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Étiquette : Vidéo-Films

Le silence des autres: Un portrait « au présent » des victimes du franquisme

Projection du film : Le silence des autres
Un portrait « au présent » des victimes du franquisme

Le 17 janvier dernier, l’association 24 août 1944, en collaboration avec la société Sophie Dulac distribution, a présenté en avant-première au Centre Paris’ Anim du 19e arrondissement de Paris, le flm de Almudena Carracedo et Robert Bahar Le silence des autres.

Lors de cette soirée, nous avons réuni 170 personnes, battant ainsi notre record d’affluence au Centre Paris’ Anim. La salle étant copieusement remplie, une partie du public a dû s’asseoir sur les marches. Les spectateurs dans leur grande majorité ont réagi avec émotion et des applaudissements nourris ont salué le flm.

Un débat très passionné a succédé à la projection. Miguel Chueca, notre intervenant, a provoqué de nombreuses réactions par son positionnement contraire à l’argument principal du flm qui met en évidence la nécessité de rendre justice aux victimes du franquisme et de remettre en question la loi d’amnistie de 1977. Malgré lui, Miguel Chueca, par sa position originale, aura nourri un débat passionné. Cela a libéré la parole d’un public averti et conscient de la nécessité de lutter contre toute idée de réconciliation sans que justice ne soit rendue pour toutes les victimes du régime dictatorial du général Franco.

Parlons maintenant du flm.:
Le 15 octobre 1977, le Congrès des députés a approuvé une loi d’amnistie, qui a abouti à la libération des prisonniers politiques du régime franquiste. Sous prétexte que la réconciliation entre les Espagnols était impossible autrement, la même loi protégeait les bourreaux du régime, qui non seulement sont restés impunis, mais ont également occupé des postes de pouvoir et de responsabilité pendant la période démocratique.

Plus de quarante ans après la fin officielle de la dictature de Franco, le devoir de mémoire n’est toujours pas reconnu en Espagne et les victimes de l’une des dictatures les plus longues d’Europe sont toujours méprisés dans leur volonté légitime de faire le deuil de leurs parents disparus. Depuis le début des années 2000 de nombreuses victimes de la dictature et leurs familles, ainsi que les associations de défense de mémoire se sont battus pour l’abrogation de la loi d’amnistie afin d’exiger justice.

Almudena Carracedo et Robert Bahar, les réalisateurs se sont intéressés à la lutte de ces victimes lorsqu’ils ont appris l’intention des associations de mémoire de dénoncer certains tortionnaires du régime de Franco. Alors que la loi d’amnistie les en empêchait en Espagne et que les tentatives du juge Baltasar Garzón d’ouvrir un procès devant l’Audiencia Nacional ont mis fn à sa carrière judiciaire. Il s’agit des conséquences du « pacte de l’oubli » voté le 15 octobre 1977 par le Congrès des députés. Contrairement aux autres pays sortis de régimes dictatoriaux comme le Chili, l’Argentine, le Cambodge, le Rwanda, en Espagne il n’y a eu ni procès de Nuremberg, ni Commissions de vérité et de réconciliation, ni jugement des coupables.
Après bien des revers, l’occasion se présenta de se rendre en Argentine, où la juge María Servini reçut les plaignants et commença à écouter leurs témoignages. C’est alors que la « plainte argentine » a été déposée.
L’enjeu était de taille, ce film documentaire a été réalisé de manière indépendante et avec beaucoup d’acharnement durant plus de six années. Le silence des autres constitue un véritable jalon pour l’exercice du deuil pour les familles, en donnant à connaître au niveau international une histoire méconnue du grand public. L’histoire d’une dictature qui a duré plusieurs décennies et que l’on a admis dans le concert des nations lorsque les dirigeants du monde entier, De Gaulle, Eishenower, le pape, l’ONU et toutes les grandes institutions ont officialisé la « bonne entente » avec le régime de Franco.
Le film donne ainsi à entendre une mémoire méconnue en réalisant un véritable équilibre entre les images d’archives, les témoignages des survivants de la dictature, le travail d’instruction de la juge et des prises de vue sur la contemporanéité de la dictature quand elle s’inscrit dans le paysage urbain à travers notamment des noms de rue.
Les réalisateurs ont accompagné les victimes pendant tout ce temps sur une route pleine d’obstacles, avec l’opposition du gouvernement de Mariano Rajoy, qui torpillait constamment le processus et en diverses occasions le discréditait. Les déclarations du nouveau président de son parti, le Parti populaire, Pablo Casado, furent alors immondes :  » Ce sont des vieux chnoques ! Ils parlent toute la journée de la guerre du grand-père, des fosses communes et de je ne sais quoi, avec la mémoire historique… »
Les témoignages se rejoignent au même rythme que l’émotion s’empare de cette histoire. De toutes les choses que l’on peut dire du Silence des autres , celle qui définirait le mieux le film c’est l’émotion profonde qu’il provoque au fur et à mesure que l’histoire progresse et que nous découvrons la disparition de certains de ses protagonistes. Mais, s’agissant d’un processus judiciaire et politique encore ouvert, il nous reste la sensation de découvrir une histoire encore inachevée.
Les proches de plus de 100 000 personnes encore enterrées dans des fosses communes, victimes de tortures réclamant justice ou les mères de bébés volés cherchent encore la vérité. Pour compenser cela, les réalisateurs se tournent vers les histoires individuelles d’Asunción Mendieta, María Martín ou Chato Galante, les principaux témoins du documentaire. Ils ont permis à l’équipe du film de les accompagner afin de nous montrer les lieux où ils avaient été torturés ou en nous emmenant sur les charniers où leurs parents sont enterrés. Il est impossible de ne pas se laisser emporter par la colère et l’émotion en les écoutant.
Ce documentaire d’une grande qualité cinématographique est subtil, émouvant, il invite à une réfexion profonde sur la légitimité d’une monarchie espagnole qui a reçu son pouvoir des mains d’un dictateur s’apprêtant à mourir. Il provoque aujourd’hui, depuis sa sortie en Espagne en décembre dernier, un véritable bouleversement des consciences en permettant de remettre au cœur des préoccupations des Espagnols la question des atteintes aux droits de l’homme sous le régime dictatorial du général Franco.
Le silence des autres a été primé au Festival de Berlin 2018 en recevant le prix de la paix et le prix du public. En 2019, il est nominé aux Goya, l’équivalent des César français et des Oscars américains.
Il sortira à Paris 13 février.

