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Auteur/autrice : 24 aout 1944

La causa contra Franco / compte rendu

La causa contra Franco est un documentaire réalisé par Lucia Palacio et Dietmar Post sur les plaintes déposées par les combattants contre le franquisme, victimes de sévices pour les réduire au silence .

Nous restituons ici non pas le documentaire mais le débat auquel il a donné lieu. Vous trouverez ici une bande annonce qui aiguisera votre curiosité:
http://www.playloud.org/archiveandstore/en/dvd/619-franco-on-trial.html

À travers ces témoignages, il ressort de manière très forte, évidente que tous ces opposants au régime franquiste n’étaient pas, et de loin, des victimes soumises à leur sort mais bien des militants de la liberté.
À chaque embûche, ils se sont relevés pour continuer leur quête de justice. Ils ont conservé la fierté de leur idéal et surtout n’ont jamais abandonné, à travers plusieurs générations, leurs poursuites pour que le franquisme soit jugé comme crime contre l’humanité.
Ils demandent la levée de l’impunité des bourreaux, leur condamnation, la reconnaissance de ce qu’ils ont subi. Ils savent que le chemin est encore long mais à pas petits, l’écho se fait de plus en plus puissant.
le débat qui a suivi a été riche de questions et d’explications des rouages juridiques et des chemins de traverses pour parvenir à poser plainte…

Une chose est certaine, ils ont raison! Il faut persévérer sur ce chemin de vérité d’autant plus vivement que le fascisme redresse fortement la tête en Europe.

Documents joints

« De la frontière au camp d’Argelès » Le succès à Argelès

Foule et succès ce vendredi 21 février au Mémorial du camp d’Argelès. Le public est venu nombreux pour accueillir cette exposition de photos inédites.

Ces 24 clichés sont essentiellement axés sur l’exil et l’occupation des tristes camps sur la plage que furent Argelès, Saint Cyprien et bien d’autres.

L’humanité se retrouve dans ces photos, avec émotion et force. Tous les sentiments humains de fraternité transpirent comme des déclics, au-delà de ces images.

24 photos pour décliner ce fut la retirada, elles font partie d’une collection plus importante, qui nous fait parcourir les chemins escarpés des Pyrénées ou entrer dans une classe d’élèves studieux et appliqués .

L’intervention de l’ami Helios fut très remarquée! (voir document)

Expo: De la frontière au camp d’Argelès; Un itinéraire humanitaire
Du 18 février au 16 mai. Mémorial du camp d’Argelès.

De belles retrouvailles !

Voici l’incroyable histoire de Josette Sanchez-Reynolds qui a trouvé son père entre les réfugiés de cette photo. Elle est allé à Madrid après avoir lu l’article de Sam Jones dans The Guardian :

https://www.theguardian.com/world/2019/dec/07/picasso-exhibition-franco-spanish-civil-war

L’aimable Jean-Philippe Gaussot lui a envoyé un bon scan de la photo.
Besos,
Kiko

Josette Sanchez- Reynolds décline elle-même son identité cosmopolite :
Josette = because I was born in France
Sanchez = because of my Dad (my mother’s name was Martinez Gorostizaga Iruretagoyena… a mouth full if ever) était un officier de l’armée de la République espagnole , exilé en 1939.
Reynolds = because I married a Brit
Elle habite le Pays de Galles et elle lit The Guardian, elle tombe sur l’article de Sam qui parle de manière élogieuse de cette fabuleuse exposition qui se trouve à La Arquería de Nuevos Ministerios, à Madrid.
Exposition sur l’exil des Républicains espagnols. Elle écrit pour savoir si l’expo vaut le déplacement et Sam lui répond qu’il faut absolument la voir. Elle prend son billet et s’envole pour Madrid aussitôt.

Là ce fut un choc surréaliste:
Josette qui se fond dans la foule pour regarder, photos après photos, ce que fut l’épopée de ces combattants de la liberté qui comme son père, ont été contraints de tout abandonner et de fuir une mort annoncée par le dictateur. Elle regarde et elle imagine ce peuple en marche, elle pense à son père qui a parcouru le même trajet…

Tout à coup son regard accroche une photo : Un homme la regarde, il est un peu caché mais elle reconnaitrait ces yeux parmi des milliers : Ce sont ceux de son père ! Son père assis avec une multitude d’autres hommes à l’arrière d’un camion-benne c’est le seul à porter une casquette d’officier. Il est parmi d’autres compagnons et regarde l’objectif ami de Philippe Gaussot, au moment où ce dernier appuie sur le déclencheur.
Josette n’en croit pas ses yeux, elle insiste, elle scrute ce visage, à peine dévoilé mais il n’y a pas de doute, son cœur l’a reconnu bien avant ses yeux et sa raison. Elle vacille, elle balbutie, elle rit, elle pleure… Elle pense à Sam le journaliste. Ils ne se connaissent pas mais tout à coup, elle est persuadée qu’il savait la surprise qui l’attendait. Elle pense à son père qui lui aussi à l’air de la reconnaître et de l’inviter à le suivre sur les chemins de l’exil.
Alors Josette se tourne vers Kiko. Et il va lui ouvrir les portes qui la mèneront au photographe, à son fils Jean-Philippe, et à notre association.

Quand on apprend, de part et d’autre, qui étaient ces pères tant aimés et respectés : Nous vous livrons ici quelques échanges de mails entre Josette et Jean-Philippe.

Le sam. 25 janv. 2020 à 17:29, Jean-Philippe Gaussot
Bonjour Josette,.
Je suis le fils de Philippe Gaussot.
Je suis très heureux que vous ayez reconnu votre père sur une des photos qu’il a prises. C’est avec grand plaisir que je vous envoie le scan dont je dispose.
Bien amicalement,
Jean-Philippe Gaussot

On Tuesday, January 28, 2020, 12:31:37 PM GMT, Josette Sanchez
Toutes mes excuses pour ne pas avoir répondu plus tôt a votre email mais le travail ne s’arrête pas parce que c’est le week-end et mon absence à Madrid pendant 4 jours il y a deux semaines a causé un tel retard que je ne peux répondre à votre très gentil courrier qu’aujourd’hui.
Merci beaucoup non seulement de m’avoir contacté mais également pour votre aide dans la recherche d’une copie de la photo de mon père. Vous êtes très généreux de m’en envoyer le scan. La chose étonnante et que j’ai du mal à assimiler est que votre père a vu le mien même si ce n’est qu’à travers l’objectif de son appareil photo. Imaginez …. ils étaient tous les deux au même endroit en même temps! Ce sont les choses dont les films de science-fiction sont faits, ou les rêves.
Quand j’ai dit à Sam Jones que je pourrai peut-être voir une photo de mon père à l’exposition, tout au fond de moi-même je ne croyais vraiment pas que cela serait le cas.
Je vis des moments très émouvants depuis que j’ai vu la photo. Oui, vous avez raison, le scan effectué par Stéphane est plus lumineux et un peu plus clair. Merci Stéphane. Cependant, voici la réaction d’une de mes nièces (en France) lorsque je lui envoyais votre scan lui demandant « Vois-tu ton grand-père sur la photo » sans indiquer qui je pensais que ce soit:
« Il est au milieu avec la casquette. C’est tellement la photo que j’ai de lui en tenue avec cette casquette / képi ( je ne sais pas vraiment comment ça s’appelle). Mais je l’ai reconnu. C’est incroyable que tu l’aies vu parmi toutes ces photos. Il fallait en plus avoir le nez dessus parce qu’on ne le voit pas beaucoup.

Je suis certaine que la réaction des autres membres de ma famille en Espagne, Allemagne etc… sera la même.
Aujourd’hui est l’anniversaire du décès de mon père et la photo prise par le vôtre ajoute un sourire à notre journée.

