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Auteur/autrice : 24 aout 1944

Hommage à la mémoire de tous les Espagnols morts pour la Liberté !

L’UTOPIE EN EXIL 1939-2019 Hommage à la mémoire de tous les Espagnols morts pour la Liberté !

Les 9 et 10 février 2019, l’association 24 août 1944, avec le soutien de la Mairie de Paris, des associations MHRE 89 et AFMD75 a ouvert son programme des 80 ans de l’exil politique espagnol par cet hommage.

Tout a commencé au matin du samedi 9, par un rassemblement à la porte du cimetière du Père Lachaise, rue des Rondeaux, et un cortège qui n’en finissait pas jusqu’au monument de la Federación Española de Deportados e Internados Políticos, FEDIP (érigé en mai 1969). Il y avait plus de 200 personnes pour non seulement honorer mais rappeler ce que fut le combat et l’idéal de liberté défendu par ces hommes et ces femmes, au mieux contraints à l’exil au pire décimés par une mort violente. Ils furent les premiers à se soulever, seuls dans la tourmente, contre le fascisme montant. Ils luttèrent presque à main nues contre une armée bien équipée et soutenue par les puissances totalitaires européennes. Malgré cela, les défenseurs de la république espagnole n’ont pas reculé et l’écho de leurs convictions, leur acharnement à défendre la liberté résonne encore aujourd’hui comme un chant d’espoir et de résistance. La preuve en est le grand succès de notre manifestation. Dès 10h 30, une foule impressionnante s’amassait à la porte du cimetière. Pour la première fois, le gouvernement espagnol était représenté par une délégation composée de :

    • Cristina Latorre Sancho. Sous-Secrétaire du Ministère de la Justice et Présidente de la Commission interministérielle pour la Commémoration du 80e anniversaire de l’exil républicain espagnol.
    • Fernando Martínez López. Directeur général pour la Mémoire historique au Ministère de la justice et Vice-président de la Commission interministérielle pour la Commémoration du 80e anniversaire de l’exil républicain espagnol.
    • Luis Fernando Rodríguez Guerrero. Département de la Communication au Ministère de la Justice.

Anne Hidalgo, maire de Paris, Catherine Vieu-Charier, élue chargée de la mémoire combattante à la ville de Paris les guidaient au travers de l’histoire populaire du lieu, blottie le long des allées, jusqu’au monument de la FEDIP. Après avoir entendu le chant A las barricadas, qui illustre le combat du peuple espagnol contre un coup d’état militaire, Frédérique Calandra, maire du 20e arrondissement a ouvert la cérémonie souhaitant la bienvenue à tout le monde sur son territoire, et rappelant les idéaux et le parcours des Espagnols, leur volonté d’instaurer un monde meilleur, mais aussi la présence depuis des décennies de la CNT au 33 rue des Vignoles dans le 20e et sa volonté de garder toujours cet aiguillon dans son arrondissement. Puis l’association 24 août 1944 a expliqué ce qu’elle concevait comme travail de mémoire, et l’importance de comprendre ce passé qui parle d’avenirClaude García, fils d’Antonio García Alonso, N° 4665, premier espagnol affecté au service anthropométrique du camp de Mauthausen, a pris la parole pour expliquer qui était son père, un antifasciste parmi les autres. Mais pour la première fois depuis 80 ans, le public et les élus ont entendu parler de l’existence de ce photographe, qui a accompli des actes de résistance dans le camp tout naturellement comme beaucoup de ses compagnons et dont le nom jusqu’ici était aux oubliettes de l’histoire pour ne pas nuire à la « fabrique de héros ». Ivan Larroy, secrétaire de l’association Mémoire, Histoire des Républicains Espagnols de l’Yonne (MHRE89) nous a expliqué que la ville Auxerre a été libérée le même jour que la Nueve est entrée dans Paris, le 24 août 1944. Et que parmi les résistants les plus combattifs des maquis de l’Yonne figuraient de nombreux Espagnols de l’exil. Ils avaient beaucoup sacrifié pour le combat pour la Liberté et leurs années de jeunesse s’étaient écoulées les armes à la main ou dans des camps… Cette intervention illustra magistralement le thème de la journée : Hommage à TOUS les Espagnols morts pour la liberté. Tout à coup s’éleva dans le silence la chanson de Mauthausen créée en 1965 pour le XXème anniversaire de la libération du camp. Elle est tirée d’un 45T édité par la FEDIP pour ce XXe anniversaire en mai 1965. Ce 45T comprend 4 chansons, dédiées à toutes les victimes de la déportation. Elles évoquent la tragédie des déportés espagnols, leur résistance dans le camp et leur espoir de retrouver leur pays bien-aimé dans cette liberté à laquelle ils ont tout sacrifié. Ces 4 chansons ont été écrites et composées par Ricardo Garriga (n° 5972), et chantées par Juan Vilato (n° 3829) : Canción del prisionero, composée et chantée à Mauthausen le 19 juillet 1943. Juan sin tierra, composée et chantée au camp et dédiée par la suite au peuple espagnol Retornarem, créée à Mauthausen le 5 mai 1945, jour de la libération du camp par les troupes alliées. Chantée en français et en catalan. Elle dit l’espérance du retour. Puis ce fut le discours de Fernando Martinez, au titre du gouvernement espagnol qui a affirmé sa volonté d’exhumer la mémoire des victimes du franquisme et notamment pour les fosses communes, la révision des procès franquistes et d’aider tant que faire se peut les initiatives de par le monde qui permettront de mettre cette mémoire en lumière, d’apprendre aux jeunes élèves ce que fut la véritable histoire de l’Espagne et ce conflit déchirant pour défendre la Liberté et la démocratie. Enfin, Anne Hidalgo, maire de Paris a pris la parole pour rappeler ce que fut l’exil de sa famille à l’intérieur de l’Espagne, exil qui conte l’histoire de beaucoup d’autres familles. ; son attachement à ses origines et surtout aux idées défendues par les républicains espagnols. En remerciant les représentants espagnols elle a affirmé sa volonté de continuer en ce sens déjà par la création au 33 rue des Vignoles du centre mémoriel du mouvement libertaire français et espagnol en exil. Chaque prise de parole a été écoutée dans un silence rempli d’attention. beaucoup d’émotion et d’interventions très fortes et toutes tournée vers l’avenir, en mémoire du combat de ces Espagnols antifascistes. Cette cérémonie s’est terminée sur Le Cant dels ocells, devenu symbole de paix et de liberté, une protestation contre la dictature en Espagne. Orchestré et joué par Pau Casals qui a dit : « Quand j’étais en exil, après la guerre civile, j’ai souvent fini mes concerts et festivals avec une vieille chanson populaire catalane qui est réellement une chanson de Noël. Elle s’appelle El Cant dels ocells, «Le Chant des Oiseaux ». Depuis lors, la mélodie est devenue la chanson des réfugiés espagnols, pleins de nostalgie » — Pau Casal. Il n’a jamais joué dans un pays en guerre.

 

Puis nous avons investi le 33 rue des Vignoles, accueillis par l’association Les Pas Sages. Les lieux ont grouillé de monde durant 2 jours, non seulement dans la salle de conférence /projection/spectacle où il fallait jouer des coudes pour entrer mais aussi dans la salle de Flamenco en France où trônait une exposition extraordinaire de photos inédites de la Retirada, que chacun venait admirer au bas mot 4 à 5 fois……… Les représentants du gouvernement espagnol sont venus au 33 rue des Vignoles dans le 20e arrondissement, curieux de voir ce lieu de l’exil libertaire espagnol. Intéressés par notre programme et nos projets, ils sont restés avec nous jusqu’à la fin du programme ce samedi 9 février. Un vrai festival de livres, de photos, de théâtre, de projection, de guitare et d’émotion. Voici le programme auquel vous avez assisté ou que vous allez regretter d’avoir manqué : L’exposition de photos inédites de Philippe Gaussot sur la Retirada et les camps français : PHILIPPE GAUSSOT (1911-1977): Né en 1911 à Belfort. Curieux de nature et aimant se mettre bénévolement au service des autres, il tient un rôle important à la Jeunesse Étudiante Chrétienne (JEC) et fréquente beaucoup d’autres mouvements de jeunesse (socialistes, scouts, auberges de jeunesse). Il « vit intensément » l’avènement du Front Populaire. Au Comité National Catholique d’accueil aux Basques (créé à Bordeaux en 1937, sous le patronage de l’évêque de Dax et des archevêques de Bordeaux et de Paris), Philippe s’occupe d’abord des enfants basques, puis catalans, et enfin de tous les réfugiés. Le comité est renommé par la suite Comité national catholique d’accueil aux réfugiés d’Espagne ou Centre National Catholique de Secours à l’Espagne (établi à Perpignan). Délégué de ce centre, Philippe Gaussot est aidé par une douzaine de Catalans et de Basques. Il passe souvent la frontière pour ravitailler les réfugiés républicains en lait, riz, couvertures et autres, jusqu’à l’arrivée des troupes franquistes à la frontière, en février 1939. Il rentre alors en France. « Notre dernier voyage s’est fait à Puigcerda, où j’ai conduit le camion de sept tonnes sous la surveillance de deux miliciens à travers les rues minées. » Par la suite, Philippe et le comité ravitaillent différents camps de réfugiés en France : Argelès, Le Barcarès, Saint-Cyprien, le Vernet-d’Ariège et Gurs. Il s’occupe aussi de centres de regroupement familial près de Bordeaux et de Dax. Il n’aura de cesse de prendre des photos. Les négatifs de ces clichés ont été retrouvés à son décès par son fils Jean-Philippe Gaussot. Celui-ci s’est mis en relation avec Felip Solé, et, comme nous sommes très liés à Felip, voilà comment une partie de ces photos inédites, et jamais imprimées sur papier, sont aujourd’hui sous nos regards stupéfaits. Merci Jean-Philippe ; merci Felip ; et merci aussi à Stéphane, de la CNT RP, le magicien qui a su rendre une vie d’émotion à ces clichés. Théâtre de la Balancelle VOYAGE EN GUERRE D’ESPAGNE Mise en œuvre : Monique Surel-Tupin,assistée de Françoise Knobel. Avec : Laura Diez del Corral, Sergio Guedes, Stéphane Pioffet et Nicolas Sers. Voyage en Guerre d’Espagne ne tente pas de retracer l’histoire de cette guerre, mais met l’accent sur des moments choisis : la terreur franquiste, la résistance de Unamuno, la lutte de Durruti, les Brigades internationales, l’assassinat de Lorca. Des chansons accompagnent ces évocations pour tenter de recréer ces grands moments d’espoir et de combat. Le spectacle se termine sur une note optimiste avec l’entrée des républicains espagnols de la Nueve à Paris, au moment de la Libération.

