nueve

Suite à l’intervention de l’association 24 Août 1944 qui a adressé plusieurs courriers à Madame Hidalgo, Maire de Paris et suivi l’affaire de près en contact avec les services de la mairie de Paris, une nouvelle plaque vient d’être apposée, par la maire de Paris, sur les portes du jardin dédié aux combattants de la Nueve, au 3 rue Lobau.

Ainsi chaque passant pourra connaître l’origine et le combat pour la liberté mené par ces hommes si atypiques de la Nueve.
Nous en remercions Madame hidalgo et les services de la Mairie qui ont œuvré dans le sens de la mémoire historique.
Nous remercions également Madame Aurora Sarda qui la première a adressé un courrier portant sur cette demande, aux élus parisiens.
Nous vous souhaitons une belle découverte

FESTIVAL DE LA CNT LES 24, 25 & 26 JUIN, À LA PAROLE ERRANTE, 9 rue François Debergue, 93100 MONTREUIL Métro Croix de Chavaux

Les 24, 25 et 26 juin, rejoignez-nous à la Parole errante, où de nombreux stands vous attendent à la fête de la CNT les 24-25-26 juin, dont celui de l’association 24 août 1944.
Des rencontres, des débats, des projections pour continuer à réfléchir durant l’été à un Autre Futur.

Les accords de Juillet 1936 résonneront, à l’approche de ce 80e anniversaire de nos « vieux compagnons dont la jeunesse est à la douane… » aux journées de la CNT. Serge et ses compagnons de musique chanteront l’Espagne 36.
Dimanche 26 à 18 h 30, à la Parole errante, à Montreuil (93).

Ci-joint le programme du FESTIVAL CNT 2016

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TRANSMETTRE POUR RÉSISTER

l’association mémorielle 24 août 1944 – La Nueve est composée de filles et fils d’Espagnols exilés politiques et de sympathisants qui s’efforcent de faire connaître l’histoire fraternelle de ces femmes et hommes qui voulaient vivre libres et égaux, et de mettre en évidence leur contributions à la lutte pour la libération, contre le fascisme européen.

Nous tentons d’expliquer, qu’en ces temps encore si proches, un peuple avait osé imaginer une société solidaire, égalitaire, une société de justice et de partage et qu’ils avaient commencé à lui donner vie. Que ces mêmes personnes n’ont pas hésité à se jeter à nouveau dans les combats lorsqu’il a fallu repousser le fascisme. Il nous semble de notre devoir envers les jeunes de faire resurgir ce passé, tremplin pour l’avenir, d’où le sous-titre que nous donnons à nos actions :

Transmettre pour résister

Dans ce cadre, nous souhaitons vous proposer plusieurs possibilités d’activités qui peuvent se présenter séparément ou se conjuguer, suivant votre gré, vos besoins et disponibilités. Nous pouvons envisager, dans le courant 2016, et au regard des échéances d’anniversaires du début de la Révolution espagnole et du début de la résistance qui a suivi, l’accueil en vos murs d’une ou de plusieurs de nos animations. Vous trouverez également ci-joint des fiches plus détaillées de ces propositions.

1. Des expositions

• « Les Républicains espagnols pour témoins » en 15 panneaux ; • « Les affiches de la révolution espagnole à l’exil des années 50 », modulable (une centaine d’affiches originales) ; • Les tableaux originaux du peintre Juan Chica-Ventura, « Des ruines de la guerre civile à la libération de Paris ». • «1910 – 2010, cent ans 100 ans d’anarchosyndicalisme » (1910-2010) en Espagne création de la CNT. Exposition en 20 panneaux téléscopiques .

2. Spectacles vivants

• Musique : Concert de Serge Utgé-Royo, né à Paris, fils d’exilés de la Guerre d’Espagne, interprète les chants de la mémoire sociale et ses propres chansons inspirées de son histoire et du parcours des siens : o « No Pasaran », chants de l’exil ; o « Mutins », pacifistes de partout, le chant de ceux qui disent non à la guerre, oui à la vie… • Théâtre : « Paroles de la Nueve » et « Paroles de résistant-e-s ! Mises en espace par Armand Gatti assisté de Jean-Marc Luneau et qui présentent des témoignages de combattants de la Nueve et des paroles de femmes et d’hommes exilés combattant-e-s de la liberté.