Je joins un portrait que j’ai fait de mon père peu de temps après que je quittais la France en 1980. Il le trouvait « marrant » et le gardait en permanence dans son salon.
Merci encore mille fois pour votre geste si gentil.
Très amicalement.
Josette

Le mar. 28 janv. 2020 à 22:43, Josette Sanchez
Deuxième réaction, cette fois de ma nièce en Allemagne à qui j’ai envoyé votre scan (non marqué par mon cercle):
« Bonsoir ma Tante,
Une chose extraordinaire et surtout incroyable de trouver une photo où il y a eu ton papa et mon grand-père:-)
Je ne crois pas me tromper mais je dirais que je l’ai reconnu à ses yeux… dans le 2ème rang, le 2ème en partant de la gauche.
Il porte une casquette et l’on ne voit que jusqu’a son nez.
En tout cas je te remercie pour ce souvenir »

Par votre geste généreux, vous rendez beaucoup de gens plus heureux ce soir.
Merci encore
Très amicalement.
Josette

Le mer. 29 janv. 2020 à 14:08, Jean-Philippe Gaussot:
Bonjour Josette.
Merci pour votre courriel. Je suis très heureux d’avoir apporté un peu de bonheur à votre famille, surtout en cette date anniversaire.
J’espère avoir le plaisir de communiquer à nouveau avec vous.
Le portrait que vous avez fait de votre père est « très sympa », bravo!
Très amicalement,
Jean-Philippe

On Thursday, January 30, 2020, 06:04:25 PM GMT, Jean-Philippe Gaussot
Merci Josette, pour ce beau témoignage et ces documents!
Mon père était à l’époque très impliqué dans le « bénévolat humanitaire ». Pilier de la JEC (Jeunesse Etudiante Chrétienne), c’est sans doute par ce biais qu’il s’est retrouvé membre très actif du Comité National d’Aide aux Réfugiés. Par la suite, il est entré dans la Résistance, puis s’est installé à Chamonix pour raisons de santé mais aussi parce qu’il connaissait bien la région et adorait la montagne. Il est alors devenu journaliste au Dauphiné Libéré, jusqu’à sa mort en 1977.
Je raconte tout cela sur mon site:
www.gaussot.eu
et sur Wikipédia:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Gaussot
Très amicalement, Jean-Philippe

Le jeu. 30 janv. 2020 à 18:08, Josette Sanchez :
Bonjour Jean-Philippe,
Il s’appelait (Pedro) José « Pepe » Sanchez, né à Villamiel de Toledo en 1915.
Bien entendu la majorité de ses documents en Espagne furent détruits durant la guerre civile. Mais… j’ai un de ses certificats Français que je trouve poignant aussi je vous en envoie une copie. Je vous joins également copie d’une photo quand il était jeune pour comparer avec celle prise par votre père, le regard n’a pas changé ni le nez droit, ni les sourcils « broussailleux » 🙂
Comme dit mon époux lorsque je lui montrais la photo prise par votre père « comptez sur une fille pour reconnaître son père » et maintenant deux de ses nièces.

Connaissant mon père il serait gêné par l’attention qu’il reçoit ces derniers temps. Cependant je suis et j’ai toujours été fière de ses réalisations, de sa vie et de sa moralité. Ce n’est qu’après avoir finalement grandi, c’est-à-dire être devenue plus ou moins un être humain après avoir traversé l’adolescence, que j’ai compris quel exemple moral continu d’intégrité, honnêteté et fidélité, il a essayé de transmettre à sa (ses) fille (s). La vie m’a donné, ainsi qu’à ma famille, un « dessert » que nous n’apprécions peut-être pas tous.
Je suis rassurée de savoir que bien avant sa mort, il savait à quel point je le respectais et appréciais le type de personne qu’il était devenu.

Comment votre père s’est-il retrouvé en France / Espagne en 1939 ? Était-il photographe professionnel ? journaliste ? soldat ? Que faisait-il là-bas et qu’a-t-il fait le reste de sa vie ? L’expérience de la guerre l’a-t-il marqué ? et que lui est-il arrivé pendant la Seconde Guerre mondiale ?

Une nouvelle fois je tiens à vous remercier pour votre aimable geste.
Très amicalement,
Josette

lundi 3 février 2020 à 13:21, Josette Sanchez
Merci Jean-Philippe pour les liens internet sur la vie de votre père.

Absolument fascinant et quel homme ! Ça a dû être difficile pour vous de le perdre en ’77, vous aviez encore la majeure partie de votre vie à vivre mais sans lui malheureusement. J’ai eu la chance que mon père ait vécu jusqu’à ses 87 ans, ma famille et moi avons eu largement le temps de l’apprécier. Ma mère est décédée en 2009 seulement 7 ans après mon père. Ils ont tous deux eu une vie très intéressante, un peu comme votre père, (…).

Ce week-end, mes cousins de Madrid (nièces de mon père et 3 de leurs enfants) ont répondu à ma question concernant la photo de mon père. Ils l’ont tous reconnu sans le cercle autour de sa tête que j’ai dessiné pour vous montrer qui était mon père. Ma cousine de Bilbao (nièce de ma mère) n’a pas pu le reconnaître, mais elle ne l’a vu que quelques mois en tout au fil des années, ce n’est donc pas trop surprenant. J’attends toujours la réponse de sa sœur en Argentine car elle a vécu avec mes parents plus souvent pendant les vacances d’été.

Donc à ce jour (mis-à-part moi même) ses deux petites-filles, ses deux nièces et trois de leurs enfants avons reconnu mon père sur la photo prise par le vôtre.

Vous avez bien raison d’être fier de votre père :

Merci encore pour partager.
Bien amicalement
Josette

Réponse de Jean-Philippe le 3 février:
Grand merci Josette, pour votre hommage à mon père et pour vos anecdotes.
Le décès prématuré de mon père fut une grande perte pour sa famille, mais aussi, je crois, pour la communauté chamoniarde (et au-delà); il aurait voulu et pu faire encore beaucoup pour elle! Il serait heureux de voir que nous pensons à lui et lui rendons hommage avec ces écrits et ces expositions.
On garde le contact!
Bien amicalement, ainsi qu’à votre famille,
Jean-Philippe

Si vous avez l’occasion d’aller à Madrid avant la fin février allez visiter cette exposition elle est pleine de surprise et de vérité ! à La Arquería de Nuevos Ministerios,
Voici en prime un dossier de presse sur elle.

Soldats espagnols réfugiés fev 1939
Soldats espagnols réfugiés fev 1939
José "Pepe" Sanchez identifié
José « Pepe » Sanchez identifié
Diplome militaire de José Sanchez
Diplome militaire de José Sanchez
Portrait de José par sa fille Josette
Portrait de José par sa fille Josette
Portrait photo de José Sanchez
Portrait photo de José Sanchez

Documents joints

Des nouvelles des amis, Expo P. GAUSSOT à Argelès & LA VISITE, un documentaire de 52mn:

Des nouvelles des amis:

L’association Les amis du 24 août 1944 présente:
Philippe Gaussot: De la frontière au camp d’Argelès… Un itinéraire humanitaire en 24 photos:
du 18 /02/20 au 16/05/20 au mémorial d’Argelès.

24 photos qui évoquent les chemins escarpés de l’exil des antifascistes espagnols. Nous suivons pas à pas leur périple pénible pour passer de la montagne enneigée à la plage humide et glaciale de février 1939. L’accueil sera bien décevant puisque, pour la plupart, il s’agira de dormir sur les plages du Roussillon, entourées de barbelés, gardées par les soldats armés, tirailleurs sénégalais, marocains ou gendarmes…

Ces clichés ont été découverts par Jean-Philippe au décès de son papa. Ils sont inédits et d’une très grande qualité artistique. De par son action auprès des réfugiés, on sent bien que Philippe Gaussot avait tissé de véritables liens d’humanité avec les réfugiés et nous pouvons lire dans leur regard, sur ces photos, l’émotion, mais aussi la bienveillance et l’amitié envers celui qui tient l’appareil.