Daniel Pinós Barrieras

Extraits d’une lettre de revendications envoyée à M. Francisco Martínez, directeur de la Mémoire historique du gouvernement espagnol, signée par la Plainte argentine pour l’exil et la déportation et par notre association :
Nous revendiquons et désirons que vous preniez en compte :
– La reconnaissance officielle, par loi, de l’exil et de la déportation des Espagnols. Prenant en considération que l’Espagne est l’unique pays qui n’a pas reconnu nationalement ses déportés.
– L’hommage à tous les déportés espagnols au niveau de l’État, et officiellement au Congrès des députés et dans chacun de leur village, tous les 5 mai, jour de la libération du camp de Mauthausen, le camp des Espagnols, le plus dur et le seul de catégorie III.
– L’engagement de donner la parole et de la visibilité aux victimes et à leur famille.
– Nous demandons l’annulation des jugements du franquisme, comme partie civile, et de toutes les sentences dictées par les tribunaux fascistes durant ce régime, pour obtenir la restauration de la dignité de toutes les victimes du franquisme – parmi elles beaucoup d’exilés –, qui soufrirent des condamnations injustes et sommaires.
– La reprise de l’octroi naturel de la nationalité espagnole aux petits-enfants de ces Espagnols, qui avait commencé en 2004 et fut paralysé en 2010.
– L’ouverture d’un bureau d’aide aux victimes, aux enfants et petits-enfants des exilés, pour leur rendre justice et réparation.
– Facilité pour les exilés, leurs enfants et petits-enfants de transmettre leur histoire aux instituts espagnols, comme dans d’autres pays.
– Que la carte des fosses communes ne soit pas réduite à l’Espagne. Il y a des fosses partout en Europe et en Afrique du Nord. Il y a des familles qui désirent les mêmes droits et l’exhumation de leurs êtres chers, comme ceux de la division « Azul ».

Affiche officielle
Affiche officielle
Une partie de la salle
Une partie de la salle
L'équipe de production
L’équipe de production
Paco de la production
Paco de la production
Le débat: Odette Martinez
Le débat: Odette Martinez
Le débat: Aimé Marcellan
Le débat: Aimé Marcellan
Le débat: Et la dimension politique?
Le débat: Et la dimension politique?
L'intervenant controversé: Miguel Chueca
L’intervenant controversé: Miguel Chueca

En avant première: Le silence des autres Un film de Almudena Carracedo et Robert Bahar

L’association 24 août 1944 et Sophie Dulac Distribution présente en avant-première

Le silence des autres
Un film de Almudena Carracedo et Robert Bahar

1977. Deux ans après la mort de Franco, dans l’urgence de la transition démocratique, l’Espagne vote la loi d’amnistie générale qui libère les prisonniers politiques mais interdit également le jugement des crimes franquistes.