3. Documentaires suivis de débats (en présence des réalisateurs, si programmés en amont)

• « Je te donne ma parole » réalisé par Quino Gonzalez (52’) ; • « La Nueve », réalisé par Alberto Macquardt (52’) ; • « Le camp d’Argelès » réalisé par Felip Solé (55’) ; • « Il nous faut regarder » réalisé par François Boutonnet (52’) ; • « Federica Montseny et les femmes libertaires », réalisé par Jean-Michel Rodrigo (52’).

4. Colloque, conférences, débats

Pour chaque thème : choix d’un ou plusieurs intervenants spécialistes de la question. Les thèmes sont très ouverts ; nous vous donnons un aperçu (fiches jointes), qui peut s’adapter à vos programmes ou aspirations et se décliner conjointement : o La Guerre civile espagnole, le début de la Seconde Guerre mondiale ; o Engagement poétique : un peuple se poétise en résistance à la barbarie franquiste ; les poètes s’engagent ; o La « Retirada », l’accueil en France : camps de concentration ; o L’implantation des Espagnols en Afrique du Nord et les camps de réfugiés en Algérie ; o Les Espagnols dans les Forces Françaises Libres / La Nueve ; o La Résistance : le groupe Ponzán / le maquis des Glières… ; o Les compagnies et groupements de travailleurs étrangers (CTE et GTE) ; o Le STO (Service du Travail Obligatoire) : les Espagnols requis-déportés dans le Reich ; o Les antifascistes espagnols au camp d’Aurigny (organisation Todt) ; o Le rôle des femmes espagnoles dans la guerre et dans la Résistance ; o Le camp de Mauthausen, la résistance des Espagnols au camp, le devoir collectif de survivre; Restant à votre disposition et dans l’espoir d’avoir suscité votre intérêt, de pouvoir concrétiser avec vous un vrai projet participatif et citoyen , n’hésitez pas à nous contacter pour construire ensemble un projet de mémoire auprès de vos publics. PROFESSEURS DE COLLÈGE, DE LYCÉE, UNIVERSITAIRES, BIBLIOTHÈQUES, MUNICIPALITÉS, CENTRES D’ANIMATION………, N’HÉSITEZ PAS À NOUS RÉCLAMER NOTRE DOSSIER ET À NOUS CONTACTER.

Documents joints

 

Federica Montseny, L’indomptable

Federica Montseny, (1905-1994).

Anarchiste et pédagogue d’avant-garde.

Avec la collaboration – et le regard critique- indispensable de Marina Paugam, caméra-femme et monteuse, Jean-Michel Rodrigo réalise un documentaire sur le combat, en grande partie oublié, des femmes libertaires espagnoles. Fil conducteur du récit, Federica Montseny écrivaine, oratrice et dirigeante anarchiste devenue ministre éphémère de la république ! Malgré l’offensive immédiate des troupes de Franco, elle trouvera le moyen de s’appuyer sur l’immense mouvement des femmes pour imposer le droit à l’avortement et instaurer un véritable système de sécurité sociale et solidaire.

Une femme de convictions et un cinéaste irrévérencieux nous parlent d’une aventure humaine jamais renouvelée. Un travail d’équipe dans lequel les clichés sur l’anarchie sont ensevelis.

Jean-Michel Rodrigo fait partie de ces cinéastes qui savent mettre en scène avec respect, émotion et délicatesse les moments de l’Histoire où les humains s’engagent sur les chemins de la fraternité.

La caméra de Marina Paugam dépasse toujours le simple constat de la misère pour aller à la recherche de la dignité, individuelle et collective. Elle sait mettre en valeur le courage des plus pauvres lorsqu’ils décident de bousculer l’ordre établi et rêver à voix haute d’utopie simple, concrète, immense !

Ce documentaire donne à voir celles et ceux qui ramassent les drapeaux à terre pour les brandir bien haut. En opposition résolue à la désespérance ambiante, il est question d’amour et de liberté, d’imagination et d’éducation. De création et de sensibilité, de femmes…

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Exposition au 33 rue des Vignoles du 6 au 8 mai 2016

« Le 33 rue des Vignoles est un lieu marqué par l’histoire ouvrière et sociale de l’arrondissement.

Ce ne sont pas seulement les anarcho-syndicalistes espagnols exilés de la guerre d’Espagne qui y ont laissé une empreinte indélébile.
Ce n’est pas seulement le « 33 », l’association des « Pas sages », qui palpitent aujourd’hui au rythme du Flamenco, des réunions de la CNT et du 24 août 1944, des distributions de l’AMAP…

Au « 33 », il y a aussi des artistes.

