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Mois : décembre 2021

Bilan 2021

BILAN 2021  

Nous avons malgré tout réussi à maintenir notre association en activité et nous avons pu proposer des interventions et des rencontres au public curieux de cette histoire.

Un certain nombre de projets sont restés encore en suspens, non achevés mais déjà mis en chantier. Et nous allons œuvrer pour 2022 soit l’année de leur aboutissement.

Nous vous livrons donc un bilan 2021 imparfait avec des projets en cours mais en passe d’aboutissement sous peu.

A côté d’eux, nous avons pu participer à d’autres événements non programmés :

Le 8 mai à Madrid,

Rapprochement des associations espagnoles de Casas Viejas, avec un partage de matériel, une intervention en Andalousie auprès des lycéens de Casas Viejas,

Projection et conférence randonnée autour de l’imprimerie des Gondoles de Choisy Le Roi ;

  • Montages de diverses vidéos, et entretien du site 24 août

EXPOSITION : La déportation des Républicain(e)s espagnol(e)s

dans les camps Nazis

Nous sommes en train de réaliser une exposition pédagogique, qui devrait être inaugurée en même temps que la plaque pour la FEDIP à la mairie du 8e, en 2022.

Ensuite cette exposition (que nous traduirons en castillan en 2022) pourra servir de base de travail et de réflexion dans les établissements scolaires ou autres institutions…

Durant la Seconde Guerre mondiale, il y eut près de 10.000 Républicain(e)s espagnol(e)s déporté(e)s dans les camps nazis. Ils y subirent les traitements inhumains réservés aux déportés qui ne devaient pas sortir vivants de ces camps. Il y en eut dans tous les camps : Auschwitz, Dachau, Buchenwald, Neuengamme, Oraniemburg, Stutthof, (Pologne) Natzwiller-Le Struthof (Alsace), Sachsenhausen, Ravensbrück, Mauthausen et tous leurs kommandos…

Nous avons choisi pour parler de leur déportation d’évoquer le camp de Ravensbrück car c’était la destination principale des femmes déportées dont les Espagnoles.

Et celui de Mauthausen pour les hommes espagnols. Ce camp est communément appelé camp des Espagnols puisque ce sont eux qui l’on construit. Dans nul autre camp qu’à Mauthausen, les Espagnols n’ont pu se constituer en groupe. Ils y sont trop disséminés parmi les autres nationalités. D’août 1940 à avril 1941, les Espagnols déportés sont massivement envoyés à Mauthausen. Ils y portent le triangle bleu des apatrides et la lettre « S », pour Spanien. Ils y sont plus de 7200, seul 1/3 survit en mai 1945.

Projet de ré édition en français et publication en castillan

des Carnets de route du capitaine Dronne.

Ré éditions augmentée des carnets de route du capitaine Dronne.

Publication par l’association

Traduction en castillan et publication en Espagne.

Environ 500 pages

 

Il s’agit de ré éditer les carnets de route (au moins le premier en 2021) et de compléter cette édition par :

  • Des documents originaux comme des feuilles manuscrites du carnet,
  • Des photos d’époque,
  • Des documents concernant les campagnes menées par la Nueve tel :
    • ordre de route, notes …
  • Une interview de Colette Flandrin Dronne, sur son père mais également sur ses propres souvenirs et anecdotes sur ces hommes de la Nueve qu’elle a bien connus,
  • Publication de la mise au point concernant le lieutenant Amado Granell
  • Publication du faire-part de décès du capitaine sur lequel étaient cités les hommes de la Nueve comme partie de la famille (ce qu’ils étaient)
  • Publication de photos lors des diverses commémorations des 24 août depuis 2014 et autres hommages et interventions auprès de la jeunesse.
  • Rencontre avec la famille de Miguel Campos en 2018……

 

Avec les soucis sanitaires nous avons dû différer

cette publication et la reporter à 2024.

ORGANISATION D’UN EVENEMENT COMMEMORATIF :

ENTREE DE LA NUEVE DANS PARIS LE 24 AOUT 1944, LE 24 AOUT 2021.

 Comme tous les 24 août maintenant depuis 2014, nous souhaitons organiser un rassemblement de personnes rue de Lobau, devant le jardin des combattants de la Nueve.

