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Mois : octobre 2024

Godefroy Villa « Godin » nous a quitté le 06 octobre 2024

un homme simple et discret qui, lorsque la nécessité s’est imposée à lui, a su prendre les armes et se battre pour la liberté. Puis comme beaucoup de ses compatriotes républicains espagnols en exil, il a mené une vie effacée mais sans jamais oublié de transmettre son idéal, surtout auprès des jeunes générations.

 

 Informations et visuels transmis pas nos amis de MHRE 89

Ana Messuti, l’avocate de la querelle argentine, nous a quitté ce 26 octobre 2024

 

Elle est partie tranquillement. Silencieusement lucide. Elle voulait contrôler sa vie jusqu’à la fin, comme elle l’a demandé : « tant que mon corps tiendra le coup ». Oui. Elle nous a quittés. Ana Messuti était simplement Ana, l’immense Ana. Une grande personne, dotée de nombreuses qualités humaines : la gentillesse et la générosité allaient de pair chez elle. Elle a sacrifié ce qui aurait pu être une agréable retraite à travers l’Europe ou dans son pays d’origine : l’Argentine. Elle l’a échangé contre un travail titanesque contre un système judiciaire espagnol stagnant, avec des racines dictatoriales et des décennies d’impunité dans ce pays qui n’est pas le nôtre. Et ici, dans une ville qu’elle ne connaissait pas, loin de ses enfants et petits-enfants… Ana, tu as recommencé une autre vie avec ton bien-aimé Pablo. Comme vous avez été audacieux et aventureux tous les deux, Pablo ! Et tout cela pour une passion qui pourrait s’intituler : À la recherche de la justice universelle cachée, et vous avez tous les deux conjugué  le droit à la justice des victimes avec les droits de l’homme.

https://loquesomos.org/ana-messuti-nuestra-gran-ana-se-nos-fue/

https://loquesomos.org/se-hace-justicia-al-andar-homenaje-a-ana-messuti/

Publication: Français Libres et Républicains Espagnols contre le nazisme

 

 

Rééditer les carnets de route du Capitaine Dronne, relatant son odyssée de Français Libre dès 1940 aux confins du Cameroun, jusqu’en Allemagne en 1945 pourrait paraître paradoxal pour une association mémorielle des républicains espagnols réfugiés en France.

Et pourtant, quand le capitaine Dronne rejoint Leclerc et remonte vers l’Afrique du Nord, la compagnie qui lui est confiée est majoritairement composée de républicains espagnols, réfugiés en Afrique du Nord.

Commence alors une épopée qui liera ce Français Libre de la première heure, à ces républicains espagnols antifascistes, d’avant l’heure, de façon indéfectible pendant les années de guerre et bien au-delà. Pendant des années Raymond Dronne et les survivants de la compagnie resteront soudés, telle une famille, dira Colette, la fille du Capitaine Dronne qui les a bien connus.

À un moment où les étrangers en général, prennent enfin la place qui leur revient dans la libération de la France et de l’Europe, rappeler qu’il y a 40 ans cette mémoire existait déjà n’est pas inutile.

Rappeler qu’en des moments historiques précis, des vies que rien ne semblait devoir réunir, se mêlent dans un combat commun supérieur à chacun d’entre eux, devrait nous enseigner pour aujourd’hui.

Et en rééditant la totalité de ces carnets de route, nous avons fait le choix de montrer l’ensemble des combats menés par le Capitaine Dronne pendant la seconde guerre mondiale. Et par là, nous faisons le choix d’inclure la « Nueve » dans un mouvement historique auquel ces républicains espagnols participent avec de nombreux autres étrangers.

De même que les hommes de la « Nueve » ont une histoire avant la deuxième guerre mondiale, nous le verrons dans l’introduction, ils en ont une après. Ce sera l’objet de la troisième partie de ce volume.

Rééditer ces carnets, c’est rendre hommage à Raymond Dronne, l’homme engagé dans la deuxième guerre mondiale, rédacteur d’un témoignage exceptionnel sur la « Nueve », à sa fille Colette éprise de vérité concernant « sa » famille de la  Nueve  et à ces hommes de la Nueve , qui sont, pour nous, l’emblème de l’engagement du peuple espagnol des deux côtés des Pyrénées contre la barbarie.