Nous avons eu deux représentions : une, samedi 9 et une autre dimanche 10 février. Cette dernière a été filmée par nos soins et c’est aussi la dernière de cette pièce…

Projection : « LE CAMP D’ARGELES, LEVEZ LE POING CAMARADES », un documentaire fiction de Felip Solé: Février 1939, près de 500 000 réfugiés traversent la frontière ; c’est la Retirada. Destination : les camps sur la plage… Ce documentaire-fiction relate la vie quotidienne et tragique des réfugiés, jusqu’en septembre 1941, date de la fermeture du camp, après la grande grève des femmes d’Argelès. Leçon de courage et de solidarité. FELIP SOLÉ Né en 1948 à Lleida, en Catalogne espagnole, Felip Solé a réalisé plus de trois cents documentaires. Réfugié politique, il s’installe en France en 1974 et commence à travailler dans l’audiovisuel. À partir de 1978, il réalise plusieurs documentaires, écrit des articles dans la presse spécialisée et donne des cours de réalisation en France et en Espagne. En 1991, il est engagé par Televisió de Catalunya où il réalise plusieurs séries documentaires, notamment Le syndrome d’une guerre ou la lutte des maquisards à la frontière franco-espagnole, en trois chapitres ; Zone Rouge ou la guerre et la révolution espagnoles en Catalogne, Pays valencien et aux Îles Baléares, en onze chapitres. Avec Exils, il met en scène l’exil des Catalans à travers le monde jusqu’à nos jours, en une série de six heures. Le Trésor du septième camion raconte comment les trésors d’art espagnols et catalans, ainsi que l’or des républicains, ont été soustraits aux franquistes. Livre: FEMMES EN EXIL , Réfugiées espagnoles en France 1939/1942 de Maëlle Maugendre Rendre visibles les femmes espagnoles réfugiées en France de 1939 à 1942. Une narration au féminin de l’exode sur le sol français de ces femmes restées dans l’ombre de leurs compagnons. Prises en charge par l’administration française, elles sont tributaires d’images sociales stéréotypées qui les cantonnent à des pratiques de vie et des comportements de victimes. Au delà de ces stéréotypes, les femmes espagnoles réfugiées se positionnent en résistance, et expérimentent des registres d’actions variés qui leur permettent de prendre conscience de leur « puissance d’agir ». Ce faisant, elles façonnent, en situation d’exil, des identités individuelles et collectives originales et résolument politiques. MAËLLE MAUGENDRE : 2013. Doctorat d’histoire : Les réfugiées espagnoles en France (1939-1942) : des femmes entre assujettissements et résistances. Mention Très honorable avec félicitations du jury. Chargée de mission du Laboratoire itinérant de recherches sur les migrations et les luttes sociales. Réalisation d’une exposition sonore, Nous sommes tous des enfants de migrants, autour de l’enfance en migration en Ardèche, de 1936 à nos jours.

MUSIQUE ET EMOTION :

GUITARE avec Juan Francisco Ortiz : Ce programme musical, pensé pour les célébrations du 80e anniversaire de la Retirada, raconte le cheminement de son père et de ses compagnons, et rend hommage à des personnalités telles que Federico García Lorca, Miguel Hernández et Antonio Machado… JUAN FRANCISCO ORTIZ Fils de Francisco Ortiz Torres, déporté pendant quatre ans dans le camp de Mauthausen (matricule 4245), il a mis sa guitare au service de la mémoire historique. Dans ses concerts l’accompagne le drapeau républicain, fabriqué en 1942 dans le camp de Mauthausen, et signé de tous les compagnons du commando de libération du camp, témoins des souffrances endurées…

 

Projection du dimanche 10 février 2019

NO PASARAN, album souvenir (70 mn) d’Henri-François Imbert Enfant, le cinéaste avait trouvé chez ses grands-parents une série incomplète de cartes postales photographiées dans le village de sa famille, à la fin de la Guerre d’Espagne en 1939. Vingt ans plus tard, il part à la recherche des cartes manquantes… HENRI-FRANÇOIS IMBERT : Henri-François Imbert est né en 1967 à Narbonne. Il a commencé à faire des films super 8 à l’âge de 20 ans. Tout au long de ces deux jours, le 33 n’a pas désempli il y avait en permanence 100 à 150 personnes à tourner dans l’endroit ce qui nous permet d’estimer à plus de 500 personnes passées ce week-end parmi nous, pour apprendre en dehors des récits familiaux ce que fut cet exil et les traces indélébiles qu’il a creusé dans nos esprits et sur les chemins de l’espoir. Pour visionner toute la cérémonie: https://www.youtube.com/watch?v=K9mB45esjDU

Hommage au Père Lachaise le 9 février 2019
Hommage au Père Lachaise le 9 février 2019
Le Monument de la FEDIP paré
Le Monument de la FEDIP paré
Intervention association 24 août 1944 le 9 Fév 2019
Intervention association 24 août 1944 le 9 Fév 2019
Intervention de Claude Garcia
Intervention de Claude Garcia
Intervention de Fernando Martinez directeur de la mémoire du Gouv. espagnol
Intervention de Fernando Martinez directeur de la mémoire du Gouv. espagnol
Juan Chica Ventura au nom d'Elsa Osaba (Querella Argentina)
Juan Chica Ventura au nom d’Elsa Osaba (Querella Argentina)
AIntervention d'Anne Hidalgo, maire de Paris
AIntervention d’Anne Hidalgo, maire de Paris
Au 33, exposition des photos inédites de Philippe Gaussot
Au 33, exposition des photos inédites de Philippe Gaussot
Au 33, exposition des photos stylisées de Victor Simal
Au 33, exposition des photos stylisées de Victor Simal
Au 33, la table de livres et DVD
Au 33, la table de livres et DVD
Pour présenter l'ami Victor
Pour présenter l’ami Victor
Le Théâtre: Voyage en Guerre d'Espagne de Monique Surel
Le Théâtre: Voyage en Guerre d’Espagne de Monique Surel
La retirada vue par Victor Simal
La retirada vue par Victor Simal
Juan Francisco Ortiz et le drapeau de son père
Juan Francisco Ortiz et le drapeau de son père
Moment d'émotion concert de guitare de JF. Ortiz
Moment d’émotion concert de guitare de JF. Ortiz

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L’UTOPIE EN EXIL : 1939-2019, les 80 ans de l’exil espagnol

1939-2019, les 80 ans de l’exil espagnol

La guerre civile espagnole a laissé dans la mémoire collective et les mémoires individuelles des traces indélébiles. Traces d’espoir, traces de honte, traces de sang et traces d’émotion. Cette guerre civile, c’est une guerre révolutionnaire avant tout pour la liberté et la solidarité. C’est une guerre d’idéal pour lequel s’engagent des hommes et des femmes du monde entier.

L’année 2019 sera nécessairement l’année, de l’évocation de La Retirada, l’exode des 500 000 républicains espagnols qui, après 32 mois de combat, seuls contre les militaires factieux dirigés par Franco, aidés par les régimes fascistes européen, furent accueillis – trop souvent dans des conditions indignes – par la France frileuse de 1939. Ni victimes ni martyrs, ils étaient emplis d’espoir et de convictions, épris de liberté et de justice sociale. Ils menèrent leur combat pour leurs idées jusqu’au bout de leur existence, dans la Seconde Guerre mondiale mais aussi jusqu’à la disparition du dictateur espagnol, Franco. « Peut-être, après tout, n’avons-nous jamais appris à faire la guerre. De plus, nous étions à court d’armement. Mais il ne faut pas juger les Espagnols trop durement. C’est fini : un jour ou l’autre, Barcelone tombera. Pour les stratèges, pour les politiques, pour les historiens, tout est clair : nous avons perdu la guerre. Mais humainement, je n’en suis pas si sûr…Peut-être l’avons-nous gagnée . » Antonio Machado, janvier 1939. L’association 24 août 1944 et la mairie de Paris, vous invite tout au long de l’année 2019 à découvrir pourquoi et comment des Espagnols de toutes conditions, sont arrivés en exil il y a 80 ans. Pourquoi et comment ils ont pris part aux luttes contre le fascisme et pour la liberté là où ils se trouvaient. Pourquoi et comment ils ont continué, seuls, à lutter contre la dictature franquiste qui sévissait en Espagne. Notre premier événement: les 9 et 10 Février 2019 Nous voulons cette année expliquer pourquoi ces Espagnols étaient là et surtout ce que représentait leur combat politique pour l’avènement d’une société plus juste, plus solidaire. Les traces qu’ils ont laissées sont si profondes dans la pensée des peuples qu’aujourd’hui encore beaucoup se réclament de leur idéal. Le 9 Février : un Hommage aux républicains morts pour la liberté, le 9 février à partir de 11h00, devant le monument de la FEDIP dédié à ces Espagnols antifascistes au cimetière du Père Lachaise. Métro Gambetta Rendez-vous est donné à l’entrée du cimetière du Père Lachaise, rue des Rondeaux, (métro Gambetta) à 10h30. Pour ensuite aller en cortège vers le monument. La Mairie de Paris, Le gouvernement espagnol, Les amis de Fondation pour la Déportation (AFMD75) et l’association Mémoire Histoire des républicains espagnols (MHRE89 ) s’associent à cet hommage. Et l’association Les Pas-Sages du 33 rue des Vignoles organise avec toutes ses composantes, les 9 et 10 février, deux après-midi festifs avec exposition de photos de inédites sur la Retirada et les camps en France de Philippe Gaussot.http://www.gaussot.eu/textes/biographie_phg.html Et les photos artistiques de Victor Simal. théâtre, présentation d’ouvrage, projection et débat récital de guitare au 33 rue des Vignoles, 75020 Paris, siège historique de la CNT espagnole en exil et futur centre mémoriel du mouvement libertaire espagnol et français. (voir programme) Nous comptons sur votre présence. À très bientôt pour ces moments d’émotion et de mémoire.

