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Auteur/autrice : 24 aout 1944

LA NUEVE À PARIS; SOUSCRIPTION POUR UNE FRESQUE MURALE

Nous avons besoin de vous pour réaliser ce beau projet !

On le sait ou on commence à le savoir, les premières Forces Françaises Libres à rentrer à Paris le 24 août 1944 vers 21 heures, étaient majoritairement des réfugiés antifascistes espagnols incorporés dans la « Nueve », la 9e compagnie de la 2° DB. On le sait ou on commence à le savoir, en 2004, Bertrand Delanoé, Maire de Paris apposa des médaillons en leur honneur tout au long de leur parcours, particulièrement dans le 13e arrondissement de Paris, par lequel il entrèrent dans la capitale, à bord de leurs 11 half-track aux noms espagnols évocateurs de leur épopée (Guadalajara, Teruel, Brunete, les Pingouins, Don Quichotte…), accompagnés des 3 chars Champaubert, Montmirail, Romilly. On le sait ou on commence à le savoir, le 24 août 2014, notre association organisa une marche sur leurs traces qui, partie de la porte d’Italie allait réunir quelques 2 000 personnes, pour se terminer devant le jardin de l’hôtel de ville, dédié l’année suivante, à la mémoire de ces hommes par la Maire de Paris. Mais au-delà des évènements ponctuels que les associations mémorielles peuvent organiser, il nous semble important de laisser des traces, palpables et les plus vivantes possible, de leur passage. Ces étrangers antifascistes qui luttèrent pour notre liberté, d’abord en Espagne puis en France, où ils ont aussi souvent laissé leur vie, que ce soit dans les FFL ou dans les maquis.

Pour honorer la mémoire de leurs actions, nous projetons de réaliser une fresque murale dans ce 13° arrondissement, arrondissement du « Street-art ». Cette peinture rappellera qu’un jour, des hommes venus d’ailleurs, ont participé à libérer Paris.

Cette fresque, sous forme de BD, se déclinera en 3 bandeaux représentant chacun ces 3 importantes journées qui marquèrent la libération de la ville. • 24 août 1944 : arrivés en avant-garde à l’Hôtel de Ville de Paris. Leur présence sera un souffle d’espoir et une aide précieuse pour la Résistance. • 25 août : appelés en renfort pour dégager les défenses ennemies, ils rejoindront le Paris insurgé des FFI et FTP. Leur action sera déterminante. • 26 août : sur leurs Half-tracks, ils constitueront la garde rapprochée du général de Gaulle lors du défilé sur les Champs-Élysées. C’est donc tout naturellement, que nous avons cherché et trouvé un mur rue Esquirol, (au-dessus d’un médaillon qui s’y trouve déjà) en capacité de recevoir cette fresque dont les mensurations seront de 6 mètres de haut sur 5 mètres de large soit 30m2 . L’artiste qui a conçu la maquette et désire la réaliser, nous le connaissons tous, il fait partie de notre association et a déjà peint de nombreux portraits des hommes de la Nueve. Il s’agit de Juan Chica Ventura. Monsieur le maire du 13earrondissement est partie prenante du projet et nous aidera à obtenir l’autorisation du bailleur qui possède le mur. La Mairie de Paris, par le service de Madame Catherine Vieu-Charier, chargée de la mémoire combattante, soutient également ce projet. Tout est prêt, mais il manque l’essentiel : l’argent pour installer les échafaudages, la peinture, etc…, nous devons réunir la somme de 12 000€ pour réaliser dans les meilleures conditions ce projet.

Aussi, nous lançons d’ores et déjà une souscription publique afin de permettre cette réalisation et l’inaugurer le 24 août 2019 à l’occasion du 75° anniversaire de la libération de Paris.

Vous pouvez envoyer vos dons, quelle que soit la somme (il n’y a pas de petit soutien) : • Par chèque à l’ordre de 24-août-1944, en indiquant au dos du chèque : Fresque o À : Association 24 août 1944, 22 rue Mélingue, 75019 Paris • Ou par virement sur le compte du 24-août-1944: o IBAN FR76 3000 3035 0100 0501 6056 248 ; Identifiant international : SOGEFRPP Nous vous remercions de votre soutien. PROJET d’inscription sous la fresque: Les 3 jours qui marquèrent la libération de Paris, Des Espagnols, des étrangers, combattants antifascistes de la première heure luttèrent sans compter et donnèrent parfois leur vie pour libérer le pays d’accueil.

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« Armonia , Franco et mon grand-père » & « Tu ne sauras jamais combien je t’aime ! »

Le 8 juin à 19h au cinéma Le Grand Action.

Une projection d’un documentaire « familial » et historique, quand la vie de chacun rejoint la grande Histoire . : Armonia , Franco et mon grand-père de Xavier Ladjointe et en sa présence Suivi d’une présentation du livre de Daniel Prévost , en sa présence : « Tu ne sauras jamais combien je t’aime ! » Edit Cherche-midi. quand la vie du comédien télescope celles des exilés politiques espagnols libertaires, son horizon s’imprègne d’humanisme, de solidarité et … d’espoir! Inscrivez-vous: 5€ la place à André Gomar: 06 46 14 68 51 ou ceuxdurail@hotmail.fr

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Révolutionnaires, réfugiés et résistants Témoignages des républicains espagnols en France (1939-1945)

Fuyant Franco, des centaines de milliers de républicains espagnols arrivent en France à l’hiver 1939, dans un dénuement total. Parqués dans des camps, dans le froid et des conditions effroyables, ils témoignent dans ce livre de ce qu’ils y ont vécu, vu et de comment ils ont survécu. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, nombreux sont ceux qui participent à la lutte contre le nazisme, gardant toujours l’espoir en un monde meilleur. Ce livre est issu du travail de mémoire entrepris par Federica Montseny pour transcrire ce qu’a été la vie des réfugiés espagnols – des sans-grade – depuis les camps d’internement du sud de la France et d’Afrique du Nord jusqu’à leur engagement dans la Résistance. Federica Montseny fut une des figures de la CNT et du mouvement libertaire espagnol pendant la révolution de 1936 et la guerre civile puis, après, en exil. Propagandiste infatigable, oratrice hors pair et chroniqueuse acérée, elle écrira de nombreux ouvrages : Cien días de la vida de una mujer (1949), Crónicas de CNT (1974), El éxodo anarquista (1977), Cuatro mujeres (1978), Mis primeros cuarenta años (1987). ISBN : 978-2-91573-144-6 Format : 12×19cm – 420 pages Prix : 15 euros Sortie : 25 mai 2018 Traduction : Serge Utgé-Royo Bon de commande en pièce jointe

Communiqué de Presse
Communiqué de Presse

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Felisa Bailo Mata, una compañera de vida y de lucha

