Joan Jorda nous a quitté
Joan Jordà (1929-2020)
Joan vient de nous quitter, ce vendredi 27 novembre 2020, atteint de graves affections pulmonaires, il a succombé au Covid 19.
Sa sensibilité d’artiste mêlée de son engagement politique aux côtés de ceux qui défendent la Liberté et la justice n’ont jamais fait défaut tout au long de son existence et de son exil. Il peignait et créait pour témoigner de ce qu’il avait vécu, à la fois d’intense espoir et d’atrocités désespérées.
Pour nous enfants d’exilés libertaires espagnols c’est une grande perte.
Nous nous réjouissons d’autant plus d’avoir pu en novembre 2019, exposé à l’institut Cervantes de Paris son triptyque sur Casa Viejas, [[10 au 12 janvier 1933 : Insurrection libertaire à Casa Viejas (Cadix) réprimée dans le sang par les autorités républicaines]], à l’occasion de notre exposition :
« L’utopie en exil : Quand l’art devient histoire » au cours de laquelle 32 artistes ont témoigné par leur création sur cette période historique très dense.
Né à Sant Feliu de Guixols, Joan Jordà est parmi les 500 000 réfugiés espagnols qui fuient la mort, en janvier 1939. Il connaitra l’exil dans un grand dénuement. Il se retrouve en camps d’internement, Où sa famille est séparée…
Dès 1945, il se fixe définitivement à Toulouse avec sa famille. Il se met à la peinture en 1947. Autodidacte, il complète sa formation auprès de peintres comme Espinasse et le graveur Louvrier, à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse.
Sa première exposition personnelle en 1976, marque le début d’un long engagement dans la dénonciation de la violence et des pouvoirs totalitaires : Bombardements, Ménines, Masques et visages, Personnages cloués, Corridas, Egorgeurs…
« …. J’ai entassé des toiles pour essayer de parler de tout ce vécu. Quelle forme de récit peut le traduire… En somme, je cherche à faire une peinture tragique mais qui ne soit pas triste. Je voudrais que celui qui la regarde, s’y retrouve, même si le mécanisme de ma pensée débouche toujours sur un sentiment d’absurdité ... » (Notes personnelles de Joan Jordà).
Joan acaba de dejarnos, este viernes 27 de noviembre de 2020, sufriendo graves dolencias pulmonares, sucumbió al Covid 19.
Su sensibilidad como artista mezclada con su compromiso político junto a los defensores de la libertad y la justicia nunca ha faltado en su vida y en su exilio. Pintó y creó para dar testimonio de lo que había experimentado, tanto una esperanza intensa como atrocidades desesperadas.
Para nosotros, los hijos de los exiliados libertarios españoles, es una gran pérdida.
Estamos aún más encantados de haber podido exponer su tríptico sobre Casa Viejas,[[10 al 12 de enero de 1933: Levantamiento libertario en Casa Viejas (Cádiz) reprimido sangrientamente por las autoridades republicanas]] en el Instituto Cervantes de París en noviembre de 2019, con motivo de nuestra exposición:
« Utopía en el exilio: cuando el arte se convierte en historia » durante el cual 32 artistas dieron testimonio de su creación en este período histórico tan denso.
Nacido en 1929 en Sant Feliu de Guixols, Joan Jordà fue uno de los 500.000 refugia- dos españoles que huyeron de la muerte en enero de 1939. Experimentará el exilio en una gran pobreza. Vivió los campos de internamiento, en los que su familia quedó separada…
En 1945, se instaló definitiva- mente en Toulouse con su fa- milia. Comenzó a pintar en 1947. Autodidacta, completó su formación con pintores como Raymond Espinasse y el grabador Louis Louvrier en la Escuela de Bellas Artes de Toulouse.
Su primera exposición indivi- dual, en 1976, marcó el inicio de un largo compromiso con la denuncia de la violencia y de los poderes totalitarios: Bombardeos, Meninas, Másca- ras y rostros, Personajes clava- dos, Corridas, Matarifes…
“… He ido acumulando lienzos para tratar de hablar de todas estas vivencias. ¿Qué forma de narración puede traducirlas? En resumen, estoy tratando de hacer una pintura trágica que no sea triste. Me gustaría que quienes la miren encuen- tren la forma de entenderla, aunque el mecanismo de mi pensamiento siempre me lleve a un sentimiento de ab- surdo ...” (Notas personales de Joan Jordà).