Ceux reconnus, à demeure, et puis, ceux éphémères invités de Flamenco en France, de la CNT et de l’Association 24 Août 1944.
Ensemble, ils exposeront dans la grande salle du « 33 ».
Vernissage vendredi 6 mai, à partir de 19 h.
Venez nombreux !

Leurs oeuvres
Leurs oeuvres

Manuel Lozano 14 avril 1916 – 14 avril 2016

Manuel Lozano était Andalous, ouvrier de condition très pauvre. Révolté contre l’injustice, il devint rapidement un militant actif de la CNT, mu par son attachement à la liberté, à la solidarité.

Les hommages du maire du 19e arrondissement, monsieur François Dagnaud, et de madame Vieu-Charier, élue à la Maire de Paris, chargée de la mémoire du monde combattant se sont succédés sur un rappel historique et politique d’une époque sensible, de la révolution espagnole de juillet 1936 pour mettre en échec le soulèvement militaire à la fin de la seconde Guerre mondiale. Ils évoquèrent la lâcheté des démocraties européennes qui ont tout simplement abandonné l’Espagne à son sort et le déplorable accueil des réfugiés de février 1939 fuyant la terreur franquiste. Les événements de mai 1937 dans le camp républicain furent cités comme une des tragédies de ce conflit.

Cette période espagnole a laissé des traces indélébiles dans le combat populaire en Espagne et en France. Traces de fierté, d’honneur mais aussi de honte et regrets.

Madame Vieu-Charier a longuement évoqué l’engagement anarchiste de Manuel Lozano. Elle a également établi un judicieux parallèle avec les exilés d’aujourd’hui, leur grande détresse et le manque d’accueil de la part des pays européens dont la France. Cette cérémonie s’est déroulée en présence d’élèves de trois lycées : Le lycée professionnel Armand Carrel du 19e arrondissement; Le lycée d’enseignement général Montaigne du 6e arrondissement ; Le micro-lycée de Vitry sur Seine. Deux élèves de ce dernier, Waeel Abichou et Léo Lozano ont lu deux poésies de Manuel Lozano, poète ouvrier, dont un en espagnol, après avoir décliné ce que fut l’auteur et ce qu’il représente encore à leurs yeux. Au dévoilement de la plaque deux élèves de chaque établissement étaient présents. Ensuite, l’association 24 août 1944 rappela les enjeux du travail de mémoire et l’importance de transmettre aux jeunes générations ce que fut l’idéal de ces hommes et de ces femmes. Ils luttèrent dix longues années les armes à la main contre les fascismes et continuèrent à porter leurs résistances et leurs espoirs durant les quarante années de la dictature franquiste, envers et contre toutes les puissances du monde qui s’en accommodaient. Au nom de la CNT française, Aimable Marcellan a clos cette cérémonie en expliquant l’existence d’après guerre de Manuel, ce que fut sa fidélité à son idéal, fréquentant les lieux parisiens du milieu anarchiste espagnol tels le 24 rue Sainte Marthe et plus tard le 33 rue des Vignoles. Cet endroit reste encore aujourd’hui un espace populaire où se forge les luttes syndicales et où évoluent artistes et associations de culture et de mémoire vivante.

Le plus bel hommage à rendre à Manuel Lozano, à ses compagnes et compagnons est d’apprendre aux jeunes générations à conjuguer le verbe « RÉSISTER », y compris et surtout dans les circonstances les plus désespérées. Ils nous ont enseigné le chemin. À travers Manuel Lozano c’est à tous les résistants au totalitarisme qu’il est rendu honneur.