Ma mère, par Elsa Osaba

 Je n´ai pas pu éviter de parler de toute la famille. La vie de ma mère, c´était bien la vie à tous. Impossible de les séparer. Felisa Baïlo Mata, née à Leciñena (Saragosse) le 20 novembre 1919. Elle est la deuxième et unique fille dans une famille de quatre frères. Son père agriculteur possède quelques terres et un tracteur, ce qui est très important pour l’époque. Sa mère Justa est la douzième fille d’un agriculteur. Le père de Felisa meurt à 35 ans, il laisse sa famille ruinée à cause des traitements très chers de sa maladie et des intérêts réclamés par les usuriers. La famille aida la jeune veuve et ses enfants. Lorsque que le fils aîné accomplit son service militaire, le coup d’état militaire éclate sous le commandement du général Cabanellas, Francisco déserte et rejoint la colonne Durruti. Il sera un « Fils de la Nuit ». Quand les militaires séditieux attaquent Leciñena, Felisa, sa mère et José son petit frère de 10 ans s’enfuient. Couverts seulement d’une chemise de nuit, pieds nus, ils errent trois jours dans la Sierra d’Alcubierre. Sa cousine enceinte presque à terme ne veut pas les accompagner, pensant que les nationaux respecteront son état de femme enceinte. Ils la violent puis la trainent par les cheveux dans le village où ils la jettent encore vivante dans un puits. Aujourd’hui encore, ce puits n’a toujours pas dévoilé le nombre de disparus qu’il a avalé. Pascual, 14 ans, est roué de coups de pieds, envoyé comme une balle d’un caniveau à l’autre de Leciñena jusqu’à Perdiguera, six kilomètres. En piteux état, il retourne au village, retrouve ses grands-parents cachés dans une grotte. Ils avaient été jetés dehors de leur maison. Ils se partagent un oignon (maudits sont les oignons dans la mémoire du peuple espagnol, car ils sont le symbole de la faim !). Quelques jours plus tard, les grands-parents sont découverts, ils meurent tous les deux. Personne ne sait comment. Et Pascual s’enrôle -trichant sur son âge- dans l’aviation républicaine. Justa, Felisa et José, parvenus à Fraga sont transportés à Barcelone dans un camion de miliciens. Un des souvenirs les plus émouvants de ma mère, qui a 16 ans à cette période, est l’enterrement historique de Durruti . À Tárrega, une famille catalane les accueille, les habille et leur cherche un travail dans une usine de textile. Ils conserveront toujours affection et respect pour la solidarité de la Catalogne ; valeurs dont j’ai héritées. Lorsque Barcelone à son tour tombe, la Ville Martyre où il y eut le plus de victimes à cause des bombardements fascistes . Et c’est une autre fuite vers le nord : la France, le pays de la Liberté, Égalité, Fraternité. Ce sont alors les 200 km de ce qu’on appelle maintenant La Retirada. Chemins semés -selon les historiens- de quinze mille victimes. Ma mère, les pieds écorchés, passe la frontière. Sa mère et elle sont transférées au camp d’Argelès Sur Mer. José qui n’a que 13 ans, est considéré comme un adulte et envoyé à Saint Cyprien. L´idée d´obtenir la Liberté s´envole . Plus tard, il est recueilli par un couple sans enfant en échange de travail dans leur grange. À ce moment, il sert aussi d’agent de liaison pour la Résistance. Ma grand-mère et ma mère sont restées quinze mois à Argelès, à savoir deux hivers. Puis, elles acceptent d’aller travailler dans les CTE, à l’extérieur. Elles se retrouvent dans les Alpes, au-dessus de Beaufort. Elles n’ont jamais vu tant de vaches à la fois. Mais ma Grand-mère, malade, n’a plus de force. Alors le travail se multiplie par deux pour ma mère. Elle se lève à 2 heures du matin. Ses mains sont crevassées à force de traire, mais c’est ça ou la Gestapo, dans on ne sait quel lieu…  Ma grand-mère meurt à l’hôpital d’Alberville, abandonnée sur un lit, sans aucun traitement. C’est une « indésirable rouge espagnole » … La chance veut qu’à ses côtés un exilé espagnol l’assiste. Il est blessé, avec des fractures multiples, il a fui pour échapper aux soldats nazis. Puis il deviendra mon père. Ma mère est avertie du décès de grand-mère, plusieurs jours plus tard. Ma mère aide des compagnons exilés pour les formalités administratives, pour écrire à leur famille… Elle a des problèmes avec la Gestapo pour ces activités…  Elle apprend la menace qui pèse sur Beaufort de la réduire en cendres… Et elle s’aperçoit qu’elle est enceinte au moment où mon père est transféré dans une autre zone. C’est une grossesse non désirée, traumatique… Enfin à l’automne 1944, ils obtiennent le droit de se réunir dans une colonie d’Espagnols à Izeaux (Isère). C’est là que je suis née. Deux mois plus tard, l’Europe est libérée du Nazisme. Pardon, sauf l’Espagne où le franquisme se renforce. C’est là que ma mère commence à retrouver ses frères : José, avec ses épopées de résistant, son angoisse, sa détresse… Pascal qui lutte avec la Légion Étrangère française en Afrique du Nord contre Rommel, avec le général Montgomery en Sicile et à Monte Cassino, débarqué près de Toulon pour terminer la guerre par la Bataille des Ardennes où il souffre de congélation (d’autres en meurent) il est amputé de la moitié de ses pieds. Il est décoré et nommé Porte-Drapeau du département de l’Isère… Francisco est atteint de deux maladies en juillet 1945. Il ne tient plus debout. Sa déportation à Mauthausen durant quatre ans et un mois passe la facture  ! La famille et les voisins ne se plaignent jamais des cris de ses terreurs nocturnes , de son insatiable soif, de son angoisse, de ses extravagances traumatiques… il n’eut jamais droit à un soutien psychologique en tant que victime. En 1951, mes oncles Francisco et José font partie d’un groupuscule de la CNT pour attenter à la vie de Franco. Les exilés espagnols voient, de l’autre côté de la frontière, les crimes franquistes envers le peuple terrorisé et désemparé. Ils ont besoin d’argent et utilisent la méthode « d’expropriation » qu’ils ont apprise en presque dix ans de guerre. L’objectif est le fourgon des PTT. Francisco est le conducteur d’une fourgonnette qui attend deux rues plus bas de l’endroit où doit avoir lieu le hold-up à Lyon. [[NdA : Le hold-up a lieu Rue Du Guesclin à Lyon, il est nommé ainsi « le Hold-up de la rue Du Guesclin ». Les divers membres de ma famille furent torturés par la police française.]] José doit s’introduire dans le fourgon et s’emparer des sacs d’argent. Il ne doit pas y avoir de blessés, mais il y a deux victimes mortellement atteintes : des gendarmes. Par la radio, mes parents apprennent le « suicide » de José. En 2002, nous avons lu aux archives des journaux, sur Le Progrès notamment, qu’il avait reçu une balle dans le dos. [[NdA: Avec mon mari, en 2002, on a lu les journaux de l´époque. C´était aux archives des périodiques et journaux, Bd. Vivier- Merle. C´était tard, on ne put faire des photocopies. Ce qui nous a surpris ce fut de lire que José, avait reçu un coup mortel dans le dos. Maman m’a dit que personne n’avait été appelé pour reconnaitre le cadavre de José. On a beaucoup d´interrogations à ce sujet.]] Aucun membre de la famille n’est invité à reconnaître le corps. Il est jeté dans une fosse commune inconnue. Francisco, malgré ses quatre années de déportation à Mauthausen, est sauvagement torturé, et con-damné ensuite à perpétuité. [[NdA: Pourquoi François fut-il condamné à perpétuité et libéré après vingt longues années ? Tous savaient que sa responsabilité était de conduire une camionnette après le hold-up. Il ne portait pas d´armes, il se trouvait deux rues plus loin. Il n´a rien vu. La police s´est acharnée sur lui. Ces sales espagnols!!!]] Il fait vingt ans comme Albert Speer, ministre de guerre nazi, architecte qui dessina les différents camps de concentration et d’extermination… ! La police arrête beaucoup d’Espagnols. Mon père est humilié, giflé. Il reçoit tant de coups de poings au visage qu’il double de volume… Il ne sait pas ce qui s’est passé, quand les policiers lui racontent, il s’évanouit. Mon oncle Pascal est dénudé, frappé, mis dans une chambre frigorifique. Dans le même temps, les médecins diagnostiquent sur sa fillette une paralysie cérébrale… La compagne de Francisco, une très belle femme, fut humiliée, dénudée, torturée, etc. Ma mère fait une dépression, elle cesse de manger, et ne se lève plus. Quant à moi, personne ne se rend compte que j’ai une rougeole, je suis dans un état grave. Oui, ma famille a beaucoup souffert. Mais, elle continue à accueillir très souvent, à la maison, des Espagnols en difficulté. Un matelas se déroule pour la nuit et se range au matin. On les aide, on les informe et on résout leurs difficultés avec les moyens que l’on a.

Beaucoup de paquets partent vers l’Espagne pour combler la faim ou on envoie de l’argent à diverses organisations. La solidarité reste une valeur forte que mes parents me transmirent.

À la fin des années 50, mes parents décident de rentrer en Espagne. Ma grand-mère est très âgée ; plusieurs de mes oncles nous rendent visite pour les inciter au retour . Cesser d’être un « Réfugié politique » est un coup dur pour mes parents. Il me faut être baptisée avec communion et confirmation en trois jours, mes parents doivent obtenir l’acceptation pour un mariage religieux, c’est un nouveau choc, très rude pour eux. Mais l’Église des curés ouvriers et du Cardinal Gerlier (Évêque qui affronta Klaus Barbie) facilitent les choses pour nous éviter des déconvenues majeures en Espagne. Le passage de la douane est un vrai film de terreur. Nous sommes accueillis par tout un détachement de Guardias civiles, lieutenant compris. Très vite dans son village de Cantabrique, le harcèlement subi par mon père rend la vie très difficile. Ils l’appellent La Grande Erreur. Le retour n’a pas été suffisamment préparé, tant de choses entrent en compte. À ma mère, entre nous trois nous lui bâtissons une personnalité différente. Il faut éviter que personne ne connaissent l’affaire de ses frères. Le plus terrible c’est le Silence. J’ai 14 ans et je suis déjà responsable de l’intégrité familiale via le Silence. Mes études en souffrent : en classe, j’entends que le Mal c’est les Rouges : ils sont des assassins, des francs-maçons, des communistes… Les autres me regardent, m’insultent, m’appellent Pasionaria. Je commence à avoir des problèmes de langage, je bégaie. Mes parents m’envoient une année, chez mon oncle Pascal. Être fille d’une famille de … je le paie un prix élevé. Durant mes études, je manque des matières beaucoup de fois, sans raison. Il faut que j’obtienne constamment des certificats de bonne conduite religieuse et politique. Je suis sans cesse humiliée. Ma famille ne participe pas au référendum pour les 25 ans de paix, ce qui a pour résultat que le village n’obtient pas 100% de participation. Quand du conseil de Burgos, les femmes les plus catholiques parcourent les maisons pour demander le soutien et les signatures pour que Franco puisse signer les sentences de mort, ma mère s’affronte à elles, alléguant que « La politique ne l’intéresse pas et qu’elle ne comprend pas pourquoi elle devrait signer ce que les gouvernants ont décidé de faire sans son avis ». Dans ma famille paternelle, ex-condamnés à mort, prisonniers, tondues… aucun ne signe. Lors des exécutions de septembre 1975, la police ne se gène pas pour entrer chez nous, … je ne m’étends pas sur les représailles que nous subissons. Mais je me sens très fière de ma famille. Il commence à arriver à la maison des clandestins, opposés à Franco ; mon père respire. Nous continuons à être solidaires et à accueillir malgré les risques… Nous abandonnons le village de mon père en 1978. Il a reçu des menaces de jeunes d’extrême droite, armés de pistolets : « Allons tirer sur le rouge! » et ils le désignent, nous sommes l’ année 1977 . Je jurai Vengeance, s’ils lui faisaient du mal. Ils me suivent jusqu’à Madrid. Nouvel exil ! Mon père tombe malade, déçu par le PSOE et de tant de frustrations, il meurt en 1985, oublié de son parti comme le reste de ses frères. Avec l’âge, le désenchantement, ma mère cesse d’être active mais elle apprécie les informations que je lui transmets par mon activisme. Elle reste attentionnée à mon voyage à Buenos-Aires pour déclarer devant la juge María Servini, dans le cadre de la Querelle Argentine. [[Querelle Argentine le procès engagé en Argentine par les victimes du franquisme qui se sont vus dans l’impossibilité d’engager une procédure en Espagne. Ce procès a entraîné plusieurs demandes d’extradition, notamment à l’encontre de la police politique du régime. Toute les demandes ont été rejetées. Quelle fut la cause de ces rejets ? Elle est simple. En Espagne n’est pas considéré comme un délit le fait d’avoir appartenu à la Brigade Politico Sociale, la police politique du régime. Le régime franquiste est considéré comme légal et il existe une continuité en ce qui concerne certains aspects fondamentaux.]] Elle est très attachée à mon avocate Ana Messuti pour son travail envers les victimes du franquisme. Mais sa tristesse pour les réfugiés syriens la démoralise. Un jour elle crie face au téléviseur au milieu de cris et de larmes :

« Mais est-ce que les gouvernants n’ont rien appris de nous, les réfugiés espagnols ? Est-ce que ce que nous avons souffert n’a servi à rien ? »

Elle ne supporte pas de voir l’histoire se répéter. Jamais elle ne chercha vengeance mais Justice oui ! Dans la mesure où elle peut, elle collabore jusqu’à son dernier souffle. Jusqu’à ses 98 ans, elle ne réussit pas à ce que son pays transmette la Vérité, ni rétablisse la Justice et ne reçut aucune Réparation.