Il s’agit d’un témoignage exceptionnel et rare, elles possèdent la qualité des clichés des plus grands photographes de l’époque, et transmettent au public le désarroi, l’inquiétude de ce peuple mais également au-delà de sa détresse, sa fierté, sa dignité et surtout sa combattivité…

du 18 février au 16 mai 2020 VERNISSAGE: 21 FÉVRIER 2020 À 17H
Mémorial du camp d’Argelès,
26 Avenue de la Libération
66700 Argelès-sur-mer (village)

Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule:

Dans un documentaire de 52mn: LA VISITE,

L’ami Victor Simal a décidé de nous faire découvrir la prison Modelo de Barcelone, par le menu, notamment en partageant ses souvenirs de ce lieu effrayent, terrible mais aussi solidaire…

1978 et 3 jours de tortures mais la résistance aura le goût de la liberté!
Pour pouvoir mener à bien son projet indispensable à la compréhension de ce que fut le régime franquiste, sa continuité post dictateur et son impunité, une souscription est ouverte.

Alors soyez généreux, afin d’ajouter une pierre à l’édifice de la vérité et de la justice, pour rompre le silence!

https://fr.ulule.com/la-visite-0/

Contre le silence sur les crimes franquistes & l’impunité accordée aux bourreaux

Deux événements à ne pas manquer :

Le jeudi 27 février 2020 à 19h-22h

Projection du film : « La causa contra Franco » « Le procès contre Franco », 102’ VOST (2018,) de Dietmar Post et Lucia Palacios

En présence de Dietmar Post. Suivi d’un débat avec María Garzón, Vice présidente de la Fondation Baltasar Garzón.

Traductrice : Frida Rochocz

Les cinéastes se penchent sur les crimes commis en Espagne, le coup d’état de 1936 à la dictature féroce, dirigée par le Général Franco jusqu’en 1975, qui à pris le pouvoir par la force, avec la complicité des dictatures allemande, italienne et portugaise.

La Causa contra Franco : La Plainte présentée en Argentine pourrait-elle déboucher au final, sur le dernier grand jugement contre une dictature fasciste du 20e siècle. Le Nuremberg espagnol ?

Un film essentiel pour la justice et la vérité historique dues au peuple espagnol, sur 40 ans de dictature franquiste et ses crimes qui restent impunis à ce jour.

jeudi 27 février 2020 à 19h
Centre Paris’Anim de la Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris (métro Place des Fêtes ligne 11)
Entrée gratuite

&

Le mercredi 4 mars 2020 à 17h30-
Conférence du juge Baltasar Garzón
« Contre l’impunité des bourreaux franquistes, la vérité étouffée. » Un juge rompt le silence !

Une conférence qui fera l’historique du travail de mémoire mené en Espagne, l’ouverture des fosses communes et les revendications des associations espagnoles pour la vérité. Le travail accompli par le juge Garzón afin d’obtenir réparation pour les victimes du franquisme, sa participation à la mobilisation civile et judiciaire contre l’impunité accordée aux bourreaux et pour une justice et une vérité historique portée à la connaissance de tous.

La situation aujourd’hui où on attend l’annulation des procès franquistes, et que justice soit enfin rendue contre les tortionnaires.

De 17h30 à 19h00 : Le juge Baltasar Garzón abordera tous ces thèmes cités
[[Baltasar Garzón est né le 26 octobre 1955 à Torres, en Andalousie, d’une famille très modeste. Il commence sa carrière judiciaire en 1981. Nommé juge à Almeria en 1983, puis inspecteur délégué pour l’Andalousie en 1987, il entre l’année suivante à la cinquième chambre d’instruction de l’Audience nationale à Madrid. Le juge Garzón s’est d’abord fait connaître par sa contribution au démantèlement de réseaux mafieux infiltrés dans certains organismes d’État.
Juge des plus zélés dans la lutte contre l’organisation terroriste basque E.T.A. mais juge honnête, il contribue aussi à la condamnation des membres du gouvernement socialiste qui menèrent la « sale guerre » contre l’E.T.A

Garzón s’est fait connaître au niveau international en lançant un mandat d’arrêt contre l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet afin de l’entendre sur la mort et la torture de citoyens espagnols à la suite du coup d’État de 1973 au Chili.
Garzón engagea des poursuites pour génocide contre des fonctionnaires argentins pour la disparition de citoyens espagnols durant la dictature argentine de 1976 à 1983.

En Espagne :

En 2008, Baltasar Garzón ouvre une enquête sur les disparitions survenues pendant la guerre d’Espagne et sous le régime franquiste, à la demande de familles de disparus et d’organisations. L’enquête, qui enfreint la loi d’amnistie votée en 1977, doit rapidement se clore et trois organisations d’extrême droite, dont la Phalange espagnole, liée à la dictature, et le syndicat d’extrême-droite Manos Limpias, portent plainte contre lui.
Le 9 février 2012, il est suspendu de la magistrature pour 11 ans, pour avoir ordonné l’écoute et l’enregistrement de conversations entre des suspects incarcérés et leurs avocats. Cette décision, prise à l’unanimité des sept juges de la Cour suprême, met un terme à sa carrière

Baltasar Garzón est aussi l’avocat et le coordinateur de la défense juridique du lanceur d’alerte Julian Assange, lanceur d’alerte australien, cybermilitant, arrêté en avril 2019 dans l’ambassade d’Équateur à Londres et incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh.(Angleterre)]]

De 19h15 à 20h30 : Débat avec la salle.

Médiatrice: Sophie Thonon, avocate

Traductrice : Frida Rochocz

Auditorium de l’Hôtel de Ville (Métro Hôtel de Ville, lignes 11 et 1)
5 rue de Lobau-75004 Paris


Entrée gratuite.
Réservation indispensable auprès de :
24aout1944@gmail.com
06 51 72 86 18 – 06 23 53 21 56

Ces deux événements se dérouleront avec le soutien du :


« Collectif Argentin pour la Mémoire »

La causa contra Franco
La causa contra Franco
Conférence contre l'impunité des bourreaux
Conférence contre l’impunité des bourreaux

PROJECTION: QUI ES-TU LUCIO ?

Qui es-tu Lucio ? 58’ (2016) d’Émile Navarro en présence du réalisateur.

À la rencontre de Lucio Urtubia, un militant anarchiste qui a fuit l’Espagne franquiste, pour venir se réfugier en France où il travaille comme maçon. Son militantisme l’amènera à devenir faussaire de chèques de voyage et fabriquant de faux papiers pour aider la lutte contre les dictatures et l’impérialisme.

L’itinéraire de Lucio Urtubia est un chemin atypique. Lui et son proche entourage nous racontent le récit de sa vie, celle d’une jeunesse plongée dans une dure réalité : le cancer de son père, des rencontres comme celle de Quico Sabaté, l’anarchiste le plus recherché d’Espagne sous Franco, qui le renforce dans ses choix politiques et la « redistribution des richesses ».
Il a alors 26 ans. Braquages de banques, fabrication de faux passeports, faux traveler’s chèques jalonnent son existence. Aujourd’hui, à la retraite, il consacre sa vie à son espace Louise Michel , un lieu qu´il partage et qui exalte la création et l’échange de la pensée humaniste et libertaire.

Le réalisateur Émile Navarro :

Né dans une famille espagnole, d’un père républicain Émile Navarro grandit dans un climat gauchiste voire communiste. Après une formation d’opérateur de prise de vues à l’école «Louis Lumière» il travaille au service documentaire de France-Télévision, comme chef opérateur de prise vues. C’est là qu’il a pris conscience de l’importance d’écouter afin de transmettre, l’histoire aux jeunes générations.

Il se tourne vers le documentaire. Son thème de prédilection L’espagne républicaine et ses conséquences, mais il prépare aussi « les appelés de la guerre d’Algérie ». C’est dire si les déchirements des peuples attirent son émotion au travers de l’oeil de sa caméra.