Antonio Cruz, représentant de l’association pour la mémoire des massacres de Casas –Viejas (janvier 1933) était parmi nous pour cet événement. Vous trouverez en documents : L’allocution de Madame Catherine Vieu-Charier, Chargée de la mémoire combattante pour la Ville de Paris représentante de la Maire de Paris Les deux poèmes de Manuel Lozano lu par les élèves du Micro Lycée, L’allocution d’Aimable Marcellan pour la CNT française

Waeel et Léo
Waeel et Léo
Manuel Lozano
Manuel Lozano
Madame Colette Flandrin Dronne
Madame Colette Flandrin Dronne
Catherine Vieu-Charier
Catherine Vieu-Charier
François Dagnaut maire du 19e Arrondissement
François Dagnaut maire du 19e Arrondissement
Aimable Marcellan pour la CNT
Aimable Marcellan pour la CNT
Hommage à Manuel Lozano
Hommage à Manuel Lozano
Mar y Luz Carono-Lopez et Marie José Cortes
Mar y Luz Carono-Lopez et Marie José Cortes

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Hommage à Manuel Lozano jeudi 14 avril 2016 à 11 heures 15 Façade de l’immeuble sis 43 rue des Bois à Paris 19ème arrondissement

Manuel Lozano, antifasciste espagnol engagé depuis l’âge de 17 ans dans la révolution espagnole contre le fascisme international et pour un monde meilleur plus équitable est un de ces combattants espagnols volontaires dans la 2e DB du général Leclerc, appartenant à la Nueve, il entre en avant garde dans Paris le 24 août 1944. À la fin de la Seconde, déçu que les « démocraties » décident de laisser le dictateur Franco en place, et l’Espagne sous la terreur de son régime, Manuel s’installe à Paris dans la 19 arrondissement et toute sa vie, ouvrier maçon, il reste fidèle à son idéal libertaire. La Mairie de Paris a décidé de rendre hommage à cet homme généreux et pugnace dans ses idées, poète ouvrier, troubadour de la beauté et de l’avenir. Le 14 avril 2016, pour les cent ans de sa naissance, une plaque sera apposée sur le dernier immeuble où il vécut. 43 rue des Bois Paris 19 à 11h15. Nous vous convions à nous rejoindre ce jour là pour honorer la mémoire de cet homme modeste à l’engagement têtu et dont l’existence a croisé avec honneur l’Histoire. Bien cordialement Véronique PS: Je vous joins également le programme de la journée du 9 avril organisée par la FACEEF avec pour thème: les frontières entre les différents exils espagnols du début du 20e siècle à aujourd’hui.

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Manuekl Lozano au repos
Manuekl Lozano au repos

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Évènement: Histoire et mémoire de la guerre d’Espagne

1936- 2016, il y a 80 ans alors que la Seconde Guerre mondiale couvait sur le territoire espagnol, un peuple se convoquait pour changer la société, gagner sa liberté et instaurer une société équitable et partageuse. Le monde se dressa contre ce peuple, les uns déversant un orage de feu et de sang sur lui; les autres lui refusant aide et soutien. Mais il tint bon, amena à lui des humains épris de justice, et su faire vivre son idéal au delà du temps.

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Bilan 2015

1945-2015.

Tout d’abord, il est de notre devoir de mémoire d’ouvrir sur quelques mots concernant cette année. 2015 restera une année d’horreur et de perte immense, puisqu’il s’agit du sacrifice de l’intelligence et de la condamnation à mort de l’impertinence du crayon et du stylo. Des assassinats aveugles ont frappé par centaines des victimes, en France et dans le monde. Pourtant, hommes et femmes se solidarisent pour refuser la peur et la division par l’anathème sur une communauté ou une autre. Il est donc temps de rappeler ce que fut la détermination et l’attitude de nos anciens : il y a 70 ans s’ouvraient les portes des camps de concentration nazis ; la fin de la Seconde Guerre mondiale était à l’horizon. L’association « 24 août 1944 » a souhaité rappeler à un large public que les premiers déportés espagnols arrivent au camp nazi de Mauthausen le 6 août 1940, et que le premier convoi de déportation parti de France (Angoulême) le 20 août 1940 est chargé d’hommes, femmes, enfants espagnols (le commandant de Mauthausen ne garde que les hommes et les adolescents de 14 ans ; les femmes et les enfants sont renvoyés à Franco). L’histoire de ces combattants est aussi celle de leur résistance au fascisme et leur combat pour la liberté, même dans les situations les plus extrêmes. Ils forcèrent l’admiration des autres nationalités par leur courage, leur solidarité et leur esprit de résistance collective.

Rapport sur la participation de l’Association 24 août 1944 à Casas Viejas en janvier de 2016

Tentative armée d’instauration du communisme libertaire par des adhérents de la CNT (Confederación Nacional del Trabajo Confédération nationale du travail).