Elle reste un témoin incontournable pour toutes celles et ceux qui sont et restent le meilleur de l’Espagne.

je t’embrasse maman! Elsa

Portrait de Felisa Bailo Mata, 1942
Portrait de Felisa Bailo Mata, 1942
Felisa Bailo Mata, à l´âge de 75 ans.
Felisa Bailo Mata, à l´âge de 75 ans.

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Les films fictions de la CNT espagnole 1936 ont fait salle comble

Jeudi 29 mars, nous avons projeté au centre Paris’Anim de la Place des Fêtes (19) deux films courts métrages réalisés par le syndicat du cinéma collectivisé de la CNT espagnole en 1936 et 1937.

La salle était comble et le débat passionnant. Ntre intervenant Aimé Marcellan a expliqué avec patience et connaissance comment et pourquoi ces films avaient été réalisés, les techniques de l’époque, l’art di cinéma pour une empreinte politique et sociale forte…

Nosotros Somos Asi Un film de Valentin R. Gonzales,Durée : 30 mn, VO sous-titrée
Des enfants ont l’habitude de se réunir ensemble pour s’amuser. Survient la guerre et le père de l’un d’eux est arrêté. Les enfants se ligueront contre les
adultes pour le sauver. Un film de charme, riche en éléments musicaux. C’est un film où les problèmes politiques et l’organisation face à l’adversité sont traités à travers l’implication des enfants; Un humour décapant nous fait éclater de rire, et met en évidence les contradictions de cette petite société enfantine et mixte, mais aussi sa détermination à convaincre.

AURORA DE ESPERANZA Un film de Antonio Sau Durée : 58 mn, VO sous-titrée : Barcelone 1935, les usines ferment. Juan, ouvrier, organise une grande marche de la faim. Face aux autorités la Révolution éclate. Juan prend les armes avec ses compagnons.
Les problèmes sociaux, le chômage, la faim, l’humiliation mais aussi la revendication, la lutte pour une société meilleure et plus partageuse sont magistralement transcris dans ce film très proche, par les expressions des regards, et l’attitude théâtrale des personnages, du cinéma muet.

Rappelons que le syndicat du spectacle collectivisé de la CNT (Confédération nationale du travail) a pu produire cinq films de fiction pendant la Guerre d’Espagne entre 1936 et 1938. Ces films sont de véritables mélodrames dont le scénario, la structure n’ont pas à rougir de films produits en France à la même époque : ils font penser à Pagnol, Renoir, Carné, Clair et Prévert.
Aimé nous confirme ce rapprochement avec l’oeuvre de René Clair qui refusait le cinéma parlant, en argumentant que le cinéma muet était un art universelle, justement parce qu’il pouvait être vu de la même façon dans le monde entier.

Ces oeuvres, incontournables pour comprendre l’état d’esprit des anarchistes et de leur syndicat, demeurent les preuves de la grande créativité des collectivités et l’importance de cette expérience sociale sans précédent.

La salle se remplit juste avant la projection
La salle se remplit juste avant la projection
Aimé présente les films
Aimé présente les films
la salle pas tout à fait pleine encore, les retardataires arrivent
la salle pas tout à fait pleine encore, les retardataires arrivent

Jacotte a pris son envol en nous offrant son sourire

Toutes les histoires de Jacotte sont des histoires d’amour :

  • Son aventure amoureuse de toute une existence avec Son Jojo,
  • La tendresse qu’elle a su donné non seulement à ses enfants mais à tous ses amis,
  • Son coup de foudre pour l’île rebelle de Minorque,
  • Son goût des autres,
  • Et son amour de la vie…

Elle était heureuse de nous entourer de tendresse et nous sommes heureux, bien que tristes, de l’entourer pour son dernier voyage.

Rendez-vous au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, lundi 16 avril à 14h30; entrée rue des Rondeaux, métro Gambetta.

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Serge Pey et la boîte aux lettres du cimetière

Serge Pey et la boîte aux lettres du cimetière
Film documentaire de Francis Fourcou – Marche de la poésie (1h23′)

La vie est un chemin qui marche, et le grand poète Antonio Machado, lui, s’est arrêté derrière cette frontière du bout de la mer entre l’Espagne et la France, à Collioure, en ces jours terribles de février 1939 où avec 500 000 de ses compatriotes Républicains, il franchit le chemin de Cerbère poussé par les troupes franquistes. Il n’ira pas plus loin mais sur sa tombe, il y a désormais une boîte aux lettres. Du Monde, les messages y arrivent, intimes, politiques, poétiques, ils fleurissent comme des bouquets de Toussaint… Il n’y a que les poètes qui peuvent les ouvrir, il n’y a que les humanités d’espoir qui peuvent y répondre. Nous suivons le poète Serge Pey, à pied, cherchant son propre chemin, à pied de Toulouse à Collioure, le long du Canal, dans les hauteurs ventées des châteaux cathares, dans les plaines du Roussillon, sur les plages de Catalogne, et aussi sur les chemins de l’Histoire, Robert Capa et la camp de Bram, Rivesaltes, Argelès sur Mer, Bélibaste… Facteur des mots, Serge Pey, fils de républicains espagnols, vient porter 400 lettres écrites par des amis, connus ou inconnus à Collioure, au cimetière qui abrite la seule boîte aux lettres pour les poètes…

Le film est sorti au Printemps des Poètes entre le 15 et le 18 mars 2018 auquel participera Serge Pey.
Il est en salle à Paris à partir du 21 mars.

Serge Pey, Grand Prix National de Poésie 2017 de la Société des Gens De Lettres.
Le lien pour voir la bande-annonce : https://vimeo.com/233831322

Au revoir Eduardo mais ton idéal reste près de nous !

À Eduardo et Heloïsa En apprenant la triste nouvelle du décès d’Eduardo Colombo , ce cher compagnon libertaire de longue date, l’ensemble des membres de l’association 24 août 1944 présente à sa famille et à sa compagne, Heloïsa Castellanos, leurs plus sincères condoléances. Celles et ceux qui l’ont plus particulièrement connu, garderont le souvenir d’un intellectuel anarchiste convaincu, grand théoricien mais aussi amoureux du sens des mots et de la polémique. Fuyant la dictature argentine, il avait quitté son pays et était arrivé en France il y a presque 50 ans avec sa compagne de toujours, Heloïsa. Dans son pays d’accueil, il poursuivit sans relâche sa lutte et sa reflexion sur l’anarchisme, tant en France qu’au niveau international et, bien évidemment dans la lutte antifranquiste des exilés libertaires espagnols. Avec Heloïsa, Il prit également part à la réflexion sur son autre terrain de prédilection, la psychanalyse. Eduardo, aujourd’hui, tu nous quittes définitivement mais ton souvenir, tes écrits, ta réflexion, perdureront. Tu resteras dans nos cœurs et dans nos luttes. ¡Adios compañero! Agnès PAVLOWSKY, Aimable MARCELLAN, Cristine HUDIN, Daniel PINOS, Frank MINTZ, Serge UTGÉ-ROYO, Juan CHICA-VENTURA, Marie RAFANEAU-BOJ, Ramon PINO-LARTIGUET, Véronique SALOU-OLIVARES, Henri SALOU, Wally ROSELL.

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29 mars 2018 Projection : 2 films de la CNT espagnole de 1936/1938

L’association 24 août 1944 vous invite à une projection exceptionnelle:

Le syndicat du spectacle collectivisé de la CNT (Confédération nationale du travail) a pu produire cinq films de fiction pendant la Guerre d’Espagne entre 1936 et 1938. Ces films sont de véritables mélodrames dont le scénario, la structure n’ont pas à rougir de films produits en France à la même époque : ils font penser à Pagnol, Renoir, Carné, Clair et Prévert.

NOSOTROS SOMOS ASI: Un film de Valentin R. Gonzales,Durée : 30 mn, VO sous-titrée

Des enfants ont l’habitude de se réunir ensemble pour s’amuser. Survient la guerre et le père de l’un d’eux est arrêté. Les enfants se ligueront contre les
adultes pour le sauver. Un film de charme, riche en éléments musicaux.

AURORA DE ESPERANZA Un film de Antonio Sau Durée : 58 mn, VO sous-titrée

Barcelone 1935, les usines ferment. Juan, ouvrier, organise une grande marche de la faim. Face aux autorités la Révolution éclate. Juan prend les armes

avec ses compagnons.