Sa rencontre de Lucio le fascine. Qui est vraiment Lucio Urtubia ????? Aujourd’hui Émille ne le sais pas encore !!

Le jeudi 23 janvier 2020 à 19h suivi d’un débat avec le réalisateur Émile Navarro

Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Documents joints

Paris, Barcelone, Paris

Mme Ana Botella Sorribes, professeure d’espagnol au lycée Georges Brassens à Paris (19e) entraine ses élèves sur les traces des Antifascistes espagnols exilés en France en février 1939.

Le lycée Georges Brassens est un établissement particulier, conjuguant disciplines artistiques et enseignement général classique.
Déjà en 2017 Ana avait préparé ses élèves et travaillé avec Madame Hélène BENKOSKI, cheffe de l’établissement, afin d’inaugurer une salle de classe du lycée au nom de « La Nueve »

Le mot de la proviseure:
« Le lycée accueille exclusivement des élèves en double cursus, cursus scolaire et cursus artistique et/ou sportif. Les élèves sont scolarisés le matin ou l’après-midi. La demi-journée libérée est réservée à la pratique de l’activité artistique et/ou sportive.
L’enjeu, pour les équipes du lycée, est d’accompagner la réussite de ces élèves qui sont très enthousiastes et investis dans leur activité, et qui, souvent, ont des emplois du temps très lourds
… »

Cette année 2019, année des 80 ans de l’exil des républicains espagnols, Ana a choisi de mener ses jeunes élèves sur les chemins de « la retirada ».

Puis elle a associé ses classes à la manifestation de dépôt de gerbe devant la tombe du soldat inconnu (Arc-de-triomphe à Paris), accompagnant ainsi l’association des combattants et résistants espagnols du plateau des Glières (association présidée par notre ami Miguel Vera) le vendredi 15 novembre 2019.
Sous une pluie battante, stoïques et courageux, les élèves ont chanté leurs propres oeuvres écrites en hommage aux combattants espagnols…

Pour afficher « Homenaje y memoria » 1, cliquez sur ce lien et télécharger (en haut à gauche) :
https://1drv.ms/v/s!AunQcylHo6bRkUAhlwleh_fMK7yo

« La Sangre no es agua » Remerciements de Pierre Gonnord

Estimados amigos y amigas,

Después del largo trabajo de preparación y la inauguración del conjunto de exposiciones que celebran actualmente en Madrid el 80 aniversario del exilio republicano español, los visitantes no cesan de sentir emoción y manifestar un gran interés por este capítulo de la historia que todos desean y deseamos recuperar. Una labor por la justicia y la dignidad, por la historia y el futuro que brinda el actual Ministerio de Justicia del gobierno español.

Quisiera agradecer personalmente la activa participación de todos y de todas en haberme entregado sus testimonios personales, valores por trasmitir, objetos e imágenes del recuerdo así como sus rostros que he podido retratar y que conforman el proyecto “La sangre no es agua”.
Agradecer muy especialmente a la Association 24 Août 1944 por coordinar todos los encuentros.

Vuestras palabras llegan hoy y muy profundamente a la sensibilidad del público. Muchos jóvenes españoles descubren por primera vez otra realidad histórica mientras los mayores recuerdan y manifiestan con emoción sus propias experiencias.

Es una labor de colaboración importante que debe de dejar huella en recuerdo de todos los que hoy no están pero también por el conjunto de la sociedad y por los ciudadanos del exilio contemporáneo, porque el exilio es y seguirá siendo un problema de todos que no puede dejarnos indiferentes.

He aprendido tanto al escuchar sus historias que deseo continuar esta labor para completar lo que hemos iniciado y contribuir con mi modesta aportación a esta gran causa. Gracias a todos y a todas de corazón.

Una vez más muchas gracias por toda su aportación. Están cordialmente invitados en visitar la exposición que se celebrará hasta finales del próximo mes de enero pero que probablemente continuará en un ciclo de itinerancia. Les mantendremos informados. Gracias a Véronique Salou, Ramón Pino, Rosine Arroyo, Leonor Fabra, Juan Chica Ventura y Marianne Góngora que nos han dado la alegría de visitarnos. Estamos esperando próximamente a Paquita Blasco, a Claude García y a todos los que tienen la oportunidad de venir. (…)

Pierre

https://80aniversarioexiliorepublicano.mjusticia.gob.es/cs/Satellite/arep/es/galerias/gonnord

https://www.facebook.com/MinisteriodeJusticiaEsp/videos/508858323046571/

Lina, comme une jeune fille!
Lina, comme une jeune fille!
Catalogue exceptionnel!
Catalogue exceptionnel!

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L’association 24 août 1944 vous présente ses meilleurs voeux

2020

Voici l’année nouvelle et les espoirs s’animent, pourvu que nous pensions à résister, à se persuader qu’une autre société plus juste et partageuse peut surgir de nos volontés et que nous ayons la force de nous mettre au travail pour la construire, malgré les grincheux, et les profiteurs, les tueurs de bonheur et les rapaces.

Alors sous les pieds des peuples de la terre pousseront, en 2020, les fleurs multicolores qui enchanteront nos voyages et accompagneront de leur parfum, les sillages des nomades qui iront d’une terre à l’autre sur un territoire sans frontière.

Tous nos ouvrages seront dans vos malles, compagnons et témoins de vos pas vers la liberté et la justice.

Nous vous attendons en 2020, toujours plus nombreux, pour éveiller la mémoire et la résistance au rouleau compresseur de la finance et pour imposer une société dont nos anciens ont posé les premières pierres.

Bonne année avec plein de santé, de courage et de bonheur à partager.

L’association 24 août 1944

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¡MORIR EN MADRID… UNA SEGUNDA VEZ !

En voici le texte français:

PETITION : MOURIR À MADRID …UNE SECONDE FOIS !

L’Association 24 Aout 1944 à Jose Luis Martinez Almeida, maire de Madrid.

Notre association s’émeut et proteste contre le fait que l’équipe municipale dirigée actuellement par Jose Luis Martinez Almeida ait pu voter et procéder au démantèlement du monument élevé dans le cimetière de l’est, en hommage aux 2937 victimes de la répression franquiste, fusillés à Madrid, dans les années 1939 à 1944.
Notre association, constituée à Paris en 2013, a pour but de faire connaître la mémoire des Espagnol(e)s antifranquistes qui se réfugièrent en France en 1939 ; et en particulier la mémoire de ceux, et ils furent nombreux, qui s’engagèrent dans la résistance contre le fascisme soit en s’incorporant dans les rangs de la résistance en France soit dans les Forces Françaises Libres qui combattaient aux côtés des armées alliées contre Hitler et Mussolini.
Ainsi la « Nueve », de la 2° DB commandée par le général Leclerc, entra la première dans Paris le 24 Aout 1944. Dans ses rangs, que des républicains espagnols.
La Mairie de Paris dès 2004, engagea la reconnaissance de ces combattants.

En 2014 pour les 70 ans de la libération de Paris, une cérémonie à notre initiative rassembla plus de 2000 personnes. Elles purent admirer le « halftrack » Guadalajara de la Nueve, gardé par l’armée française dans une de ses garnisons, et qui pour la première fois était exposé tout près de l’Hôtel de Ville de Paris.

En 2015, à notre grand étonnement le roi Felipe VI et la reine ainsi que Mme Hidalgo, Maire de Paris inauguraient le jardin de la Nueve, attenant à l’hôtel de ville de Paris.

En 2017, le 20 avril, la Mairie de Madrid dirigée par Madame Manuela Carmena, décida aussi d’honorer ces républicains engagés dans la lutte pour la libération de l’Europe du joug fasciste, nazi et franquiste, en inaugurant à son tour un jardin de la « Nueve ».

