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Auteur/autrice : 24 aout 1944

Au revoir Hélène Châtelain

Nous avons eu l’occasion de côtoyer Hélène Châtelain, notamment en 2014, à La Parole Errante (Montreuil) lorsqu’Armand Gatti a décidé de mettre en espace le texte de La Nueve avec comme troupe les membres de l’association. Hélène était souvent présente et d’excellent conseil auprès d’Armand Gatti et de notre troupe d’amateurs.

Petite bio pour une grande dame:
Hélène Châtelain est née en 1935 à Bruxelles de parents russo-ukrainiens. Elle vient disparaitre ce dimanche 11 avril 2020.

Arrivée à Paris en 1956, elle devient une artiste aux mille facettes et au parcours exceptionnel, entre écriture poétique et cheminement libertaire.

Comédienne inoubliable dans La Jetée de Chris Marker (1962), Hélène Châtelain a également réalisé plus d’une trentaine de films, notamment Les Prisons aussi (1973), Nestor Makno, paysan d’Ukraine (1996), Chant public devant deux chaises électriques (2004).

Dans un va-et-vient du cinéma à la littérature, entre ses ouvrages de scénariste, d’écrivain et de traductrice, Hélène Châtelain a une filmographie très diverse : en partie activiste avec des groupes militants, en partie personnelle et documentaire, en partie dramatique et artistique, comme en témoignent les 2 collections documentaires réalisées avec Armand Gatti : Le Lion, sa cage et ses ailes sur et avec des ouvriers immigrés de l’usine Peugeot de Montbéliard, et La première lettre, travail de reflexion et de création autour de Roger Rouxel.
En matière de contribution historique documentaire on lui doit notamment Goulag, un film coréalisé avec Iossif Pasternak, en 2000, qui constitue encore à ce jour la seule analyse filmique dûment raisonnée et documentée sur le sujet, tournée sur les lieux, et d’autant plus rare qu’elle comprend les interviews de survivants de la révolution et de la répression rencontrés au moment du tournage, parmi lesquels des anarchistes, qui aujourd’hui ne sont plus de ce monde.

(Source : La Revue des Ressources)

Lisez le bel hommage rendu à Hélène par Juan Chica-Ventura sur Le Monde Libertaire
https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=4976

Après El Chato, Rafael Gomez succombe au Corona Virus

En deux tristes jours , nous perdons un des plaignants de la Querella argentine, El Chato Galante, et le dernier survivant des hommes de la Nueve: Rafael Gomez:

31 mars 2020, Rafael Gomez vient de nous quitter, terrassé par le virus COVID19 qui sévit en ce moment sur le monde.

Dernier survivant des combattants de la Nueve, il est né 1921 à Alméria. D’une famille républicaine, il est mobilisé par la république en 1938, à l’âge de 17 ans. Il se retrouve à Barcelone et de là, suit les chemins de l’exil. Interné au camp de Saint Cyprien sur la plage dans les Pyrénées orientales, il réussit à rejoindre la ville d’Oran en Algérie, où vit un de ses oncles.
La vie est rude, après le débarquement des troupes américaines, en novembre 1942, il décide de s’engager dans les Corps francs d’Afrique. Il rejoint Djijelli, où il est incorporé dans la 2e DB du général Leclerc, dans les Forces Françaises Libres. Il devient conducteur de Half-Track Guernica.
Il fait toute la campagne de France dans La Nueve, et est de toutes les batailles : « On a eu nos premiers coups durs à Ecouché (Orne). On s’est retrouvé encerclés par les Allemands. La Nueve était une unité de choc. Nous étions tous des vétérans de la campagne d’Espagne, certains avaient combattu en Afrique. On connaissait la guerre. Leclerc le savait. Il nous envoyait en première ligne».

Ils arrivent les premiers à Paris le 24 août 1944. Participent à la libération de la capitale puis repartent quelque jours plus tard sur l’Alsace, avec la bataille de Strasbourg et enfin ils parviennent au Nid d’Aigle d’Hitler les premiers.

Démobilisé le 10 août 1945, Rafael Gomez regagne l’Algérie où il s’installe comme cordonnier. C’est en 1955 qu’il décide de migrer vers l’Alsace. Titulaire de la croix de guerre et de la presidential unit citation (décoration américaine), enfin Chevalier de la Légion d’Honneur en 2012 ( JO. du 08.04.2012).

Il assiste à l’hommage qui est rendu aux hommes de la Nueve en 2014, représentant encore solide de ses compagnons disparus. Et en 2018, il fait parvenir un texte pour saluer la commémoration du 24 août 2018 et l’ensemble des descendants des hommes de la Nueve, présents.
Cette année 2020, un hommage lui sera rendu, spécialement.
Quelques articles:
Muere de coronavirus Rafael Gómez, el último español de La Nueve
https://elpais.com/cultura/2020-03-31/muere-de-coronavirus-rafael-gomez-el-ultimo-espanol-de-la-nueve.html

https://roquetas.ideal.es/roquetas/fallece-coronavirus-rafael-20200331141808-nt.html?ref=https://www.google.com/

https://www.publico.es/politica/adios-rafael-gomez-zapatero-republicano-libero-paris.html

https://www.lavanguardia.com/cultura/20200331/48215141168/rafael-gomez-nieto-la-nueve-paris-nazis-hitler-republicanos.html?fbclid=IwAR0wVJjGmMcasOHWmMBe1j34W6xoNaXPKELp6UZB7IgujzzmZ5g3fTOfm0U

https://www.theguardian.com/world/2020/apr/01/ex-soldier-death-casts-light-spaniards-helped-liberate-paris-rafael-gomez-nieto

https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/rafael-gomez-nieto-dernier-survivant-espagnols-liberateurs-paris-est-mort-coronavirus_32703645.html?fbclid=IwAR1HMcqobGO7eJ_WIB6_XuMekvPqGbi3g-s9lFNuF778T5Qr-MOhhLKLTk4

https://www.publico.es/politica/gobierno-prepara-reconocimiento-oficial-rafael-gomez-nueve.html
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José Maria (Chato ) Galante, né à Madrid en 1948 est décédé samedi 28 mars, des suites du COVID 19 (coronavirus).

En 2018, ce militant antifranquiste a porté plainte pour crime contre l’humanité, rejoignant ainsi en Argentine, la querella argentina, contre Billy el Niño, son tortionnaire.
Alors qu’il était étudiant et manifestait contre le régime dictatorial de Franco, il fut arrêté, torturé et condamné à la prison (il y resta quatre ans).

Son témoignage se retrouve dans les documentaires : El silencio de los otros d’Almudena Carrecedo et Robert Bahar
Et La causa contra Franco, de Lucia Palacio et Dietmar Post.

Nous avons une pensée pour lui qui disparait sans savoir eu la satisfaction de voir son bourreau condamné, et nous remercions Manuela Carmena, ex maire de Madrid, pour avoir au moins accéder à un de ses désirs: débaptiser sa rue qui portait le nom d’un franquiste notoire Calle del general Yagüe.

Bilan 2019: Se souvenir pour construire l’avenir!

BILAN ACTIONS 2019
Se souvenir pour construire l’avenir

Cette année fut marquée par un deuil qui a frappé l’association: Nous avons perdu notre amie, historienne et membre fondatrice Marie Rafaneau Boj le 30 août 2019. Ce fut un coup dur pour toute l’équipe et une grande tristesse dont nous avons toujours du mal à nous remettre.

Mais cette année aussi, nous voulons également remercier la Maire de Paris, Anne Hidalgo et son équipe, dédiée à la mémoire et au protocole ainsi que le service de l’auditorium, qui nous ont tous aidés et soutenus dans l’ensemble des actions 2019 mais également depuis le début de cette mandature (qui pour nous commença le 24 août 2014) qui s’achève.
Et nous avons des remerciements tout particuliers pour le service de la mémoire combattante de Madame Catherine Vieu-Charier, laquelle avec ses collaborateurs: Christine Blaise de Candido, Cedric Abadie, Romaric Seuzaret et tous ceux que nous oublions et qui dans l’ombre ont oeuvré dans le même sens. Ils ont toujours répondu présents à nos sollicitations et fait tout ce qu’il était possible de faire, en leur pouvoir, pour nous aider durant toutes ces années.

80 ans, La Retirada,
Tout un peuple épris de justice et de liberté quittait sa terre, pour un exil interminable. Partout dans le monde, se lèvent encore aujourd’hui les mémoires de cette expérience sociale jamais égalée et de cet exode interminable…

Il y a 75 ans, La libération de Paris,
En septembre 1939, la France entre en guerre.
Les hommes de la Nueve se trouvaient donc en Afrique du Nord, exilés dans des pays colonisés par la France. Mais quand l’Armée Leclerc remonte du Tchad, ils n’hésitent pas à déserter pour rejoindre cette troupe qui combat Hitler et Mussolini.
La Nueve arrive en Normandie début août 1944. Elle participe aux durs combats de la poche de Falaise et est aux abords de la capitale le 23 août.
C’est elle qui est lancée par le Général Leclerc sous le commandement du capitaine Dronne pour soutenir l’insurrection parisienne.
le 24 août 1944, les Espagnols antifascistes de la Nueve entraient en éclaireurs dans Paris insurgé pour contribuer à la Libération de Paris.

COMPTE RENDU DE L’ACTION 1 :
24 août 2019, 75e anniversaire de la libération de Paris :
o Réalisation par Juan Chica-Ventura et inauguration d’une fresque de 17 mètres de haut sur 5 mètres de large, représentant les 3 jours : 24, 25 & 26 août 1944 au 20 rue Esquirol 75013 Paris.
Souscription pour achat et location matériel : 13150€. Et une aide importante du gouvernement espagnol (département de la mémoire historique)
Nous avons entamé cette journée symbolique par l’inauguration d’une superbe exposition à la mairie du 4e :

Les encres de la Libération : Exposition philatélie et documents de la guerre 39/45 et de la Libération ; présentée dans 50 cadres soit 1200 feuilles de documents originaux, tracts de la Résistance, journaux clandestins, philatélie : les timbres surchargés de la Libération.

Co réalisation avec l’ACTL (Association des Collectionneurs des Timbres de la Libération) d’un collector libération de Paris :
Ce collector rend hommage au Capitaine Raymond Dronne, à la Nueve sa compagnie avec le half-track Guadalajara, au colonel Rol Tanguy chef des FFI de Paris et à Raoul Nordling, consul de suède à qui Paris et les parisiens doivent beaucoup.