Hommage aux Espagnols morts pour la Liberté
Hommage aux Espagnols morts pour la Liberté
Invitation à imprimer
Invitation à imprimer
Programme du 9 février au cimetière du Père Lachaise
Programme du 9 février au cimetière du Père Lachaise

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Les Affiches des Combattant.e.s de la Liberté Éditions Libertaires, 208 pages, 35€, 3ème édition.

Les Affiches des Combattant.e.s de la Liberté Éditions Libertaires, 208 pages, 35€, 3ème édition. Plus de dix ans déjà que nous avons publié les deux volumes consacrés aux « Affiches des Combattant.e.s de la Liberté » de l’Espagne révolutionnaire (1936) dont il y a déjà eu deux éditions. L’intérêt suscité par ces deux ouvrages a dépassé toutes nos espérances, à tel point qu’ils sont épuisés depuis longtemps. Et bien sûr la demande nous en a été maintes fois faite : « quand les rééditerez-vous ? » > Et bien ça y est, cette 3ème édition est désormais disponible. Nous avons opté cette fois-ci pour une refonte de l’ensemble en un volume unique regroupant les affiches nous semblant les plus représentatives de cette époque.

Résultat : 208 pages rassemblant plus de 300 reproductions accompagnées de leurs légendes et de textes explicatifs et toujours pour le même prix de 35 euros -.

Ce livre permet de revisiter cette période historique (1936-39) et à travers l’expression graphique de l’époque. Il nous aide à comprendre la situation sociale, politique et culturelle de cette Espagne antifasciste qui se dressa en juillet 1936 contre les militaires factieux et leur coup d’État contre la République. Ce livre donne de la couleur à ce vaste mouvement ouvrier et paysan qui mit en œuvre un immense programme de collectivisations et d’expériences autogestionnaires, au moyen d’une révolution sociale et libertaire inégalée à ce jour. Wally Rosell Ramón Pino > Los carteles de los luchadores de la Libertad Editions Libertaires, 208 paginas, 35€, tercera edición Ya van más de diez años que publiquemos los dos volúmenes dedicados a los “carteles de los luchadores de la Libertad” de la España revolucionaria (1936) cuyo se han hecho ya dos ediciones. El interés suscitado por esos dos libros rebasó todas nuestras esperanzas, hasta tal punto que el uno como el otro están agotados desde hace tiempo. Y claro, más de una vez nos han preguntado: “¿cuando los vais a reeditar?” Pues ya está; por fin esa tercera edición es disponible, en francès. Esta vez hemos optado por una refundición del conjunto en un volumen único que agrupa los carteles que nos parecen los más representativos de aquella época. Resultado: 208 páginas que reúnen más de 300 reproducciones acompañadas de sus leyendas y textos explicativos (siempre a las Editions Libertaires y siempre al mismo precio de 35 euros). Este libro permite de revisitar aquel periodo histórico (1936-39) y a través la expresión gráfica de esa época, nos ayuda a entender la situación social, política y cultural de esa España antifascista que se levantó en julio de 1936 frente a los militares facciosos y su golpe contra la República, y donde se pudo ver al mismo tiempo un amplio movimiento obrero y campesino dando cumplimiento a un inmenso programa de colectivizaciones y experiencias autogestionarias, por medio de una revolución social y libertaria inigualada hasta hoy. Wally Rosell Ramón Pino

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Le silence des autres: Un portrait « au présent » des victimes du franquisme

Projection du film : Le silence des autres
Un portrait « au présent » des victimes du franquisme

Le 17 janvier dernier, l’association 24 août 1944, en collaboration avec la société Sophie Dulac distribution, a présenté en avant-première au Centre Paris’ Anim du 19e arrondissement de Paris, le flm de Almudena Carracedo et Robert Bahar Le silence des autres.

Lors de cette soirée, nous avons réuni 170 personnes, battant ainsi notre record d’affluence au Centre Paris’ Anim. La salle étant copieusement remplie, une partie du public a dû s’asseoir sur les marches. Les spectateurs dans leur grande majorité ont réagi avec émotion et des applaudissements nourris ont salué le flm.

Un débat très passionné a succédé à la projection. Miguel Chueca, notre intervenant, a provoqué de nombreuses réactions par son positionnement contraire à l’argument principal du flm qui met en évidence la nécessité de rendre justice aux victimes du franquisme et de remettre en question la loi d’amnistie de 1977. Malgré lui, Miguel Chueca, par sa position originale, aura nourri un débat passionné. Cela a libéré la parole d’un public averti et conscient de la nécessité de lutter contre toute idée de réconciliation sans que justice ne soit rendue pour toutes les victimes du régime dictatorial du général Franco.

Parlons maintenant du flm.:
Le 15 octobre 1977, le Congrès des députés a approuvé une loi d’amnistie, qui a abouti à la libération des prisonniers politiques du régime franquiste. Sous prétexte que la réconciliation entre les Espagnols était impossible autrement, la même loi protégeait les bourreaux du régime, qui non seulement sont restés impunis, mais ont également occupé des postes de pouvoir et de responsabilité pendant la période démocratique.

Plus de quarante ans après la fin officielle de la dictature de Franco, le devoir de mémoire n’est toujours pas reconnu en Espagne et les victimes de l’une des dictatures les plus longues d’Europe sont toujours méprisés dans leur volonté légitime de faire le deuil de leurs parents disparus. Depuis le début des années 2000 de nombreuses victimes de la dictature et leurs familles, ainsi que les associations de défense de mémoire se sont battus pour l’abrogation de la loi d’amnistie afin d’exiger justice.

Almudena Carracedo et Robert Bahar, les réalisateurs se sont intéressés à la lutte de ces victimes lorsqu’ils ont appris l’intention des associations de mémoire de dénoncer certains tortionnaires du régime de Franco. Alors que la loi d’amnistie les en empêchait en Espagne et que les tentatives du juge Baltasar Garzón d’ouvrir un procès devant l’Audiencia Nacional ont mis fn à sa carrière judiciaire. Il s’agit des conséquences du « pacte de l’oubli » voté le 15 octobre 1977 par le Congrès des députés. Contrairement aux autres pays sortis de régimes dictatoriaux comme le Chili, l’Argentine, le Cambodge, le Rwanda, en Espagne il n’y a eu ni procès de Nuremberg, ni Commissions de vérité et de réconciliation, ni jugement des coupables.
Après bien des revers, l’occasion se présenta de se rendre en Argentine, où la juge María Servini reçut les plaignants et commença à écouter leurs témoignages. C’est alors que la « plainte argentine » a été déposée.
L’enjeu était de taille, ce film documentaire a été réalisé de manière indépendante et avec beaucoup d’acharnement durant plus de six années. Le silence des autres constitue un véritable jalon pour l’exercice du deuil pour les familles, en donnant à connaître au niveau international une histoire méconnue du grand public. L’histoire d’une dictature qui a duré plusieurs décennies et que l’on a admis dans le concert des nations lorsque les dirigeants du monde entier, De Gaulle, Eishenower, le pape, l’ONU et toutes les grandes institutions ont officialisé la « bonne entente » avec le régime de Franco.
Le film donne ainsi à entendre une mémoire méconnue en réalisant un véritable équilibre entre les images d’archives, les témoignages des survivants de la dictature, le travail d’instruction de la juge et des prises de vue sur la contemporanéité de la dictature quand elle s’inscrit dans le paysage urbain à travers notamment des noms de rue.
Les réalisateurs ont accompagné les victimes pendant tout ce temps sur une route pleine d’obstacles, avec l’opposition du gouvernement de Mariano Rajoy, qui torpillait constamment le processus et en diverses occasions le discréditait. Les déclarations du nouveau président de son parti, le Parti populaire, Pablo Casado, furent alors immondes :  » Ce sont des vieux chnoques ! Ils parlent toute la journée de la guerre du grand-père, des fosses communes et de je ne sais quoi, avec la mémoire historique… »
Les témoignages se rejoignent au même rythme que l’émotion s’empare de cette histoire. De toutes les choses que l’on peut dire du Silence des autres , celle qui définirait le mieux le film c’est l’émotion profonde qu’il provoque au fur et à mesure que l’histoire progresse et que nous découvrons la disparition de certains de ses protagonistes. Mais, s’agissant d’un processus judiciaire et politique encore ouvert, il nous reste la sensation de découvrir une histoire encore inachevée.
Les proches de plus de 100 000 personnes encore enterrées dans des fosses communes, victimes de tortures réclamant justice ou les mères de bébés volés cherchent encore la vérité. Pour compenser cela, les réalisateurs se tournent vers les histoires individuelles d’Asunción Mendieta, María Martín ou Chato Galante, les principaux témoins du documentaire. Ils ont permis à l’équipe du film de les accompagner afin de nous montrer les lieux où ils avaient été torturés ou en nous emmenant sur les charniers où leurs parents sont enterrés. Il est impossible de ne pas se laisser emporter par la colère et l’émotion en les écoutant.
Ce documentaire d’une grande qualité cinématographique est subtil, émouvant, il invite à une réfexion profonde sur la légitimité d’une monarchie espagnole qui a reçu son pouvoir des mains d’un dictateur s’apprêtant à mourir. Il provoque aujourd’hui, depuis sa sortie en Espagne en décembre dernier, un véritable bouleversement des consciences en permettant de remettre au cœur des préoccupations des Espagnols la question des atteintes aux droits de l’homme sous le régime dictatorial du général Franco.
Le silence des autres a été primé au Festival de Berlin 2018 en recevant le prix de la paix et le prix du public. En 2019, il est nominé aux Goya, l’équivalent des César français et des Oscars américains.
Il sortira à Paris 13 février.