Pour toutes ces raisons, liées à la mémoire de celles et ceux qui ne cessèrent jamais de se battre pour la liberté, en Europe comme en Espagne et plus particulièrement à Madrid, au prix le plus souvent de leur vie, nous sommes particulièrement ulcérés par cet acte de destruction de la mémoire historique de votre ville et par conséquent de votre pays auquel votre municipalité vient bassement de se livrer. À savoir, la destruction du mémorial dédié aux fusillés du cimetière de l’Almudena, à l’Est de Madrid.

Regarder en face l’histoire et ses vérités c’est faire en sorte d’éviter que de telles monstruosités ne se reproduisent.

En tant qu’association mémorielle et au nom de tous les descendants de ces hommes et ces femmes qui ont donné leur vie ou qui ont dû fuir leur pays pour la liberté contre le fascisme, nous protestons et exigeons que vous rétablissiez ces plaques qui comportent les listes des noms des fusillés, et que vous garantissiez le maintien de ce mémorial intact dans l’avenir.

Nous rejoignons dans ce combat, les associations mémorielles de Madrid et de la péninsule qui se battent pour la mémoire des républicains espagnols morts pour la liberté.

Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, pour informer le plus grand nombre de personnes et de responsables européens de cette situation et pour qu’un large mouvement de soutien au maintien du mémorial se fasse jour.

D’ores et déjà nous engageons chaque personne, choquée par un tel saccage, à signer ce texte.
En l’attente de votre réponse et prise en compte de notre requête, Recevez Monsieur Le maire, nos salutation associatives.

Association 24-août-1944

Nous convions toutes celles et ceux, choqués par cet acte, à signer cette pétition pour obtenir réparation et reconstitution du monument aux 2937 fusillés du franquisme à Madrid.
À diffuser largement.

Vous pouvez signer en suivant ce lien, merci:
[->https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/Maire_de_Madrid_MOURIR_A_MADRID_UNE_SECONDE_FOIS_MORIR_EN_MADRID_UNA_SECUNDA_VEZ/?tEHRjpb
https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/Maire_de_Madrid_MOURIR_A_MADRID_UNE_SECONDE_FOIS_MORIR_EN_MADRID_UNA_SECUNDA_VEZ/?tEHRjpb
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FRANCO ASSASSIN
FRANCO ASSASSIN

Documents joints

Une histoire Galicienne

Des témoignages d’une vie de résistance

Chonchiña et Francisco se rencontrent en 1931 à Saint Jacques de Compostelle et entament de longues fiançailles. Le soulèvement militaire franquiste du 18 juillet 1936 bouleverse à jamais les projets des deux jeunes gens. Francisco est condamné à mort, puis gracié. Il est emprisonné pendant sept ans. À sa libération, le couple s’exile au Mexique pendant plus de trente années. Aujourd’hui, Chonchiña se raconte dans ce film qui évoque le parcours de quelques républicains en lutte contre le fascisme dans les heures les plus sombres d’un conflit préfigurant la seconde guerre mondiale.

.
Le vendredi 20 décembre 2019 à 19h suivi d’un débat avec Begoña Maceira.

Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Une Histoire Galicienne de Patrick Seraudie
Une Histoire Galicienne de Patrick Seraudie

CAMINOS DEL EXILIO

Nous étions un petit groupe de notre association, présents ce 4 décembre à l‘Arqueria de Nuevos Ministerios à Madrid, pour participer à l’inauguration d’une grande exposition sur l’exil des républicains espagnols. Nous y étions invités car nous avons réalisé une partie de cette exposition en couvrant les murs d’une salle spacieuse de 95 photos inédites de Philippe Gaussot.

L’exposition dans son intégralité sera à Madrid jusqu’à la fin janvier 2020 et des classes d’étudiants doivent aller la visiter.

Philippe Gaussot, Que faisait cet homme, sans relation visible avec l’Espagne, au coeur des populations espagnoles fuyant la terrible répression du dictateur?

Engagé dans les Jeunesses Ètudiantes Chrétiennes, il ne supportait pas de savoir ce peuple pourchassé et assassiné par les franquistes sans s’impliquer pour lui venir en aide. Ainsi Philippe Gaussot entre au Comité National Catholique pour changer le cours de l’histoire, des enfants d’abord et de toute une population ensuite.
« Le Comité National Catholique : Le déclenchement de la guerre civile espagnole entraîna une série d’initiatives d’aide humanitaire très diverses, et les enfants furent, dès le début, un des groupes qui suscita le plus de préoccupations. Déjà, dans les premiers jours de l’exode basque, et sous l’égide de l’Église catholique, fut créé le Comité national catholique d’accueil aux Basques, rejoint, lorsque la guerre atteignit la Catalogne, par le Comité national catholique de secours à l’enfance de Catalogne. Ces deux organismes remplirent une tâche énorme en mettant en place en territoire français des colonies pour accueillir les enfants… » de Gemma Caballer, Queralt Solé

Cette exposition de photos nous est parvenue par Felip Solé, infatigable marcheur sur les sentes de la mémoire des antifascistes espagnols. Son désir: que nous prenions en charge la réalisation de cette exposition, et sa diffusion partout où elle peut être accueillie. Ce que nous nous efforçons de mettre en pratique.

Dans une salle allouée spécialement à ces photos, le public peut suivre les étapes de l’exil espagnol. Le lieu est spacieux, réservé uniquement à ces photos inédites, nous pouvons prendre le temps de les découvrir, de les apprécier, et de lire sur les visages des photographiés leur amitié et bienveillance envers le photographe. De terribles photos mais emplies d’humanité!
Les enfants jouent et travaillent collectivement pour que la vie soit plus agréable dans le centre. Et tout à coup surgissent des files ininterrompues de femmes, d’enfants et d’hommes mais aussi d’animaux et de matériel, fuyant une mort annoncée…

Ces photos sont très puissantes surtout que grâce au travail opiniâtre de Felip Solé et de Grégory Tuban. Ils ont identifiés les lieux, reconstitués les parcours. Et Gemma Caballer, Queralt Solé ont partagé avec nous leurs recherches sur le Comité National Catholique.

Jean-Philippe Gaussot, le fils de Philippe par lequel nous sont parvenus ces clichés était présent. Il n’en revenait pas d’avoir pu rendre à son père cet hommage. Car ces photos étaient enfouies au fond d’une mallette dans son grenier et son père ne les avait jamais mises en avant; il n’avait pas parlé de son action auprès des démunis de l’exil espagnol… comme si son engagement était naturel et normal. Lui aussi, comme beaucoup d’Espagnols combattants de la Liberté, considérait qu’il avait seulement accompli son devoir sans autre forme de gloire, et durant ce temps passé auprès des réfugiés il s’était adonné à son passe temps préféré: la photo!

Dans la salle voisine en contrebas, nous retrouvons l’ami à l’oeil acéré Pierre Gonnord et tout à coup de réalisateurs d’exposition nous devenons sujets de photos. En effet, cet été, Pierre a passé une grosse semaine à Paris pour photographier ceux qui avait connu l’exil, les camps et leurs descendants. Nous voilà donc plaqués au mur, avec nos visages, nos objets et le texte de nos témoignages. Nous peinons à nous reconnaitre. Comme le dit notre amie Chari: « C’est la plus belle photo de ma vie! »

Chacun y a mis toutes les forces de son histoire, et de celle de ses parents. Il fallait bien raccompagner nos géniteurs jusqu’à leur terre natale d’une manière digne et avec les honneurs.

Franchement, ce fut une vraie réussite. Pour la première fois après 80 ans d’exil, ils sont accueillis dans la capitale espagnole, par les plus hautes instances du pays.
Alors même si les choses sont encore imparfaites, même s’il reste encore du chemin pour que justice soit rendue à toutes les victimes du franquisme et à tous ces combattant(e)s de la Liberté, nous ne bouderons pas sur cet hommage et sur les considérations dont ils sont l’objet.