À 14h, nous avons gagné la rue Esquirol dans le 13e arrondissement où devant la peinture murale attendait une foule de descendants des exilés espagnols, de sympathisants de ce peuple combattant, des curieux également heureux d’apprendre un passage occulté de l’histoire de cette ville, et bien entendu nos amis anarchistes et ceux de la CNT espagnole en exil et CNT française, CGT espagnole. Très vite nous avons été rejoints par La Charanga Ventolin , fanfare venue des Asturies pour fêter à nos côtés les Hommes de la Nueve et revendiquer une autre république pour l’Espagne, une république sociale et solidaire.

Les délégations des officiels : Anne Hidalgo, Maire de Paris, Dolores Delgado ministre de la Justice espagnole, Irene Lozano représentante de ’L’Espagne Globale » (terminologie pour le moins mystérieuse et entourée de circonvolutions…), Fernando Martinez sénateur et ex directeur de la mémoire historique, l’ambassadeur d’Espagne en France, l’Ambassadeur d’Espagne à l’UNESCO, celui de l’OCDE et probablement encore d’autres personnalités dont nous ne connaissons ni le titre ni le nom…
Mais pour nous, l’essentiel était bien entendu tous ces anonymes, venus simplement, parfois de très loin, rendre les honneurs aux hommes de la Nueve et découvrir pour l’occasion la peinture murale de 17m de haut réalisée par Juan Chica Ventura (aidé dans ces travaux par Anne Aubert artiste peintre, et par Claire Lartiguet comme petite main).

Les orateurs se sont succédés à la tribune autour de cette réalisation monumentale. (voir la vidéo réalisée par nos amis : Victor Simal et Richard Prost)

Puis Vida Gambier, fille de Federica Montseny est venue parler de sa maman, Fedreria Montseny (ministre de la santé sous la république espagnole de novembre 1936 à mai 1937) à l’occasion de l’inauguration du square, place Louis Amstrong dans le 13e.
Nous nous sommes dirigés ensuite vers la rue de Lobau (75004), devant le jardin dédié aux combattants de la Nueve. Cette année, nous avons inauguré la plaque offerte par Manuela Carmena, ex-maire de Madrid, qui est le duplicata de la plaque du jardin de Madrid, que Manuela Carmena a dédié en 2017 aux combattants de la Nueve.
Nous tenons à bien préciser cela car Manuela Carmena durant tout son mandat a oeuvré pour la mémoire historique, par ce jardin mais également en débaptisant des rues de Madrid encore à la gloire des bourreaux franquistes.

Et bien sûr puisque nous avions, de l’Espagne, une ministre, un sénateur, des ambassadeurs, nous en avons profité pour leur demander d’être actifs dans la réforme de la loi mémorielle de 2007 en y apportant plus de justice, de reconnaissance pour les victimes du franquisme, et de condamnation pour les bourreaux et l’annulation des sentences prononcées par les tribunaux franquistes.

Notre invitée de la fédération CGT Memoria Libertaria, a insisté également sur cet aspect de la préservation de la mémoire historique en Espagne.
Dolores Delgado, ministre de la justice espagnole, a repris ces thèmes dans son intervention, assurant que son gouvernement mettra tout en oeuvre pour aller plus loin dans la reconnaissance des victimes du franquisme et contre l’impunité des bourreaux.

Puis tout à coup, elle déclara qu’elle était persuadée que les hommes de la Nueve auraient soutenu la constitution de 1978, qui justement pose une chape de silence sur l’histoire en épargnant aux hommes du franquisme des poursuites devant la justice. Elle souleva un tollé qui mit quelque piment dans la cérémonie…

COMPTE RENDU DE L’ACTION 2
80 ans de la Retirada, les fruits de l’exil espagnol
Hommage à la mémoire de tous les Espagnols morts pour la Liberté !

Les 9 et 10 février 2019, l’association 24 août 1944, avec le soutien de la Mairie de Paris, des associations MHRE 89 et AFMD75 a ouvert son programme des 80 ans de l’exil politique espagnol par ce rassemblement à la porte du cimetière du Père Lachaise, rue des Rondeaux, et un cortège qui n’en finissait pas jusqu’au monument de la Federación Española de Deportados e Internados Políticos, FEDIP (érigé en mai 1969) Puis nous avons investi le 33 rue des Vignoles, accueillis par l’association Les Pas Sages. Les lieux ont grouillé de monde durant 2 jours, dans la salle de conférence /projection/spectacle, dan sua salle de Flamenco en France où trônaient l’exposition de photos de Philippe Gaussot et celle de Victor Simal.
Les représentants du gouvernement espagnol sont venus au 33 rue des Vignoles dans le 20e arrondissement, curieux de voir ce lieu de l’exil libertaire espagnol. Intéressés par notre programme et nos projets, ils sont restés avec nous jusqu’à la fin du programme ce samedi 9 février.
Un vrai festival de livres, de photos, de théâtre, de projection, de guitare et d’émotion. Voici le programme auquel vous avez assisté ou que vous allez regretter d’avoir manqué :
• L’exposition de photos inédites de Philippe Gaussot sur la Retirada et les camps français, La retirada vue par Victor Simal,
• Théâtre de la Balancelle : VOYAGE EN GUERRE D’Espagne, Mise en œuvre : Monique Surel-Tupin, assistée de Françoise Knobel. Avec : Laura Diez del Corral, Sergio Guedes, Stéphane Pioffet et Nicolas Sers.

Projection : « LE CAMP D’ARGELES, LEVEZ LE POING CAMARADES », un documentaire fiction de Felip Solé :
• Livre : FEMMES EN EXIL , Réfugiées espagnoles en France 1939/1942 de Maëlle Maugendre. Rendre visibles les femmes espagnoles réfugiées en France de 1939 à 1942. Une narration au féminin de l’exode sur le sol français de ces femmes restées dans l’ombre de leurs compagnons.
• GUITARE avec Juan Francisco Ortiz : Ce programme musical, pensé pour les célébrations du 80e anniversaire de la Retirada, raconte le cheminement de son père et de ses compagnons, et rend hommage à des personnalités telles que Federico García Lorca, Miguel Hernández et Antonio Machado…
• NO PASARAN, album souvenir (70 mn) d’Henri-François Imbert. Enfant, le cinéaste avait trouvé chez ses grands-parents une série incomplète de cartes postales photographiées dans le village de sa famille, à la fin de la Guerre d’Espagne en 1939. Vingt ans plus tard, il part à la recherche des cartes manquantes…

2ème partie :

o Exposition 10 jours du 5 au 19 Novembre 2019 Institut Cervantès de Paris

o 1939-2019 – Il y a 80 ans, l’exil des antifascistes espagnols.
Quand l’art devient Histoire.

Une grande exposition d’œuvres d’art :
32 artistes ont exposé leurs œuvres en relation avec la révolution espagnole, l’exil et/ou la lutte antifranquiste. Un catalogue a été imprimé, grâce à l’aide apportée par le département de la mémoria historica espagnol, tant sur le plan financier que logistique.
Production d’un catalogue de l’exposition comportant une partie historique et une partie artistique.

3ème partie :
o Exposition à Madrid du 5 décembre 2019 au 29 février 2020, de 100 photos inédites de Philippe Gaussot sur la retirada et des camps du sud:
Caminos del exilio
• Travail de nettoyage, re découpage, sur 100 photos
• Impression et encadrement …
Cette exposition est partie intégrante de la grande exposition sur l’exil qui a lieu à Madrid jusqu’à fin février 2020 à l’Arqueria de los Museos. Elle a beaucoup de succès et une personne, Josette Sanchez, venue du Pays de Galles pour la voir y a reconnu son père.

Merci au département de la Memoria historia espagnol pour son aide généreuse.

DESCRIPTIF DE L’ACTION 3
CYCLE CINÉ-CLUB

Centre Paris’Anim Place des Fêtes, Paris 19e

Ce cycle est accueilli par la mairie du 19e arrondissement, au centre Paris’Anim de la place des Fêtes.

Nous avons projeté en 2019 :
o 17 janvier : Le silence des autres (avant-première avant sortie salles) ,
o 14 mars 2019 : Balada triste,
o 4 avril 2019 : Ortiz, un général sans dieu ni maître,
o 26 septembre : Carmen
o 17 octobre : On l’appelait RODA,
o 27 novembre à l’auditorium de l’Hôtel de ville : Les Olympiades oubliées, La lengua de las mariposas, Libertarias
o 20 décembre : Une histoire galicienne
Ces films ont été projetés en présence des réalisateurs et/ou témoins et donnent suite à un débat avec le public.

DESCRIPTIF DE L’ACTION 4
Action annuelle
INTERVENTIONS EN MILIEU SCOLAIRE

Des interventions en milieu scolaire avec supports : diaporama, documentaires, expositions, lectures de témoignages mis en espace, concerts…

Lycée Corot à Savigny sur orge
Lycée Villegénis à Massy,
Lycée Notre dame et Mantes La Jolie
Lycée Saint Exupéry de Mantes la Jolie
Lycée Albert Camus de Bois Colombes…
Lycée Jean Macé de Vitry,
Les 2 lycées : Thibaut de Champagne et Les Pannevelles de Provins,
Les lycées de Besançon
Lycée Eugène Delacroix de Maison Alfort,
Lycée Nikola Tesla de Dourdan(91) ,
Lycée Van Gogh d’Ermont (95)
Lycée Jean-Jaurès de Chateaudun, …

CHÂTEAUDUN : Après avoir reçu les élèves de la section européenne d’histoire/géographie/espagnol sur les traces de la colonne Dronne et de ses Espagnols antifascistes, à Paris, nous voilà pour le « bouquet final » au sein de leur établissement scolaire au coeur de l’Eure & Loir.
Le projet d’établissement fut mené de front et avec enthousiasme par des professeurs dévoués et par les 50 élèves concernés. Ils ont fait le tour des hauts faits d’armes de la 2e DB et de la Nueve, par conséquent, depuis son débarquement en Normandie le 4 août 944 jusqu’à Paris. Et ils ont évoqué les campagnes d’Alsace et d’Allemagne d’où beaucoup ne revinrent pas, hélas.
Grâce à Hélène, Rachel, Daniel et Yannig, leurs élèves ont rencontré des témoins et des dépositaires de l’histoire et de la mémoire de ces hommes et ces femmes combattants de la Liberté. D’Alençon à Fyé, Conlie, Écouché ; de carrés militaires en conférence avec Monsieur Bayard…
Le 20 mars, nous avons parcouru le chemin de la Nueve entrant dans Paris jusqu’à l’Hôtel de ville, eux sans coups tirés, nous juste un peu de marche à travers le Paris matinal.
Moment magique,Colette Flandrin Dronne leur livra ses propres souvenirs de ces Espagnols si fiers et courageux de la Nueve, ces hommes bourrus, pas faciles d’approche et qui ont constitué « sa famille ». Elle les a tant aimés et appréciés qu’elle en parle toujours avec une grande émotion dans la voix et une pointe de rire face aux souvenirs qu’ils évoquent pour elle.