Le mouvement échoua à cause d’erreurs organisationnelles. Les ouvriers agricoles du village attaquèrent le poste de la garde civile en tuant deux des quatre membres. Des renforts arrivèrent rapidement, car la garde civile tout comme la garde d’Assaut voulaient donner une leçon aux travailleurs. La maison couverte de chaume où s’étaient réfugiés plusieurs membres et amis de la famille de Francisco Cruz Gutiérrez, appelé Seisdedos fut encerclée. Comme les forces de l’ordre n’arrivaient pas à la prendre d’assaut à cause de la précision des tirs des assiégés (un autre garde avait été tué), elles lancèrent des torches sur la toiture couverte de bois et de branches de bruyère pour l’incendier. Cinq personnes périrent dans la maison, deux furent abattues en tentant d’échapper aux flammes et seuls deux purent s’enfuir : une jeune fille – María Silva Cruz – et un enfant. Ensuite, les gardes s’en prirent arbitrairement à des syndicalistes de la CNT et ils les exécutèrent. La répression sauvage, vingt et une victimes prolétariennes pour “venger” trois gardes, entraina une tempête politique nationale en discréditant et en faisant tomber le gouvernement de centre gauche et socialiste de Manuel Azaña. Pour commémorer ces événements: La municipalité a fait “la traditionnelle offrande florale en souvenirs des personnes assassinées”, et une exposition photographique “Les lieux de Casas Viejas. Emplacement et évolution” et une évocation théâtrale (Diario de Cádiz, 10.01.16).

L’association Iniciativas-Benalup-Casas-Viejas a organisé 3 journées.

Le lundi 11 janvier fut consacré à l’évocation des événements qui se sont déroulés à Casas Viejas, en janvier 1933. Cette journée s’est déroulée à la Maison de la Culture Jerome Mintz [anthropologue nord-américain qui vécut plusieurs années dans ce village et qui a écrit en 1982 un livre magnifique, The Anarchists of Casas Viejas, bien plus fidèle à la réalité que les travaux antérieurs de la majorité des historiens]. Il y eut ensuite un parcours le long des principaux lieux où les faits tragiques s’étaient passés. Des reproductions photographiques y furent placées, et elles sont restées jusqu’au dimanche 17 janvier. Cette promenade nocturne s’est terminée par la visite de l’Espacio Conmemorativo Casas Viejas 1933 (http://sucesoscasasviejas1933.es/) qui avait exceptionnellement ouvert ses portes à 22 heures. On put y voir un excellent documentaire sur les événements de janvier 33. Ce musée se trouve devant ce qui était la maison où 7 personnes furent brûlées vives. Le mercredi 13 janvier, la relation de Casas Viejas avec Mauthausen a été évoquée, avec la projection du film saisissant et bien documenté du Train fantôme d’Angoulème. « Convoi 927 ». Le jeudi 14 janvier a marqué la fin de ce cycle de la Mémoire historique avec le documentaire « Les oubliés de la victoire », Comment les Espagnols de la Nueve ont libérés Paris, et avec la collaboration de Frank Mintz, Enrique Carabaza et Juan Chica Ventura.
 Tout aussi important, voire plus, c’est le sens de la participation à cette commémoration. Dans ce village de 7.800 habitants il existe un silence sur la signification des événements, c’est un sujet tabou. Il y a une séparation totale entre l’activité officielle de la mairie et ce que pense la population. Il ne semble pas y avoir non plus de conscience des répercussions des faits au niveau national et international. En tant que représentants de l’Association 24 août 1944 nous avons été frappés par la chaleureuse hospitalité et le dévouement des membres d’Iniciativas-Benalup-Casas-Viejas ainsi que celle des habitants, des jeunes et des moins jeunes de Casas Viejas. Un contraste évident avec le silence de la municipalité. Par exemple de nombreux jeunes du CES de Casas Viejas ignorent les noms des deux adolescentes assassinées : une abattue le 12 janvier 1933 lorsqu’elle voulait échapper aux tirs et aux flammes, Manuela Lago Estudillo de 18 ans; l’autre María Silva Cruz 16 ans en 1933, fusillée le 24 août 1936. Toutes deux appartenaient au Groupe libertaire féminin “Amor y Armonía”. Un professeur d’histoire du collège de Casas Viejas, Salustiano Gutiérrez Baena a écrit dans son livre Itinerarios por Casas Viejas (Cádiz, 2009, un DVD inclus, 253 pp.) “Ceux qui ont été tués morts ne l’ont pas été à cause du mauvais sort, par le Fruit du hasard […] mais parce qu’ils avaient une idéologie concrète, parce qu’ils appartenaient à une classe sociale déterminée […] Chaque fois que nous ferons cet itinéraire [sur les lieux des crimes], chaque fois que nous collaborerons à la compréhension et à la diffusion de ces événements nous laisserons la porte ouverte sur l’espoir que, même si beaucoup de batailles ont été perdues, tout de même et finalement, nous ne perdons pas la guerre. (pp. 249-250)”. Et Salustiano Gutiérrez Baena lui-même a fait ce commentaire le 10 janvier 2016 il est surprenant que “les causeries […] animées par des historiens aussi prestigieux que José Luis Gutiérrez Molina, Juan Chica Ventura, Frank Mintz et Enrique Carabaza n’apparaissent pas dans la programmation officielle de la mairie, et qu’aucun journal ne s’en fassent l’écho. Cela fait réfléchir… Plusieurs faits peuvent l’expliquer, mais je suis convaincu que cela n’est pas par hasard ou par mégarde.”