Voici quelques liens qui décrivent l’inauguration de l’exposition:
[https://www.elespanol.com/cultura/historia/20191206/fotos-ineditas-exilio-republicano-descubiertas-maleta/449735024_3.html#img_2]

https://youtu.be/zWC1C1w9qtg

https://elpais.com/cultura/2019/12/04/actualidad/1575476852_181781.amp.html?__twitter_impression=true

-Nos parents sont à nouveau au coeur de l’actualité, d’autant plus que s’ils sont accueillis avec amitié et considération par le gouvernement espagnol actuel, ils sont honnis par le nouveau maire de Madrid et ses alliés peu fréquentables, car au moment où nous étions à Madrid, la municipalité de droite et extrême droite faisait détruire le monument du cimetière de l’Amudena (Est de la ville) le monument comportant 2937 noms de fusillés par Franco entre 1939 et 1944.

C’est dire si les antifascistes espagnols de 1936 et leur mémoire ont encore un rôle à jouer bien vivace auprès de la population espagnole et surtout de la jeunesse!
Nous avons d’ailleurs lancé une pétition pour que la maire de Madrid revienne sur ce saccage innommable. Vous pouvez la signer:

Signez la pétition

UNE RÉVOLUTION EN IMAGES –

L’association 24 août 1944 présente :
UNE RÉVOLUTION EN IMAGES
– 27/11/2019 : une journée à l’Auditorium de l’Hôtel de ville :

– 10/12h 00 : Documentaire : Barcelone : Les Olympiades oubliées (1992) d’Ariel Camacho (52’)
Après trois années de campagne d’appel à boycotter les Jeux Olympiques de Berlin de 1936 pour protester contre les lois racistes de l’Allemagne nazie et sa politique d’exclusion des sportifs juifs, des « contre-Jeux », les Olympiades populaires, sont organisés à Barcelone à partir du 20 juillet 1936. Débat en présence d’Ariel Camacho
12h15/13h45 : Pause repas
– 14h/16h30 : Las lenguas de las Mariposas ;, La langue des Papillons, de José Luis Cuerda (VOST, 2001, 95’) : 1936, dans la campagne espagnole, le petit Moncho découvre le monde, guidé par le vieil instituteur de son village. Il va naitre une grande complicité́ entre l’enfant et le vieil instituteur proche de la retraite. Don Gregorio va faire découvrir le monde à Moncho, jusqu’au moment où̀ l’Histoire rattrapera l’instituteur, arrêté́ parce qu’il est républicain.
– Débat animé par Begoña Maceira professeure d’espagnol en micro lycée et gallega.

16h 30/16h45 pause
– 17 h / 20 h Libertarias, (Femmes) libertaires, de Vicente Aranda, (VOST, 1996, 120’). Un film jamais diffusé en France. 18 juillet 1936, C’est le début de la révolution sociale et de la guerre civile… Dans une petite ville près de Barcelone, Maria, une jeune religieuse, forcée de quitter son couvent réquisitionné, se réfugie d’abord dans un bordel puis est recueillie par Pilar, une militante anarchiste et féministe appartenant à l’organisation féminine libertaire : Mujeres Libres (Femmes libres). Avec leur groupe de combattantes libertaires, en majorité composé d’ouvrières du textile et de prostituées, elles rejoignent la Colonne Durruti (du nom de l’anarchiste Buenaventura Durruti) et partent pour le front d’Aragon, près de Saragosse. Peu à peu, Maria adopte les idées libertaires. Leur groupe de miliciens participe à la prise de la ville San Román (commune de Bierge, province de Huesca). Débat.

Auditorium de l’Hôtel de ville
3 rue de Lobau
75004 Paris
Métro lignes 1 et 11
Entrée gratuite

Sous inscription préalable à
24aout1944@gmail.com ou veronique.salou@free.fr ou edito.hudin@wanadoo.fr
Ou par téléphone : 0651728618/ 0623532156

Et notez sur vos agendas: le week-end du 30 novembre et 1er décembre; l’association Les Pas Sages du 33 rue des Vignoles (Paris 20) vous convie à une exposition vente solidaire. (de nombreux objets originaux et uniques, des livres, des bijoux……voir l’affiche ) métro Buzenval (ligne 9) ou Avron (ligne 2)

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L’utopie en exil : une belle réussite !

Le 5 novembre nous avons inauguré à l’Institut Cervantès de Paris, notre exposition artistique : Quand l’art devient histoire !

Plus de 115 oeuvres exposées pour dire combien la Révolution espagnole et l’exil qui s’ensuivit ont marqué les esprits de toutes les générations, de manière intemporelle et indélébile.