Le 5 avril 2019 :
Dans la matinée, c’est la projection du film d’Alberto Marquardt, La Nueve ou les oubliés de l’histoire . Ce film laisse les élèves muets d’émotion et d’admiration pour ce qu’ont vécu ces espagnols fidèles à leur combat de 1936 jusqu’à la fin de leurs jours.
Après la projection : L’après-midi du 5 avril, nous voilà tous rassemblés, jeunes élèves, professeurs sous la houlette bienveillante de Monsieur Sibenaler, proviseur du lycée, qui n’a pas ménagé ses efforts ni ses deniers pour la réussite de ce projet ambitieux. D’abord, nous avons été reçus avec tous les invités de façon « princière » et amicale, et nous avons pu faire connaissance les uns et les autres autour d’un excellent repas préparé et servi par le sympathique personnel du service restauration du lycée, un grand merci à eux.
L’après-midi rivalisa, toute sa durée, en émotion et humour, chanson et dédicaces. Les interventions à la fois solennelles et chaleureuses de cette jeunesse qui avait passé l’année à préparer et peaufiner leur Histoire en espagnol ont captivé le public averti qui était dans la salle. Larmes, rires, chaleur et gravité étaient au rendez-vous.
Mais pour mesurer réellement l’intensité de ces moments inoubliables, il faut prendre le temps de regarder noyer petite vidéo :

DESCRIPTIF DE L’ACTION 5
Colloque L’UTOPIE EN EXIL 1939-2019

À l’auditorium de l’Hôtel de ville le 10 avril 2019 :
L’utopie, présente dans chaque acte de leur histoire, se décline à tous les temps et même au futur…
Intervenants
Aimé Marcellan, membre fondateur du centre de Recherche et Documentation d’Histoire Contemporaine (REDHIC).
Thème de l’intervention : De la république à la révolution, de la révolution à l’exil… L’utopie concrétisée…

Geneviève Dreyfus-Armand, Historienne spécialiste de l’exil républicain espagnol.
Thème de l’intervention : L’utopie en exil ; Des camps en France à la reconstruction des institutions républicaines en exil, à travers la presse espagnole publiée en France.

Tomás Ibañez, Professeur de Psychologie Sociale à l’université Autonome de Barcelone.
Thème de l’intervention : Que reste-t-il de l’Utopie ? : Témoignage sur la lutte antifranquiste dans les années 60-70. Et de la mort de Franco à l’Espagne contemporaine.

DESCRIPTIF DE L’ACTION 6 :
« Mémoires et traces des réfugiés espagnols à Choisy-le-Roi »

Du 24 avril au 31 mai 2019, vous avez pu suivre les traces des Espagnols installés à Choisy-Le-Roi.

Dimanche 28 avril : Journée de la déportation, Monument aux morts, parc de la mairie.
Focus sur les républicains espagnols de Choisy-le-Roi au camp de Mauthausen.

Prise de parole du maire Didier Guillaume ou de Laurent Ziegelmeyer de Véronique Salou-Olivares, présidente de l’association du 24 aout 1944, d’Aimable Marcellan (hommage à Roda Subias et Antonio Roda), représentant de l’AFMD (amis de la fondation pour la mémoire de la déportation)

Mercredi 8 mai 2019 : Monuments aux morts, parc de la mairie.
Célébrations du 8 mai 1945, « Libération de Paris, Berlin … et pas Madrid »

Prise de parole du maire Didier Guillaume ou de Laurent Ziegelmeyer, Aimable Marcellan…
Puis, Inauguration/vernissage de l’exposition urbaine « Mémoires et traces des réfugiés espagnoles à Choisy-le-Roi 1939-2019».

Samedi 18 mai 2019 :
14h00, dévoilement d’une plaque en souvenir des deux cordonniers républicains espagnols de Choisy le Roi, au 38 rue Emile Zola : Martín Bernal et José Cortès

15h/18h, Salle de l’Escale Médiathèque Aragon
Conférence : Découverte de l’Histoire…/… »L’Espagne républicaine à Choisy-le-Roi » L’imprimerie des Gondoles, une imprimerie particulière et autogérée.
Alain Deboeuf, historien, membre de l’Institut de l’Histoire sociale
Avec la participation de la famille Marcellan
En partenariat avec l’association du 24 août 1944

Jeudi 23 mai 2019 Ciné-rencontre au cinéma Paul Eluard,

« Le silence des autres », un film de Robert Bahar et Almudena Carracedo
Production : 2018, Documentaire, Espagnol | VOSTFR, Couleur, En salle : 13 février 2019, Espagne | Etats-Unis, 1h35, Visa n°149.416
Soirée cinéma suivi d’un échange avec l’un des réalisateurs, la famille Marcellan … Entrée payante, en cours d’organisation)

DESCRIPTIF DE L’ACTION 7
Journée Nationale de la Résistance / Lundi 27 Mai

Hommage à la Nueve, les Espagnols ayant libéré la France,

Programme de la Journée : Association 24 aout 1944, avec les élèves de 3 lycées (Ermont, Dourdan, Maison Alfort)
• 10h : Parcours de la Nueve, du chantier de la fresque rue Esquirol (13e) vers le jardin des combattants de la Nueve rue de Lobau et esplanade de l’Hôtel de Ville. Parcours de « La Nueve » avec l’association du 24 août 1944. + Hommage aux combattants de la Nueve par les élèves
• 14h00-16h00 : Projection du film La Nueve, d’Alberto Marquardt (53 min) + débat avec le réalisateur, au Centre’Anim (MJC) de la rue Mercoeur dans le 11e (métro Voltaire).
• 16h00-17h00 : Village des Associations de la JNR, place de la République.
• 16h30 : Hommage aux combattants de la Nueve par les élèves.

ENFIN !!!!

CENTRE DE DOCUMENTATION ET ARCHIVES SUR LE MOUVEMENT LIBERTAIRE ET LE MOUVEMENT LIBERTAIRE ESPAGNOL EN EXIL EN FRANCE

Notre action continue dans ce sens, et nous arrivons au but pour le chantier de rénovation du 33 rue des Vignoles.
Et nous continuons à enregistrer les témoins encore vivants afin de constituer un fond d’archives utilisable pour les chercheurs, les étudiants……
Car tous nos efforts ont enfin abouti à la signature du bail pour 12 ans entre Les Pas sages et la mairie de Paris pour l’occupation avec toutes ses composantes actuelles du passage du 33 rue des Vignoles. Les travaux devraient commencés d’ici fin 2020 (retardés encore aujourd’hui par l’épidémie du Covit-19)

Nous vous donnons rendez-vous très prochainement quand ce virus aura cessé de terroriser la planète…… et nous vous retrouverons avec joie et fraternité…
En attendant vous pouvez retrouver sur note site l’ensemble des articles qui ont parsemés notre route et nos réalisations tout au long de l’année 2019.
À très bientôt
Le bureau de l’association.

La dernière séance : La maternité d’Elne

CR soirée du 12 mars 2020
Inauguration de l’exposition Portraits de femmes rebelles et solidaires
Et projection du film La maternité d’Elne, de Frédéric Goldbronn et en sa présence.

Une soixantaine de personnes nous ont honorés de leur présence ce jour-là malgré la menace du corona Virus. Nous avons tout de même respecté les consignes de sécurité pour se saluer, pour se parler, regarder, débattre et échanger ensemble autour d’un verre.

Il y a fort à parier tout comme ce fut le cas à l’auditorium de l’Hôtel de ville le 04 mars dernier, que nous avons été la dernière manifestation de groupe, du lieu. En effet depuis le début de la semaine, le centre Paris’Anim de la place des fêtes, tout comme les autres centres dans Paris, sont fermés jusqu’à nouvel avis, pour cause d’épidémie virale mortelle en certaines circonstances.

Cela ne nous empêche pas de vous donner des nouvelles de cette soirée et de prendre des vôtres par site interposé.

L’exposition des portraits de femmes réalisés par l’ami Juan Chica-Ventura et annoncés d’entrée par les peintures de groupes Mujeres-Libres de Rosine Arroyo ont eu un vrai succès auprès des présents. Non seulement les peintures sont attrayantes et belles mais chaque femme affichait sous son portrait, sa propre épopée et tout à coup ces visages prenaient une toute autre dimension.

Puis nous sommes tous descendus pour regarder ensemble le documentaire sur La maternité d’Elne, épisode encore trop peu connu de la solidarité internationale.

L’ambition de Frédéric est de décortiquer ce qu’il reste de la mémoire humaine et comment elle se transmet, s’amplifie, devient une ancre pour le présent et l’avenir.

Lors du débat, aux multiples curiosités, il dit lui-même parlant de son travail :
« Si le cinéma permet d’accéder à « la porte étroite du passé » pour reprendre l’expression de Walter Benjamin [[Walter Benjamin, Le Narrateur. Écrits français, Paris, Gallimard, Folio Essais, 2003 p 297]], c’est aussi parce que ce passé est énoncé dans le présent du tournage. Il donne consistance à la fiction de la mémoire comme il en énonce la vanité. Il dit à la fois le refus du temps et le passage du temps. Il installe sa dramaturgie dans cet écart, cette tension entre deux pôles : le temps des possibles que les révolutionnaires ont créé (…) et le temps «réel » depuis lequel le narrateur nous parle, depuis lequel on l’écoute, celui sur lequel nous n’avons pas de prise, celui de l’impossible donc, qui passe irrémédiablement et qui nous dit que l’histoire a une fin. »

Et sur la Maternité d’Elne et sa décision de réaliser ce documentaire, qui est à nos yeux une expression de la Vie, comme un défit à la mort programmée des guerres, des camps et de l’inhumanité :
« J’ai entendu parler de la Maternité d’Elne dans le cadre de mes recherches pour La ville fantôme, à l’occasion de la manifestation « 100 000 lumières pour 100 000 réfugiés » organisée, en février 2001, à Argelès-sur-Mer par l’association Fils et filles de républicains espagnols et enfants de l’exode (FFREEE). L’histoire de cette maternité était alors inconnue du grand public mais elle faisait l’objet d’une petite exposition à Argelès. Il y avait là François Charpentier, l’homme qui avait acheté et restauré le petit château qui abritait la Maternité, abandonné après la guerre. François Charpentier était très attaché à l’histoire de ce lieu et il y avait toujours un gîte et un couvert pour celles et ceux qui étaient nés là. Il y avait aussi Guy Eckstein, né de mère polonaise, qui y fut caché en 1943, et Friedel Bohny Reiter, une infirmière suisse qui sortait les enfants du camp de Rivesaltes pour les soigner à la Maternité, ainsi que son mari, qui était responsable d’une colonie du Secours aux enfants. Tous étaient très émus à l’idée d’un film sur leur histoire et ils m’ont invité le lendemain à Elne.

