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Mois : mai 2019

27 mai 2019, Journée Nationale de la Résistance

En ce 75e anniversaire de la Libération, les rendez-vous se multiplient pour rappeler ce que fut ce moment d’intense bonheur : La Libération de Paris. Ce fut comme une bouffée d’oxygène qui a soufflé sur le monde entier!

Mais aujourd’hui, il nous faut rappeler ce que fut le fascisme, le nazisme, le franquisme et toutes les dictatures du monde; Mais pas que… il nous faut aussi rappeler ce qu’amena de social et de justice le Programme du Conseil de la résistance. Programme mis en application après guerre et aujourd’hui bafoué par nos gouvernants qui pourtant ne cessent de l’évoquer comme référence. Alors ne manquez pas de venir nous rendre visite et d’assister à toutes les manifestations proposées ce jour-là: du dépôt de gerbes aux chorales de protestation.

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JOURNAL DE BORD DE LA FRESQUE / EL DIARIO DEL MURAL DE LA NUEVE

Le chantier de la fresque de la Nueve à Paris est lancé !

Nous vous proposons de suivre l’avancée des travaux de réalisation à travers un petit reportage photos que nous alimenterons régulièrement. Depuis le vendredi 3 mai l’échafaudage est monté et l’alarme est posée. Et le lundi 6 mai au matin, notre artiste Juan Chica-Ventura, bien épaulé par Anne Aubert -elle-même artiste peintre- projetait sur ce mur du 20 rue Esquirol, le fantôme de ce beau projet, représentant les 3 jours qui marquèrent l’entrée de la 2e DB dans Paris pour soutenir le combat de la résistance intérieure et la libération de Paris. L’avancée des travaux dépend des conditions climatiques. Découvrez qui sont les artistes peintres engagés dans l’aventure.

Diario de la realización del mural de la Nueve

Os proponemos seguir las sucesivas etapas de la realización de la obra mediante un pequeño reportaje fotográfico que iremos incrementando. El viernes 3 de mayo se finalizó el andamio y se conectó la alarma. Y el lunes 6 de mayo por la mañana, nuestro artista Juan Chica-Ventura, con el apoyo de Anne Aubert – ella también pintora – proyectaban en el muro del 20 de calle Esquirol, Paris13 l, la sombra de este bello proyecto que alude a los tres días que marcaron la entrada de la Segunda División Blindada en París, en apoyo al combate de la resistencia interior y a la liberación de París. El progreso de los trabajos depende del tiempo. Descubrid quien son los artistas Pour encourager les artistes, un cadeau de notre ami Serge Utgé Royo: https://www.youtube.com/watch?v=KVLpnnVcnUY Un regalo de nuestro amigo Serge Utgé-Royo: Les premières photos : 3 mai 2019, L’ÉCHAFAUDAGE, el 3 de mayo , EL ANDAMIO 6 mai 2019, PREMIERS PAS, LOS PRIMEROS PASOS 9 mai 2019, LES PREMIÈRE ESQUISSES DES LETTRES, PRIMEROS ESBOZOS DE LETRAS, 14 mai 2019, LE LETTRAGE CONTINUE, LA CALIGRAFÍA SIGUE 16 mai 2019, DU RENFORT AVEC CLAIRE POUR LE TEXTE, EL APOYO DE CLAIRE PARA EL TEXTO 16 mai 2019, ANNE ET CLAIRE AU 2e , JUAN AU 5e, ANNE Y CLAIRE 2a PISO, JUAN 5a PISO Les derniers détails avant son achèvement.6 juillet 2019 Nous remercions chaleureusement de votre soutien inconditionnel et nous vous invitons toutes et tous le 24 août 2019 pour l’inauguration de cette trace de l’Histoire ! Con nuestro sentido agradecimiento – os invitamos todas y todos el próximo 24 de agosto de 2019, para la inauguración de esta huella de la Historia

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Les Hommes de la Nueve à Choisy-Le-Roi et L’imprimerie des Gondoles comme « projet pour la culture »

Bernal et Cortés à l’honneur.