Le jeudi 29 mars 2018 à 19h suivi d’un débat avec Aimé Marcellan, co réalisateur de Un Autre futur
Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

FIMS DE LA CNT DU SPECTACLE COLLECTIVISÉ
FIMS DE LA CNT DU SPECTACLE COLLECTIVISÉ

Compte-rendu Exposition + projections à Besançon

À l’initiative de Raquel Lledos (professeur d’espagnol au lycée Pasteur de Besançon) et avec le concours de la librairie L’Autodidacte, notre association « 24 août 1944 » a été sollicitée pour présenter du 15 au 26 janvier 2018 une exposition des « affiches des combattants de la liberté » réalisées pendant la révolution espagnole (1936-1939), et animer des projections/débats autour du film « La Nueve ».

Ces deux semaines articulées autour du thème Mémoire de la guerre civile espagnole ont pu se dérouler grâce à Raquel Lledos qui était à la conception, la coordination, la mise en œuvre et l’animation de ce projet. Le vernissage de l’exposition s’est tenu en présence d’une soixantaine de personnes (élèves, enseignants, officiels…) et les jours suivants deux membres de notre association se sont relayés pour commenter l’exposition avec différentes classes et préparer les projections du film.

Sur deux semaines, une vingtaine de classes ont participé (après des élèves d’Arts appliqués, ce furent des 3è, 1ère, terminale, élèves d’espagnol et d’histoire-géo) de deux établissements scolaires de Besançon (lycée Pasteur et collège Diderot) et un de Montbéliard (lycée Germaine Tillion), le tout agrémenté du catalogue de l’exposition et de dépliants réalisés par notre association.
Certains cours ont été consacrés à un rappel de l’histoire de l’Espagne des années 30, de la fin de la monarchie à la proclamation de la république, puis au putsch des militaires contre cette république, la riposte ouvrière victorieuse dans un premier temps, le début de la guerre civile, et en même temps le lancement d’un programme social révolutionnaire.

Ont été évoquées les collectivisations des usines et des campagnes en zone républicaine, le rôle des femmes pendant la révolution (et notamment celles regroupées dans Mujeres libres), puis la victoire militaire du camp nationaliste en 1939, la Retirada et l’exil des républicains antifascistes espagnols en France (leur internement dans les camps de concentration du Sud de la France, ainsi qu’en Algérie et Tunisie, mais aussi au camp de la mort de Mauthausen en Allemagne).

Il a été évidemment question de la participation de ces antifascistes espagnols aux maquis pendant l’occupation allemande, et leur participation à la libération de Paris.

Nous avons présenté ces exposés en français pour les classes d’Histoire et en espagnol et français pour les classes d’espagnol, avec la participation des professeurs concernés. Concernant le film La Nueve, des cours ont été consacrés avant sa projection pour resituer le contexte dans lequel cette compagnie de la 2e DB de Leclerc avait été créée, en terminant avec la fin de la Seconde Guerre mondiale et la désillusion de ces combattants qui espéraient être ensuite aidés par les forces alliées pour déloger Franco et sa dictature.

La dernière projection a été suivie d’une table ronde devant quelque 120 personnes (élèves, enseignants et public extérieur). Participaient à cette table ronde, outre Raquel Lledos conceptrice du projet et un intervenant membre de l’association 24 août 1944, deux enseignants-chercheurs : Marta Álvarez spécialiste du documentaire contemporain (notamment concernant les Mujeres republicanas), et Oscar Freán historien du 20è siècle, spécialiste du mouvement libertaire (en Espagne, Galice et en exil).

De même que les visites guidées de l’expo, le débat d’après-projection a suscité un grand nombre de questions, non seulement du public mais surtout des élèves.

En conclusion : deux semaines enthousiasmantes et intéressantes, tant pour notre association mémorielle que pour les élèves attentifs et impliqués dans ce projet mis en œuvre par Raquel Lledos, leur professeur d’espagnol. Expérience enrichissante pour tous et qui ne demande qu’à être renouvelée.

Une explication inhabituelle
Une explication inhabituelle
Table ronde autour de l'exposition d'Affiches: Les Combattants de la Liberté
Table ronde autour de l’exposition d’Affiches: Les Combattants de la Liberté
Table ronde d'un peu plus près
Table ronde d’un peu plus près
Visiteuse attentive de l'exposition
Visiteuse attentive de l’exposition
Wally Rosell entouré de Nelly et Raquel
Wally Rosell entouré de Nelly et Raquel

Compte-Rendu de la projection Enterrar y callar (enterrer et se taire)

L’association 24 août 1944 a eu le plaisir, dans le cadre des projections-débats trimestriels effectués au Ciné-club du centre d’animation Paris’Anim, Place des Fêtes dans le 20ème, de le projeter le 18 janvier 2018, devant une salle comble, en présence de la réalisatrice qui a pu répondre aux nombreuses questions soulevées par ce film.

Ce documentaire fait avec peu de moyens, a amené la réalisatrice à parcourir toute l’Espagne avec son père, converti en assistant de rodage, pour rencontrer et interviewer des victimes de ce trafic d’enfants.

À l’instar d’autres dictatures (Chili, Argentine, Uruguay,…), aux lendemains de la victoire, le régime franquiste a voulu à la fois se venger des « rouges » et éradiquer à jamais toutes graines contestataires en donnant une bonne éducation patriotique et religieuse aux enfants nés d’opposants politiques. Placés dans des familles proches du pouvoir, l’objectif était de procéder à une « purification idéologique » (les enfants ignorant bien entendu leur statut d’enfant dérobé), ces enfants volés, « desaparecidos », comme les appelèrent en Argentine les « mères (puis grands-mères) de la place mai ».
Ce trafic immonde, dirigé avec la complicité des institutions religieuses, du personnel hospitalier dont les obstétriciens et les directeurs des hôpitaux, du gouvernement et de l’administration (police, justice, services de l’Etat civil,…), est relativement connu.

Ce qui l’est moins, c’est que, passées ces années de dictature féroce et sanguinaire, de chape de plomb où personne ou presque n’osait s’exprimer, ce trafic a perduré près de vingt années de plus!

En 2 000, Franco est mort depuis ¼ de siècle mais, au niveau institutionnel, rien n’a vraiment changé dans le pays, et l’Espagne abasourdie, découvre que les vols de bébés ont contnué sous la « démocratie », jusqu‘à la fin des années 80. Avec les mêmes protagonistes. Seul changement : de politique, ce trafic est devenu lucratif…
Ce n’est effectivement qu’en 1987, qu’une loi encadrant l’adoption est promulguée. Avant cette date, près de 300 000 bébés auraient été volés et vendus. Ce trafic de grande ampleur a été découvert en 2010.
Depuis, plus d’un millier de plaintes ont été déposées en Espagne, mais de nombreuses affaires ont été classées sans suite au motif qu’il y avait prescription des faits…
Le documentaire d’Anna montre l’horrible fonctionnement d’une structure sociale et politique qui, initiée sous la dictature franquiste, allait perdurer sous le régime « démocratique » qui lui succéda. N’étant ni historienne, ni journaliste, sa démarche se base sur le vécu, sur le témoignage des victimes. La force de ce documentaire est là. En donnant la parole à ces personnes exclues, anéanties, martyrisées au plus profond de leur être, non seulement elle leur permet de se réapproprier leur histoire, mais aussi de montrer, de dénoncer ce que fut la dictature franquiste et son effroyable continuité. Certaines de ces victimes ne réagiront que lorsque le « scandale » éclatera, d’autres depuis cet accouchement « bizarre » plein de contradictions :
• Un bébé en plein forme qui meurt peu de temps après sans qu’aucun médecin ne donne d’informations rationnelles ;
• Cette femme très gentille et « bien mise » venant leur rendre visite ainsi qu’à leur enfant: « Est-il possible que cette femme puisse voir votre bébé ?” (…) Elle veut voir votre enfant, car on lui a dit qu’il était très beau. Ils étaient très nombreux à venir le voir. (…) Moi, j’étais très heureuse, car ils   venaient voir mon fils (…) Le même jour, ils sont entrés à minuit trente et ont pris l’enfant. (…) Je ne pouvais pas bouger, j’étais clouée au lit (…) On m’a dit que l’enfant était mort. (…) La femme en marron l’a emporté !
face à ces points d’ombre, se battront vainement avec leur compagnon, pour savoir pourquoi cette « mort subite du nourrisson », demandant à le voir, pouvoir l’enterrer,… Tant de questions sans réponse, d’injures signifiant à la mère qu’elle est folle, de dossiers perdus…
Ce documentaire, à voir et à revoir, est un témoignage sans précédent et sans prétention pour donner la parole à ces personnes humbles et dignes, spoliées de ce qu’elles avaient de plus cher. Et d’un trafic immonde dont elles ne se remirent jamais. Les enfants volés ont du mal à retrouver leurs parents biologiques et, tant d’années après, du mal aussi à remettre toute leur vie en question…
Un des derniers témoignages est particulièrement naturel et significatif : Rien n’a changé, les curés donnaient l’Ostie à la femme de Franco, aujourd’hui ils la donnent aux représentants des partis démocrates !

Ce film a d’ailleurs failli prendre le nom d’un poème d’Antonio Machado, Españolito que vienes al mundo. Celui-ci se termine par les vers suivants et fonctionne comme un curieux présage funeste : « Españolito que vienes al mundo, te guarde Dios; una de las dos Españas ha de helarte el corazón »« Petit espagnol qui vient / au monde, Dieu te garde. / Une des deux Espagnes / va te glacer le cœur. »

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Bilan 2017

Bilan 2017

 

Tout au long de l’année 2017 : les Lycées

Poursuite du travail avec les scolaires et leurs enseignants : collégiens, lycéens, étudiants et autres demandeurs de nos interventions (municipalités, bibliothèques, musées, associations, etc.) : expositions, diaporama, lectures, projections, débats…

 

23 Février 2017, au Lycée Marie Laurencin à Mennecy (91), 4 projections de la Nueve pour 450 élèves, en présence d’Alberto Marquardt. Des affiches et des poésies de Lorca ou Machado, ou de poètes anonymes durant la révolution espagnole. Les photos des hommes de la Nueve étaient accrochées en hauteur tout autour de l’agora, ce qui donnait un effet très impressionnant.