Manuela Lago Estudillo
Manuela Lago Estudillo
Maria Silva Cruz "La Libertaria"
Maria Silva Cruz « La Libertaria »

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VOTRE AVIS NOUS IMPORTE

Notre rendrez-vous annuel

L’association 24-Août-1944serait heureuse de vous compter parmi nous le dimanche 31 janvier à partir de 15h, afin de partager avec vous un moment convivial et fraternel et de vous exposer ses projets pour l’année 2016 qui comptera comme les 80 ans du soulèvement populaire espagnol contre les militaires factieux et la tentative d’instaurer une organisation proche du peuple pensée par lui et pour lui.
Cette année doit marquer aussi notre volonté de résister et de partager avec tous nos voisins (et ils sont 7 milliards).
Nous vous attendons donc nombreux. Au 31 donc nous vous attendons avec un grand plaisir.

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Un lien fraternel avec Émile Navarro: DE LA RETIRADA À LA RECONQUISTA et 70 ANS DE SILENCE

PROJECTION EXCEPTIONNELLE:

La projection des deux documentaires aura lieu:
le samedi 13 février au cinéma la Clé.

À 11heures : « De la Retirada a la Réconquista » (Paroles de Républicains Espagnols)

Un pot sera organisé

À 14 heures : « 70 ans de silence » (Espagne mémoire et transmission) »

Bien-sûr nous pourrons dialoguer, échanger, partager un moment.
Une confirmation de votre présence est souhaitée pour l’organisation

DE LA RETIRADA A LA RECONQUISTA

 

Paroles de Républicains espagnols

Un film de Emile Navarro et Aymone de Chantérac. –52’

Juillet 1936, la tentative d’un coup d’Etat militaire orchestrée par le général Franco contre la toute jeune République espagnole provoque le début d’une terrible guerre civile. Pendant trois années, les putschistes soutenus par l’armée et aidés par l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie combattent le peuple armé par la République. Par peur d’un embrasement de l’Europe, les démocraties occidentales signent un pacte de non-intervention. Malgré le concours des volontaires des Brigades internationales, les Républicains ne parviennent pas à contenir l’avancée des troupes franquistes. La prise de Barcelone en janvier 1939 puis celle de Madrid en mars entérinent la défaite des Républicains. Fuyant la répression des vainqueurs, un demi-million d’Espagnols traversent en quelques jours les Pyrénées pour trouver refuge en France. Dépassées par cet exode massif, les autorités françaises regroupent ces réfugiés dans des camps de concentration avant de les enrôler des compagnies de travailleurs étrangers.
La débâcle de 1940 scelle le destin des réfugiés espagnols : ils font partie des premiers convois de déportés. Les rescapés poursuivent leur combat pour la liberté et s’engagent massivement dans la Résistance. Les Républicains espagnols contribuent ainsi de manière significative à la Libération, dans le sud ouest mais aussi à Paris : en 1944, ils sont les premiers à entrer dans la capitale.
À la fin de la guerre, les Républicains espagnols espèrent en retour l’appui des Alliés pour reconquérir leur pays. En vain : la condamnation du régime franquiste restera purement formelle.
Contraints à l’exil, les réfugiés républicains de la guerre d’Espagne font de la France leur seconde patrie. Et il faudra attendre le début des années 80 pour qu’enfin leur rôle dans la Résistance et dans la Libération soit reconnu de manière officielle.