Notre propos était de démontrer combien cet épisode sans équivalent dans l’histoire sociale populaire de l’Espagne, d’Europe et même du monde a imprégné, impressionné et impressionne toujours les créateurs et artistes de tout art. À travers des peintures, des sculptures, des dessins, des planches originales de bandes dessinées, des objets rendus vivants et libres par des mains de prisonniers et de prisonnières, 33 artistes nous ont invités à découvrir leur univers pour nous conter, à leur façon, la révolution espagnole, le bouleversement social qu’elle a générée, la guerre contre le fascisme européen, l’exil et la résistance à toute dictature. Ce 5 novembre, nous étions nombreux dans ce lieux inhabituel pour nous, qu’est l’institut Cervantès. Plus de 250 personnes sont venues admirer ce foisonnement de couleurs, de matière, et d’expression. Parmi cette foule, il y avait ceux qui enfants ou jeunes adolescents avaient passé la frontière des Pyrénées en février 1939. Heureux de pouvoir amener leur art au coeur même de l’Espagne, pouvoir s’exprimer à travers lui et dire enfin aux présents et à tous ceux qui l’entendront : « Nous rentrons chez nous! Mais nous ne venons pas seuls, nous apportons, pour vous raconter notre histoire jusqu’ici étouffée, notre art, nos créations qui parleront pour nous. Et mieux qu’un discours, elles seront l’expression de notre Liberté conquise au prix de celle de nos parents. Elles diront à toutes et tous enfin, combien ils ont résisté et comment leur idéal leur a survécu. » C’est ce que nous a dit avec tant de douceur José Torres (sculpteur, 94 ans, 14 ans quand il fait connaissance avec le sable des plages du Roussillon); Leonor Fabra, (86 ans, elle en a 6 quand elle passe la frontière avec ses parents) fille du sergent Fabra qui à Valence a empêché les militaires de sa caserne de se soulever. Ce fut aussi le message que Joan Jordà, 90 ans, (10 ans quand il se retrouve en camp d’internement, sa famille est éparpillée dans d’autres camps) nous a adressé de Toulouse, trop fatigué pour se déplacer, il a tenu participer par ses oeuvres à cette exposition, et à saluer l’ensemble des artistes et les membres de notre association. Toutes et tous, des plus âgés aux plus jeunes, ces artistes ont volontairement exposé dans cet espace, qui appartient au gouvernement espagnol, comme une victoire sur le silence et le mépris. L’utopie qui dès 1936 a guidé les actes de leurs ainés vers la construction d’une société plus juste, plus partageuse, cet idéal qui ne les a jamais abandonné tout au long de leur existence, ils ont souhaité les exposer ouvertement, sans censure ni retenue. Face aux représentants de ce gouvernement espagnol qui est le premier depuis 80 ans à s’intéresser à la mémoire de l’exil républicain: Socorro Prous Zaragoza, Directora División Coordinación Administrativa y Relaciones Institucionales.DG para la Memoria Histórica; Lorenzo Escuredo Castellanos, Vocal Asesor del Gabinete Técnico de la Subsecretaría, Ministerio de Justicia; et au directeur des lieux Sr Domingo García Cañedo, nous avons pu exprimer d’une part nos remerciements pour leur accueil et pour avoir faciliter la tenue de notre exposition et d’autre part nous avons exprimé nos inquiétudes quant à la politique mémorielle en Espagne où l’impunité des bourreaux reste entière et où les opposant au franquisme sont empêchés de porter plainte contre les auteurs des violences qu’ils ont subi. Tout comme Charo Arroyo, de la CGT memoria libertaria, à laquelle nous avions donné la parole le 24 août dernier et qui avait exprimé toute les craintes des acteurs de la mémoire historique en Espagne en disant ceci: « Elles (les puissance alliées) ont tourné le dos au projet des Républicains espagnols déterminés à poursuivre le combat et chasser Franco du pouvoir. Cette trahison nous a conduit à la situation qui existe aujourd’hui en Espagne. Après 40 ans de démocratie, ceux qui se sont battus pour la liberté et la démocratie restent sans reconnaissance, les fosses communes ne sont pas exhumées, les tortionnaires ne sont pas jugés et les victimes demandent toujours réparation. La loi de mémoire historique actuelle ne peut satisfaire ceux qui ont subi la répression en raison de leur appartenance à un syndicat, à un parti ou parce qu’ils demandaient simplement des droits. C’est une loi qui n’a pas servi à grand-chose et les gouvernements, même socialistes, n’ont pas accordé jusqu’à aujourd’hui l’attention nécessaire aux victimes du franquisme. » Elsa Osaba, à laquelle nous avons également donné la parole ce 5 novembre a déclaré: « je vis avec allégresse et une profonde émotion de pouvoir, participer à une exposition artistique à Paris, surtout qu’il s’agit d’une exposition à la mémoire de l’exil le plus dramatique de l’histoire de l’Espagne. (…) elle a fait le parallèle avec les réfugiés d’aujourd’hui: « Avec la crise en Syrie, la population courant affolée… ma mère revivait une grande douleur endormie mais pas oubliée et elle s’écria: Mais est-ce que les gouvernants n’ont rien appris de nous? Est-ce que nos souffrances n’ont servi à rien? En cette année, féconde en événements pour marquer les 80 ans de l’exil je remercie le gouvernement d’Espagne de ses efforts pour rendre hommage. Mais j’ai relevé à plusieurs reprises des erreurs: quand la Ministre de la justice a déclaré le 24 août que les hommes de la Nueve auraient approuvé la constitution de 1978 en Espagne, NON! Ces républicains luttèrent, moururent, s’exilèrent pour la meilleurs constitution qui soit : celle de 1931. Cette constitution de 78 qui reconnait la monarchie fut juste considérée comme un moindre mal. (…) De même, nous considérons comme une honte d’être contraints, de porter plainte par le truchement de l’Argentine contre les bourreaux franquistes. Enfin, nous réclamons la reconnaissance juridique de l’exil et de la déportation, afin que les membres des familles puissent procéder à l’exhumation de leurs parents, tombés en terre étrangère et les ramener dans leur village parmi les leurs, comme cela fut possible pour les morts de la division Azul [[division constituée par Franco pour apporter de l’aide à Hitler notamment durant la campagne en URSS.]] Elsa Osaba termina son intervention sur les paroles de Max Aub, [[1903-1972, Max Aub Mohrenwitz est un auteur, dramaturge et critique littéraire espagnol né Français. Né à Paris, sa famille juive dut s’exiler en Espagne où il se lia aux artistes espagnols dans les années vingt (Lorca, Picasso, Dali…). Nommé attaché culturel à Paris par la République, il est l’instigateur du Guernica de Picasso, et, cosigne le scénario de Sierra de Teruel, réalisé par Malraux au moment de la guerre d’Espagne. Réfugié comme beaucoup de Républicains en France, il est déporté par le gouvernement de Vichy dans le Sud de la France puis en Algérie. Il parviendra à rejoindre les exilés espagnols au Mexique en 1942]].: « Ceux que tu vois défaits, battus, furieux, abattus, mal rasés, non lavés, sales, fatigués, hargneux, dégoûtés, détruits, sont néanmoins, ne l’oublie pas, fils, ne l’oublie pas, quoi qu’il arrive, ce sont les meilleurs d’Espagne, les seuls qui se sont élevés sans rien, avec leurs mains, contre le fascisme, contre les militaires, contre les puissants, contre l’injustice, chacun à sa façon, sans se soucier de leur confort, de leur famille et de leur argent….Ce sont les meilleurs d’Espagne. Ne l’oublie jamais, fiston, ne l’oublie jamais! » Comme elle nous terminerons sur ces mots. PS: Cette exposition a reçu la visite de plusieurs groupes notamment des élèves d’un lycée de Chartres. C’est une des raisons d’existence de notre association d’occuper un rôle de passeur de mémoire. Nous pouvons considérer que nous sommes sur le chemin tracé par notre association.

 

UTOPIE EN EXIL, QUAND L’ART DEVIENT HISTOIRE

Proposée par l’association 24 Août 1944 et représentée par 34 artistes morts ou vivants, cette exposition retrace en cinq périodes l’expérience populaire hors norme, de 1931 à 1939, de la Deuxième république, la guerre civile et l’exil de 500.000 Espagnols du camp républicain. Cette expérience sociale jamais égalée et de cet exode appelé La retirada marquent définitivement enfants et petits-enfants de cette génération. Avec les artistes : Antonio Altarriba , Antonio Ros Blasco, Bruno Loth, Carlos Gimenez, Carmen Martinez, Carmen Pages, Castelao, Catherine Continente, Catherine Gil-Franco, Chari Goyeneche, Elsa Osaba, Eugenio Prieto Gabriel, Francisco Giné, Joan Jordà, José Olivares Cuadrado, José Torres, Juan Chica-Ventura,Julio Ribera, Kim, Leonor Fabra, Macarena Polo, Madeleine Lamberet, Manolo Alcorlo,Marcos, Carrasquer, Marina Aguayo (Ángel Corvera), Miguel Garcia Vivancos, Norma Pedroche, Olivier Pinalie, Paco Roca, Philippe Gibbon, Rosine Arroyo, Rufino de Mingo, Sim, Vicente Gil-Franco, Victor Simal. Télachargez notre invitation pour le 5 novembre Et n’oubliez pas de venir pour le Projection-Débat: Buñuel après l’âge d’or, jeudi 14 novembre à 19 heures.

La Palissade de Bruno Loth
La Palissade de Bruno Loth
Invitation à imprimer Madres… de Carmen Martinez
Invitation à imprimer Madres… de Carmen Martinez

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Une CARMEN inoubliable!

La projection de ce 26 septembre 2019 a marqué notre rentrée de la saison 2019/2020 au Centre Paris’Anim de la Place des Fêtes.

Nous avons choisi pour cette saison d’alterner entre films fictions (ayant trait à la révolution espagnole, à l’exil et à la résistance anti franquiste) et les films documentaires (qui développent des thèmes particuliers ou pans de cette histoire). Pour notre reprise le public était au rendez-vous et nous avons pu également accueillir d’autres personnes plus attirées par la présence « magique » de Laura del Sol . Carlos Saura , réalisateur, fut un opposant au franquisme comme Antonio Gades et même Laura del Sol (malgré son très jeune âge sous la dictature). Saura avec les armes qu’il maitrisait le mieux, le cinéma, a su dénoncer la société fasciste, et retracé avec justesse les blessures indélébiles laissées dans la vie des gens par ce régime. Puis doucement, il s’est tourné vers un autre genre de cinéma sans jamais se départi de son oeil critique face à la société, notamment sur le sort réservé aux femmes. Lisez ce que nous en dit Daniel Pinos. Comme il y a deux ans avec Frédéric Pierrot qui était venu pour commenter Land and Freedom de Ken Loach , à l’auditorium de l’Hôtel de ville, il faut reconnaitre que la présence d’un(e) protagoniste pour le débat nous permet de découvrir l’oeuvre cinématographique sous un angle plus particulier, plus intime. Cette vision échappe aux spectateurs et à l’analyse que nous pourrions en faire de l’extérieur. En résumé: ce fut une très très belle soirée! Merci à Laura Del Sol et à José-Maria Riba de l’association Españolas en París, qui n’a de cesse de promouvoir le cinéma espagnol sous toutes ses expressions et dont l’actrice est présidente d’honneur. https://www.gnolas.org/joomla/ N’hésitez pas à suivre et à participer à leur programmation.