(…) C’est un édifice à la fois beau et étrange, un manoir plus qu’un château, qui se dresse au milieu des vergers, surmonté d’une vaste coupole de verre dans le style 1900, d’où l’on surplombe à la fois la Méditerranée, les neiges du Canigou et la plaine du Roussillon. (…) c’était un moment de présence et de partage d’une grande douceur. Je suis sorti très ému de cette première rencontre et la raison d’être du film m’apparaissait comme une évidence. Á la fois parce qu’il permettait d’aborder cette période historique à travers la sensibilité d’histoires singulières, mais aussi parce que ces histoires étaient, pour une fois, heureuses. La Maternité d’Elne m’apparaissait, de ce point de vue, comme le miroir inversé du camp et de son époque, le cœur d’un monde sans cœur.
L’histoire de la Maternité d’Elne commençait là où se terminait [mon film] Diego, dans les camps du Roussillon, et la dernière phrase de Diego dans le film, « même dans la défaite, nous avons su rester droits », aurait pu servir de viatique au suivant. Leçon de fraternité dans une période de barbarie, la Maternité se situait aussi au carrefour de la tragédie européenne, puisqu’elle avait accueilli les enfants de la Retirada, mais aussi les Juifs étrangers et les Tziganes persécutés. Cet enjeu historique faisait écho aux inquiétudes du présent, et au sentiment d’une montée diffuse de la xénophobie qui allait se traduire, trois mois après le tournage du film, par l’arrivée, au deuxième tour d’une élection présidentielle, d’un parti d’extrême droite en France.
L’idée directrice du film était donc la suivante : ce n’était pas seulement des enfants qui avaient été sauvés à la Maternité d’Elne, mais aussi une certaine idée de l’humanité. En permettant à tous ces enfants (ils étaient près de 600) de naître et de survivre à l’écart des camps, la Maternité avait permis aussi à l’humanité de renaître symboliquement à travers eux.
Le lieu serait la matrice de la parole, à la fois lieu de son origine et lieu dont elle se pourrait se nourrir. Ce qui me frappait dans ce lieu, c’est qu’il était très important pour les gens qui y étaient nés alors même qu’ils n’en gardaient aucun souvenir.
C’est la définition même du lieu de mémoire selon Pierre Nora : « Non ce dont on se souvient, mais là où la mémoire travaille» [[Pierre Nora, Les lieux de mémoire, Paris, Gallimard, 1984]]. C’était donc un lieu à la fois fort et ouvert, qu’ils pouvaient (et le spectateur avec eux) investir de toutes leurs interrogations sur leur origine et remplir de leur imaginaire. Un lieu unique donc, concentrant la dramaturgie dans l’espace, et une situation de groupe permettant à chaque histoire individuelle de s’inscrire dans une histoire collective. Peu de questions, mais des réflexions introspectives, une écoute, des dialogues et des silences, des gestes de convivialité, le bonheur d’être là, ensemble.
(…)
J’avais rencontré la plupart des participants avant le tournage et ils m’avaient raconté leur histoire mais je n’avais pas mesuré toute la puissance cathartique du dispositif mis en place. Celui-ci allait donner lieu à de véritables événements de parole, des événements qui ne se seraient jamais produits si j’avais filmé séparément les personnages avant de les rassembler au montage. Chaque récit alimentait le suivant, avec une incroyable qualité d’écoute. Cette communion passait par la parole mais aussi dans les corps et les gestes. J’avais proposé aux participants d’amener, avec eux, des lettres, des photos ou des objets souvenirs. Une mère espagnole, venue avec son fils, avait ainsi conservé un crochet taillé par son mari, dans un barbelé du camp et avec lequel elle avait tricoté (elle était couturière de métier) une brassière pour son bébé. Le crochet passait de main en main, comme une relique, au fil de son récit, et une vague d’émotion nous submergeait. Un matin, dans une chambre à l’étage, un orphelin juif polonais, une infirmière espagnole et son fils venus du Mexique se sont élus fils et frères. Soixante ans après sa fermeture par les nazis, la Maternité accueillait à nouveau, par le truchement d’un film documentaire, l’utopie d’une communauté humaine délivrée de ses impasses identitaires et elle nous offrait la fraternité en héritage.
Frédéric Goldbronn »

les propos de frédéric sont le juste reflet de sa pensée et de sa façon d’aborder son travail.
Bonne lecture et prenez soin de vous! à très bientôt

Une salle restreinte mais passionnée
Une salle restreinte mais passionnée
Juan présente Frédéric
Juan présente Frédéric
Frédéric Goldbronn à l'écoute de la question
Frédéric Goldbronn à l’écoute de la question
la dernière intervention à la dernière séance
la dernière intervention à la dernière séance

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Conférence de Baltasar Garzón 04 mars 2020

Face à un auditoire attentif, dans une salle pleine à craquer. Descendants des antifascistes espagnols et ceux venus plus récemment d’Amérique latine, tous attendaient avec respect et plaisir les déclarations de Don Baltasar!

Ramon a entamé cette conférence en présentant notre invité et son parcours. Vous pouvez lire cette biographie succincte ci dessous.

D’une voix claire et appuyée, il a affirmé ses combats pour la vérité en Espagne. Il déclara qu’il ne pourrait y avoir de progrès et d’avancées sociales dans une société fracassée par les crimes restés impunis. Une société dans laquelle les victimes sont contraintes de faire toujours profil bas face à leur tortionnaires n’est pas une société qui peut guérir de ses maux.

Les bourreaux, les hommes de lois qui, sous la dictature franquiste ont condamné des innocents à la torture, à la peine capitale la plus vile (garrot) et/ou à des dizaines d’années de prison continuent leur vie paisible, souvent aisée sans que rien ne vienne leur demander des comptes. C’est insupportable pour ceux qui ont subi leurs crimes soit directement soit dans leur famille (parce qu’ils les ont privé d’un ou plusieurs êtres chers). Et c’est aussi insupportable pour tout individu attaché à la justice et à la liberté.

_ Une société dont les institutions refusent d’éclairer la Vérité restera une société bancale, malade de sa propre histoire étouffée.

La peur règne encore dans les villages, les foyers. La méfiance du voisin, les voix en sourdine pour parler des sujets tabous que sont les années Franco! Impossible d’aller de l’ avant sans crever les abcès et prononcer des sentences au service de la justice.
Voilà ce qu’a défendu le Juge Garzon en étayant ses propos de sa propre expérience.

Un grand regret cependant, il n’y a pas eu de débat avec le juge, nous avions des questions à lui poser, des éclaircissements à demander mais il a dû partir pour prendre son avion de retour, tout de suite après son intervention.

Le débat a été mené par les deux avocates de droit international, Sophie Thonon et Elena Gaju.
Un débat d’une grande qualité, pour aborder des points juridiques importants:

  • L’état des plaintes espagnoles,
  • Les stratégies à mener,
  • Le rôle de la société espagnole et celui des sociétés civiles à l’étranger, notamment en Europe, pour une pression sans cesse plus forte.
  • Les effets néfastes de la « transition » et les malaises des partis politiques qui l’ont tricotée… 
  • La loi de la mémoire historique à repenser et à améliorer au profit de la Vérité
  • L’article 10 de cette loi qui prévoit 2 traitements distincts pour les prisonniers politiques suivant la date d’incarcération???
  • …….

Nous avions entamé cette manifestation par une conférence de presse.
L’ami Eduardo Paz a eu la riche idée de la filmer, vous pouvez donc la suivre sur le lien ci-dessous:

Declaraciones Baltasar Garzon en Paris antes de la conferencia Contra el silencio sobre los crímenes de Franco y la impunidad otorgada a los verdugos.la verdad silenciada. » Un juez rompe el silencio!
organizada por la asociación 24 août 1944
Déclarations de Baltasar Garzòn, à Paris, avant la conférence publique : « Contre le silence sur les crimes de Franco et l’impunité octroyée aux bourreaux. La vérité étouffée.

Sophie Thonon précise des points
Sophie Thonon précise des points
La salle vue du coin droit d cela scène
La salle vue du coin droit d cela scène
La salle vue du coin gauche de la scène
La salle vue du coin gauche de la scène
Do Baltasar tien la salle en haleine!
Do Baltasar tien la salle en haleine!
Elena Gaju explique le rôle de la pression internationale
Elena Gaju explique le rôle de la pression internationale
La salle attentive
La salle attentive
De la scène à la salle: le sourire complice
De la scène à la salle: le sourire complice
Sophie Thonon précise
Sophie Thonon précise
La démonstration d'évidence pour la vérité
La démonstration d’évidence pour la vérité
Don Baltasar explique avec humour
Don Baltasar explique avec humour
Sur scène
Sur scène
Une salle attentive
Une salle attentive
Une certaine fierté devant la plaque du jardin
Une certaine fierté devant la plaque du jardin
le groupe d'accueil au jardin de la Nueve
le groupe d’accueil au jardin de la Nueve
Un appel fraternel
Un appel fraternel
On est en terrain de connivences
On est en terrain de connivences
Frida Rochocz a réussi à voler la parole pour traduire!
Frida Rochocz a réussi à voler la parole pour traduire!
Don Baltasar et elsa commentent le catalogue de l'exposition "l'Utopie en exil"
Don Baltasar et elsa commentent le catalogue de l’exposition « l’Utopie en exil »
Les premiers rangs
Les premiers rangs

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Pose de la plaque sous la fresque

Ça y est la plaque a été posée ce vendredi 6 mars.

La professeure d’espagnol Begoña Maceira avait amené quelques uns de ses élèves non seulement pour nous encourager mais pour nous aider. Cette journée de pose fut un vrai travail d’équipe et inter-générations.
Une vraie joie de découvrir ensemble la plaque ornée de ses 22 logos qui attestent combien le soutien dont nous avons bénéficié a été important et a traversé nos frontières, de la Belgique à l’Espagne !

Les élèves étaient contents d’entendre des récits sur l’épopée de ces étrangers particuliers que furent les Espagnols exilés en 1939. Chassés de leur terre par le fascisme européen, ils n’oublièrent pas d(emporter leurs idées de liberté et de révolution…

La causa contra Franco / compte rendu

La causa contra Franco est un documentaire réalisé par Lucia Palacio et Dietmar Post sur les plaintes déposées par les combattants contre le franquisme, victimes de sévices pour les réduire au silence .