Daniel Pinós Barrieras

Extraits d’une lettre de revendications envoyée à M. Francisco Martínez, directeur de la Mémoire historique du gouvernement espagnol, signée par la Plainte argentine pour l’exil et la déportation et par notre association :
Nous revendiquons et désirons que vous preniez en compte :
– La reconnaissance officielle, par loi, de l’exil et de la déportation des Espagnols. Prenant en considération que l’Espagne est l’unique pays qui n’a pas reconnu nationalement ses déportés.
– L’hommage à tous les déportés espagnols au niveau de l’État, et officiellement au Congrès des députés et dans chacun de leur village, tous les 5 mai, jour de la libération du camp de Mauthausen, le camp des Espagnols, le plus dur et le seul de catégorie III.
– L’engagement de donner la parole et de la visibilité aux victimes et à leur famille.
– Nous demandons l’annulation des jugements du franquisme, comme partie civile, et de toutes les sentences dictées par les tribunaux fascistes durant ce régime, pour obtenir la restauration de la dignité de toutes les victimes du franquisme – parmi elles beaucoup d’exilés –, qui soufrirent des condamnations injustes et sommaires.
– La reprise de l’octroi naturel de la nationalité espagnole aux petits-enfants de ces Espagnols, qui avait commencé en 2004 et fut paralysé en 2010.
– L’ouverture d’un bureau d’aide aux victimes, aux enfants et petits-enfants des exilés, pour leur rendre justice et réparation.
– Facilité pour les exilés, leurs enfants et petits-enfants de transmettre leur histoire aux instituts espagnols, comme dans d’autres pays.
– Que la carte des fosses communes ne soit pas réduite à l’Espagne. Il y a des fosses partout en Europe et en Afrique du Nord. Il y a des familles qui désirent les mêmes droits et l’exhumation de leurs êtres chers, comme ceux de la division « Azul ».

Affiche officielle
Affiche officielle
Une partie de la salle
Une partie de la salle
L'équipe de production
L’équipe de production
Paco de la production
Paco de la production
Le débat: Odette Martinez
Le débat: Odette Martinez
Le débat: Aimé Marcellan
Le débat: Aimé Marcellan
Le débat: Et la dimension politique?
Le débat: Et la dimension politique?
L'intervenant controversé: Miguel Chueca
L’intervenant controversé: Miguel Chueca

En avant première: Le silence des autres Un film de Almudena Carracedo et Robert Bahar

L’association 24 août 1944 et Sophie Dulac Distribution présente en avant-première

Le silence des autres
Un film de Almudena Carracedo et Robert Bahar

1977. Deux ans après la mort de Franco, dans l’urgence de la transition démocratique, l’Espagne vote la loi d’amnistie générale qui libère les prisonniers politiques mais interdit également le jugement des crimes franquistes.

Les exactions commises sous la dictature et jusque dans les années 1980 (disparitions, exécutions sommaires, vols de bébé, torture) sont alors passées sous silence.

Mais depuis quelques années, des citoyens espagnols, rescapés du franquisme, saisissent la justice à 10 000 kilomètres des crimes commis, en Argentine, pour rompre ce « pacte de l’oubli » et faire condamner les coupables.

Un débat fera suite à la projection avec la présence des réalisateurs (sous réserves) et de Miguel Chueca, enseignant en espagnol à l’Université de Paris-Nanterre.

Sortie en salle le 13 février 2019

En Avant-Première
Ce 17 janvier à 19h
Centre Paris’ Anim – Place des Fêtes
2-4 rue des Lilas – Paris 19e
Métro Place des Fêtes

Entrée gratuite

Pour voir la bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=ingmAU4D0qc

Affiche Le silence des autres
Affiche Le silence des autres

Bilan 2018

Dimanche 4 février 2018, de 15 h à 18 h – Réunion annuelle de l’association

Bilan qualitatif des actions 2017, présentation du calendrier des événements 2018 et échanges avec les participants Notre présentation s’accompagna d’un petit goûter convivial. Une centaine de personnes nous ont rendu visite à cette occasion au :
33, rue des Vignoles – Paris 20e – Métro Buzenval ou Avron

CINÉ-CLUB
Notre objectif : faire connaître les productions cinématographiques réalisées durant la révolution espagnole et les fictions contemporaines qui s’inspirent de cet épisode historique, riche en enseignement social et politique. Ces projections sont toujours très suivies par un public à la fois fidèle et une partie qui se renouvelle à chaque projection. Aussi nous vous invitons à nous suivre

sur ce chemin de traverse en commençant par :

Ces représentations ont eu lieu à :

Paris’Anim, Centre de la Place des Fêtes
2-4, rue des Lilas, 75019 Paris – Métro Place des Fêtes. Entrée gratuite.

Le jeudi 18 janvier 2018 à 19h suivi d’un débat avec la réalisatrice, “Enterrar y callar » (82mn), (Enterrer et se taire ) un film d’Anna Lopez Luna
Enterrar y callar (Enterrer et se taire), un film au sujet des vols organisés de nouveaux-nés de familles républicaines, dans les maternités espagnoles. Une consigne politique d’éradication, initiée sous la dictature franquiste en 1960 et qui continua jusqu’en 1990, en trafic rentable d’êtres humains. Cela renvoie à l’impunité des bourreaux qui subsiste dans la société espagnole contemporaine.

Jeudi 29 mars 2018, de 19 h à 21h30 – Ciné-club /97 personnes: Nosotros somos así de Valentin R. Gonzales (30’) 1937, version sous-titrée
Film produit par la CNT. Comédie musicale interprétée par des enfants pendant la guerre.
Suivi de Aurora de Esperanza de Antonio Sau Olite (60’) 1936. version sous-titrée
En 1935, en Espagne, le pays est au bord de l’explosion, une guerre civile menace la population, l’économie tourne au ralenti, la misère s’installe, le peuple gronde…
Ces deux films seront suivis d’un débat avec Richard Prost, cinéaste spécialiste de cette période et de cette tendance politique…

Jeudi 7 juin 2018 de 19h à 21h30/ 130 peronnes :La révolution s’arrêta en mai, de Mikel Muñoz (80’) 2015 version sous-titrée
Printemps 1937, la guerre civile espagnole est à son apogée. L’armée républicaine et les milices des partis et des syndicats, luttent contre les troupes franquistes. À l’arrière du front, le gouvernement ordonne l’assaut du Central téléphonique de Barcelone qui est géré par la CNT…

Au Grand Action rue des Écoles 75005 Paris le Vendredi 8 juin 2018 à 19h /60 personnes : « ARMONIA, Franco et mon grand-père  » : UNE AVANT-PREMIERE PARISIENNE REUSSIE. Depuis sa découverte aux RCC, en novembre 2017, ce film documentaire est devenu un coup de cœur. En partenariat avec Ceux du Rail en présence de Daniel Prévost. Le film est une histoire de famille, mais aussi une leçon d’histoire. Celle de la guerre d’Espagne vue du côté des républicains, et même des anarchistes de la CNT. Xavier, le réalisateur, effectue une enquête en France et en Espagne sur les traces de son grand-père, qu’il a connu retraité et fidèle aux assemblées annuelles de la CNT. Sortie du film en salle le 13 février 2019.

Vendredi 21 septembre 2018 à 18h15, 80 personnes ont suivi la projection et participé au débat, animé par le réalisateur Richard Prost
UN AUTRE FUTUR un documentaire de RICHARD PROST (1990)

1re partie : « Je demande la parole » de 1870 à 1936 ; (45mn) 2e partie : « Sous le signe libertaire » de 1936 à 1937. (52mn)

jeudi 18 octobre 2018 à 18h15 , 75 personnes ont participé à la soirée. SUITE ET FIN DE :
UN AUTRE FUTUR : un documentaire de RICHARD PROST (1990)
3e partie : « Il n’y a plus de fous » de 1938 à 1939 (55mn) Les contradictions dans le camp républicain, la contre-révolution et la victoire des franquistes.

4e partie : « Contre vents & marée » de 1940 à 1975 (55mn) l’exil, la résistance en France et en Espagne, la clandestinité et l’antifranquisme.

Jeudi 29 novembre 2018 à 19h00, 87 personnes ont participé à cette soirée durant laquelle nous aurions dû projeter La Lengua de las mariposas La langue des Papillons, de José Luis Cuerda (2001) (1h35mn). Hélas, nous n’avions qu’une version en espagnol sans sous-titre et comme il y avait des personnes dans le public qui ne connaissaient pas cette langue nous avons renoncer à le passer et nous avons projeter La Vague. Suivi aussi d’un débat sur l’éducation. Ce film sera reprogrammé en 2019 dans une version espagnole sous titrée.

Jeudi 13 décembre 2018 à 19h00, 102 personnes présentes pour :Ma guerre d’Espagne à moi, 80mn, Une femme à la tête d’une colonne au combat

suivi d’un débat avec Daniel Aïache (La révolution défaite) L’histoire de Mika Etchebéhéré : Une femme à la tête d’une colonne au combat.

Participation au mois de la résistance (mai) dans le 19e arrondissement : Création d’un Quiz à l’attention des jeunes élèves.

Création d’une exposition d’affiches destinée à tourner ans la établissements scolaires, les mairies, les bibliothèques ou tout autres lieux pouvant accueillir du public et des conférences : Résistance au Fascisme et à ses représentations ; Exposition d’affiches 36/39.

Dimanche 27 mai 2017 – Toute la journée
Participation à la Journée Nationale de la Résistance (JNR), comme chaque année, depuis 2015. Lieu : Mairie du 6e arrondissement de Paris

Vendredi 24 août 2017 – 17h plus de 200 personnes ont assisté à cette cérémonie.

Célébration annuelle de l’entrée de la Nueve dans Paris. Nous présenterons 25 portraits d’hommes de la Nueve et nous vous ferons découvrir, plus particulièrement, le parcours de quelques-uns d’entre eux. Portraits lus par leurs propres descendants ou un membre de l’association.

Devant le jardin de la Nueve rue Lobau
Hôtel de Ville, 75004 Paris.
Les reproductions des portraits des hommes de la Nueve évoqués ont été distribués aux descendants, une vidéo a été réalisée de cette cérémonie à laquelle s’était invité Fernando Martinez, director general de la memoria por el gobierno español et une brochure reproduit l’ensemble des prises de paroles de cette journée. Ce fut un moment d’intense émotion surtout quand Madame Campos a pris la parole pour évoquer son papa, Miguel Campos, qu’elle n’a pas vraiment connu.

Nous avons accueilli les descendants dès le 23 août aux Vignoles de manière à ce qu’ils se connaissent et puissent échanger en toute quiétude. Le soir du 24 août, nous nous sommes à nouveau regroupés au 33 pour un petit diner fraternel.