À 14h, le monde se pressait rue Émile Zola, pour écouter Madame Colette Flandrin Dronne évoquer ces deux hommes qu’elle a tant connu. « Ils étaient Ma famille! » a-t-elle déclaré d’une voix très émue. Le monde était là pour entendre l’histoire trépidante de ces hommes qui se sont immergés dans l’Histoire du monde, avec courage et détermination. Le monde était là au moment où la plaque aux couleurs de la république espagnole a été découverte pour honorer qui? ………des Cordonniers, artisans capables de tout pour vaincre la barbarie mais surtout pétris de modestie et de simplicité pour vivre leur vie « ordinaire ». Nous avons eu le plaisir d’accueillir Marie-José Cortés , fille de José Cortés et la fille de Martin Bernal avec sa petite famille. À 15h30, une foule inattendue a envahi la médiathèque. Il fallut rajouter de nombreuses chaises et malgré cet ajout, un certain nombre de personnes sont restées debout. Tous venaient écouter « la fabuleuse histoire de l’imprimerie des Gondoles ». Imprimerie fondée par les anarchistes espagnols, exilés à Choisy-Le-Roi. Elle fonctionnait sur les principes libertaires de l’Espagne de 1936: les salaires étaient identiques pour tous et elle imprimait du faire-part de naissance à toutes la presse libertaire espagnole en exil et même la presse anarchiste française. Elle faisait paraitre des revues, des ouvrages scientifiques, des romans… et toute sorte de publications plus subversives les unes que les autres. L’imprimerie des Gondoles vivait avec son temps. Elle reflétait l’expression de la politique d’époque, elle retraçait les luttes sociales et à son histoire se mêlait également l’histoire de la presse et des parutions libertaires espagnoles, et ses fluctuations…  Alain Doboeuf, historien du mouvement anarchiste espagnol, a su captiver son auditoire. Il a conté par le menu : la presse en exil, les luttes à travers les affiches et les tracts que l’imprimerie déversait au gré des luttes sociales et politiques, l’innocence des faire-part qui amélioraient l’ordinaire des imprimeurs et toutes ces publications qui alimentaient la politique de l’époque…

Alain a su avec un bel humour nous laisser entendre une dernière fois les rotatives des Gondoles.

Il faut dire aussi que la salle de conférence s’était pour l’occasion transformée en imprimerie … des Gondoles, puisque les « casses » de l’imprimerie étaient exposées, ainsi qu’une variété importante des publications réalisées dans son atelier. Lisez le petit résumé sur l’imprimerie, il vous permettra de bien garder en mémoire l’importance de cette entreprise libertaire. D’ailleurs nous vous invitons à vous reporter à cette vidéo qui a été réalisée par notre ami et compagnon de route Richard Prost.

2 Drapeaux
2 Drapeaux
Nos amies venues de Châteaudun et les membres de l'association (serge & Ramon)
Nos amies venues de Châteaudun et les membres de l’association (serge & Ramon)
Moment intense d'émotion, Mme Flandrin dronne et la fille de M.Bernal
Moment intense d’émotion, Mme Flandrin dronne et la fille de M.Bernal
Intervention de l'association 24 août 1944 (Véronique)
Intervention de l’association 24 août 1944 (Véronique)
Mme Dronne, la famille Bernal, Juan et Florence Lecervoisier de la mairie de Choisy
Mme Dronne, la famille Bernal, Juan et Florence Lecervoisier de la mairie de Choisy
Un salut inattendu
Un salut inattendu
Une décoration pour Colette Flandrin Dronne
Une décoration pour Colette Flandrin Dronne
Colette et la famille Bernal au complet
Colette et la famille Bernal au complet
Les filles de… découvrent la plaque
Les filles de… découvrent la plaque
Alain Doboeuf devant son auditoire
Alain Doboeuf devant son auditoire
La foule s'amasse, Alain se concentre
La foule s’amasse, Alain se concentre
Marie-José et le petit-fils de Martin Bernal
Marie-José et le petit-fils de Martin Bernal
Colette Flandrin Dronne et "Combat syndicaliste"
Colette Flandrin Dronne et « Combat syndicaliste »
Captivés par l'histoire de cette imprimerie
Captivés par l’histoire de cette imprimerie
Juan a piqué le drapeau de Manuel
Juan a piqué le drapeau de Manuel
On en rit aussi!
On en rit aussi!
Que de Casse…s!
Que de Casse…s!
Carmen Blanc & Juan; Colette & Aimable
Carmen Blanc & Juan; Colette & Aimable
Rotatives en action
Rotatives en action
Les Casses
Les Casses
Une souscription efficace
Une souscription efficace
3 jeunes auditrices
3 jeunes auditrices
Délivrées de leur botte du 20 mars
Délivrées de leur botte du 20 mars
Foule attentive
Foule attentive
Marie-José et la plaque en l'honneur de son papa
Marie-José et la plaque en l’honneur de son papa
Visite guidée
Visite guidée

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8 mai 2019, les Espagnols à l’honneur à Choisy Le Roi