 

22 mars 2017, lycée Montaigne Paris 6, sur les femmes espagnoles, leur engagement, leurs organisations et la façon dont elles ont conquis des droits civiques et sociaux au premier rang de l’Europe dès 1936. Leur participation à la révolution, puis dans la retirada leur solidarité et enfin leur résistance au fascisme.

 

30 mars 2017 – De 19 h à 21 h Paris Anim de la Place des Fêtes – 75019 Paris

Projection du documentaire-fiction Le camp d’Argelès de Felip Solé. Durée 52’. Débat avec le réalisateur.

« Février 1939, la république espagnole agonise ; près de 500 000 réfugiés traversent la frontière, c’est la Retirada. Les autorités françaises font bâtir des camps sur la plage…  À partir des témoignages de survivant(e)s et sans aucune image d’archives, ce documentaire-fiction relate la vie quotidienne et souvent tragique des réfugiés, jusqu’en septembre 1941, date de la fermeture du camp, après la grande grève des femmes d’Argelès, leçon de courage et de solidarité. »

 

20 avril 2017: Inauguration du jardin de la Nueve à Madrid. Une belle assistance, nous avons été la seule association parmi les françaises mais également les espagnoles à prendre la parole avant les maires de Paris et de Madrid. Nous avons rappelé à la maire de Paris la promesse de l’ouverture de ce centre de mémoire interactif au 33 rue des Vignoles. Un grand merci à Elsa Osaba, qui nous a fait inviter, nous a accueillis et nous a pilotés tout au long de cette journée.

22 & 23 avril 2017 de 10h à 20h Salon du livre libertaire aux Blancs Manteaux (75004) nous avons tenu un stand d’ouvrages. Angel Carballeira présenté son ouvrage : Les Espagnols de l’exode et du vent.Un livre d’émotion, de partage, qui nous place sur les traces de ce peuple épris de liberté et de justice sociale.

 

25 avril 2017, lycée Vilgénis de Massy (91) La Nueve invitée d’honneur des élèves des classes de terminale européenne du Lycée Vilgénis de Massy

Le 18 mai 2017, était présentée au lycée Vilgénis à Massy dans l’Essonne, une pièce de théâtre sur la « Nueve », entièrement écrite et réalisée par la quarantaine d’élèves des classes de terminale européenne de cet établissement.

 

13 mai 2017 – De 10 h à 22 h

Journée inscrite dans « Le mois des mémoires », organisée par la mairie de Paris 19e. Mairie et Centre Anim place des Fêtes :

  • À partir de 10 h: Portraits originaux des combattants de la Nueve et des femmes dans la révolution espagnole et dans le combat contre le fascisme, de Juan Chica Ventura ;
  • Diffusion continue du DVD : Le parcours des républicains espagnols
  • « Paroles de Républicain(e)s espagnol(e)s », lectures témoignages de la Révolution à l’exil des antifascistes espagnol(e)s avec
  • Film « Il nous faut regarder » de François Boutonnet. Durée : 52’. : « Jordi et José ont connu enfants la guerre d’Espagne, la Retirada, les camps de l’exil. »
  • débat. Fin 21 h 30 / 22h.

 

16 mai 2017 De 18 h à 21 h Auditorium de l’Hôtel de ville

Projection de « Land and Freedom » de Ken Loach. Durée 109’.  En présence de l’acteur Frédéric Pierrot, de Cristina Simo Nin petite-fille d’Andreu Nin leader assassiné du POUM, une intervention vidéo d’Edgar Morin, résistant, sociologue. Questions et débat ! Magnifique soirée !!!!

« Au printemps 1936, David, un jeune chômeur anglais, quitte Liverpool et sa fiancée pour s’engager dans les rangs des Brigades internationales, aux côtés des républicains espagnols. Il est intégré dans une section qui lutte pied à pied en Aragon. Blessé, David est renvoyé à Barcelone, David assiste aux déchirements politiques qui minent le camp républicain. Les anarchistes sont désarmés, traqués, et David est incorporé dans la nouvelle armée populaire… »

 

23 mai 2017, lycée Vilgénis de Massy (91) classe de première : exposition des portraits de femmes espagnoles. Le 2 juin, projection du film Federica Montseny l’indomptable, mais les élèves ne furent pas très bavards mais nous étions vendredi fin de journée et à la veille d’une grand week-end, ils avaient la tête ailleurs………

 

27 mai 2017 –Participation à la Journée Nationale de la Résistance (JNR),

 

15 Juin 2017 – De 19 h à 21 h Paris anim la Place des Fêtes

« Angel (de Stéphane Fernandez), n’est qu’un enfant lorsqu’il se retrouve seul sur les chemins de l’exil, avec son frère et sa soeur de 3 et 6 ans. Plus tard, Angel retrouvera l’Espagne et notamment l’Aragon, quand, jeune militant anarcho-syndicaliste, il est arrêté, torturé et condamné à mort. Finalement, sa peine est commuée en 30 ans de réclusion et Angel passera 16 ans dans les prisons de Franco…  Aujourd’hui, à 86 ans, »

 

18 juin 2017 : Avec la compagnie Jolie Môme à La Belle étoile (La Plaine Saint-Denis)

Concert débat : L’exil est la fuite de la mort et le pas de détresse vers l’inconnu. L’accueil doit être la main fraternelle, la chance de rencontrer l’autre. Le réconfort des humains !

Serge UTGÉ-ROYO y chante ses mots d’exil et d’espoir.

Débat :

Hier en 1939, 500 000 réfugiés espagnols fuyaient le franquisme et son cortège d’horreurs. Pourtant nombres d’entre eux n’hésitèrent pas à donner leur vie et leur jeunesse pour la lutte pour la Liberté et s’engagèrent d’une façon ou d’une autre dans les rangs de la France libre.

 

Aujourd’hui et depuis plusieurs années, à cause des fauteurs de guerre souvent occidentaux, et des régimes totalitaires en puissance dans une partie du monde, des hommes et des femmes parcourent des milliers de kilomètres, par terre ou par mer, au mépris de leur vie, pour fuir la mort, les bombardements…Ils subissent les pires violences et aux portes des pays « riches » sont à nouveau parqués dans les camps de la honte, insalubres et dangereux pour les plus vulnérables. Les autorités leur dénient le droit à la vie, à la dignité… déversant dans l’opinion publique non pas un message d’accueil et de solidarité mais des préjugés qui confortent les peurs et les rejets.

En présence de :

  • Vanna MAGGI, membre de la Commission Personnes Déracinées à Amnesty International France,
  • Sonia LABOUREAU de la CIMADE (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués)
  • Odile GHERMANI et Philippe LAVILLE, tous deux membres du Comité central de la LDH (Ligue des Droits Humains),
  • Alice CANIHAC et Caroline MAILLARY, membres permanentes du GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s)

24-25 juin : Festival de la CNT, à la Parole errante, Montreuil. Comme chaque année, une fête réussie emplie de jeunes et de moins jeunes, des débats qu’on ne trouve nulle par ailleurs, des films et animations sur des sujets jamais évoqués au grand public. Merci la CNT !

01 02 juillet : La vie de Château : Pour la  VIe édition de la Librairie Libertaire champêtre au Château de Ligoure , Le Vigen 87

Un vent de résistance s’est levé sur Ligoure.

Un jeune homme de 92 ans, Christian Pataud nous a conté sa résistance et les maquis du limousin, si célèbres. Tandis qu’André Bernard a partagé avec nous sa vie d’insoumis, pourchassé, de la guerre d’Algérie.

Le soir de ce samedi, ce fut à notre tour, Serge Utgé-Royo a entamé une soirée d’émotion et de partage avec ses chansons qui mettent en poésie la résistance et la dignité des peuples. Puis nous l’avons rejoint pour entonner sous sa direction les chants révolutionnaires espagnols et ceux liés à la rébellion populaire.

 

13 août 2017 –

Une délégation de l’association s’est rendu à Écouché, dans l’Orne, pour assister à la cérémonie officielle de la « Bataille d’Écouché » où 7 membres de la Nueve trouvèrent la mort. Ce jour-là, une bataille acharnée oppose aux forces nazies les soldats de la Nueve, qui libèrent la ville. Nous avons eu le plaisir d’y retrouver Mar y Luz Cariño-Lopez, Marie-José Cortés.

Après la cérémonie du cimetière nous allons, en petit comité, jusqu’à la chapelle qui se trouve sur son périmètre. Elle contient à l’intérieur, une statue du Sacré-Cœur, payée par les Espagnols de la Nueve au curé Verger qui célébra la messe de la libération. Messe à laquelle assistèrent même nos anticléricaux espagnols.

Lieu : Cimetière, Devant le char Massaoua et la plaque commémorative – 61150 Écouché

 

24 août 2017 – Après-midi

Célébration de l’entrée de la Nueve dans Paris, ce 24 août en regard de l’exil de populations menacées par la guerre et la mort, et vu le peu d’enthousiasme mis par les autorités et un certain nombre de Français pour accueillir ces personnes en détresse, nous avons souhaité rappeler aux Parisiens, aux Français et à tous en général quelle que soit leur origine, que les étrangers, même s’ils ont été mal accueillis en France ou méprisés parce que venus des « colonies », ont joué un grand rôle dans la lutte antifasciste. S’ils n’avaient pas été là, il se peut que la France n’ait pas été à la table des vainqueurs, à la fin de la 2e Guerre mondiale.