Laura se présente
Laura se présente
Daniel parle de Carlos Saura
Daniel parle de Carlos Saura
Vue d'ensemble au débat
Vue d’ensemble au débat
C'est très sérieux
C’est très sérieux
Laura et José Maria
Laura et José Maria
La salle d'où déjà quelques spectateurs sont partis
La salle d’où déjà quelques spectateurs sont partis
Mireille apris la parole
Mireille apris la parole
La salle aussi est applaudie
La salle aussi est applaudie
Laura est convaincante!
Laura est convaincante!
De la complicité dans l'air!
De la complicité dans l’air!

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Hommage le 4 octobre à deux résistant (e)s espagnol(e)s

Neus Catala i Pallejà est née en 1915 à Les Guiamets, en Catalogne, elle est décédée à 104 ans le 13 avril 2019 dans son village où elle était revenue finir son existence bien remplie.

Elle est de famille paysanne, elle part suivre des études d’infirmière en pleine guerre civile. Engagée dans les jeunesses communistes catalanes, JSUC (Joventuts Socialistes Unificat de Catalunya) d’obédience communisteelle milite avec ferveur contre le fascisme.

En janvier 1939, elle passe en France comme beaucoup d’autres Espagnols.

En 1941, elle s’engage dans la résistance, elle se souvient d’une date marquante: le jour de son mariage, 29 décembre 1942, avec son compagnon, ils cachent les deux premiers combattants du futur et célèbre maquis de Tournac (Dordogne). Cependant, elle avait déjà été dénoncée deux fois, à la kommandantur de Périgueux par des « collabos » français. Elle poursuit son action de résistance comme agent de propagande et de liaison jusqu’à son arrestation. Leur maison de Carsac (Dordogne),(avec son premier mari Albert Roger, anarchiste, mort en déportation) servait de point de réunion et de ralliement aux maquisards aux déserteurs du STO. Le 11 novembre 1943, sa maison est cernée alors qu’elle et l’ensemble des maquisards de Tournac, s’apprêtaient à partir pour Villeneuve-sur-Lot. Arrêtée après de durs combats et torturée lors des interrogatoires, elle est déportée à Ravensbrück, en janvier 1944 dans le convoi dit « des 27000 ». Elle s’y trouve avec Geneviève de Gaulle qu’elle avait connue au camp de Royallieu à Compiègne. Cette dernière acceptera d’écrire la préface de son ouvrage : «  Ces femmes Espagnoles de la résistance à la déportation  » où elle parle de son parcours mais aussi et surtout du parcours de beaucoup de ses compagnes espagnoles, résistantes de toutes obédiences politiques qui seraient tombées dans l’oubli sans cet ouvrage pionnier et majeur, paru aux éditions Tirésias en 1984.

Neus Catala était avant tout une combattante de la Liberté. elle disait en parlant d’elle: »* »Ce que j’ai vécu, ce que j’ai souffert, je l’ai cherché ».

son livre est en vente aux librairies suivantes BDNET Nation au 36 BD DE CHARONNE – 75020 PARIS (librairie proche du lieu de l’inauguration) LA MANŒUVRE au 58 RUE DE LA ROQUETTE – 75011 PARIS (librairie proche de la mairie du 11e) ou sur demande aux éditions Tirésias: 21 rue Letort Hall A, 75018 Paris

TEJERO PEREZ Domingo, dit Le chauffeur

Né le 18 août 1915 à Oviedo (Espagne) ou 18 août 1913 au Brésil selon les sources, mort le 10 octobre 1942 des suites de ses blessures à l’hôpital Saint-Louis à Paris Xe en cours d’interrogatoire ; mécanicien ; résistant FTP-MOI.

Le 9 octobre 1942, deux inspecteurs de la BS2 surveillaient la place du Danube, XIXe arr. Ils remarquèrent un homme à l’allure suspecte de type espagnol et l’interpellèrent. Il présenta son récépissé de carte d’identité au nom de Domingo Tejero, il fut emmené par les deux policiers vers le poste de police place Armand-Carrel. En chemin, les policiers voulurent lui passer les menottes. Celui-ci les bouscula sans ménagement et s’enfuit par la rue Manin, en direction de la rue de Crimée. Les deux policiers tirèrent et le touchèrent quatre fois, deux projectiles dans le fessier, un dans le dos et un dans la mâchoire. Fouillé, porteur de papiers mais d’aucune arme, il fut emmené à l’hôpital Saint-Louis, Xe arr. Ce 10 octobre 1942, le commissaire Paul Tissot, principal adjoint de René Hénoque, commissaire divisionnaire à la tête de la BS2 et son secrétaire vinrent interroger Domingo Tejero Perez sur son lit d’hôpital, il mourut de ses blessures pendant son interrogatoire.(extrait du Maitron de la Résistance, article de Daniel Grason)

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LA « CHARANGA VENTOLIN » POUR LES 75 ANS DE LA LIBÉRATION DE PARIS

Du 24 au 26 Aout 2019,
La fanfare de l’Athénée Républicain de Gijon à Paris !

L’hymno de Riego, l’hymne de république espagnole, Ay Carmela, le chant de la bataille de l’Ebre, A las Barricadas, l’hymne de la CNT
Ils ont ponctué sans discontinuer la journée du 24 Aout :

  • De l’angle du Bld St-Germain et de la rue de Villersexel où une plaque en l’honneur de Jose Baron Carreno, tué le 19 Aout 1944 est apposée,
  • Devant la fresque de l’association 24 Aout 1944 rue Esquirol honorant le passage de la Nueve dans cette rue,
  • Au jardin Montseny, figure de l’anarchisme espagnol place Louis Armstrong
  • Et rue de Lobeau à l’Hôtel de Ville de Paris,
    Les musiciens n’ont cessé de faire entendre les hymnes du camp de la république.

Et pour ne pas repartir trop vite, ils ont offert une soirée chaleureuse et très réussie au 33 rue des Vignoles le lundi 26 Aout.

Ils nous ont laissé en cadeau leur calicot rouge réclament une 3e République mais sociale celle-ci avec de vrais droits pour le peuple et de la solidarité.

Avec la consigne: » Nous reviendrons vous voir et nous irons au 33 pour l’admirer mais lors de l’avènement de la 3e république de justice nous reviendrons pour brûler la banderole avec vous, dans un feu de joie!« 

MERCI à vous toutes et tous pour Marie

Nous étions nombreux à l’accompagner par des mots d’amour et d’amitié. À chaque témoignage, un chant s’est élevé qui nous rapprochait encore d’elle, des heures heureuses où nous riions ensemble ou protestions contre l’injustice.

En éclaireuse, nous l’avons chargée, là où elle se trouve de porter haut les idéaux libertaires qui l’ont toujours accompagnée, de continuer sa Révolution!

Elle reste dans nos mémoires, par son immense générosité et la force qu’elle a su nous transmettre pour marcher, envers et contre tout, même dans les plus grands chagrins.
Nous la gardons aussi précieusement à travers son ouvrage indispensable et pionnier de la mémoire espagnole en exil:

Odyssée pour la Liberté


Pensez à le lire et relire

UN GRAND MERCI À TOUTES ET TOUS QUI SONT VENUS L’ACCOMPAGNER ET À CELLES ET CEUX QUI D’UNE PENSÉE SONT RESTÉS À SES CÔTÉS CE MERCREDI TRAGIQUE.

Revue de médias pour le 24 août 2019