À travers les témoignages de onze Républicains espagnols, anciens de la guerre d’Espagne et héros de la Résistance, « De la Retirada à la Reconquista » raconte l’histoire de ces combattants de la liberté. Les réalisateurs ont choisi de ne faire appel à aucun commentaire extérieur pour articuler le film autour de leur parole. Filmés chez eux au milieu de leurs souvenirs, nos personnages racontent de façon chronologique leur parcours et la force de leur idéal. Ces témoignages sont complétés d’archives personnelles et d’actualités d’époque.
Émile Navarro.

70 ANS DE SILENCE

 

Espagne, Mémoire et Transmission

Un film de Emile Navarro

À sa mort, Franco a déjà organisé sa succession.
La transition orchestrée par le nouveau roi Juan Carlos, avec les responsables des partis politiques impose un « pacte de l’oubli » .
30 ans après, Zapatero fait voter la réouverture des fosses communes de républicains : les tensions renaissent .
Au travers des témoignages des descendants de la guerre d’Espagne, je cherche l’histoire de ma propre famille.
70 ans n’ont pas suffi pour évacuer le traumatisme.
Aujourd’hui les petits-enfants veulent connaître cette page d’histoire occultée.
Émile Navarro

Affiche De la retirada à la Reconquista
Affiche De la retirada à la Reconquista
Affiche 70 ANS DE SILENCE
Affiche 70 ANS DE SILENCE

Portes ouvertes au 33 rue des Vignoles

Cela fait des années que le 33 passage des Vignoles fait rêver le tiroir caisse des promoteurs parisiens. Pourtant, finalement la résistance opiniâtre deses occupants va inverser la tendance, et considéré aujourd’hui par les élus parisiens comme un lieu remarquable et historique et nous devrions bientôt y voir non seulement pérenniser les activités qui s’y développent aujourd’hui: -Flamenco en France, -Miellerie, -Artistes plasticiens, Syndicat CNT… mais de surcroît devrait s’ouvrir un espace dédié à l’histoire de l’exil espagnol notamment l’exil libertaire. À cette occasion et pour vous donner plus d’explication sur l’ensemble des activités que vous pouvez trouver au 33 rue des Vignoles, nous vous convions toutes et tous à une journée portes ouvertes le samedi 5 décembre à partir de 10heures. Nous vous attendons nombreux, pour vous expliquer, échanger des idées, bâtir ensemble des projets de partage et évoquer cette histoire populaire qui est le ciment de nos résistances présentes.

Documents joints

 

Cariño Lopez par sa fille Mar y Luz

L’Espagne et la guerre civile

Mon père est né le 16 mars 1914 à la Piedra en Galice. Il est mobilisé à la fin de l’année 1937 ou au début de l’année 1938 par l’armée franquiste. À cette date, il porte son nom d’origine, Ángel Rodríguez Leira, vit à Cariño, port de pêche à l’extrême pointe de la Galice. Il est marin pêcheur et déjà adhérent de la CNT, depuis plusieurs années. Il est marié, père d’une petite fille et son épouse attend un deuxième enfant qui naîtra après son départ pour la guerre. Après sa mobilisation comme un bon nombre de ses compagnons, il déserte pour rejoindre les rangs républicains. À la fin de la guerre, ce qui pour lui, je pense correspond à la chute de Madrid, il quitte l’Espagne [par le port] d’Alicante à bord d’une chaloupe, (ce fait est relaté dans un des ouvrages du capitaine Dronne), avec d’autres républicains qui comme lui, fuient l’armée franquiste.

Les camps sur les territoires d’Afrique du Nord, Algérie.

Il rejoint les côtes d’Afrique du Nord à Beni-Saf ou dans les environs. (date inconnue) Il a été au camp Morand à Boghari, région d’Alger. Il est possible qu’il soit précédemment passé par le camp Susini à Boghar, situé à quelques kilomètres du camp Morand. Il a fait au moins une tentative d’évasion et aurait été repris à Colomb-Béchar. Je n’ai pas de dates exactes pour cette période, si ce n’est que cela se termine par son « engagement » dans la Légion étrangère. Ce choix entre la Légion ou le retour au pays lui a été proposé suite à cette évasion qui n’était peut-être pas la seule. De l’âge de 25 ans à 28 ans, il reste dans ces camps.