Afin de vous offrir une édition collector de cette mémoire, nous ouvrons une pré-vente.

Vous pouvez d’ores et déjà réserver votre ou vos exemplaires auprès de l’association (voir document)

 ATTENTION:

COMPTE TENU DU TEMPS PRIS PAR NOS RECHERCHES POUR SILLONNER LA MÉMOIRE DE LA NUEVE JUSQU’À NOS JOURS, L’OUVRAGE NE SERA DISPONIBLE QUE DÉBUT DÉCEMBRE (contrairement à ce qui est annoncé sur l’affiche, novembre)

VOUS POUVEZ AUSSI ENVOYER VOTRE COMMANDE À L’ADRESSE DE L’ASSOCIATION

 24 AOÛT 1944

22 RUE MÉLINGUE

75019 PARIS

 

 

SALVADOR PUIG ANTICH : 50 ANS D’ATTENTE

Il y a quelque cinquante ans, le 2 mars 1974, Salvador Puig Antich était assassiné dans la prison Modelo de Barcelone. Il avait 25 ans. Ce fut la dernière exécution par garrot vil en Espagne. Salvador avait été arrêté lors d’une embuscade tendue par la police franquiste. Échange de tirs, confusion, Salvador fut blessé et un inspecteur de police tué. Refus des autorités de procéder à une autopsie du corps du policier : il aurait été trop risqué de constater que des balles provenaient des armes de ses collègues. Mieux valait pour eux affirmer qu’elles avaient toutes été tirées par Puig Antich.

Son procès fut une farce et Salvador fut condamné à la peine capitale par un Conseil de guerre (1). Deux choses jouèrent contre lui : c’était un militant anarchiste membre du MIL (2) et fin 1973 Carrero Blanco, Président du gouvernement était victime d’un attentat perpétré par les indépendantiste basques de l’ETA. La condamnation à mort de Puig Antich ressemblait furieusement à une vengeance de l’État. Donc le garrot, vingt minutes d’agonie pour Salvador.

Depuis, ses quatre sœurs n’ont pas cessé de demander la révision du procès. En vain. Et voici que cinquante ans après, en octobre 2024, le ministre actuel de la Mémoire démocratique a reçu les quatre sœurs pour leur déclarer officiellement que le Conseil de guerre de l’époque avait prononcé une sentence « injuste », que ce tribunal était « sorti du cadre juridique ». En conséquence le gouvernement actuel déclare nul ce procès. Les quatre sœurs se sont vu remettre un document confirmant cette nullité qui est « un acte de reconnaissance, de réparation et de justice ».

50 ans pour que l’État rende justice ! 50 ans, soit deux fois 25, l’âge de Salvador Puig Antich quand il fut assassiné.

Et toutes les autres victimes de l’État franquiste ? Le gouvernement socialiste actuel n’a toujours pas aboli la « Loi d’amnistie » de 1977 créée pour ne surtout pas juger et condamner les crimes franquistes perpétrés pendant la guerre civile et les 35 ans de dictature qui ont suivi. Combien de temps faudra-t-il attendre pour voir abolir cette Loi ?

50 ans encore ?

Ramón Pino

Groupe Salvador Seguí et membre fondateur de l’association 24-Août-1944

Notes :

1) Pour en savoir plus, lire  Salvador Puig Antich – Guérilla anticapitaliste contre le franquisme (Éditions du Monde libertaire) en vente à la librairie Publico.

2) Mouvement Ibérique de Libération

Projection mercredi 16 octobre: Le réseau d’évasion du groupe Ponzan

Le réseau d’évasion du groupe Ponzán, (1.02‘) Un documentaire de Ismaël Gutiérrez (rtve  2024)

De 19h à 22h00

l’histoire incroyable et escamotée de Francisco Ponzán Vidal. Né le 30 mars 1911 à Oviedo (Asturies) mort assassiné.

Ponzán dans les années de la guerre civile espagnole (1936-1939) faisait partie du service de renseignement des colonnes confédérales de la CNT sur le front d’Aragon. il était dans le service d’intelligence spécial périphérique (siep). Il avait pour mission de franchir les lignes ennemies afin d’espionner et d’exfiltrer les compagnons bloqués dans la zone nationaliste.