Le lendemain, nous avons accompagné la famille Campos à la cérémonie officielle de la Libération de Parie organisée par la mairie de Paris. À cette occasion nous avions pu prendre contact avec Alberto Marquardt (réalisateur du film La Nueve, et le présenté à cette famille, qui avait grâce à la diffusion de ce documentaire, pu savoir qu’il existait des traces de leur parent dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale… Là encore l’émotion était au rendez-vous……

Vendredi 9 & Samedi 10 Novembre 2018 –Colloque et débats /Concert
« Paroles pour la mémoire des étrangers engagés aux côtés de la France pour la liberté » Pour tenter de rétablir une part de la vérité historique du parcours de ces hommes, nous voulons leur donner la parole.

De la participation des étrangers au combat pour la liberté à la situation d’aujourd’hui, nous donnerons également la parole aux représentants des associations impliquées dans l’aide aux réfugiés en 2018.
Plus de 200 personnes se sont succédées sur les 2 jours à ce colloque au cours duquel nous avons non seulement donné la parole à des descendants, et/ou des historiens qui ont évoqué l’accueil en France et la participation de leur parent à la Seconde Guerre mondiale mais nous avons donné la parole aux réfugiés aujourd’hui, et aux personnes qui s’en occupent sur le terrain. Conditions d’accueil, risques importants pour atteindre la France, démarches administratives indissolubles, reconduite à la frontière, internement ……… Toutes ces péripéties ressemblent étrangement et de manière nauséabonde, à celles vécues par les étrangers fuyant le fascisme dans les années 30, avant de trouver soit la mort par reconduction dans leur pays, ou par leur entrée dans la résistance, soit pour les plus chanceux la possibilité de vivre enfin après s’être battus durant 5 années pour la Liberté.

En soirée le 9 novembre projection du film : El Periple de Mario Pons Múria (72mn) (sous- titré) : Pour résister à la xénophobie et au racisme et promouvoir un accueil humain.
Le lendemain 10 novembre nous avons conclu la soirée avec un concert fraternel de nos amis : Les chanteurs Livreurs. Vive la chanson qui dit : NON !

Lieu: Paris’Anim Centre Place des Fêtes. 2/4 rue des Lilas

Entrée gratuite.

Tout au long de l’année 2018

Poursuite du travail avec les scolaires et leurs enseignants : collégiens, lycéens, étudiants et autres demandeurs de nos interventions (municipalités, bibliothèques, musées, associations, etc.) : expositions, diaporama, lectures, projections, débats… Travail en partenariat avec d’autres associations, en France, en Belgique et en Espagne.

Nous sommes allés :
À Mantes la Jolie, et nous avons réalisé le parcours de l’entrée dans Paris des hommes de la

Nueve avec une classe prépa du lycée d’enseignement général
Au lycée de Mennecy (91) où nous avons maintenant un rendez-vous annuel,

Au Lycée Villegénis de Massy,
Au lycée Montaigne, au Lycée Georges Brassens du 19e. À Besançon avec notre exposition d’affiches commentée.

Pour que 2019 reste gravé dans la mémoire des mémoires

L’association 24-août-1944 vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et vous attend en 2019 pour une année de « mémoire active ».

Nous avons des rendez-vous essentiels pour comprendre que l’histoire doit être asservie de l’avenir:

  • Les 80 ans de l’exil politique espagnol ou encore Retirada,
  • Les 75 ans de la Libération de Paris, où les hommes de la Nueve entrèrent dans la ville le 24 août. Aussi nous vous informerons de nos projets, et nous vous attendons nombreux (ses).

En vous souhaitant santé, paix, bonheur et justice en 2019 pour vous et tous ceux qui vous sont chers.

Ne vous arrêtez pas à cette première page, ouvez les autres pour découvrir le poème de Sara Berenguer. Très sincèrement L’association 24-août-1944

Documents joints

 

MIKA, Ma guerre d’Espagne à moi

Ne manquez pas ce documentaire sur l’engagement d’une femme, venue d’Argentine pour défendre ses convictions et la Liberté !

Mika, Ma guerre d’Espagne à moi, un documentaire de de Fito Pochat et Javier Olivera, (80mn)

Une femme à la tête d’une colonne au combat
L’histoire de Mika Etchebéhère :

« Je suis incapable de trouver une autre occupation que celle de me faire tuer. Je n’ai pas, comme les miliciens, le droit de traîner dans les bars pour écourter les jours et les nuits sans combats. Mon statut de femme sans peur et sans reproche, de femme à part, me l’interdit. Mes convictions personnelles aussi me l’interdisent. Alors il ne me reste qu’à me plonger dans le manuel de formation militaire que j’essaie d’apprendre par cœur… »

Ce texte parmi les plus forts sur la guerre d’Espagne est accompagné d’un documentaire que nous vous proposons de découvrir ce 13 décembre.
Il raconte l’épopée de Mika Etchebéhère (1902-1992), une femme qui dirigea une colonne du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) en 1936-1937. On y croise des minoritaires, des anarcho-syndicalistes et des marxistes antistaliniens, tous habités par la conviction d’imminents lendemains qui chantent.

Le jeudi 13 décembre 2018 à 19h00 suivi d’un débat avec Daniel Aïache (enseignant en histoire et écrivain): L’engagement des femmes et notamment des internationalistes dans les milices populaires et politiques dès juillet 36.
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Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite
Métro Place des Fêtes.

Mika, affiche
Mika, affiche

La Lengua de las mariposas La langue des Papillons

Notre cycle de projection se transforme et nous présenterons désormais des séances de projection de films de fiction entrecoupées de séances documentaires.

L’association 24 août 1944 présente :
LA LENGUA DE LAS MARIPOSAS – LA LANGUE DES PAPILLONS

Un film de José Luis Cuerda – 2001 – 1h 35 mn
Adapté d’une nouvelle de Manuel Rivas

Nous sommes en 1936, dans un petit village de Galice. Moncho vient d’avoir huit ans et il va pour la première fois à l’école.
L’école, il en a une trouille bleue : on lui a raconté que les maîtres battent les enfants. Il faudra que son maître d’école en personne, Don Gregorio, vienne le chercher chez lui. Et à son arrivée en classe, Moncho sera accueilli par les applaudissements de ses
camarades…
Avec Don Gregorio, apprendre est un véritable plaisir, une espèce de grande aventure. Le vieux maître a la sagesse chaleureuse et le savoir gai, il transmet avec gourmandise aux mômes des connaissances aussi fondamentales que peu académiques.
Et le printemps venu, Don Gregorio trimballe tout son petit monde dans les champs : l’observation de la nature est bien plus formatrice que n’importe quel cours magistral. Bref c’est un professeur de vie, avec qui Moncho tisse une relation tendre et profonde, partie pour durer toujours.
Hélas, le monde autour a son mot à dire. Et en ce mois de juillet 1936 une ère nouvelle s’annonce, qui balaie d’un coup de botte toutes les valeurs humanistes inculquées par un vieux maître d’école libertaire…

Jeudi 29 novembre 2018 à 19 heures
au Centre Paris’ Anim
Place des Fêtes
2-4 rue des Lilas – Paris 19e
Métro Place des Fêtes
Entrée gratuite

Un débat fera suite à la projection avec Irène Pereira, professeur de philosophie et militante de Sud-Éducation.

La Lengua de las mariposas / La langue des Papillons
La Lengua de las mariposas / La langue des Papillons

COLLOQUE 9 et 10 novembre 2018 : FRANCE TERRE ACCUEIL ENTRE MYTHE ET RÉALITÉ

Exil d’hier et d’aujourd’hui

D’une guerre à l’autre, ces Exclus et ces Étrangers qui ont fait et font la France Mémoire des rejetés de la République dans leur résistance pour libérer le monde du fascisme. *Consulter le programme des deux journées. Le vendredi 9 novembre 2018, de 14h à 22h Le samedi 10 novembre 2018, de 14h à 22h Au centre : Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes 2/4 rue des Lilas 75019 Paris Entrée gratuite Merci de prendre des dispositions et réserver au plus vite, la capacité de la salle est réduite. par mail: 24aout1944@gmail.com par tél: 0651728618 Au plaisir de vous retrouver À DIFFUSER SANS MODÉRATION

Affiche colloque 9&10 nov: France terre d'accueil…
Affiche colloque 9&10 nov: France terre d’accueil…

Documents joints

 

CAMARON DE LA ISLA sur radio libertaire 89.4FM

Le samedi 3 novembre à partir de 13h 30, sur Radio libertaire le deuxième volet de notre émission consacrée à Camarón de la Isla.

Vous trouverez ci-joint le flyer qui annonce l’émission.

Radio libertaire Paris

CAMARÓN DE LA ISLA

Reportages sur le chanteur de flamenco

Camarón de la Isla (1950-1992) est sans doute le plus grand chanteur de flamenco de tous les temps. Gitan de la Baie de Cadix et fier de ses racines, il s’est produit dès l’enfance sur les scènes andalouses. Mais c’est sa rencontre à Madrid avec le guitariste Paco de Lucia qui va révolutionner le cours du flamenco contemporain. L’Espagne du franquisme retient son souffle à chacune de leurs créations. Après la fin de la dictature, Camarón pousse encore plus loin ses audaces, chantant Garcia Lorca comme Omar Khayyam, fusionnant une galaxie d’influences (rock, blues et jazz) jusqu’alors étrangères à l’univers du flamenco.

À Séville, rencontre avec Ricardo Pachón, compositeur et producteur de l’album La Leyenda del Tiempo, l’œuvre majeur de Camarón.

SAMEDI 3 NOVEMBRE 2018 À PARTIR DE 13H 30

sur les Chroniques rebelles

de Radio libertaire, 89.4 FM

et en direct sur internet : www.radio-libertaire.net

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Compte rendu du 21 septembre projection Un autre futur (1&2) de Richard Prost

Malgré un horaire un peu avancé, plus de cinquante personnes se sont pressées pour assister à cette projection.

Les documentaires réalisés à partir d’entretiens et d’images d’archives, permettent de comprendre ce qui a porté ce peuple misérable à franchir les rives de l’utopie et à en faire une réalité. Réalité de quelques mois mais si forte qu’elle fait école encore aujourd’hui.

Le débat a permis d’expliquer ce mouvement social jusqu’ici jamais réitéré dans le monde. Il y avait parmi le public beaucoup de gens nouveaux intéressés par cette expérience mais pas forcément au courant des faits. Nous avons pu éclaircir leur vision du mouvement anarchiste en général et espagnol en particulier.
Il était important aussi de leur donner rendez-vous pour le 18 octobre, où nous projetterons les parties 3&4 pour une vue d’ensemble des réalisations sociales révolutionnaires du mouvement populaire espagnol et de sa lutte contre le franquisme.