La Légion étrangère, désertion et Les CFA

Il « s’engage » dans la Légion Étrangère le 21 octobre 1942 et la déserte le 27 juin 1943. Au cours de cette période, il participe à la campagne de Tunisie durant laquelle il est blessé. Il s’engage, volontairement cette fois-ci, dans les Corps Francs d’Afrique, le 28 juin 1943, au lendemain de sa désertion de la Légion Étrangère. C’est lors de cet engagement qu’il va changer son identité et prendre la nom de Cariño-Lopez en référence à son lieu de naissance et à son père. il gardera ce nom jusqu’à son décès.

la Nueve de la 2e DB

(Doc 1, livret individuel) À dater du 16 septembre 1943, il fait partie de la 9ème compagnie « La Nueve » du 3eme Régiment de Marche du Tchad de la deuxième Division Blindée sous les ordres du capitaine Dronne pour la durée de la 2eme Guerre mondiale. Il termine la guerre avec le grade de caporal-chef. Il a reçu la croix de Guerre avec palmes du général de Gaulle le 26 septembre 1944 à Nancy. (voir livre du capitaine Dronne : Carnets de route tome2) Son half-track était le Guernica. Il en était le canonnier. Pour ses faits d’arme avec ce canon, il a eu une citation à l’ordre du régiment et une à l’ordre de l’armée. (Doc 2 et 3 citation militaire)

Démobilisation et retour à la vie civile

Il est démobilisé le 25 juillet 1945 en possession d’une certificat de bonne conduite émanent du commandement de la 2e DB du III RMT. (Doc 4) Il fonde une nouvelle famille, se marie et a deux enfants. Il vit d’abord dans le département de l’Indre, puis pour des raisons professionnelles s’installe dans l’Essonne en région parisienne jusqu’à son décès le 26 octobre 1979, à l’âge de 65 ans. Il n’est jamais retourné en Espagne. Il retrouvait un peu sa Galice et sa vie d’avant durant ses vacances qu’il passait en Bretagne et où il pouvait partir en mer avec les marins devenus ses amis.

En 2010, un hommage, à l’initiative de la Galice, lui a été rendu à Cariño avec la mise en place d’une stèle située sur la promenade du Port.

Citation à l’ordre de l’Armée – Croix de guerre avec Palme

Caporal, du Régiment de Marche du Tchad : « Pointeur au canon de 57, le 16 septembre 1944, lors du combat de la tête de pont de Châtel, a immobilisé par son tir un char Panther qui défilait à environ 500m de sa pièce, cela malgré une mauvaise visibilité due à la nuit tombante. »

Certificat de bonne conduite
Certificat de bonne conduite
Citation à l'ordre du régiment
Citation à l’ordre du régiment
Citation à l'ordre de l'Armée
Citation à l’ordre de l’Armée

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A chacun son exil, itinéraire d’un militant libertaire espagnol

À chacun son exil, itinéraire d’un militant libertaire espagnol, Henri Melich, mis en forme par Romain Melich, éditions Acratie, 2014.

Trois quart de siècle se sont écoulés, depuis ce jour de février 1939 où un jeune adolescent se voyait contraint de franchir les Pyrénées pour chercher refuge en France.
Il fallait un sacré courage pour prêter appui aux fugitifs dans la France de Vichy quand on a que 16 ou 17 ans ou pour rejoindre le maquis sous le nom de guerre de « Robert Sans » quand on est à peine plus âgé ou encore pour pénétrer en Espagne, peu après, l’arme au poing, avec un commando qui essuya les feux des forces franquiste. C’est encore du courage pour s’engager dans la lutte antifranquiste au cours des années soixante quand les jeunes libertaires de la FIJL entreprirent un harcèlement direct de la dictature ou pour traverser à maintes reprises la frontière espagnole dans les années soixante-dix afin de « faire-passer » des compagnons qui fuyaient la répression.
L’une des qualités des récits de vies, tels que celui que nous livre Henric Melich est qu’ils nous permettent d’accéder à des réalités sociales qui échappent généralement au regard des historiens de profession même lorsque ceux-ci s’écartent de la « Grande Histoire » et s’intéressent à celles des mentalités ou des modes de vie.

Pour ne pas oublier son visage au regard franc et enjoué et sa voix qui dit l’histoire naturellement, nous vous présentons aussi ce reportage de 20mn de notre ami et compagnon Henric Melich, réalisé par Victor Simal et François Boutonnet.