Ont pris la parole au nom de leur peuple :

Rahim Rezigat, pour les Tirailleurs algériens, maghrébins

Vincent von Wroblewsky pour les Réfugiés Allemands anti nazis

Sofiane Benkritly, pour les Réfugiés Arméniens, dans la résistance

 Olivier Gardelli sur un texte d’Antonio Bechelloni, pour les Italiens dans la Résistance en France, 1939-1945.

Agnès Pavlowsky pour Réfugiés Polonais ou juif polonais (Europe de l’Est)

Marie Rafaneau, pour les Tsiganes,

Boubacar Mbaye pour les <tirailleurs sénégalais.

 

Du 29 septembre au 29 octobre 2017 

29 septembre concert inaugural du mois sur l’Espagne antifasciste aux Territoires de la mémoire, à Liège No Pasaran :, « Serge Utgé-Royo reprend les chansons sociales et traditionnelles de la mémoire espagnole, et y mêle les mots et les notes de sa propre histoire de fils d’exilé de la Guerre d’Espagne.

Ses compagnons de musiques, eux-mêmes tous fils d’autres exils… : Léo Nissim, le bassiste Jack Thysen.

Lecture de témoignages, inédits issus pour la plupart du livre de Federica Montseny Passion et mort des Républicains espagnols en France et de Mémoires Espagnoles et Vieux Compagnons…

Exposition des affiches Les affiches des combattants de la Liberté ; pour la première fois cette exposition est visible aux Territoires de la mémoire de Liège (Belgique). Composée d’une soixantaine d’affiches, elle est accompagnée d’une carte postale offerte à chaque visiteur comportant les sigles figurant sur les affiches et d’un petit livret repaire, vendu prix coûtant (2€)

 

11 octobre 2017 De 18 h à 21 h

Projection de « La tragédie des Brigades Internationales » de Patrick Rotman (100mn), suivie d’un débat. « Venus du monde entier, quelque trente-cinq mille volontaires venus d’une cinquantaine de pays, rallient l’Espagne pour défendre la république contre le coup d’état franquiste. Dès 1937, les Soviétiques, affirmant leur emprise sur le camp républicain, agissent en Espagne comme chez eux, arrêtant, torturant, exécutant tous ceux qui s’opposent au stalinisme. Les militants anarchistes et libertaires, parmi lesquels figurent nombre de brigadistes, se retrouvent pris ainsi entre deux feux totalitaires. »

Lieu : Auditorium de l’Hôtel de ville – 3, rue Lobau – Paris 4e – Métro Hôtel de ville.

 

9-novembre 2017 : 19h-22h

Ciné-Club : L’association 24 août 1944, avec le soutien de l’ONACVG, présente :

“Fugir de l’oblit” (Fuir l’oubli) (93mn) un film d’Abel Moreno

Pitu a passé toute sa vie en fuite. Fuite du franquisme, du camps de réfugiés d’Argelès-sur-Mer, du camps de concentration de Dachau, du camps d’extermination de Dachau, du massacre d’Oradour-sur-Glane…

Lieu : Centre d’animation de la Place des Fêtes – 2-4, rue des Lilas – 75019 Paris – Métro Place des Fêtes.

 

14 au 18 décembre 2017, de 16 à 20h :

Exposition affiches

Pour une première à l’association Jour & Nuit, place Saint Michel, malgré le froid extérieur et intérieur, notre exposition d’affiches, fut un vrai succès avec plus de 500 visiteurs.

De juillet 1936 à juin 1937, elles explosent de vitalité et d’originalité. Puis malheureusement elles sont bien contraintes de se ranger à « l’effort de guerre » imposé par le gouvernement espagnol de Negrin et son armée. Du coup, elles se banalisent un peu et se ternissent.

N’hésitez pas à la réclamer dans vos établissements scolaires, dans vos bibliothèques, vos locaux, enfin partout où elle peut laisser des traces originales de l’histoire humaine et sociale.

 

Enterrar y callar » (Enterrer et se taire ) d’Anna Lopez Luna

L’association 24 août 1944, avec le soutien de l’ONACVG, présente :

“Enterrar y callar » (82mn)
(Enterrer et se taire )
un film d’Anna Lopez Luna
PRODUCTION / DIFFUSION : Anna López Luna

Titre d’une gravure de Francisco Goya de Los Desastres de la guerra (1810-1815). Un film qui traite du rapt de nouveau-nés dans des hôpitaux publics espagnols. Les vols ont débuté à la fin de la guerre d’Espagne pour soustraire des enfants à l’influence néfaste des républicaines et les élever dans la “vraie foi”. Il se crée ainsi un vivier dans lequel dignitaires et familles pratiquantes en mal d’enfants vont puiser. Ce trafic commandé par la dictature a perduré bien après la chute de Franco. Des mères racontent leur drame. L’histoire se répète dans toute l’Espagne. Un commerce illégal qui a duré plusieurs générations et a spolié de leurs parents d’innombrables enfants.

… En une vingtaine de portraits, le film déterre une histoire « en donnant la parole » aux victimes. Les récits ne cessent de faire entendre les parents d’un côté et les enfants devenus adultes de l’autre.

Le jeudi 18 janvier 2018 à 19h suivi d’un débat avec la réalisatrice
Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Franco offre… des enfants de républicains à ses amis.
Franco offre… des enfants de républicains à ses amis.
Enfant dérobé à ses parents biologiques/ défilé franquiste
Enfant dérobé à ses parents biologiques/ défilé franquiste

CR: Les affiches des combattants de la Liberté

Pour une première à l’association Jour & Nuit, place Saint Michel, malgré le froid extérieur et intérieur, notre exposition d’affiches, fut un vrai succès avec plus de 500 visiteurs.

Notre petite brochure s’en est allée dans bien des poches en souvenir de ces affiches resplendissantes de couleurs, et de vie. Un hymne à l’espoir, à l’avancée sociale, elles sont l’expression d’une vie autrement tout à fait possible.
De juillet 1936 à juin 1937, elles explosent de vitalité et d’originalité. Puis malheureusement elles sont bien contraintes de se ranger à « l’effort de guerre » imposé par le gouvernement espagnol de Negrin et son armée. Du coup, elles se banalisent un peu et se ternissent.
Mais le parcours est très instructif pour celles et ceux qui veulent savoir.
Merci à vous toutes et tous qui êtes venus visiter cette exposition.

N’hésitez pas à la réclamer dans vos établissements scolaires, dans vos bibliothèques, vos locaux, enfin partout où elle peut laisser des traces originales de l’histoire humaine et sociale.

Vue des grilles
Vue des grilles
Aimable en explication
Aimable en explication
Les grilles verso
Les grilles verso
Aurora et son vécu
Aurora et son vécu
On échange!
On échange!
un monde féminin
un monde féminin
Nos dévouées à la table de presse, Bravo et merci!
Nos dévouées à la table de presse, Bravo et merci!
De jeunes espagnols à la découverte
De jeunes espagnols à la découverte
Derrière le buffet, les explications de l'expo
Derrière le buffet, les explications de l’expo
Attentive!
Attentive!

Les affiches des combattants de la liberté

Espagne 1936/1939, l’affiche : Un cri collé sur les murs de l’Espagne antifasciste ! Pendant près de trois ans, dans toute l’Espagne restée à la république, environ 3000 affiches seront créées, imprimées et collées par les travailleurs ripostant au putsch des militaires factieux. La multiplicité des affiches, en juillet 1936 à Barcelone, est un phénomène propre au début de la guerre civile espagnole et qui est resté pratiquement occulté, pendant quarante années de franquisme. Ce sont pourtant ces premières affiches qui ont façonné, également hors d’Espagne, l’image héroïque de la révolution espagnole, qui à l’époque a fait naître une grande espérance dans le cœur du prolétariat international. L’iconographie révolutionnaire des affiches, apparut alors aux yeux de tous, bourgeois apeurés et révolutionnaires, comme le signe univoque de la volonté populaire majoritaire de lutter contre le fascisme. Du 14 au 18 décembre 2017 de 16 à 20h, entrée gratuite, Jour & Nuit Culture 9 place Saint Michel 75006 Paris (métro Saint Michel) Vernissage le jeudi 14 à partir de 18h30.

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Documents joints

 

“Fugir de l’oblit” (Fuir l’oubli) (93mn) un film d’Abel Moreno

Dès 18h30 nous vous attendons pour la première projection de la saison 2017/2018 au centre d’anim’Paris Place des Fêtes, avec le film documentaire :
“Fugir de l’oblit” (Fuir l’oubli) (93mn)
un film d’Abel Moreno

Pitu a passé toute sa vie en fuite. Fuite du franquisme, du camp de réfugiés d’Argeles-sur-Mer, du camps de concentration de Dachau, du camps d’extermination de Treblinka, du massacre d’Oradour-sur-Glane…

Maintenant à 91 ans, la maladie d’Alzheimer de la Mercè, sa femme, le pousse à retourner sur tous les lieux d’où il s’est échappé, se lançant paradoxalement dans ce qui sera sa dernière fuite. Celle de l’oubli.

Venez nombreux, pour la première fois à Paris ce parcours de vie d’une grande dignité.
Le jeudi 9 novembre 2017 à 19h suivi d’un débat avec le réalisateur
Paris Anim’Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Nous vous proposons de regarder déjà la bande annonce: https://vimeo.com/191635024

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Projection le 9 novembre “Fugir de l’oblit” (Fuir l’oubli) (93mn)

“Fugir de l’oblit” (Fuir l’oubli) (93mn)

un film d’Abel Moreno

Pitu a passé toute sa vie en fuite. Fuite du franquisme, du camp de réfugiés d’Argelès-sur-Mer, du camp de concentration de Dachau, du camp d’extermination de Treblinka, du massacre d’Oradour-sur-Glane…

Maintenant à 91 ans, la maladie d’Alzheimer de la Mercè, sa femme, le pousse à retourner à tous les lieux desquels il s’est échappé, se lançant paradoxalement dans ce qui sera sa dernière fuite. Celle de l’oubli.