Dans la grisaille généralisée du ciel choisyen, ce mercredi 8 mai, s’éleva tout à coup l’hymne de la 2e DB et un cortège de drapeaux s’approcha du monument aux morts. Dans l’affluence des couleurs figuraient celles de la seconde république espagnole. Solennellement, les gerbes ceintes de bandeaux évocateurs sont allées orner les reposoirs prévus à cet effet. Tout à coup, cet impressionnant et austère monument s’est égayé de parfums et de couleurs. Alors, les orateurs se sont succédés : D’abord de jeunes lycéens du Lycée professionnel Jean Macé, de Choisy Le Roi, sont venus nous dire le poème de Paul Éluard: Liberté. En les écoutant nous avions l’impression que le mot Liberté résonnait aux quatre coins du parc et qu’il s’écrivait enfin indélébile sur les arbres, les fleurs, et mille fois en travers de ce monument où les noms eux-mêmes semblaient nous le crier. Aimé Marcellan pour l’association 24 août 1944, évoqua le combat des antifascistes espagnols. Pour eux qui le savaient et pour le monde entier qui voulait l’ignorer, cette Second Guerre mondiale avait débuté le 19 juillet 1936. Ils ont été de tous les combats, jusqu’à la victoire finale. Mais victoire teintée d’amertume et de sang encore. Amertume face à un dictateur qui restait en place au bas de l’Europe et continuait à assassiner en toute impunité, amertume de ces combattants qui firent contre mauvaise fortune bon coeur et s’installèrent dans ce pays, et cette ville de Choisy pour y contribuer à la vie et la lutte sociale. Eux les anciens des camps de concentrations nazis, des maquis, des Forces française libres, de la Nueve, ils nous offraient à nouveau leur digne humilité. « Les dictatures de Franco en Espagne et de Salazar au Portugal ont été épargnées, avant d’être consolidées, plus tard, en application d’un plan de partage impérialiste du monde négocié avant même ce 8 mai 1945. Martín Bernal, José Cortés, Julio Rodríguez et Jerónimo Granados – qui avaient pu croire, comme des dizaines de milliers d’autres réfugiés espagnols, que leur engagement dans les Forces Françaises Libres et dans la Résistance constituait une forme de « pacte d’honneur » – se sont à nouveau sentis trahis. » Et le sang qui entachait ce jour de victoire, Aimé l’a rappelé, fut versé par l’armée française dans ses « territoires et départements outre Méditerranée » parce que: « Mais ce même jour et les jours suivants des émeutes sanglantes et une terrible répression s’abattaient sur une partie du territoire français. Aujourd’hui encore le bilan fait polémique : à coup sûr, des milliers de morts. Dans le département de Constantine – c’était un temps où la Méditerranée traversait la France – à Sétif, à Guelma, à Kherrata, des Algériens pensent aussi que le sang versé pour la Libération de l’Europe leur donne des droits. Ils se trompent. La France et son armée sont prises dans l’enchaînement des guerres coloniales : Indochine, Madagascar et sa si occultée « révolte des sagaies » qui fera des dizaines de milliers de morts, avant même l’Algérie… » Laurent Ziegelmeyer (Conseiller municipal délégué Relations internationales, jumelages, culture de paix, mémoire et anciens combattants Ville de Choisy-le-Roi) rappela que dans « Les Alliés » devaient figurer à une place très honorable les Soviétiques dont le nombre de morts dans cette guerre se compte par dizaines de millions. Il évoqua lui aussi les massacres d’Algérie alors que le monde célébrait la victoire contre le nazisme. Il rappela qu’il y a eu (et existe encore) dans ce même monde des terres de non-droit, soumises au joug colonial et au bon vouloir des possédants. Puis il éclaira cet hommage du sourire de ces étrangers engagés dans le combat antinazi: les Arméniens, les Italiens, les Allemands…, pour revenir à ces Espagnols qui finalement firent souche à Choisy, qui contribuèrent aux luttes sociales aux cotés de tous les travailleurs et ne manquèrent pas de faire prospérer cette cité dans ses idées sociales et ses engagements pour la Liberté. « Ces Espagnols ont combattu pour notre liberté, et ont en même temps contribué au développement et à l’évolution de notre ville, à son activité économique, à ses luttes sociales, à sa vie citoyenne. En ce sens, ils sont, vous êtes un morceau de notre histoire collective. Une commémoration un 8 mai, cela sert aussi à ça, mettre à la portée de toutes et tous ces histoires humaines, individuelles et collectives, qui ont construit la lutte et la victoire contre le nazisme. » Enfin un jeune homme lycéen de l’établissement Jean Macé, un représentant de la belle diversité de notre société et de la richesse de sa jeunesse, est venu nous lire de belle manière le communiqué de l’UFAC qui résonnait dans sa gorge comme l’expression de sa propre pensée: « (…) Rendons hommage à toutes celles et tous ceux qui ont consenti le sacrifice suprême pour rendre à la France son « Honneur et sa Liberté ». Ces combats, préludes à la Victoire contre les tentatives d’hégémonie nazie, annonçaient une ère nouvelle, laissant espérer à tous les peuples des jours meilleurs et la fin de tous les conflits armés. Conscients que la Paix et les valeurs humanistes qui sont les leurs sont particulièrement fragiles, les Françaises et les Français regrettent que les espérances nées de cette victoire historique du 8 Mai 1945 soient bafouées, le monde connaissant encore aujourd’hui, des situations de guerre, de violence, de racisme et de haine. » Nos prochains rendez-vous sont le 18 mai pour une plaque en hommage aux cordonniers de la Nueve: Martine Bernal et José Cortés, et une conférence à la médiathèque pour savoir ce que fut l’imprimerie des Gondoles, créée par ces diables d’Espagnols et tout ce qu’elle a imprimé jusque dans les années 2000.

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