En exil, Ponzán et une partie de ses compagnons mirent leur expérience au service de la cause antifasciste. Ils travaillèrent avec d’autres groupes libertaires, et parfois avec les services secrets alliés. Ils organisèrent le réseau d’évasion à travers les Pyrénées le plus important de la seconde guerre mondiale, connu sous le nom de « réseau d’évasion du groupe Ponzán  »

 

La projection sera suivie d’un débat.

 

Le mercredi 16 octobre 2024 à 19h

Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes

2/4 rue des Lilas

75019 Paris

Entrée gratuite

La Libération de Paris à travers la ville de Choisy Le Roi,

Ce samedi 28 septembre, se terminait à Choisy le Roi l’exposition organisée par notre association sur la Libération de paris. À cette occasion, nous avions programmé avec la direction de la médiathèque une après-midi mémoire, avec la projection du film d’Alberto Marquardt: La Nueve ou les oubliés de la victoire, suivi d’un débat et du verre de l’amitié.

L’exposition commençait au Rez-de-chaussée de la Médiathèque, avec les 6 premiers panneaux de l’Exposition sur l’Imprimerie des Gondoles de Choisy, réalisée en  2019. En effet, juste après guerre et  pendant plus de cinquante ans, l’imprimerie des Gondoles a été le lieu où furent imprimés les journaux et documents des résistants républicains espagnols en exil. Fuyant le fascisme, ils n’auront de cesse de combattre la collaboration des gouvernements « alliés » avec le Général Franco. Mais cette imprimerie était aussi une entreprise locale, qui imprimait les événements  de la vie quotidienne des habitants. Et chose extraordinaire, elle était gérée comme l’aurait été une entreprise collectivisée et libertaire.

Dans la salle, outre les tables de presse de la librairie  « Le marque page » tenue par la sympathique Cécilia et celle de 24 Aout 1944, il y avait en rentrant à gauche une exposition. Il s’agissait d’une exposition de photos, dont certaines inédites, qui concernaient essentiellement les deux soldats de la Nueve devenus, après guerre des citoyens de la ville de Choisy: Martin Bernal et José Cortés. Il furent tous les deux cordonniers.

Le portrait de Cortes et sa bio suivi du portrait de Bernal et sa bio. Ces portraits sont des peintures sur toile, réalisées par l’artiste peintre et membre fondateur de notre association, Juan Chica-Ventura

Cadre 1 : les Cartes d’Identités des Corps Francs et de la 2ème DB. Ses états de service recto-verso.

Une même photo et deux identités différentes. Pour tenter de déjouer les poursuites des agents franquistes et tenter d’éviter la répression de leurs familles restées en Espagne, de nombreux républicains espagnols changent d’identité. Aidés en cela par les conditions d’engagement dans la Légion Étrangère.

Cadre 2 : La photo de la Croix de Berny (Leclerc Dronne) en petit et en plus grand la photo de Bernal, Dronne et Granell, le 25 Aout préparant l’attaque de la rue des archives.

Le 24 août, Leclerc donne l’ordre à Dronne, capitaine de la Nueve, de foncer vers Paris.

Le 25 août, dans ses carnets Dronne écrit: « « 11 heures. L’opération Central Archives est terminée. Nous réintégrons la place de l’Hôtel-de-Ville. Nous sommes noyés dans la foule. Mon P.C. est dans la jeep, contre l’entrée de l’Hôtel de Ville, sous la garde vigilante de Bodiot et de Pirlian et du half-track de commandement ». Or la montre de Granell marque 11heures.

Cadre 3 : Photos de Cortés blessé, en convalescence

L’attaque du central de la rue des Archives est menée conjointement avec des éléments de la Nueve, le char Romilly et des FFI. Cette attaque se soldera par la mort de Caron, chef de char du Romilly, et par la mise hors de combat, car gravement blessés, de deux hommes  de la Nueve Elías et Cortés.

Cortés à bord de « son » half-track Résistance.

Cadre 4 : la décoration de Bernal et le 26 Aout sur les Champs-Elysées, Bernal tout à gauche de la photo.