“Fugir de l'oblit” (Fuir l'oubli) (93mn) un film d’Abel Moreno
“Fugir de l’oblit” (Fuir l’oubli) (93mn) un film d’Abel Moreno
Patchwork de fuites
Patchwork de fuites
L'attention de la mémoire
L’attention de la mémoire
Les camps nazis
Les camps nazis
Pitu découvrant Oradour sur Glane
Pitu découvrant Oradour sur Glane

La tragédie des Brigades Internationales De Patrick Rotman, À l’auditorium de l’Hôtel de ville de Paris le 11 octobre 2017.

Ce documentaire est destiné au grand public de télévision, un public tout de même curieux de l’histoire non officielle. Il revêt une grande importance pour les pistes qu’il effleure et démystifie aux yeux d’un grand nombre de gens jusqu’ici restés dans les récits « autorisés ».

Ce fut avec beaucoup d’émotion que nous avons revu les images de cette révolution qui transporta tant d’espoirs et de nouveautés dans ses réalisations. Il y transpire aussi de tant amertume, de déception non seulement de la défaite, de la trahison des démocraties voisines mais aussi et surtout de la mainmise de Staline qui, avec son bras international, le Kominterm, son armée de « conseillers » et la complicité des communistes espagnols a ordonné l’assassinat, par centaines, de combattants dévoués et sincères, des anarchistes voire des socialistes ou ceux de la gauche républicaine et notamment l’éradication des militants du POUM, …

Merci de la précision apportée que l’élimination des « Rouges » par millions est une tactique politique des chefs militaires du soulèvement ; contrairement à la politique de la république, où les assassinats sont au rang d’exactions incontrôlées qui doivent être pourchassées.

Car la consigne des généraux factieux est très claire : il s’agit de faire preuve « de la plus extrême violence  » en fusillant tous ceux qui s’opposent aux nationalistes. C’est-à-dire concrètement, tous les adversaires politiques de la droite conservatrice ; on les recherche pour les abattre, qu’il s’agisse d’élus, de militants, de sympathisants ou de simples électeurs de gauche. Le général Mola dans « Instruction secrète n°1 pour conquérir le pouvoir  » le 25 mai 1936, déclare :  «  On tiendra compte du fait que l’action doit être extrêmement violente pour éliminer le plus vite possible l’ennemi qui est fort et bien organisé. On emprisonnera bien sûr tous les dirigeants des partis politiques, sociétés et syndicats ne supportant pas le mouvement (national) en appliquant à ces individus des châtiments exemplaires pour étouffer les mouvements de révolte et de grève  ». Pour enfoncer le clou il précisa après le 19 juillet 1936 : «  Il est nécessaire de propager un climat de terreur. Quiconque est ouvertement ou secrètement un partisan du Front Populaire doit être fusillé  ». Encore un bien fou, de souligner que l’arrivée des colonnes des Brigades Internationales sur les divers fronts redonne courage aux combattants et à la population. L’évocation des batailles, qui furent des défaites, est bien soulignée avec la démoralisation progressive des troupes espagnoles ou internationales. Et immédiatement nous rapprochons cette évocation du sentiment de « chair à canon et sacrifiés pour la gloire du texte de José Fergo : «  Avant de prendre en main toutes les commandes de la machine de guerre, les staliniens se livrèrent à une intense campagne de dénigrement des chefs militaires d’obédience socialiste [ou républicaine. Quant aux milices anarchistes, elles furent systématiquement montrées du doigt et leurs responsables désignés comme incompétents, à l’intérieur ces éléments étaient même supprimés physiquement. Aucune victoire militaire de la République, répétaient les propagandistes du stalinisme, n’était envisageable sans transformation des milices ouvrières et paysannes en armée régulière, sans nomination de « commissaires militaires » et « politiques » dans les unités, sans présence massive d’experts dans l’appareil de direction de l’armée. Avec le gouvernement de juin 1937, ils eurent gain de cause sur tous les points. Quant à l’armement, la question de son contrôle ne se posait pas, puisque, venant d’URSS, il lui était acquis. Or à partir de mi-1937, la liste des batailles perdues et coûteuse par milliers de vie humaine est impressionnante : Brunete, Belchite, les fronts du Nord, Teruel et, pour finir, la catastrophique déroute de l’Èbre. La version officielle, majoritairement alignée sur l’optique communiste, elle s’est contentée d’attribuer les défaites de l’armée « populaire » à la supériorité numérique et tactique de l’ennemi, en omettant de signaler que l’inversion du rapport de forces au sein du camp républicain eut un tel effet de démoralisation sur des combattants progressivement commandés par des officiers-machines et transformés en chair à canon. Ainsi, inévitablement il scia l’enthousiasme et assura la défaite(…)  » José FERGO La nuit espagnole du stalinisme, À contretemps, n° 11, mars 2003.

Les envies d’investigations suscitées :

Grâce à son documentaire, P. Rotman donne une furieuse envie d’aller plus loin dans les sujets qu’il effleure, faute de temps et par choix de thèmes. À propos de : L’Anarchie et son mouvement en Espagne  : • Le rôle des anarchistes qui constituaient la première force révolutionnaire en Espagne; sans eux, rien n’aurait été possible. Leurs adhérents se trouvent dans le moindre village, de la Catalogne à l’Andalousie. Ils furent les premiers à s’emparer des armes au mépris de leur vie, et d’ailleurs Luis Companys, président de la Generalitat de Catalunya décide au lendemain du 20 juillet, face à leur victoire contre le soulèvement militaire de leur remettre le pouvoir. Ce qu’ils déclinent au profit du Comité Central des Milices Antifascistes (CCMA) réunissant toutes les composantes du mouvement de défense de la République. • Le rôle des ministres anarchistes et de leurs réalisations dignes d’une pensée révolutionnaire grandiose sur l’organisation sociale et populaire. Ce qu’ils ont amorcé et commencé à réaliser n’a eu aucun équivalent à ce jour. Il est très important de populariser leurs actes. Car leurs engagements, totalement dépourvus de corruption n’avaient qu’une visée : libérer les Espagnols de leurs chaines et leur permettre de vivre dans la paix, l’harmonie, et la sérénité. • Les collectivités : agricoles et paysannes, elles voient le jour dans tout le pays : Catalogne, Aragon, Andalousie, Nouvelle Castille, Levant, Estrémadure…  et elles sont souvent le résultat d’une volonté menée par l’UHP Uniós hermanos proletarios (unissez-vous frères prolétaires), groupement de l’UGT et de la CNT, né au cours du mouvement insurrectionnel d’octobre 1934. En juillet 1936, il se reconstitue pour faire face au coup d’État de l’armée et s’emparer de moyens de production. Le mouvement communiste faible au début du conflit et les raisons de son développement : • Staline surveille de près l’évolution du conflit espagnol. Une autre république socialiste en Europe l’inquiète et populaire. Quand finalement en septembre 1936, Staline décide de vendre des armes à la république espagnole, il pense aussi à se servir de cette pression pour assurer une suprématie communiste et prendre le contrôle du gouvernement espagnol. • Ses appuis sur place : o Les conseillers soviétiques qui sont placés aux postes stratégiques. Les dirigeants soviétiques qui s’immiscent dans les affaires de l’État espagnol. o Le Kominterm qui prend le commandement des internationaux, e regroupe les agents les plus importants du N.K.V.D. à l’étranger. o Le SIM, Servicio de investigación militar, créé en août 1937. Dès l’automne 37, ce service, aux mains du PCE et de ses « conseillers soviétiques », liquide non seulement d’authentiques espions mais aussi des combattants de la République, essentiellement anarchistes ou communistes non orthodoxes du POUM, qui osent critiquer la ligne politique de Staline. o Le Quinto Regimiento, vitrine de la puissance militaire communiste, est surarmé alors que les milices pleurent pour avoir quelques fusils et munitions. Tout de même c’est cet armement (chars, avions compris) qui va se porter contre les troupes rebelles. Les personnages qui méritent qu’on s’y attarde après que P. Rotman les a évoqués : • Buenaventura Durruti est plutôt présenté comme un aventurier (bandit célèbre à la mode de Robin des Bois ou autre) alors que c’était un anarchiste réfléchi et conscient de ce qu’il voulait mettre en place ; sa colonne fut également, pour contredire les propos de désordre, une colonne où régnait une discipline très stricte que les miliciens faisaient observée eux-mêmes. • Juan Negrín, premier ministre qui remplaça si aisément Francisco Largo Caballero, et se mit tout simplement aux ordres du PCE et des représentants soviétiques. • Enrique Lister, général communiste, qui mit à sac les collectivités et assassina leurs représentants. Lors de la bataille de Brunete, il perdit la petite ville et voulu faire passer cette défaite à l’actif du Cipriano Mera, anarchiste, commandant de la 14e division de l’armée du centre, qui joua un rôle déterminant dans la victoire de Guadalajara. • André Marty, Chef des Brigades Internationales, nommé par le Kominterm, surnommé Le Boucher d’Albacete, qui décrétait l’exécution des hommes sans sourciller… • Vittorio Vidali, la main armée du NKVD à l’étranger. Pas cité du tout dans les emprisonnement et exécutions des Brigadistes. Negrín comme Lister et Marty sont juste cités, alors qu’ils semblent incontournables de détailler leur participation pour la compréhension de l’évolution de la situation. Les Brigades et leur base : Albacete, la base des Brigades Internationales, centre de regroupement des Brigades, elle fut aussi lieu de détention et de torture de beaucoup d’entre eux qui rechignaient à l’exécution d’ordres stupides. Le camp de « rééducation »Lukács , prison pour les Brigadistes récalcitrants par lequel passent plus de 4000 d’entre eux et où près de 20 % sont fusillés sur ordre du commandement des Brigades.