Nous restituons ici non pas le documentaire mais le débat auquel il a donné lieu. Vous trouverez ici une bande annonce qui aiguisera votre curiosité:
http://www.playloud.org/archiveandstore/en/dvd/619-franco-on-trial.html

À travers ces témoignages, il ressort de manière très forte, évidente que tous ces opposants au régime franquiste n’étaient pas, et de loin, des victimes soumises à leur sort mais bien des militants de la liberté.
À chaque embûche, ils se sont relevés pour continuer leur quête de justice. Ils ont conservé la fierté de leur idéal et surtout n’ont jamais abandonné, à travers plusieurs générations, leurs poursuites pour que le franquisme soit jugé comme crime contre l’humanité.
Ils demandent la levée de l’impunité des bourreaux, leur condamnation, la reconnaissance de ce qu’ils ont subi. Ils savent que le chemin est encore long mais à pas petits, l’écho se fait de plus en plus puissant.
le débat qui a suivi a été riche de questions et d’explications des rouages juridiques et des chemins de traverses pour parvenir à poser plainte…

Une chose est certaine, ils ont raison! Il faut persévérer sur ce chemin de vérité d’autant plus vivement que le fascisme redresse fortement la tête en Europe.

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« De la frontière au camp d’Argelès » Le succès à Argelès

Foule et succès ce vendredi 21 février au Mémorial du camp d’Argelès. Le public est venu nombreux pour accueillir cette exposition de photos inédites.

Ces 24 clichés sont essentiellement axés sur l’exil et l’occupation des tristes camps sur la plage que furent Argelès, Saint Cyprien et bien d’autres.

L’humanité se retrouve dans ces photos, avec émotion et force. Tous les sentiments humains de fraternité transpirent comme des déclics, au-delà de ces images.

24 photos pour décliner ce fut la retirada, elles font partie d’une collection plus importante, qui nous fait parcourir les chemins escarpés des Pyrénées ou entrer dans une classe d’élèves studieux et appliqués .

L’intervention de l’ami Helios fut très remarquée! (voir document)

Expo: De la frontière au camp d’Argelès; Un itinéraire humanitaire
Du 18 février au 16 mai. Mémorial du camp d’Argelès.

De belles retrouvailles !

Voici l’incroyable histoire de Josette Sanchez-Reynolds qui a trouvé son père entre les réfugiés de cette photo. Elle est allé à Madrid après avoir lu l’article de Sam Jones dans The Guardian :

https://www.theguardian.com/world/2019/dec/07/picasso-exhibition-franco-spanish-civil-war

L’aimable Jean-Philippe Gaussot lui a envoyé un bon scan de la photo.
Besos,
Kiko

Josette Sanchez- Reynolds décline elle-même son identité cosmopolite :
Josette = because I was born in France
Sanchez = because of my Dad (my mother’s name was Martinez Gorostizaga Iruretagoyena… a mouth full if ever) était un officier de l’armée de la République espagnole , exilé en 1939.
Reynolds = because I married a Brit
Elle habite le Pays de Galles et elle lit The Guardian, elle tombe sur l’article de Sam qui parle de manière élogieuse de cette fabuleuse exposition qui se trouve à La Arquería de Nuevos Ministerios, à Madrid.
Exposition sur l’exil des Républicains espagnols. Elle écrit pour savoir si l’expo vaut le déplacement et Sam lui répond qu’il faut absolument la voir. Elle prend son billet et s’envole pour Madrid aussitôt.

Là ce fut un choc surréaliste:
Josette qui se fond dans la foule pour regarder, photos après photos, ce que fut l’épopée de ces combattants de la liberté qui comme son père, ont été contraints de tout abandonner et de fuir une mort annoncée par le dictateur. Elle regarde et elle imagine ce peuple en marche, elle pense à son père qui a parcouru le même trajet…

Tout à coup son regard accroche une photo : Un homme la regarde, il est un peu caché mais elle reconnaitrait ces yeux parmi des milliers : Ce sont ceux de son père ! Son père assis avec une multitude d’autres hommes à l’arrière d’un camion-benne c’est le seul à porter une casquette d’officier. Il est parmi d’autres compagnons et regarde l’objectif ami de Philippe Gaussot, au moment où ce dernier appuie sur le déclencheur.
Josette n’en croit pas ses yeux, elle insiste, elle scrute ce visage, à peine dévoilé mais il n’y a pas de doute, son cœur l’a reconnu bien avant ses yeux et sa raison. Elle vacille, elle balbutie, elle rit, elle pleure… Elle pense à Sam le journaliste. Ils ne se connaissent pas mais tout à coup, elle est persuadée qu’il savait la surprise qui l’attendait. Elle pense à son père qui lui aussi à l’air de la reconnaître et de l’inviter à le suivre sur les chemins de l’exil.
Alors Josette se tourne vers Kiko. Et il va lui ouvrir les portes qui la mèneront au photographe, à son fils Jean-Philippe, et à notre association.

Quand on apprend, de part et d’autre, qui étaient ces pères tant aimés et respectés : Nous vous livrons ici quelques échanges de mails entre Josette et Jean-Philippe.

Le sam. 25 janv. 2020 à 17:29, Jean-Philippe Gaussot
Bonjour Josette,.
Je suis le fils de Philippe Gaussot.
Je suis très heureux que vous ayez reconnu votre père sur une des photos qu’il a prises. C’est avec grand plaisir que je vous envoie le scan dont je dispose.
Bien amicalement,
Jean-Philippe Gaussot

On Tuesday, January 28, 2020, 12:31:37 PM GMT, Josette Sanchez
Toutes mes excuses pour ne pas avoir répondu plus tôt a votre email mais le travail ne s’arrête pas parce que c’est le week-end et mon absence à Madrid pendant 4 jours il y a deux semaines a causé un tel retard que je ne peux répondre à votre très gentil courrier qu’aujourd’hui.
Merci beaucoup non seulement de m’avoir contacté mais également pour votre aide dans la recherche d’une copie de la photo de mon père. Vous êtes très généreux de m’en envoyer le scan. La chose étonnante et que j’ai du mal à assimiler est que votre père a vu le mien même si ce n’est qu’à travers l’objectif de son appareil photo. Imaginez …. ils étaient tous les deux au même endroit en même temps! Ce sont les choses dont les films de science-fiction sont faits, ou les rêves.
Quand j’ai dit à Sam Jones que je pourrai peut-être voir une photo de mon père à l’exposition, tout au fond de moi-même je ne croyais vraiment pas que cela serait le cas.
Je vis des moments très émouvants depuis que j’ai vu la photo. Oui, vous avez raison, le scan effectué par Stéphane est plus lumineux et un peu plus clair. Merci Stéphane. Cependant, voici la réaction d’une de mes nièces (en France) lorsque je lui envoyais votre scan lui demandant « Vois-tu ton grand-père sur la photo » sans indiquer qui je pensais que ce soit:
« Il est au milieu avec la casquette. C’est tellement la photo que j’ai de lui en tenue avec cette casquette / képi ( je ne sais pas vraiment comment ça s’appelle). Mais je l’ai reconnu. C’est incroyable que tu l’aies vu parmi toutes ces photos. Il fallait en plus avoir le nez dessus parce qu’on ne le voit pas beaucoup.

Je suis certaine que la réaction des autres membres de ma famille en Espagne, Allemagne etc… sera la même.
Aujourd’hui est l’anniversaire du décès de mon père et la photo prise par le vôtre ajoute un sourire à notre journée.

Je joins un portrait que j’ai fait de mon père peu de temps après que je quittais la France en 1980. Il le trouvait « marrant » et le gardait en permanence dans son salon.
Merci encore mille fois pour votre geste si gentil.
Très amicalement.
Josette

Le mar. 28 janv. 2020 à 22:43, Josette Sanchez
Deuxième réaction, cette fois de ma nièce en Allemagne à qui j’ai envoyé votre scan (non marqué par mon cercle):
« Bonsoir ma Tante,
Une chose extraordinaire et surtout incroyable de trouver une photo où il y a eu ton papa et mon grand-père:-)
Je ne crois pas me tromper mais je dirais que je l’ai reconnu à ses yeux… dans le 2ème rang, le 2ème en partant de la gauche.
Il porte une casquette et l’on ne voit que jusqu’a son nez.
En tout cas je te remercie pour ce souvenir »

Par votre geste généreux, vous rendez beaucoup de gens plus heureux ce soir.
Merci encore
Très amicalement.
Josette

Le mer. 29 janv. 2020 à 14:08, Jean-Philippe Gaussot:
Bonjour Josette.
Merci pour votre courriel. Je suis très heureux d’avoir apporté un peu de bonheur à votre famille, surtout en cette date anniversaire.
J’espère avoir le plaisir de communiquer à nouveau avec vous.
Le portrait que vous avez fait de votre père est « très sympa », bravo!
Très amicalement,
Jean-Philippe

On Thursday, January 30, 2020, 06:04:25 PM GMT, Jean-Philippe Gaussot
Merci Josette, pour ce beau témoignage et ces documents!
Mon père était à l’époque très impliqué dans le « bénévolat humanitaire ». Pilier de la JEC (Jeunesse Etudiante Chrétienne), c’est sans doute par ce biais qu’il s’est retrouvé membre très actif du Comité National d’Aide aux Réfugiés. Par la suite, il est entré dans la Résistance, puis s’est installé à Chamonix pour raisons de santé mais aussi parce qu’il connaissait bien la région et adorait la montagne. Il est alors devenu journaliste au Dauphiné Libéré, jusqu’à sa mort en 1977.
Je raconte tout cela sur mon site:
www.gaussot.eu
et sur Wikipédia:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Gaussot
Très amicalement, Jean-Philippe

Le jeu. 30 janv. 2020 à 18:08, Josette Sanchez :
Bonjour Jean-Philippe,
Il s’appelait (Pedro) José « Pepe » Sanchez, né à Villamiel de Toledo en 1915.
Bien entendu la majorité de ses documents en Espagne furent détruits durant la guerre civile. Mais… j’ai un de ses certificats Français que je trouve poignant aussi je vous en envoie une copie. Je vous joins également copie d’une photo quand il était jeune pour comparer avec celle prise par votre père, le regard n’a pas changé ni le nez droit, ni les sourcils « broussailleux » 🙂
Comme dit mon époux lorsque je lui montrais la photo prise par votre père « comptez sur une fille pour reconnaître son père » et maintenant deux de ses nièces.

Connaissant mon père il serait gêné par l’attention qu’il reçoit ces derniers temps. Cependant je suis et j’ai toujours été fière de ses réalisations, de sa vie et de sa moralité. Ce n’est qu’après avoir finalement grandi, c’est-à-dire être devenue plus ou moins un être humain après avoir traversé l’adolescence, que j’ai compris quel exemple moral continu d’intégrité, honnêteté et fidélité, il a essayé de transmettre à sa (ses) fille (s). La vie m’a donné, ainsi qu’à ma famille, un « dessert » que nous n’apprécions peut-être pas tous.
Je suis rassurée de savoir que bien avant sa mort, il savait à quel point je le respectais et appréciais le type de personne qu’il était devenu.

