24 août 2021, au jardin des combattants de la Nueve
Notre mobilisation pour réussir ce 24 août 2021 malgré les contraintes sanitaires, a été effective depuis le début du mois d’août. Mais l’épicentre fut bien ces 23 et 24 août.
Dès le 23, comme les abeilles du 33, nous avons rangé et nettoyé les lieux, installé notre matériel de projection et testé si le buffet était bon !
Sous la proposition de Kiko, les copains ont repeint de blanc le mur du fond dans la grande salle… C’est vrai que l’écran géant c’est superbe !!!
Puis le lendemain, de bonne heure et légèrement nerveux, nous avons terminé l’installation au 33 avant de filer rue de Lobau, au jardin des combattants de la Nueve pour un hommage à ces hommes et à Colette Dronne qui nous a quitté en mars dernier.
Les formalités d’entrée se sont parfaitement déroulées, sans problème.
Le jardin s’est rempli petit à petit, malgré l’heure tardive de la cérémonie.
Nous voulons ici remercier toutes les personnes présentes, pour leur fidélité à cette mémoire et à l’idéal transmis par ces républicains espagnols, défenseurs de valeurs bafouées par le fascisme.
La cérémonie s’est déroulée en présence de :
Félix Bolaño, ministre de la Présidence et à la mémoire démocratique, (dont c’était la première visite officielle).
Fernando Martinez, secrétaire d’état à la mémoire démocratique,
Ariel Weil, maire des 1,2,3,4 arrondissements de Paris,
Anne Hidalgo, maire de Paris, et ses adjoint(e)s.
Après l’ouverture de la cérémonie par Ariel Weil, maire des arrondissements du centre de Paris, nous souhaitant une bienvenue touchante et amicale, l’association a exprimé sa tristesse d’avoir dans l’année 2021 perdu une grande amie : Colette Flandrin Dronne, et nous avons donné la parole à trois descendantes des hommes de la Nueve qui ont connu Colette, se sont liées d’amitié avec elle et ont beaucoup appris d’elle sur leur propre père et grand-père.
Enfin notre association a conclu en rappelant les noms de nos anciens, disparus dans l’année mais aussi et surtout leur combat pour la justice et la liberté.
L’association a souligné que le choix du 8 mai, par le gouvernement espagnol actuel, comme jour de l’exil est un choix qui permet aux Républicains espagnols exilés d’entrer dans l’histoire de la lutte anti nazie, comme Seuls représentants légitimes de l’Espagne dans le conflit mondial.
« Il nous encourage à poursuivre notre travail pour ne pas oublier les hommes de la Nueve et toutes celles et tous ceux qui se sont levés pour la liberté. »
(Vous pouvez retrouver le texte intégral de ces interventions ci-dessous).
Puis Félix Bolaño, ministre de la Présidence et à la mémoire démocratique en Espagne, a pris la parole, pour indiquer son attachement à ces Espagnols de l’exil, le respect et l’attention qu’ils doivent susciter.
Il les a évoqués comme le ciment d’une Europe antifasciste face à la montée de la xénophobie et des nationalismes. Il a rappelé les valeurs morales transmises par elles et eux sans faiblesse pour demeurer debout dans les pires moments de l’histoire. Et sans avoir bien révisé ses données, il également encensé l’accueil « fraternel » qu’ils auraient reçu en France en 1939.
Anne Hidalgo, comme chaque année a conclu cette cérémonie rappelant l’importance de ces Espagnols et le travail de leurs descendants, notamment ceux de la CNT, de la Fédération Anarchiste et ceux des associations mémorielles espagnoles pour faire émerger ces récits et soutenir leur diffusion surtout auprès des jeunes.
L’hommage s’est terminé par un dépôt de gerbe, où évidemment, la plus chatoyante était celle de notre association aux couleurs de la république espagnole.
Nous nous sommes ensuite retrouvés au 33 rue des Vignoles (dernier lieu de présence de la CNT espagnole en exil). À cause de l’heure tardive, nous n’avons pas pu diffuser la vidéo « Sur le banc avec Colette Dronne » et nous servi un buffet froid à tous les présents. Il nous faudra la reprogrammer ultérieurement.
Nous étions au moins 70 et chacun allait à sa guise de la table de livres qui proposaient pas mal de nouveautés au buffet, attirés par un parfum flatteur de papilles. Chacun s’est installé là où il le désirait. Les conversations et échanges allèrent bon train, avec enthousiasme et tandis qu’une dégustation fraternelle s’opérait avec autant de ferveur. On a terminé les plats sans efforts sans toutefois avoir épuisé les sujets de conversations.
Enfin après avoir ranger les salles et le matériel, nous nous sommes promis de nous retrouver bientôt pour continuer ces échanges et faire émerger tant que faire se peut les vérités historiques sur cet exil si particulier.