Cadre 5 : Le certificat de De Gaulle à José Cortés  photo 17

Cadre 6 : Le mariage de Cortés et La photo de Leclerc dédicacée en l’honneur de la naissance de Marie-José.

Après sa blessure rue des Archives, José Cortés est hospitalisé à l’hôpital du Val-de-Grâce. Une infirmière tombera sous son charme. Ils donneront naissance à Marie-José. José Cortés obtiendra du général Leclerc une dédicace en l’honneur de sa fille. Marie-José qui était encore avec nous en 2019 est décédée brutalement 2021.

Cadre 7 : La photo des anciens de la Nueve

Les anciens de la Nueve, dans les années 80, avant 1986. Premier rang: deux femmes inconnues, Ramón Gualda, Lucas Camons, José Gongora Zubieta. Deuxième rang: José Cortés, Luis Royo Ibáñez, Martín Bernal et deux inconnus. Assis à droite: Nicolas Montana alias Severiano Zaballo.

Cadre 8 : la photo de Bernal et Cortes et en dessous la photo de la plaque de Choisy,  située au 38 rue Emile Zola, inaugurée en Mai 2019.

 

Dans la salle, ce samedi 28 septembre, une cinquantaine de personnes, de tous âges, y compris de jeunes adolescents, s’est retrouvée pour voir le film, La Nueve ou les oubliés de la victoire, où apparaissent deux survivants Républicains espagnols, engagés dans la 2e DB et la Nueve:   Manuel Fernandez et Luis Royo.

Puis, ce fut place au débat, très animé avec des intervenants pleins de curiosité, autour de précisions historiques apportées par Robert Coale. Beaucoup de questions sur l’engagement de ces hommes, sur leur devenir à la fin de la Seconde Guerre mondiale………

Il y avait également des professeurs d’espagnol, intéressés par ce travail de mémoire dispensé par notre association et par nos amis de Choisy.

Nous tenons ici à remercier chaleureusement Robert Coale pour l’animation et les détails amenés lors du débat, André Sergent pour son dévouement et l’aide précieuse qu’il nous a apporté non seulement ce jour mais pour toute la préparation et l’installation de cette exposition, il fut un élément indispensable à la réussite de ce projet. Bien sûr nous tenons à remercie Madame Dipa Traoré et toute son équipe de la médiathèque pour leur accueil et leur aide.

 

 

Piquet de grève

Il y a 90 ans, la révolution d’octobre 1934 dans les Asturies

Octobre 1934

Révolution d’octobre 1934, insurrection dans les Asturies.

 

À Madrid, le mot d’ordre lancé par les dirigeants socialistes est une grève générale pacifique, alors que la population ouvrière et paysanne est prête à l’insurrection totale et réclame des armes. Débordant les consignes de leurs dirigeants, les grévistes occupent des positions stratégiques dans la capitale. La garnison madrilène semble plus favorable aux insurgés qu’au gouvernement, ce qui aurait dû assurer la victoire populaire. Mais les représentants socialistes, qui ne souhaitent que le remplacement des ministres de la CEDA, vont faire marche arrière et provoquer l’échec du mouvement, faute de direction.

À Barcelone, Lluís Companys, président de la Généralité catalane, proclame « l’État catalan dans la République espagnole ». Mais, faute d’unité au sein des syndicats ouvriers et des partis populaires, là aussi, la révolte tourne court et la répression de l’État central fait quarante morts. Le gouvernement catalan est arrêté et son président condamné à mort (peine commuée en prison à perpétuité, dont il sortira gracié par le Frente Popular, en 1936).