Comment votre père s’est-il retrouvé en France / Espagne en 1939 ? Était-il photographe professionnel ? journaliste ? soldat ? Que faisait-il là-bas et qu’a-t-il fait le reste de sa vie ? L’expérience de la guerre l’a-t-il marqué ? et que lui est-il arrivé pendant la Seconde Guerre mondiale ?

Une nouvelle fois je tiens à vous remercier pour votre aimable geste.
Très amicalement,
Josette

lundi 3 février 2020 à 13:21, Josette Sanchez
Merci Jean-Philippe pour les liens internet sur la vie de votre père.

Absolument fascinant et quel homme ! Ça a dû être difficile pour vous de le perdre en ’77, vous aviez encore la majeure partie de votre vie à vivre mais sans lui malheureusement. J’ai eu la chance que mon père ait vécu jusqu’à ses 87 ans, ma famille et moi avons eu largement le temps de l’apprécier. Ma mère est décédée en 2009 seulement 7 ans après mon père. Ils ont tous deux eu une vie très intéressante, un peu comme votre père, (…).

Ce week-end, mes cousins de Madrid (nièces de mon père et 3 de leurs enfants) ont répondu à ma question concernant la photo de mon père. Ils l’ont tous reconnu sans le cercle autour de sa tête que j’ai dessiné pour vous montrer qui était mon père. Ma cousine de Bilbao (nièce de ma mère) n’a pas pu le reconnaître, mais elle ne l’a vu que quelques mois en tout au fil des années, ce n’est donc pas trop surprenant. J’attends toujours la réponse de sa sœur en Argentine car elle a vécu avec mes parents plus souvent pendant les vacances d’été.

Donc à ce jour (mis-à-part moi même) ses deux petites-filles, ses deux nièces et trois de leurs enfants avons reconnu mon père sur la photo prise par le vôtre.

Vous avez bien raison d’être fier de votre père :

Merci encore pour partager.
Bien amicalement
Josette

Réponse de Jean-Philippe le 3 février:
Grand merci Josette, pour votre hommage à mon père et pour vos anecdotes.
Le décès prématuré de mon père fut une grande perte pour sa famille, mais aussi, je crois, pour la communauté chamoniarde (et au-delà); il aurait voulu et pu faire encore beaucoup pour elle! Il serait heureux de voir que nous pensons à lui et lui rendons hommage avec ces écrits et ces expositions.
On garde le contact!
Bien amicalement, ainsi qu’à votre famille,
Jean-Philippe

Si vous avez l’occasion d’aller à Madrid avant la fin février allez visiter cette exposition elle est pleine de surprise et de vérité ! à La Arquería de Nuevos Ministerios,
Voici en prime un dossier de presse sur elle.

Soldats espagnols réfugiés fev 1939
Soldats espagnols réfugiés fev 1939
José "Pepe" Sanchez identifié
José « Pepe » Sanchez identifié
Diplome militaire de José Sanchez
Diplome militaire de José Sanchez
Portrait de José par sa fille Josette
Portrait de José par sa fille Josette
Portrait photo de José Sanchez
Portrait photo de José Sanchez

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Des nouvelles des amis, Expo P. GAUSSOT à Argelès & LA VISITE, un documentaire de 52mn:

Des nouvelles des amis:

L’association Les amis du 24 août 1944 présente:
Philippe Gaussot: De la frontière au camp d’Argelès… Un itinéraire humanitaire en 24 photos:
du 18 /02/20 au 16/05/20 au mémorial d’Argelès.

24 photos qui évoquent les chemins escarpés de l’exil des antifascistes espagnols. Nous suivons pas à pas leur périple pénible pour passer de la montagne enneigée à la plage humide et glaciale de février 1939. L’accueil sera bien décevant puisque, pour la plupart, il s’agira de dormir sur les plages du Roussillon, entourées de barbelés, gardées par les soldats armés, tirailleurs sénégalais, marocains ou gendarmes…

Ces clichés ont été découverts par Jean-Philippe au décès de son papa. Ils sont inédits et d’une très grande qualité artistique. De par son action auprès des réfugiés, on sent bien que Philippe Gaussot avait tissé de véritables liens d’humanité avec les réfugiés et nous pouvons lire dans leur regard, sur ces photos, l’émotion, mais aussi la bienveillance et l’amitié envers celui qui tient l’appareil.

Il s’agit d’un témoignage exceptionnel et rare, elles possèdent la qualité des clichés des plus grands photographes de l’époque, et transmettent au public le désarroi, l’inquiétude de ce peuple mais également au-delà de sa détresse, sa fierté, sa dignité et surtout sa combattivité…

du 18 février au 16 mai 2020 VERNISSAGE: 21 FÉVRIER 2020 À 17H
Mémorial du camp d’Argelès,
26 Avenue de la Libération
66700 Argelès-sur-mer (village)

Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule:

Dans un documentaire de 52mn: LA VISITE,

L’ami Victor Simal a décidé de nous faire découvrir la prison Modelo de Barcelone, par le menu, notamment en partageant ses souvenirs de ce lieu effrayent, terrible mais aussi solidaire…

1978 et 3 jours de tortures mais la résistance aura le goût de la liberté!
Pour pouvoir mener à bien son projet indispensable à la compréhension de ce que fut le régime franquiste, sa continuité post dictateur et son impunité, une souscription est ouverte.

Alors soyez généreux, afin d’ajouter une pierre à l’édifice de la vérité et de la justice, pour rompre le silence!

https://fr.ulule.com/la-visite-0/

Contre le silence sur les crimes franquistes & l’impunité accordée aux bourreaux

Deux événements à ne pas manquer :

Le jeudi 27 février 2020 à 19h-22h

Projection du film : « La causa contra Franco » « Le procès contre Franco », 102’ VOST (2018,) de Dietmar Post et Lucia Palacios

En présence de Dietmar Post. Suivi d’un débat avec María Garzón, Vice présidente de la Fondation Baltasar Garzón.

Traductrice : Frida Rochocz

Les cinéastes se penchent sur les crimes commis en Espagne, le coup d’état de 1936 à la dictature féroce, dirigée par le Général Franco jusqu’en 1975, qui à pris le pouvoir par la force, avec la complicité des dictatures allemande, italienne et portugaise.

La Causa contra Franco : La Plainte présentée en Argentine pourrait-elle déboucher au final, sur le dernier grand jugement contre une dictature fasciste du 20e siècle. Le Nuremberg espagnol ?

Un film essentiel pour la justice et la vérité historique dues au peuple espagnol, sur 40 ans de dictature franquiste et ses crimes qui restent impunis à ce jour.

jeudi 27 février 2020 à 19h
Centre Paris’Anim de la Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris (métro Place des Fêtes ligne 11)
Entrée gratuite

&

Le mercredi 4 mars 2020 à 17h30-
Conférence du juge Baltasar Garzón
« Contre l’impunité des bourreaux franquistes, la vérité étouffée. » Un juge rompt le silence !

Une conférence qui fera l’historique du travail de mémoire mené en Espagne, l’ouverture des fosses communes et les revendications des associations espagnoles pour la vérité. Le travail accompli par le juge Garzón afin d’obtenir réparation pour les victimes du franquisme, sa participation à la mobilisation civile et judiciaire contre l’impunité accordée aux bourreaux et pour une justice et une vérité historique portée à la connaissance de tous.

La situation aujourd’hui où on attend l’annulation des procès franquistes, et que justice soit enfin rendue contre les tortionnaires.

De 17h30 à 19h00 : Le juge Baltasar Garzón abordera tous ces thèmes cités
[[Baltasar Garzón est né le 26 octobre 1955 à Torres, en Andalousie, d’une famille très modeste. Il commence sa carrière judiciaire en 1981. Nommé juge à Almeria en 1983, puis inspecteur délégué pour l’Andalousie en 1987, il entre l’année suivante à la cinquième chambre d’instruction de l’Audience nationale à Madrid. Le juge Garzón s’est d’abord fait connaître par sa contribution au démantèlement de réseaux mafieux infiltrés dans certains organismes d’État.
Juge des plus zélés dans la lutte contre l’organisation terroriste basque E.T.A. mais juge honnête, il contribue aussi à la condamnation des membres du gouvernement socialiste qui menèrent la « sale guerre » contre l’E.T.A

Garzón s’est fait connaître au niveau international en lançant un mandat d’arrêt contre l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet afin de l’entendre sur la mort et la torture de citoyens espagnols à la suite du coup d’État de 1973 au Chili.
Garzón engagea des poursuites pour génocide contre des fonctionnaires argentins pour la disparition de citoyens espagnols durant la dictature argentine de 1976 à 1983.

En Espagne :

En 2008, Baltasar Garzón ouvre une enquête sur les disparitions survenues pendant la guerre d’Espagne et sous le régime franquiste, à la demande de familles de disparus et d’organisations. L’enquête, qui enfreint la loi d’amnistie votée en 1977, doit rapidement se clore et trois organisations d’extrême droite, dont la Phalange espagnole, liée à la dictature, et le syndicat d’extrême-droite Manos Limpias, portent plainte contre lui.
Le 9 février 2012, il est suspendu de la magistrature pour 11 ans, pour avoir ordonné l’écoute et l’enregistrement de conversations entre des suspects incarcérés et leurs avocats. Cette décision, prise à l’unanimité des sept juges de la Cour suprême, met un terme à sa carrière

Baltasar Garzón est aussi l’avocat et le coordinateur de la défense juridique du lanceur d’alerte Julian Assange, lanceur d’alerte australien, cybermilitant, arrêté en avril 2019 dans l’ambassade d’Équateur à Londres et incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh.(Angleterre)]]

De 19h15 à 20h30 : Débat avec la salle.

Médiatrice: Sophie Thonon, avocate

Traductrice : Frida Rochocz

Auditorium de l’Hôtel de Ville (Métro Hôtel de Ville, lignes 11 et 1)
5 rue de Lobau-75004 Paris


Entrée gratuite.
Réservation indispensable auprès de :
24aout1944@gmail.com
06 51 72 86 18 – 06 23 53 21 56

Ces deux événements se dérouleront avec le soutien du :


« Collectif Argentin pour la Mémoire »

La causa contra Franco
La causa contra Franco
Conférence contre l'impunité des bourreaux
Conférence contre l’impunité des bourreaux

PROJECTION: QUI ES-TU LUCIO ?

Qui es-tu Lucio ? 58’ (2016) d’Émile Navarro en présence du réalisateur.