Cette année, nous proposons une lecture, des extraits des paroles des combattants de la Nueve et également des textes de témoignages de femmes et d’hommes espagnol(e)s impliqué(e)s dans le combat pour la Liberté

24 août 2021 : compte tenu du décès de Colette Dronne au cours de l’année 2021, nous avons rebdu hommage à notre amie lors des cérémonies du 24 août au jardin de la Nueve mais également au 33 rue des Vignoles où nous avons projeter le film réalisé avec elle en 2019 : Sur le banc

PROJECTIONS – COLLOQUES – RENCONTRES CULTURELLES

Nous avons réussi à maintenir la projection d’une dizaine de film au centre Paris’Anim de la Place des fêtes.

Pour chaque projection nous nous sommes acquittés de :

Droits à la projection             à raison de 250 € chaque projection

Location salle                                     à raison de 67,70€ la soirée

Réactualisation du site

Note site est encombré et trop touffu pour que les chercheurs et autre public puissent s’y retrouver. Nous avons décidé de le revisiter de fond en comble et de le faire migrer sur un logiciel mieux adapté. Cette opération commencée en 2021 va se poursuivre en 2022 et 2023

Un site attractif pour les scolaires, les étudiants et les chercheurs,

Développement de notre chaine Youtube.

INTERVENTIONS EN MILIEU SCOLAIRE & UNIVERSITAIRE

Nous avons pu également maintenir 8 interventions en milieu scolaire, auprès d’élèves et de professeurs d’espagnol et d’histoire.

Nous avons privilégié les lectures de témoignages, les projections et expositions pour pouvoir aborder la mémoire des antifascistes espagnols exilés.

Nos interventions en milieu scolaire sont entièrement gratuite, et le prêt de nos expositions également.

 

DÉPLACEMENT EN ESPAGNE :

 Cadiz et Casas Viejas en janvier 2021 :

Madrid Le 8 mai 2021 pour la première journée de l’exil.

3 membres de l’association se sont déplacé une semaine dans la province de Cadiz afin de prendre contact avec les associations mémorielles sur place ainsi qu’avec les municipalités désireuses d’accueillir nos expositions. Aujourd’hui, les expositions Caminos del exilio et Los republicanos españoles por testigos, sont en tournée dans la députation de Cadiz.

Deux représentants de l’association se sont déplacés le 8 mai à Madrid, jour de l’exil, décrété par le gouvernement actuel, où ils ont dit et répété que les seuls espagnols qui pouvaient s’enorgueillir de la date du 8 mai 1945 (jour de fin de la Seconde guerre mondiale) étaient UNIQUEMENT les républicains, et seul leur drapeau  (rouge/jaune et violet) pouvait avoir droit de flotter aux côtés de ceux des alliés.

Meilleurs voeux 2022

Dans ce climat mondial de peur, de repli derrière des lignes de frontières totalement inventées par les humains, pour rejeter ceux qui tentent de les franchir, l’espoir reste tapi dans l’ombre.

Il est là tout de même comme un devoir collectif de survie, sentinelle de la liberté. Il veille comme il a veillé sur nos anciens dans les pires moments de leur parcours. Emprisonnés, assassinés, noyés… les fins les plus tragiques, réservées à « l’étranger » n’empêcheront jamais l’espoir de patienter, elles sont seulement la honte pour le genre humain qui a laissé faire.

Tout comme l’a dit Daniel Mayer à propos de la dictature franquiste :
« Il eut, en 1946, suffi d’une chiquenaude pour que les prisons espagnoles se vident, pour que l’Espagne toute entière s’ouvre à l’enseigne de l’homme. Cela n’a pas été fait et ma génération en portera la honte durant des siècles. » 13 avril 1969, inauguration du monument de la FEDIP au cimetière du Père Lachaise

Pour 2022 avec tous nos vœux de santé pour éradiquer ce virus liberticide, l’association 24 août 1944, vous souhaite une année de paix, de solidarité et de partage, aux couleurs de cet espoir qui doit nous réunir plus que jamais.

Nous vous attendons nombreux pour participer à tous nos projets.