Dans les Asturies, les mineurs sont à la pointe du soulèvement. La force du mouvement résidant dans le fait que les partis et les syndicats sont unis, l’UGT et la CNT forment lUHP (Uníos, hermanos proletarios, Unissez-vous, frères prolétaires). La résistance et l’organisation du mouvement amènent l’édification d’une « commune » asturienne. Elle prend en main tous les aspects de la vie sociale, industrielle et politique. 50 000 mineurs, armés de dynamite, après avoir pris le contrôle du bassin minier, assiègent les casernes et les points névralgiques de la capitale régionale, Oviedo, ainsi que l’usine d’armement Trubia. Mais ils ne parviennent pas à prendre la caserne principale où sont stockées les munitions. Lorsque le gouvernement central envoie les généraux Goded et Franco mater la rébellion asturienne, désormais isolée, le comité provincial de l’alliance ouvrière annonce la liquidation du mouvement, le 11 octobre. Mais les insurgés décident de continuer la lutte face à la Légion du colonel Yagüe et les troupes marocaines. S’ensuit une répression atroce, qui ne s’arrête pas aux seuls insurgés mais touche toute la population (plus de 2 000 morts, 3 000 blessés et des milliers de prisonniers et de déportés). La police justifie cette sanglante opération en prétextant un armement important des mineurs (90 000 fusils, 33 000 pistolets, 330 000 cartouches, 10 000 caisses de dynamite et 30 000 grenades), alors que les fusils des insurgés n’avaient pratiquement pas de munitions.

 

Déroulement des évènements :

1er janvier 1934. Le gouvernement Lerroux revient sur la réforme agraire, sur l’enseignement religieux et sur les pensions des prêtres. Il amnistie les hommes politiques de droite sanctionnés par le gouvernement Azaña.

3 février 1934. Largo Caballero rassemble un comité révolutionaire. Il dit très fort que les ouvriers ne peuvent se contenter de défendre une démocratie bourgeoise et prône une révolution par la violence. Tandis qu’Indalecio Prieto, socialiste également, la combat avec vigueur, malgré la réserve prudente des dirigeants du PCE, tel José Diaz, secrétaire général.

31 mars 1934. Accords secrets entre Mussolini et les monarchistes espagnols pour l’envoi d’armes et d’argent aux nationalistes, en vue du renversement de la république. Le Duce promet une aide de 1 500 000 pesetas, 20 000 fusils, 200 mitrailleuses, 20 000 grenades[1].

Juin 1934. Grève générale dans tout le pays, réprimée par Salazar Alonso, membre du Parti radical, conseiller et président de la députation de Madrid, ferme partisan de l’ordre, nommé au ministère de l’Intérieur dans le gouvernement Lerroux. Des maires de village sont également arrêtés.

Été 1934. Marche des femmes espagnoles contre la faim.

4 octobre 1934. À Barcelone, Lluís Companys proclame « l’État catalan de la république espagnole ». Répression de l’État central : 40 morts, arrestation du gouvernement catalan et de son président, qui sera condamné à mort (la peine sera commuée ultérieurement en détention).

5 octobre 1934. Dans les Asturies, les mineurs sont à la pointe du soulèvement, les partis et les syndicats sont unis, l’UGT et la CNT forment lUHP.

8 octobre 1934. Arrestations à Madrid et à Barcelone des dirigeants politiques et syndicaux de la rébellion.

10 octobre 1934. Franco et Goded sont appelés par le gouvernement pour mater la rébellion. Franco expédie la Légion du colonel Yagüe et les troupes marocaines. S’ensuit une répression meurtrière envers les populations.

12 octobre 1934. Le mouvement révolutionnaire est étouffé : plus de 2 000 tués, 3 000 blessés et 15 000 à 30 000 prisonniers ou déportés[2].

27 décembre 1934. Le prolétariat espagnol est un des plus puissamment organisés d’Europe avec celui d’Allemagne. Le journal espagnol ABC publie la répartition des adhérents des organisations ouvrières espagnoles. CNT : 1 577 000 adhérents, UGT : 1 444 000 adhérents, PSOE : 200 000 adhérents, PCE : 13 000 adhérents.[3]

ATTENTION: Pour ceux qui lisent le castillan nous vous invitons à vous rendre sur le site de LQSOMOS et de prendre connaissance de l’article dont sont extraite les photos :

Octubre de 1934: Revolución de Asturies

[1] La révolution et la Guerre d’Espagne, p. 317, Pierre Broué et Émile Témime, Éditions de Minuit, Paris, 1961.

[2] Ibid, p. 50.

Histoire de la Guerre civile d’Espagne, p. 26, Gabriel Jackson, Éditions Ruedo Ibérico, Paris, 1974.

[3] Archives du journal ABC.