LES CRITIQUES :

Les femmes  : Il s’agit d’idéal et de changer l’ordre de la société pour plus de justice et de liberté. Les femmes ne s’y trompent pas, qui prennent une part si active à cette lutte pour se libérer elles-mêmes et fonder une société équitable. Elles, qui se sont engagées avec courage et abnégation, qui ont fait tourner les usines, les écoles, les hôpitaux…sont les grandes absentes de cette œuvre. Venus de partout : À aucun moment ne sont évoqués les asiatiques, les africains, les maghrébins, les palestiniens. Présents dans les brigades internationales. Le POUM laminé, ses adhérents assassinés après les pires tortures apparaissent plutôt comme des troublions et mauvais sujets. Ce documentaire laisse flotter des éléments voire des accusations qui pourraient renvoyer dos à dos les belligérants alors que l’un est légitime et attaqué et l’autre séditieux et attaquant : • L’annonce, en début de film, des 7000 curés tués et des églises brûlées, est un élément très contesté, même s’il est évident qu’un mouvement révolutionnaire de cette ampleur et à ses débuts est difficilement contrôlable le temps que l’organisation se mette en place. Les portraits d’hommes célèbres: Il fait à notre avis une part trop grande aux intellectuels, venus « soutenir et laisser leur nom » à la postérité de ce conflit hors du commun. Trop souvent reviennent les noms et les visages de : • André Malraux, bien qu’il ait eu le mérite d’être en Espagne dès le 22 juillet 1936 et de s’activer pour créer une escadrille d’avions. • Ernest Hemingway, qui finalement a eu une attitude très « pleutre », au détriment de John Dos Passos, dont il est dit peu de choses et qui pourtant va partir, courageusement à la recherche de la vérité sur le sort de leur ami commun, et communiste Jose Robles, alors qu’Hemingway l’abandonne à son sort de traitre décrété par le Kominterm et fusillé. • Robert Capa, grand photo-reporter de guerre, il est vrai tandis que Gerda Taro, celle qui est à l’origine de la légende Capa, est reléguée au rôle de photographe, compagne du grand photographe, alors que ce dernier a pris la paternité de nombres de photos de Gerda. Le mouvement anarchiste, plus grande force de la révolution espagnole et d’échec au Pronunciamiento. : • L’allusion à Anarchie = désordre, à plusieurs reprises, nous confronte à une méconnaissance de l’organisation des libertaires et du syndicat CNT. En effet, s’ils refusent d’être fondus dans l’armée et de se plier aux rites militaires, les milices anarchistes n’en sont pas moins conscientes de la nécessité d’une discipline d’autant plus forte qu’elle est consentie. Voir le règlement rédiger par les milices confédérales de Madrid (doc règlement). • Et bien qu’il soit hors de propos de tracer un portrait « angélique » de l’anarchie qui s’est elle-même divisée, et a eu également à régler les excès de certains de ses membres, c’est une hérésie de réduire ce courant de pensée politique au manque de discipline et à un engagement « romantique » comme le veut la définition menteuse d’aujourd’hui, alors qu’il est tout à fait le contraire : une idée de la discipline et de la conscience humaine très pointue, qui doit permettre la libre détermination en fonction de l’intérêt commun populaire.

Conclusion sur cette soirée :

La tragédie des Brigades Internationale, à grand renfort d’archives laisse entrevoir le cours d’une histoire où les protagonistes ne sont pas forcément des héros. Le parcours des Internationaux, brigadistes et avant eux ceux qui ont rejoint spontanément les milices, soulève la violence de l’affrontement face aux forces déchainées du fascisme qui prône l’anéantissement du camp adverse. Mais ce documentaire nous laisse aussi entendre, pour peu que le public soit investigateur, les oppositions et luttes au sein du camp républicain. Le parti communiste espagnol sous les directives des représentants de l’URSS a été le responsable de tant d’assassinats et de disparitions qu’il faudra bien un jour, pour avancer dans l’histoire des peuples, le dire encore plus clairement. Ce documentaire avance à pas petits et comme vous pouvez l’entendre sur le lien ci-dessous, il provoque des commentaires et interventions très explicites. Nous nous félicitons d’avoir eu autant de participants, preuve que le sujet est toujours d’actualité et qu’il reste encore beaucoup à évoquer pour parvenir à dire l’histoire réelle. L’objectif à termes étant de formuler critiques et analyses sans dévier le cours de l’histoire et sans nier leurs existences. La révolution sociale espagnole et le conflit terrible qu’elle a engendré méritent que chacun fournisse sur son propre mouvement une analyse honnête et détachée.


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Enregistrement audio de la rencontre
La tragédie des Brigades Internationales

11 octobre 2017


Brigadistes
Brigadistes
Edgar Morin prend la parole
Edgar Morin prend la parole
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Documents joints

 

CITÉ MIROIR /TERRITOIRES DE LA MÉMOIRE : Soirée d’inauguration 29 septembre 2017

UN MOIS SUR L’ESPAGNE ANTIFASCISTE 1936-1945 aux territoires de la mémoire, Cité Miroir, à Liège. Pl. Xavier-Neujean 4000 Liège, Belgique
Organisateurs :
Les Territoires de la Mémoire asbl et L’Association du 24 août-Paris.

LECTURE TÉMOIGNAGES
Une ambiance chaleureuse, et un public attentif et nombreux dans cette belle salle de concert de la cité Miroir. La lecture des témoignages, mémoire d’hommes et de femmes qui ont choisi de vivre selon leur idéal et de partager les richesses de la société entre tous.
Entre émotion et sourire, larmes et solidarité, nous avons entrainé le public au large d’un océan d’utopie enfin réalité. Un voyage au bout de la pensée et des aspirations des humains bâtisseurs d’espoir.

CONCERT NO PASÁRAN
Du coup, le public était tout réceptif aux accents étrangers du chant de l’Espagne sociale. Serge Utgé-Royo mêle les mots et les notes de sa propre histoire de fils d’exilé de la Guerre d’Espagne aux chansons les plus connues, telles Paso del Ebro, Ay Carmela ! A las barricadas et aux accents de l’exil de 40 ans et de l’impossible retour.
L’émotion dans la salle est quasi palpable. Le souffle de chacun se rythme aux accents de cette voix chaleureuse et profonde qui étreint d’émotion les souvenirs de chaque exilé et de ses descendants.
Un silence empli de respect et de nostalgie précède les chœurs du public qui repend les refrains suivis des tonnerres d’applaudissements.
La fin de concert déclenche un délire de joie et de larmes. Nous avons tous du mal à nous séparer en fin de soirée.

Exposition temporaire
Les affiches des combattants de la liberté
Du 30 septembre 2017 au 31 octobre 2017
Lundi au vendredi 9h – 18h
Samedi et dimanche 10h – 18h
Lieu : Bibliothèque George Orwell.

Plonger dans les affiches et cartes postales antifascistes éditées en Espagne entre 1936 et 1939. Elles osent aborder des thèmes jamais évoqués jusque-là : Le corps et son épanouissement, la jeunesse, l’amour libre, la prostitution, l’espoir, l’harmonie d’une existence choisie, les collectivisations, l’écologie… Elles donnent de la vie, de l’humanité aux personnages, aux acteur-e-s jusqu’à présent uniquement représenté-e-s dans les schémas traditionnels « convenus » ficelés dans le carcan de la religion.

Cette exposition parle d’elle-même sur les aspirations d’un peuple qui prend sa destinée en main. Elle devient l’expression même de la vie, de l’avenir. Elle met en valeur la culture, à l’éducation pour tous, la solidarité, l’accès aux soins…
Elle reçoit la visite des écoliers Belges, et des adultes, pour raconter le parcours de ces fiancés de la Liberté.

Voir l’expo : http://www.citemiroir.be/…/les-affiches-des-combattants-de-…

29 septembre 2017 en ce moment Daniel parle
29 septembre 2017 en ce moment Daniel parle
Marie & Ramon en prise avec les légendes
Marie & Ramon en prise avec les légendes
Philppe Marchal ajuste les affiches
Philppe Marchal ajuste les affiches

La Tragédie des Brigades internationales : À l’auditorium de l’Hôtel de Ville, le mercredi 11 octobre, à 18h précise (arriver une ½ heure avant)

80 ans après son déclenchement, le souvenir de la guerre d’Espagne se confond encore avec celui des Brigades internationales.

Pour sauver la République du fascisme, les brigadistes et avant eux ceux que l’on nomma « les internationaux » sont venus du monde entier, titis parisiens, dockers new-yorkais, juifs de Palestine, mineurs polonais, militants allemands, souvent immigrés, pourchassés, illégaux, communistes pour la plupart.
Des milliers sont tombés sur cette terre d’Espagne qu’ils sont venus libérer.
Aujourd’hui cette épopée de milliers de combattants originaires de plus de cinquante pays résonne comme la chanson de geste de la liberté contre la barbarie.
Ces internationaux sont envoyés en première ligne sur le front contre la puissance franquiste mais ils se mesurent aussi à la répression politique dont ils vont être victimes pour certains de la part de leurs propres dirigeants.
On y voit aussi l’engagement des intellectuels et des artistes internationaux. Nous approchons dans ce documentaire la ferveur et l’émotion de ces idéaux partagés mais aussi la colère et les déceptions des exactions perpétrées contre de courageux et désintéressés combattants.

Venez débattre avec le réalisateur Patrick Rotman, sur ce sujet : l’engagement des étrangers contre le fascisme espagnol, et ses multiples facettes souvent méconnues ou occultées.

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