Mais le mieux, c’est de découvrir ces 4 films ,regroupés en Dvd sous le titre:
UN AUTRE FUTUR (redhic@laposte.net ou auprès de notre association:24aout1944@gmail.com)
et de regarder ci-dessous le débat du 21 septembre:

UN AUTRE FUTUR parties 3 et 4

Bonjour,
Voici récompensée votre patience, nous projetterons le 18 octobre la suite de :

UN AUTRE FUTUR un documentaire de RICHARD PROST (1990)

3e partie : « Il n’y a plus de fous » de 1938 à 1939 (55mn) Les contradictions dans le camp républicain, la contre-révolution et la victoire des franquistes.
4e partie : « 3e partie : « Il n’y a plus de fous » de 1938 à 1939″ de 1940 à 1975 (55mn) l’exil, la résistance en France et en Espagne, la clandestinité et l’antifranquisme.

ATTENTION !
LA PROJECTION DÉBUTERA À 18H45
Le jeudi 18 octobre 2018 à 18h30 suivi d’un débat en présence du réalisateur
Richard Prost
Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Un Autre Futur 3&4
Un Autre Futur 3&4

Nos amis de MHRE 89 fêtent leur 10 ans d’existence

Bon anniversaire MHRE 89. L’Yonne se souvient des ces diables d’Espagnols ………

Manifestations des 10 ans de MHRE se rapprochent. Ci-dessous le calendrier complet, avec en PJ Ø la fiche de réservation pour le Théâtre et le Cocido du 20 octobre Ø L’affiche qui annoncera au grand public les manifestations. N’hésitez pas à en faire quelques tirages et à les apposer sur votre voiture ou à la proposer à votre boulanger ou … pour un très large public.

Affiche 10e anniversaire MHRE 89
Affiche 10e anniversaire MHRE 89

Documents joints

 

Un Autre futur (1&2) projection le 21 septembre à 18h30

Composé de 4 parties, l’ensemble retrace l’histoire de l’anarco-syndicalisme espagnol des origines à la mort du « caudillo » en 1975 : la création de la CNT en 1910, la dictature des années 20, la république et de 1936 à 1939 la révolution, la mise en pratique du communisme libertaire et la guerre civile menant à la défaite et à l’exil. Mais la lutte pour la liberté contre le fascisme et le franquisme perdure.

Dans la situation actuelle de nos sociétés, il est très important de transmettre ce mouvement populaire qui fut une réalité sociale en Espagne de plusieurs mois.

Pour connaître d’où vient et ce que réalisa d’incroyable, le mouvement syndical et social espagnol, il nous faut plonger dans l’histoire de son mouvement libertaire.

C’est plus que nécessaire pour comprendre l’assise populaire au coeur du monde ouvrier mais aussi du monde paysan de ce mouvement qui prône, le respect de l’individu au sein d’une communauté partageuse, et éducative où les grandes orientations se décident en assemblées générales et où les délégués sont désignés par la base et révocables par elle à tous instants.

C’est ce parcours et cette découverte que nous vous proposons cet automne en deux séances/débats : les 21 septembre et 18 octobre.

Nous projetterons les 4 épisodes de Un Autre Futur, film réalisé par Richard Prost, qui vous permettra d’entrer, de comprendre et de débattre en connaissance de cause du mouvement libertaire espagnol et de son implication dans la révolution espagnole à partir de 1910 à aujourd’hui.
Les parties 1 et 2, le 21 septembre : « Je demande la parole » & « Sous le signe libertaire »
Les parties 3 et 4, le 18 octobre.
ATTENTION COMPTE TENU DE LA LONGUEUR DE CETTE PROJECTION (120mn) NOUS COMMENCERONS À 18H30 PRÉCISES POUR AVOIR LE TEMPS INDISPENSABLE DU DÉBAT

Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

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COMPTE RENDU 24 août 1944 – 24 août 2018 « Qui étaient ces soldats de la liberté ?»

Le 23 août 2018, vers 19h, sont arrivés tranquillement les descendants des hommes de la Nueve, qui devaient intervenir le lendemain lors de l’hommage rendu à leur parent.

Nous étions au 33 rue des Vignoles, dernier lieu historique parisien de l’exil libertaire espagnol et surtout lieu vivant et populaire en passe d’abriter, entre autres, le centre mémoriel du mouvement libertaire français et espagnol en exil. Nous sommes une bonne trentaine, réunis dans la grande salle, où trônent les portraits peints par Juan Chica-Ventura. Une partie des gens se connaissent, contents de se retrouver autour de cette table amicale, d’autres font connaissance et tout le monde est heureux de saluer la famille Campos, Teresa la fille de Miguel Campos, et ses enfants : Isana, Mundi, Luis-Miguel. Colette Flandrin Dronne, fille du capitaine Dronne est venue également, pour honorer cette famille qui cherche depuis 1945 ce qu’est devenu leur père et grand-père. Les conversations vont bon train, historiques, politiques, amicales, et bien entendu… gastronomiques. On rit, on pleure, on chante, enfin on évoque surtout l’empreinte de ce peuple, bâtisseur d’une société nouvelle, sur leurs héritiers biologiques et idéologiques. On se sépare tard dans la nuit.

24 août 2018, 16h30, nous sommes concentrés devant le jardin des combattants de la Nueve, 3 rue de Lobau.

La mairie comme chaque année depuis 2014, a fait disposer des fleurs aux couleurs de la République espagnole, un pupitre et une sono pour les intervenants et des chaises pour ceux qui viennent écouter. Inutile de dire que malgré leur nombre, elles seront insuffisantes et beaucoup devront rester debout pour assister à l’ensemble des prises de parole. De notre côté, nous avons amené nos grilles d’exposition et nous les disposons le long des murs qui entrourent le jardin. Nous y accrochons les portraits des hommes qui seront évoqués ce jour. Nous tendons, de l’autre côté du portail du jardin, notre immense banderole qui doit être visible depuis les étoiles, tant elle est grande. Comme tous les ans, le maire du 4e arrondissement, qui nous accueille sur son territoire, nous souhaite la bienvenue, à travers les mots chaleureux et amicaux de Madame Evelyne Zarka, première adjointe à la mairie et indéfectible soutien à notre action. Le large trottoir se couvre spontanément des couleurs rouge et noir, jusque là indésirables si près de la maison des élus et mainenant saluées par eux… L’hommage commence sous les yeux attentifs de plus de 250 personnes. Nous voulons évoquer cette année, ces hommes dans leur humanité, leur quotidien d’être humain, de père, de grand-père et de passeurs de l’expérience sociale qui fut la leur. Notre association a présenté le cadre des interventions :

«En 2018, nous voulons donner la parole aux descendants des hommes de la Nueve de la 2e DB. Elles et ils nous invitent à partager leurs souvenirs des hommes que furent leur père ou leur grand-père. Les traces qu’ils ont laissées en eux et en nous, puisque nous sommes aujourd’hui ce qu’ils ont semé hier par leur opiniâtreté à défendre la justice et la liberté. » (voir document « introduction » )