À la rencontre de Lucio Urtubia, un militant anarchiste qui a fuit l’Espagne franquiste, pour venir se réfugier en France où il travaille comme maçon. Son militantisme l’amènera à devenir faussaire de chèques de voyage et fabriquant de faux papiers pour aider la lutte contre les dictatures et l’impérialisme.

L’itinéraire de Lucio Urtubia est un chemin atypique. Lui et son proche entourage nous racontent le récit de sa vie, celle d’une jeunesse plongée dans une dure réalité : le cancer de son père, des rencontres comme celle de Quico Sabaté, l’anarchiste le plus recherché d’Espagne sous Franco, qui le renforce dans ses choix politiques et la « redistribution des richesses ».
Il a alors 26 ans. Braquages de banques, fabrication de faux passeports, faux traveler’s chèques jalonnent son existence. Aujourd’hui, à la retraite, il consacre sa vie à son espace Louise Michel , un lieu qu´il partage et qui exalte la création et l’échange de la pensée humaniste et libertaire.

Le réalisateur Émile Navarro :

Né dans une famille espagnole, d’un père républicain Émile Navarro grandit dans un climat gauchiste voire communiste. Après une formation d’opérateur de prise de vues à l’école «Louis Lumière» il travaille au service documentaire de France-Télévision, comme chef opérateur de prise vues. C’est là qu’il a pris conscience de l’importance d’écouter afin de transmettre, l’histoire aux jeunes générations.

Il se tourne vers le documentaire. Son thème de prédilection L’espagne républicaine et ses conséquences, mais il prépare aussi « les appelés de la guerre d’Algérie ». C’est dire si les déchirements des peuples attirent son émotion au travers de l’oeil de sa caméra.

Sa rencontre de Lucio le fascine. Qui est vraiment Lucio Urtubia ????? Aujourd’hui Émille ne le sais pas encore !!

Le jeudi 23 janvier 2020 à 19h suivi d’un débat avec le réalisateur Émile Navarro

Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

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Paris, Barcelone, Paris

Mme Ana Botella Sorribes, professeure d’espagnol au lycée Georges Brassens à Paris (19e) entraine ses élèves sur les traces des Antifascistes espagnols exilés en France en février 1939.

Le lycée Georges Brassens est un établissement particulier, conjuguant disciplines artistiques et enseignement général classique.
Déjà en 2017 Ana avait préparé ses élèves et travaillé avec Madame Hélène BENKOSKI, cheffe de l’établissement, afin d’inaugurer une salle de classe du lycée au nom de « La Nueve »

Le mot de la proviseure:
« Le lycée accueille exclusivement des élèves en double cursus, cursus scolaire et cursus artistique et/ou sportif. Les élèves sont scolarisés le matin ou l’après-midi. La demi-journée libérée est réservée à la pratique de l’activité artistique et/ou sportive.
L’enjeu, pour les équipes du lycée, est d’accompagner la réussite de ces élèves qui sont très enthousiastes et investis dans leur activité, et qui, souvent, ont des emplois du temps très lourds
… »

Cette année 2019, année des 80 ans de l’exil des républicains espagnols, Ana a choisi de mener ses jeunes élèves sur les chemins de « la retirada ».

Puis elle a associé ses classes à la manifestation de dépôt de gerbe devant la tombe du soldat inconnu (Arc-de-triomphe à Paris), accompagnant ainsi l’association des combattants et résistants espagnols du plateau des Glières (association présidée par notre ami Miguel Vera) le vendredi 15 novembre 2019.
Sous une pluie battante, stoïques et courageux, les élèves ont chanté leurs propres oeuvres écrites en hommage aux combattants espagnols…

Pour afficher « Homenaje y memoria » 1, cliquez sur ce lien et télécharger (en haut à gauche) :
https://1drv.ms/v/s!AunQcylHo6bRkUAhlwleh_fMK7yo

« La Sangre no es agua » Remerciements de Pierre Gonnord

Estimados amigos y amigas,

Después del largo trabajo de preparación y la inauguración del conjunto de exposiciones que celebran actualmente en Madrid el 80 aniversario del exilio republicano español, los visitantes no cesan de sentir emoción y manifestar un gran interés por este capítulo de la historia que todos desean y deseamos recuperar. Una labor por la justicia y la dignidad, por la historia y el futuro que brinda el actual Ministerio de Justicia del gobierno español.

Quisiera agradecer personalmente la activa participación de todos y de todas en haberme entregado sus testimonios personales, valores por trasmitir, objetos e imágenes del recuerdo así como sus rostros que he podido retratar y que conforman el proyecto “La sangre no es agua”.
Agradecer muy especialmente a la Association 24 Août 1944 por coordinar todos los encuentros.

Vuestras palabras llegan hoy y muy profundamente a la sensibilidad del público. Muchos jóvenes españoles descubren por primera vez otra realidad histórica mientras los mayores recuerdan y manifiestan con emoción sus propias experiencias.

Es una labor de colaboración importante que debe de dejar huella en recuerdo de todos los que hoy no están pero también por el conjunto de la sociedad y por los ciudadanos del exilio contemporáneo, porque el exilio es y seguirá siendo un problema de todos que no puede dejarnos indiferentes.

He aprendido tanto al escuchar sus historias que deseo continuar esta labor para completar lo que hemos iniciado y contribuir con mi modesta aportación a esta gran causa. Gracias a todos y a todas de corazón.

Una vez más muchas gracias por toda su aportación. Están cordialmente invitados en visitar la exposición que se celebrará hasta finales del próximo mes de enero pero que probablemente continuará en un ciclo de itinerancia. Les mantendremos informados. Gracias a Véronique Salou, Ramón Pino, Rosine Arroyo, Leonor Fabra, Juan Chica Ventura y Marianne Góngora que nos han dado la alegría de visitarnos. Estamos esperando próximamente a Paquita Blasco, a Claude García y a todos los que tienen la oportunidad de venir. (…)

Pierre

https://80aniversarioexiliorepublicano.mjusticia.gob.es/cs/Satellite/arep/es/galerias/gonnord

https://www.facebook.com/MinisteriodeJusticiaEsp/videos/508858323046571/

Lina, comme une jeune fille!
Lina, comme une jeune fille!
Catalogue exceptionnel!
Catalogue exceptionnel!

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L’association 24 août 1944 vous présente ses meilleurs voeux

2020

Voici l’année nouvelle et les espoirs s’animent, pourvu que nous pensions à résister, à se persuader qu’une autre société plus juste et partageuse peut surgir de nos volontés et que nous ayons la force de nous mettre au travail pour la construire, malgré les grincheux, et les profiteurs, les tueurs de bonheur et les rapaces.

Alors sous les pieds des peuples de la terre pousseront, en 2020, les fleurs multicolores qui enchanteront nos voyages et accompagneront de leur parfum, les sillages des nomades qui iront d’une terre à l’autre sur un territoire sans frontière.

Tous nos ouvrages seront dans vos malles, compagnons et témoins de vos pas vers la liberté et la justice.

Nous vous attendons en 2020, toujours plus nombreux, pour éveiller la mémoire et la résistance au rouleau compresseur de la finance et pour imposer une société dont nos anciens ont posé les premières pierres.

Bonne année avec plein de santé, de courage et de bonheur à partager.

L’association 24 août 1944

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¡MORIR EN MADRID… UNA SEGUNDA VEZ !

En voici le texte français:

PETITION : MOURIR À MADRID …UNE SECONDE FOIS !

L’Association 24 Aout 1944 à Jose Luis Martinez Almeida, maire de Madrid.

Notre association s’émeut et proteste contre le fait que l’équipe municipale dirigée actuellement par Jose Luis Martinez Almeida ait pu voter et procéder au démantèlement du monument élevé dans le cimetière de l’est, en hommage aux 2937 victimes de la répression franquiste, fusillés à Madrid, dans les années 1939 à 1944.
Notre association, constituée à Paris en 2013, a pour but de faire connaître la mémoire des Espagnol(e)s antifranquistes qui se réfugièrent en France en 1939 ; et en particulier la mémoire de ceux, et ils furent nombreux, qui s’engagèrent dans la résistance contre le fascisme soit en s’incorporant dans les rangs de la résistance en France soit dans les Forces Françaises Libres qui combattaient aux côtés des armées alliées contre Hitler et Mussolini.
Ainsi la « Nueve », de la 2° DB commandée par le général Leclerc, entra la première dans Paris le 24 Aout 1944. Dans ses rangs, que des républicains espagnols.
La Mairie de Paris dès 2004, engagea la reconnaissance de ces combattants.

En 2014 pour les 70 ans de la libération de Paris, une cérémonie à notre initiative rassembla plus de 2000 personnes. Elles purent admirer le « halftrack » Guadalajara de la Nueve, gardé par l’armée française dans une de ses garnisons, et qui pour la première fois était exposé tout près de l’Hôtel de Ville de Paris.

En 2015, à notre grand étonnement le roi Felipe VI et la reine ainsi que Mme Hidalgo, Maire de Paris inauguraient le jardin de la Nueve, attenant à l’hôtel de ville de Paris.

En 2017, le 20 avril, la Mairie de Madrid dirigée par Madame Manuela Carmena, décida aussi d’honorer ces républicains engagés dans la lutte pour la libération de l’Europe du joug fasciste, nazi et franquiste, en inaugurant à son tour un jardin de la « Nueve ».

Pour toutes ces raisons, liées à la mémoire de celles et ceux qui ne cessèrent jamais de se battre pour la liberté, en Europe comme en Espagne et plus particulièrement à Madrid, au prix le plus souvent de leur vie, nous sommes particulièrement ulcérés par cet acte de destruction de la mémoire historique de votre ville et par conséquent de votre pays auquel votre municipalité vient bassement de se livrer. À savoir, la destruction du mémorial dédié aux fusillés du cimetière de l’Almudena, à l’Est de Madrid.

Regarder en face l’histoire et ses vérités c’est faire en sorte d’éviter que de telles monstruosités ne se reproduisent.

En tant qu’association mémorielle et au nom de tous les descendants de ces hommes et ces femmes qui ont donné leur vie ou qui ont dû fuir leur pays pour la liberté contre le fascisme, nous protestons et exigeons que vous rétablissiez ces plaques qui comportent les listes des noms des fusillés, et que vous garantissiez le maintien de ce mémorial intact dans l’avenir.

Nous rejoignons dans ce combat, les associations mémorielles de Madrid et de la péninsule qui se battent pour la mémoire des républicains espagnols morts pour la liberté.

Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, pour informer le plus grand nombre de personnes et de responsables européens de cette situation et pour qu’un large mouvement de soutien au maintien du mémorial se fasse jour.

D’ores et déjà nous engageons chaque personne, choquée par un tel saccage, à signer ce texte.
En l’attente de votre réponse et prise en compte de notre requête, Recevez Monsieur Le maire, nos salutation associatives.