Les lycéens de Lens et Casas Viejas à Paris

Bonjour à tous,
Il y a quelques mois, je partageais, avec vous et avec fierté, le travail de mes élèves sur la Retirada et la vie dans les camps, avec un focus sur Josep Bartoli.
Ils avaient fini la séquence en imaginant un cahier écrit par le dessinateur sur le camp d’Argelès.
Cette semaine (du 8 au13 novembre 2021), continuant sur ma lancée, nous avons accueilli un groupe d’élèves espagnols du lycée de Casas Viejas et nous avons pu rencontrer et admirer à Paris, l’oeuvre de Juan Chica-Ventura sur la Nueve à Paris.
Je le remercie vivement et je partage avec vous ces moments qui me font aimer mon métier.
Isa Francisco

Lecture de témoignages à Bois Colombes

Il y avait des élèves italiens, espagnols, français, nous regrettons que les Bulgares n’aient pas pu être présents. Ils ont dû partir tôt le matin pour prendre leur avion de retour.

Nous étions quatre membres de notre association à se passer la parole pour raconter entre humour, drame et solidarité, le vécu de ces exilés pas comme les autres.
Dans un silence studieux et attentif nous avons parcouru plus de 80 ans d’histoire, véhiculant l’idéal de justice et de partage qui mobilisa ce peuple pour défendre le gouvernement républicain qu’il avait élu.
Entre rire et larmes, nous avons restitué à ce jeune public, les parcours courageux de celles et ceux qui ont continué toute leur existence à défendre leur idéal de société. Des cheminements qu’ils ont su communiquer leurs enfants et que nous devons à notre tour transmettre.

Pour nous ce fut comme un défi, puisque la langue commune à toute l’assistance était le castillan. Les lectures et le débat se sont déroulés dans la langue de Cervantes (un peu écorchée tout de même).
Après le silence attentionné, les questions ont fusées dans la salle, elles étaient non seulement pertinentes mais également pleines de l’émotion transmise durant la lecture.
Les professeurs présents qu’ils soient italiens, espagnols ou français étaient de la partie pour faciliter la compréhension et donner des explications historiques mais aussi en rapport avec les phénomènes migratoires actuels.
La mort récente de naufragés fuyant leur pays et cherchant asile dans les pays européens riches, ne put laisser indifférente l’assistance, et le parallèle avec l’exil des républicains espagnols de février 1939 étaient inévitable!
Comment peut-on laisser périr ainsi des êtres humains?
De notre côté nous avons insisté pour dire:
« Les étrangers ne sont pas Le problème, ils sont La Richesse de leur terre d’accueil! » comme le furent ceux qui, arrivés en France en 1939, s’engagèrent et donnèrent leur jeunesse et pour certains(e)s leur vie pour la Liberté.

À la suite de ces échanges, une professeure a demandé aux élèves d’origine étrangère à leur terre de vie de lever la main. Plus des 3/4 de la salle a levé la main……

La Modelo, prison de Barcelone Amis dessous la cendre, de Victor Simal,

Après la mort de Franco, le régime espagnol va maintenir un appareil policier et militaire semblable à celui du régime franquiste. Au cours de la « transition démocratique », le gouvernement espagnol va ouvrir des discussions avec les partis politiques et les syndicats qui vont aboutir aux pactes de La Moncloa signés en 1977. Seule la Confédération National du Travail (CNT, syndicat anarcho-syndicaliste) va refuser d’ajouter sa signature, ce qui va entraîner une violente répression à l’encontre du mouvement libertaire. En février 1978, 12 libertaires sont arrêtés lors d’une rafle sur le territoire espagnol. C’est au cours d’activités militantes que, notamment, Bernard Pensiot et Victor Simal, libertaires français, seront appréhendés. Le premier à Barcelone le 3 février 1978 ; le second à la frontière espagnole avec 3 autres compagnons le 4 février 1978. Avant d’être incarcérés à La Modelo, ils seront durement torturés pendant 72 heures lors des «interrogatoires» de la Guardia civil.

Victor Simal, écrivain, poète et réalisateur a vécu de l’intérieur et dans sa chair ces années d’emprisonnement. Il fallait au pouvoir espagnol de quoi alimenter la peur afin de contrer la popularité dont semblait à nouveau bénéficier la CNT et le mouvement anarchiste, sortis de la clandestinité.
Le jeudi 9 décembre 2021 à 19h suivi d’un débat avec le réalisateur, Victor Simal

Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite (dans le respect des consignes sanitaires)