Le ton était donné. Nous avons lu une lettre de Rafaël Gomez, dernier survivantde cette compagnie, qui voulait saluer ce rassemblement sans pouvoir se déplacer : « Un combat pour la liberté au cours duquel tombèrent beaucoup de nos compagnons. (…) Je crois que La Nueve fut une compagnie unique (…). Malgré la distance qui nous sépare aujourd’hui, je vous assure que je suis près de vous. » Carmen Góngora évoque son grand-père, José Góngora Zubieta, comme un lointain souvenir et la découverte en 2015 seulement qu’il avait été un des hommes de la Nueve. C’est alors que commence sa quête : « Grande émotion ! Mon grand-père, un héros ! J’ai voulu en savoir plus, partant ainsi vers une quête laborieuse mais passionnante à partir d’une photo et d’un article de journal. (…) » C’est Agnès Pavlowsky, notre secrétaire, qui prêtra sa voix à César Vázquez à sa fille Marianne pour évoquer leur père et grand-père, Joaquin Tejerina Vázquez : « Antifranquiste jusqu’au bout des ongles, il a combattu dès son adolescence le fascisme et le racisme. Parcours étonnant et extraordinaire que celui de cet homme idéaliste et généreux, quelque part un Don Quichotte des temps modernes (…), en quête constante de liberté, de vérité et toujours à l’écoute des autres. Pourtant(…), c’était un modeste, refusant tous les honneurs (…) disant que ce qu’il avait fait était tout à fait normal. » Les frères Solé, Miguel et Pedro sont évoqués par Juan Chica-Ventura & Ramon Pino ; Miguel qui survit à son frère au bout de tant de danger, sera poursuivi par la justice militaire, affublée d’œillères, pour désertion de la Légion Étrangère : « C’est proprement incroyable, mais un mandat d’arrêt contre moi court depuis le 28 février 1945. Il émane du tribunal militaire d’Oran. Le 26 septembre 1946, je suis arrêté à mon domicile de Saint-Denis. Il faudra l’intervention du directeur de la Maison des anciens de la 2e DB, rappelant mes états de services dans l’armée Leclerc, pour que je sois définitivement relaxé, en octobre 1946. J’étais abasourdi par cette mésaventure, qui n’aura pas touché que moi, car nous étions nombreux dans ce cas, les Espagnols : inculpés et décorés à la fois.» Gérard Salinas, réservé, vient nous parler de son papa, Manuel Salinas qu’il a si peu connu : « (…) Peut-être en a-t-il découvert les réalités aux côtés de ses compagnons républicains, communistes et anarchistes de la Nueve. Pour ma part, je n’en retiens que le courage physique et moral de ces hommes venus de loin pour combattre une idéologie totalitaire, dans un pays qu’ils ne connaissaient pas. Manuel, mon père, m’aura permis de découvrir l’épopée des hommes de la Nueve et de ne pas oublier leurs souffrances.» Daniel Pinos, membre de notre association, a débusqué, pour nous un air de guitare tout particulier avec le récit du témoignage de Victor Baro alias Juan Rico : « Anarchiste espagnol ! Je suis l’un des seize survivants de ceux qui sont entrés les premiers dans Paris. J’étais le plus jeune et j’avais une guitare. Le capitaine Dronne m’a dit : « Rico, ce n’est pas le régiment des mandolines. » J’ai caché ma guitare sur le tank. Il n’était pas commode, nous non plus. C’est le seul qui a voulu de nous, … et nous de lui. Il parlait espagnol, nous on se débrouillait en français mais le cœur y était. » Notre ami et cinéaste Richard Prost avait la charge de parler de Manuel Lozano, dont il est, comme beaucoup d’anarchistes, l’héritier de son expérience menée à bien en Espagne et défendue jusqu’à son dernier souffle. Richard, sous son parapluie rouge et noir, nous explique ce que furent les réalisations sociales des anarchistes en Espagne et combien ils avaient mille fois raison, en avance sur leur siècle. Il dénonce aussi la falsification de l’histoire et les légendes qui viennent se substituer aux faits réels, laissant derrière elles une amertume mensongère : « C’est bien Manuel Lozano qui avait raison, si on l’avait écouté lui et ses camarades hommes et femmes, on ne parlerait pas aujourd’hui de changements climatiques. (…) C’est pourquoi Je m’adresse avec Manuel Lozano aux jeunes de l’assistance : Ne vous laissez pas guider par la façade de la connaissance et les recherches faciles. Cherchez toujours la vérité avant de faire vos choix personnels. » (lire l’article sur le lien suivant http://www.globalmagazine.info/2018/08/25/la-nueve-1535214864 Madame Colette Flandrin Dronne nous a offert un exercice sans filet sur son papa, le Capitaine Raymond Dronne, commandant de la Nueve et cette compagnie qui fut la famille de sa famille, un belle émotion : « La Nueve a combattu avec gloire et courage pendant toute la campagne, souvent en première ligne, toujours plus unie (malgré la mosaïque des opinions), toujours plus soucieuse d’obtenir la victoire, et toujours avec l’espoir d’un retour au pays après la chute de Franco. Mon père est parti, à la demande de Leclerc, un an en Indochine. La 9 dans sa presque totalité ne l’a pas suivi. « Les jaunes ne m’ont rien fait » disaient-ils. Démobilisés, ils ont eu l’immense amertume de découvrir que les alliés s’accommodaient du régime franquiste. (…) Ils étaient des civils dans l’âme. Ils étaient courageux. Ils ont participé à tous les moments marquants de notre vie. Ils étaient ma famille. Quand mon père leur écrivait, c’était à « mon cher camarade » ou « cher ami ». Ils ont toujours été ses camarades. » Marie-José Cortès, timide et craintive, a pris son courage à deux mains pour honorer la mémoire de José Cortès, son papa : « le 24 au soir, papa entre dans Paris avec ses compagnons. Il participe à la bataille de Paris. Le 25 août, en avançant dans la rue des Archives (4e arrondissement), il est touché par un tireur isolé (aujourd’hui, on dirait un snipper) par trois balles explosives. Une infirmière n’est pas insensible à son charme ibérique et à son aura de vainqueur. Elle lui prodiguera tous les soins possibles, émue par cet homme jeune aux portes de la mort. Ils se marièrent très vite. Après guerre, il retrouve son compagnon Martín Bernal, à Choisy le Roi qui lui apprend le métier de cordonnier… » Mar y Luz nous a émus aux larmes en parlant de son père, Ángel Cariño López : « Il n’a jamais renoncé à ses valeurs ; il ne les inculquait pas, mais il les vivait. Il avait un total désintérêt pour les biens matériels. La maison était toujours ouverte. Certains sont passés pour une simple visite, un repas. Lui qui n’était pas croyant : c’était pourtant un peu « la maison du bon Dieu » pour les gens et les animaux. D’autres venaient pour de l’aide pour des papiers ou des courriers… Mon père, s’il a eu la joie de disparaître après Franco, n’est jamais retourné en Espagne. Ce qui lui manquait le plus, c’était sa Galice, la mer et la pêche. » Et elle lie la personnalité de son père à la résistance des exilés d’aujourd’hui : « Alors que je vous lis ces lignes, sur les bords de la Méditerranée d’autres exilés partent : eux aussi ont des familles, eux aussi fuient des dictatures, eux aussi veulent tout simplement survivre. Alors oui : dans les circonstances actuelles, comment voudrait-on que je ne pense pas à mon père et à tous ses combats ? » Pour la première fois en France et en Espagne, nous allons entendre le témoignage déchirant de la famille de Miguel Campos, El Canario de la Nueve et disparu durant la campagne d’Alsace. Séparée dès son plus jeune âge de son père qu’elle ne revit jamais, Teresa fut jetée en prison avec sa maman dès juillet 1936. Ils ne se revoient pas mais Miguel écrit, jusqu’en 1942 où sa trace est définitivement perdue, jusqu’à ce documentaire qui fait sauter Luis-Miguel le petit-fils : « documentaire à la télévision publique espagnole, intitulé La Nueve, les oubliés de la victoire, d’Alberto Marquardt, dans lequel il raconte l’histoire de 150 républicains espagnols et où les témoins évoquent Miguel Campos. (…) C’était aussi très émouvant de lire le nom de mon père sur le mémorial Leclerc. Ce voyage fut l’une des choses les plus exaltantes que j’ai jamais vécues. J’ai obtenu beaucoup d’informations sur la vie de mon père. Grâce à M. Coale, nous avons appris que le capitaine Dronne parle de lui dans ses Carnets de route. »

Aimable Marcellan, secrétaire adjoint l’association, terminera ce « Marathon » évocateur avant que la Maire de Paris, Anna Hidalgo, prenne la parole.

Tout en rappelant les raisons de l’existence de l’association, il remercie la mairie de Paris pour l’avancée des travaux prévus pour le Centre mémoriel du mouvement libertaire espagnol en exil. Quoique la surveillance ne se relâche pas autour des locaux à transformer, au 33 rue des Vignoles. Un petit tour d’horizon sur la destination prestigieuse de ce lieu d’histoire populaire et parisienne, liée à l’exil, nous conduit à l’évocation des personnalités passées au 33 mais aussi des luttes qui y furent mener sans concession : « Nous savons, et les générations qui nous ont précédés nous l’ont montré, que rien n’est jamais acquis, que la mémoire comme la vie sont des combats de tous les jours, tournés vers l’avenir. Ces combats, nous les poursuivrons ! » (voir document Conclusion ) Nous avons terminé cette journée par l’intervention de Madame la Maire de Paris qui après s’être rejouie de parler ainsi, depuis plusieurs années maintenant, face à une forêt de drapeaux rouge et noir, a affirmé que la mémoire du peuple espagnol devait être mise au grand jour et qu’elle ne cesserait jamais de porter cette ambition: remettre le fleuve Histoire dans son lit de vérités, loin des falsifications, officielles ou autres. Accompagnée tout au long de cet hommage par des officiels de l’État espagnol, (ambassadeur à l’OCDE, ambassadeur à l’UNESCO, représentante nationale du PSOE…) elle céda la parole au Señor Fernando Martinez qui annonça le décret signé par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, de relève des cendres du dictateur Franco del Valle de los Caidos, et son intention de mener durant son mandat une vraie réhabilitation des combattants antifascistes espagnols en ouvrant les fosses communes, identifiant chaque corps pour le remettre à sa famille, et en travaillant en harmonie avec les associations de mémoire espagnoles et celles de l’exil, conscient qu’une grande part de l’histoire du peuple espagnol se trouve hors de ses frontières.

La réconcilaition en Espagne est à ce prix : exhumer la vérité et en tirer les véritables leçons, rien n’avancera sans ce passage obligé.

Le 25 août 2018, nous avons accompagné la famille Campos aux cérémonies officielles de la libérations de Paris. Une grande joie , un beau cadeau les attendait, la rencontre avec Alberto Marquardt, l’homme par lequel la quête de cette famille a commencé à devenir réalité. Mais lors de la célébration officielle, très militaire et protocolaire (rien à voir avec celle de la veille) à nouveau la chappe de plomb s’est installée par ommission : pas un mot des Espagnols, de la Nueve entrant dans Paris ou martyrisée à Écouché. La cérémonie s’est terminée par la projection du film Paris brûle-t-il ; film grand public qui tisse les ommissions avec le fil des extravagances historiques, jamais remises en cause. Il reste encore beaucoup de chemin pour que ce qui se dit un jour se dise toujours et qu’on ne perde pas ce fil ténu de la vérité en une nuit. Le bureau de l’associaiton 24-août-1944 Tous les textes des interventions seront publiés en bilingue dans une brochure illustrée. En l’attendant je tez un oeil à cette vidéo: https://youtu.be/z2SA-JT3PTI