Association 24-août-1944

Nous convions toutes celles et ceux, choqués par cet acte, à signer cette pétition pour obtenir réparation et reconstitution du monument aux 2937 fusillés du franquisme à Madrid.
À diffuser largement.

Vous pouvez signer en suivant ce lien, merci:
[->https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/Maire_de_Madrid_MOURIR_A_MADRID_UNE_SECONDE_FOIS_MORIR_EN_MADRID_UNA_SECUNDA_VEZ/?tEHRjpb
https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/Maire_de_Madrid_MOURIR_A_MADRID_UNE_SECONDE_FOIS_MORIR_EN_MADRID_UNA_SECUNDA_VEZ/?tEHRjpb
https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/Maire_de_Madrid_MOURIR_A_MADRID_UNE_SECONDE_FOIS_MORIR_EN_MADRID_UNA_SECUNDA_VEZ/?tEHRjpb]

FRANCO ASSASSIN
FRANCO ASSASSIN

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Une histoire Galicienne

Des témoignages d’une vie de résistance

Chonchiña et Francisco se rencontrent en 1931 à Saint Jacques de Compostelle et entament de longues fiançailles. Le soulèvement militaire franquiste du 18 juillet 1936 bouleverse à jamais les projets des deux jeunes gens. Francisco est condamné à mort, puis gracié. Il est emprisonné pendant sept ans. À sa libération, le couple s’exile au Mexique pendant plus de trente années. Aujourd’hui, Chonchiña se raconte dans ce film qui évoque le parcours de quelques républicains en lutte contre le fascisme dans les heures les plus sombres d’un conflit préfigurant la seconde guerre mondiale.

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Le vendredi 20 décembre 2019 à 19h suivi d’un débat avec Begoña Maceira.

Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Une Histoire Galicienne de Patrick Seraudie
Une Histoire Galicienne de Patrick Seraudie

CAMINOS DEL EXILIO

Nous étions un petit groupe de notre association, présents ce 4 décembre à l‘Arqueria de Nuevos Ministerios à Madrid, pour participer à l’inauguration d’une grande exposition sur l’exil des républicains espagnols. Nous y étions invités car nous avons réalisé une partie de cette exposition en couvrant les murs d’une salle spacieuse de 95 photos inédites de Philippe Gaussot.

L’exposition dans son intégralité sera à Madrid jusqu’à la fin janvier 2020 et des classes d’étudiants doivent aller la visiter.

Philippe Gaussot, Que faisait cet homme, sans relation visible avec l’Espagne, au coeur des populations espagnoles fuyant la terrible répression du dictateur?

Engagé dans les Jeunesses Ètudiantes Chrétiennes, il ne supportait pas de savoir ce peuple pourchassé et assassiné par les franquistes sans s’impliquer pour lui venir en aide. Ainsi Philippe Gaussot entre au Comité National Catholique pour changer le cours de l’histoire, des enfants d’abord et de toute une population ensuite.
« Le Comité National Catholique : Le déclenchement de la guerre civile espagnole entraîna une série d’initiatives d’aide humanitaire très diverses, et les enfants furent, dès le début, un des groupes qui suscita le plus de préoccupations. Déjà, dans les premiers jours de l’exode basque, et sous l’égide de l’Église catholique, fut créé le Comité national catholique d’accueil aux Basques, rejoint, lorsque la guerre atteignit la Catalogne, par le Comité national catholique de secours à l’enfance de Catalogne. Ces deux organismes remplirent une tâche énorme en mettant en place en territoire français des colonies pour accueillir les enfants… » de Gemma Caballer, Queralt Solé

Cette exposition de photos nous est parvenue par Felip Solé, infatigable marcheur sur les sentes de la mémoire des antifascistes espagnols. Son désir: que nous prenions en charge la réalisation de cette exposition, et sa diffusion partout où elle peut être accueillie. Ce que nous nous efforçons de mettre en pratique.

Dans une salle allouée spécialement à ces photos, le public peut suivre les étapes de l’exil espagnol. Le lieu est spacieux, réservé uniquement à ces photos inédites, nous pouvons prendre le temps de les découvrir, de les apprécier, et de lire sur les visages des photographiés leur amitié et bienveillance envers le photographe. De terribles photos mais emplies d’humanité!
Les enfants jouent et travaillent collectivement pour que la vie soit plus agréable dans le centre. Et tout à coup surgissent des files ininterrompues de femmes, d’enfants et d’hommes mais aussi d’animaux et de matériel, fuyant une mort annoncée…

Ces photos sont très puissantes surtout que grâce au travail opiniâtre de Felip Solé et de Grégory Tuban. Ils ont identifiés les lieux, reconstitués les parcours. Et Gemma Caballer, Queralt Solé ont partagé avec nous leurs recherches sur le Comité National Catholique.

Jean-Philippe Gaussot, le fils de Philippe par lequel nous sont parvenus ces clichés était présent. Il n’en revenait pas d’avoir pu rendre à son père cet hommage. Car ces photos étaient enfouies au fond d’une mallette dans son grenier et son père ne les avait jamais mises en avant; il n’avait pas parlé de son action auprès des démunis de l’exil espagnol… comme si son engagement était naturel et normal. Lui aussi, comme beaucoup d’Espagnols combattants de la Liberté, considérait qu’il avait seulement accompli son devoir sans autre forme de gloire, et durant ce temps passé auprès des réfugiés il s’était adonné à son passe temps préféré: la photo!

Dans la salle voisine en contrebas, nous retrouvons l’ami à l’oeil acéré Pierre Gonnord et tout à coup de réalisateurs d’exposition nous devenons sujets de photos. En effet, cet été, Pierre a passé une grosse semaine à Paris pour photographier ceux qui avait connu l’exil, les camps et leurs descendants. Nous voilà donc plaqués au mur, avec nos visages, nos objets et le texte de nos témoignages. Nous peinons à nous reconnaitre. Comme le dit notre amie Chari: « C’est la plus belle photo de ma vie! »

Chacun y a mis toutes les forces de son histoire, et de celle de ses parents. Il fallait bien raccompagner nos géniteurs jusqu’à leur terre natale d’une manière digne et avec les honneurs.

Franchement, ce fut une vraie réussite. Pour la première fois après 80 ans d’exil, ils sont accueillis dans la capitale espagnole, par les plus hautes instances du pays.
Alors même si les choses sont encore imparfaites, même s’il reste encore du chemin pour que justice soit rendue à toutes les victimes du franquisme et à tous ces combattant(e)s de la Liberté, nous ne bouderons pas sur cet hommage et sur les considérations dont ils sont l’objet.

Voici quelques liens qui décrivent l’inauguration de l’exposition:
[https://www.elespanol.com/cultura/historia/20191206/fotos-ineditas-exilio-republicano-descubiertas-maleta/449735024_3.html#img_2]

https://youtu.be/zWC1C1w9qtg

https://elpais.com/cultura/2019/12/04/actualidad/1575476852_181781.amp.html?__twitter_impression=true

-Nos parents sont à nouveau au coeur de l’actualité, d’autant plus que s’ils sont accueillis avec amitié et considération par le gouvernement espagnol actuel, ils sont honnis par le nouveau maire de Madrid et ses alliés peu fréquentables, car au moment où nous étions à Madrid, la municipalité de droite et extrême droite faisait détruire le monument du cimetière de l’Amudena (Est de la ville) le monument comportant 2937 noms de fusillés par Franco entre 1939 et 1944.

C’est dire si les antifascistes espagnols de 1936 et leur mémoire ont encore un rôle à jouer bien vivace auprès de la population espagnole et surtout de la jeunesse!
Nous avons d’ailleurs lancé une pétition pour que la maire de Madrid revienne sur ce saccage innommable. Vous pouvez la signer:

Signez la pétition

UNE RÉVOLUTION EN IMAGES –

L’association 24 août 1944 présente :
UNE RÉVOLUTION EN IMAGES
– 27/11/2019 : une journée à l’Auditorium de l’Hôtel de ville :

– 10/12h 00 : Documentaire : Barcelone : Les Olympiades oubliées (1992) d’Ariel Camacho (52’)
Après trois années de campagne d’appel à boycotter les Jeux Olympiques de Berlin de 1936 pour protester contre les lois racistes de l’Allemagne nazie et sa politique d’exclusion des sportifs juifs, des « contre-Jeux », les Olympiades populaires, sont organisés à Barcelone à partir du 20 juillet 1936. Débat en présence d’Ariel Camacho
12h15/13h45 : Pause repas
– 14h/16h30 : Las lenguas de las Mariposas ;, La langue des Papillons, de José Luis Cuerda (VOST, 2001, 95’) : 1936, dans la campagne espagnole, le petit Moncho découvre le monde, guidé par le vieil instituteur de son village. Il va naitre une grande complicité́ entre l’enfant et le vieil instituteur proche de la retraite. Don Gregorio va faire découvrir le monde à Moncho, jusqu’au moment où̀ l’Histoire rattrapera l’instituteur, arrêté́ parce qu’il est républicain.
– Débat animé par Begoña Maceira professeure d’espagnol en micro lycée et gallega.

16h 30/16h45 pause
– 17 h / 20 h Libertarias, (Femmes) libertaires, de Vicente Aranda, (VOST, 1996, 120’). Un film jamais diffusé en France. 18 juillet 1936, C’est le début de la révolution sociale et de la guerre civile… Dans une petite ville près de Barcelone, Maria, une jeune religieuse, forcée de quitter son couvent réquisitionné, se réfugie d’abord dans un bordel puis est recueillie par Pilar, une militante anarchiste et féministe appartenant à l’organisation féminine libertaire : Mujeres Libres (Femmes libres). Avec leur groupe de combattantes libertaires, en majorité composé d’ouvrières du textile et de prostituées, elles rejoignent la Colonne Durruti (du nom de l’anarchiste Buenaventura Durruti) et partent pour le front d’Aragon, près de Saragosse. Peu à peu, Maria adopte les idées libertaires. Leur groupe de miliciens participe à la prise de la ville San Román (commune de Bierge, province de Huesca). Débat.

Auditorium de l’Hôtel de ville
3 rue de Lobau
75004 Paris
Métro lignes 1 et 11
Entrée gratuite

Sous inscription préalable à
24aout1944@gmail.com ou veronique.salou@free.fr ou edito.hudin@wanadoo.fr
Ou par téléphone : 0651728618/ 0623532156

Et notez sur vos agendas: le week-end du 30 novembre et 1er décembre; l’association Les Pas Sages du 33 rue des Vignoles (Paris 20) vous convie à une exposition vente solidaire. (de nombreux objets originaux et uniques, des livres, des bijoux……voir l’affiche ) métro Buzenval (ligne 9) ou Avron (ligne 2)

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