Teresa Campos dans l'assistance du 24 août 2018
Teresa Campos dans l’assistance du 24 août 2018
Teresa Campos présentée par Serge Utgé Royo
Teresa Campos présentée par Serge Utgé Royo
Le public est au rendez-vous
Le public est au rendez-vous
Amable conclut face au public et aux élus
Amable conclut face au public et aux élus
Anne Hidalgo, maire de Paris s'exprime devant la CNT
Anne Hidalgo, maire de Paris s’exprime devant la CNT
Banderole de l'association 24 août 1944
Banderole de l’association 24 août 1944
23 08 18 Au 33 rue des Vignoles, Mar Y Luz Carino Lopez, Colette Flandrin Dronne et Robert Coale
23 08 18 Au 33 rue des Vignoles, Mar Y Luz Carino Lopez, Colette Flandrin Dronne et Robert Coale
Famille Campos réunie
Famille Campos réunie
Teresa et ses enfants: Isana, Mundi et Luis-Miguel évoquent leur père et grand-père
Teresa et ses enfants: Isana, Mundi et Luis-Miguel évoquent leur père et grand-père
La photo finale
La photo finale
Isana Campos et le drapeau de la République espagnole de nos amis de Mher 89 Yonne
Isana Campos et le drapeau de la République espagnole de nos amis de Mher 89 Yonne
On est nombreux
On est nombreux
Une rangée d'officiels français et espagnols sous la bienveillance du drapeaux rouge et noir
Une rangée d’officiels français et espagnols sous la bienveillance du drapeaux rouge et noir
Tous les portraits des hommes évoqués ce 24 août 2018
Tous les portraits des hommes évoqués ce 24 août 2018
Richard Prost parle d'espoir à travers Manuel Lozano
Richard Prost parle d’espoir à travers Manuel Lozano
Manuel Salinas porté par Ramon
Manuel Salinas porté par Ramon
Teresa et Serge comme deux complices
Teresa et Serge comme deux complices
Carmen Gongora Zubieta et ce grand-père qui n'a pas eu le temps de raconter!
Carmen Gongora Zubieta et ce grand-père qui n’a pas eu le temps de raconter!
Colette Flandrin Dronne, imprégnée depuis l'enfance de cette Nueve si chère au Capitaine
Colette Flandrin Dronne, imprégnée depuis l’enfance de cette Nueve si chère au Capitaine
Daniel Pinos nous conte Victor Baro alias Juan Rico
Daniel Pinos nous conte Victor Baro alias Juan Rico
Evelyne Zarka, représentante du maire du 4e arrondissement ouvre la cérémonie
Evelyne Zarka, représentante du maire du 4e arrondissement ouvre la cérémonie
Gérard Salinas nous raconte son père Manuel Salinas
Gérard Salinas nous raconte son père Manuel Salinas
Mar y Luz Carino Lopez nous fera pleurer
Mar y Luz Carino Lopez nous fera pleurer
Marie-José Cortés, une touche joyeuse qui finit en mariage!
Marie-José Cortés, une touche joyeuse qui finit en mariage!
Ramon Pino prête sa voix au dernier survivant Rafaël Gomez
Ramon Pino prête sa voix au dernier survivant Rafaël Gomez
Teresa Campos , sa voix s'étrangle d'émotion
Teresa Campos , sa voix s’étrangle d’émotion
Teresa rassurée par la présence de ses enfants
Teresa rassurée par la présence de ses enfants
Véronique Salou Olivares, introduction de l'association
Véronique Salou Olivares, introduction de l’association
Serge Utgé-Royo, un monsieur loyal hors pair!
Serge Utgé-Royo, un monsieur loyal hors pair!
Catherine Vieu-Charier sourit au discours d'Amable sur le 33
Catherine Vieu-Charier sourit au discours d’Amable sur le 33
Anna Hidalgo n'est pas en reste
Anna Hidalgo n’est pas en reste
Serge et Miguel Solé par Ramon et Juan
Serge et Miguel Solé par Ramon et Juan
Agnès sera Gérard et Marianne Vasquez pour parler de Joaquin Tejerina Vasquez
Agnès sera Gérard et Marianne Vasquez pour parler de Joaquin Tejerina Vasquez
23 08 18 Ceux qui, enfants, ont vécu l'exil
23 08 18 Ceux qui, enfants, ont vécu l’exil
23 08 18 Des descendants de la Nueve, il y a tant à se raconter…
23 08 18 Des descendants de la Nueve, il y a tant à se raconter…
23 08 18 Il y avait déjà un monde joyeux au 33
23 08 18 Il y avait déjà un monde joyeux au 33
23 08 18 Le 33 vivant: AMAP et plusieurs générations de l'exil des Espagnols antifascistes
23 08 18 Le 33 vivant: AMAP et plusieurs générations de l’exil des Espagnols antifascistes
23 08 18 Les Portraits de Juan expliqués à Marie
23 08 18 Les Portraits de Juan expliqués à Marie
23 08 18 Présentation du 33 rue des Vignoles à la famille Campos
23 08 18 Présentation du 33 rue des Vignoles à la famille Campos
23 08 18 Émouvante rencontre de Colette Flandrin Dronne et Teresa Campos
23 08 18 Émouvante rencontre de Colette Flandrin Dronne et Teresa Campos
23 08 18 Un lien d'amitié se crée immédiatement!
23 08 18 Un lien d’amitié se crée immédiatement!
23 08 18 Sous la Nueve une joyeuse troupe
23 08 18 Sous la Nueve une joyeuse troupe
25 08 18 Mar y Luz, Marie-Josée et Teresa Trois descendantes sous le 11e macaron de la Nueve Htel de Ville
25 08 18 Mar y Luz, Marie-Josée et Teresa Trois descendantes sous le 11e macaron de la Nueve Htel de Ville
25 08 18 Une très émouvante rencontre Teresa Campos y Alberto Marquardt , réalisateur du documentaire
25 08 18 Une très émouvante rencontre Teresa Campos y Alberto Marquardt , réalisateur du documentaire

Documents joints

 

24 août 1944 – 24 août 2018 « Qui étaient ces soldats de la Liberté ?»

24 août 1944 – 24 août 2018
« Qui étaient ces soldats de la Liberté ?»

L’association 24 août 1944 a le plaisir de vous inviter
à l’hommage rendu aux antifascistes espagnols de la Nueve (9e compagnie de la 2e DB-Leclerc), libérant Paris,
Le vendredi 24 août 2018, à partir de 17h00, devant le jardin dédié aux combattants de la Nueve,
3 rue de Lobau 75004 Paris (métro Hôtel de Ville)

Nous donnerons la parole à une dizaine de descendant(e)s de ces hommes, pour nous dire qui ils étaient.
Ils viendront chacun leur tour ou mandaterons l’un parmi nous pour nous lire leurs témoignages émouvants, souvenirs de l’homme qui fut leur père ou leur grand-père.

Ne ratez pas ce rendez-vous de mémoire.
À très bientôt et en vous attendant, bonnes vacances.

¡Hola !
Os esperamos :

El viernes 24 de agosto de 2018,
a partir de las cinco de la tarde (17h)
frente al jardín de los combatientes de la Nueve
3 calle de Lobau 75004 Paris (métro Hôtel de Ville)

al homenaje hizo a los antifascistas españoles de la Nueve (9ª compañía de la 2e DB del General Leclerc) que participaron a liberar París.

Este día, daremos la palabra a los descendientes de estos hombres. Los miembros de la familia de Miguel Campos serán presentes y hablaron de sus padre y abuelo desaparecido.
La alcaldesa de Paris cerrara esta manifestación.
Hasta pronto con fraternidad.

INVITATION
INVITATION

CAMARÓN DE LA ISLA, le plus grand chanteur de flamenco

CAMARÓN DE LA ISLA
Reportages sur le chanteur de flamenco

Camarón de la Isla (1950-1992) est sans doute le plus grand chanteur de flamenco de tous les temps. Gitan de la Baie de Cadix et fier de ses racines, il s’est produit dès l’enfance sur les scènes andalouses. Mais c’est sa rencontre à Madrid avec le guitariste Paco de Lucia qui va révolutionner le cours du flamenco contemporain. L’Espagne du franquisme retient son souffle à chacune de leurs créations. Après la fin de la dictature, Camarón pousse encore plus loin ses audaces, chantant Garcia Lorca comme Omar Khayyam, fusionnant une galaxie d’influences (rock, blues et jazz) jusqu’alors étrangères à l’univers du flamenco.
À San Fernando et Séville, rencontres avec Patricia Galera, Lolo Picardo, propriétaire de la Venta de Vargas, la taverne où il commença à chanter, et Ricardo Pachón, compositeur et producteur de l’album La Leyenda del Tiempo, l’œuvre majeur de Camarón.

SAMEDI 21 JUILLET 2018 À PARTIR DE 13H 30
sur les Chroniques rebelles
de Radio libertaire, 89.4 FM
et en direct sur internet : www.radio-libertaire.net

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HUGO Au Revoir Compañero!

Comment oublier ta frêle silhouette, tes cheveux blancs et longs, attachés sur ta nuque et qui cascadaient comme autant de chevaux fous et sauvages dans la prairie argentine de ta naissance.

Tu avançais dans la vie, rebelle, réfractaire à tout ordre, refusant une administration inquisitrice et voyeuse.

Comment oublier ton visage ouvert comme une question immense sur le monde qui t’environnait, ton regard espiègle, et ton sourire moqueur.
Moqueur des idées reçues, moqueur des règles imposées, moqueur des institutions frustrantes mais tellement respectueux de l’amitié, de la beauté et de la solidarité.

Tu t’en es allé, empli de souffrance, sans faire d’esclandre, tu as tiré ta révérence ce samedi de juin où le soleil a bien voulu encore une fois réchauffé ton cœur.

Tu nous laisses vides de ta présence; abandonné le mobil-home qui abritait tes sommeils d’idéaliste, tes créations de bijoux et surtout beaucoup de tes rêves à partager.
Tu fus notre compagnon de liberté et d’idéal. Dès la première heure, tes pas se sont joints aux nôtres pour croiser le chemin des hommes de la Nueve.

Tu fus Manuel Lozano, être magique, à l’accent inimitable qui est le tien et qui fut le sien dans la vie probablement et aussi pour une lecture théâtrale mise en scène par un autre compagnon génial et regretté Armand Gatti.

Et depuis ce jour mémorable du 23 août 2014, tu n’as plus quitté notre route. Tu fus et restes présent à nos côtés dans cette mémoire que tu as fait tienne et qui t’a adopté.

Un extrait de la pièce La Nueve mise en scène par Armand Gatti: la belle prestation de notre ami Hugo:
https://www.youtube.com/watch?v=WXhypncC8Yk&feature=youtu.be

La quête de mémoire: Une histoire de famille

Armonia, Franco et mon grand-père :
« Ma mère refuse de me parler du passé. Je pars alors en Espagne avec elle pour filmer
notre histoire familiale. Mais cette quête vire bientôt à l’obsession de connaître la vérité
sur mon grand-père qui prend peu à peu la place d’un mentor dans ma propre vie en plein questionnement…. »

Xavier Ladjointe
Un documentaire comme un « road movie » qui court à la conquête du pourquoi de son existence, par les chemins de traverse que sont ceux de la mémoire familiale. Or celle-ci croise l’Histoire et ses déchirures.

Une soirée dense, émaillée de la voix de Daniel Prévost qui nous lit des passages émouvants de son dernier ouvrage:

Daniel Prévost a connu Paco et Rosita, et il raconte son attachement à ses amis et à leur idéal dans son dernier roman : « Tu ne sauras jamais combien je t’aime ».
L’Espagne libertaire et révolutionnaire s’invita tout au long de ce vendredi soir, comme hôte d’honneur, incontournable et éclatante.

Autour de l'Espagne révolutionnaires et de ses traces
Autour de l’Espagne révolutionnaires et de ses traces
Un moment de partage le 08 juin 2018
Un moment de partage le 08 juin 2018