Les exactions commises sous la dictature et jusque dans les années 1980 (disparitions, exécutions sommaires, vols de bébé, torture) sont alors passées sous silence.

Mais depuis quelques années, des citoyens espagnols, rescapés du franquisme, saisissent la justice à 10 000 kilomètres des crimes commis, en Argentine, pour rompre ce « pacte de l’oubli » et faire condamner les coupables.

Un débat fera suite à la projection avec la présence des réalisateurs (sous réserves) et de Miguel Chueca, enseignant en espagnol à l’Université de Paris-Nanterre.

Sortie en salle le 13 février 2019

En Avant-Première
Ce 17 janvier à 19h
Centre Paris’ Anim – Place des Fêtes
2-4 rue des Lilas – Paris 19e
Métro Place des Fêtes

Entrée gratuite

Pour voir la bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=ingmAU4D0qc

Affiche Le silence des autres
Affiche Le silence des autres

MIKA, Ma guerre d’Espagne à moi

Ne manquez pas ce documentaire sur l’engagement d’une femme, venue d’Argentine pour défendre ses convictions et la Liberté !

Mika, Ma guerre d’Espagne à moi, un documentaire de de Fito Pochat et Javier Olivera, (80mn)

Une femme à la tête d’une colonne au combat
L’histoire de Mika Etchebéhère :

« Je suis incapable de trouver une autre occupation que celle de me faire tuer. Je n’ai pas, comme les miliciens, le droit de traîner dans les bars pour écourter les jours et les nuits sans combats. Mon statut de femme sans peur et sans reproche, de femme à part, me l’interdit. Mes convictions personnelles aussi me l’interdisent. Alors il ne me reste qu’à me plonger dans le manuel de formation militaire que j’essaie d’apprendre par cœur… »

Ce texte parmi les plus forts sur la guerre d’Espagne est accompagné d’un documentaire que nous vous proposons de découvrir ce 13 décembre.
Il raconte l’épopée de Mika Etchebéhère (1902-1992), une femme qui dirigea une colonne du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) en 1936-1937. On y croise des minoritaires, des anarcho-syndicalistes et des marxistes antistaliniens, tous habités par la conviction d’imminents lendemains qui chantent.

Le jeudi 13 décembre 2018 à 19h00 suivi d’un débat avec Daniel Aïache (enseignant en histoire et écrivain): L’engagement des femmes et notamment des internationalistes dans les milices populaires et politiques dès juillet 36.
.
Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite
Métro Place des Fêtes.

Mika, affiche
Mika, affiche

La Lengua de las mariposas La langue des Papillons

Notre cycle de projection se transforme et nous présenterons désormais des séances de projection de films de fiction entrecoupées de séances documentaires.

L’association 24 août 1944 présente :
LA LENGUA DE LAS MARIPOSAS – LA LANGUE DES PAPILLONS

Un film de José Luis Cuerda – 2001 – 1h 35 mn
Adapté d’une nouvelle de Manuel Rivas

Nous sommes en 1936, dans un petit village de Galice. Moncho vient d’avoir huit ans et il va pour la première fois à l’école.
L’école, il en a une trouille bleue : on lui a raconté que les maîtres battent les enfants. Il faudra que son maître d’école en personne, Don Gregorio, vienne le chercher chez lui. Et à son arrivée en classe, Moncho sera accueilli par les applaudissements de ses
camarades…
Avec Don Gregorio, apprendre est un véritable plaisir, une espèce de grande aventure. Le vieux maître a la sagesse chaleureuse et le savoir gai, il transmet avec gourmandise aux mômes des connaissances aussi fondamentales que peu académiques.
Et le printemps venu, Don Gregorio trimballe tout son petit monde dans les champs : l’observation de la nature est bien plus formatrice que n’importe quel cours magistral. Bref c’est un professeur de vie, avec qui Moncho tisse une relation tendre et profonde, partie pour durer toujours.
Hélas, le monde autour a son mot à dire. Et en ce mois de juillet 1936 une ère nouvelle s’annonce, qui balaie d’un coup de botte toutes les valeurs humanistes inculquées par un vieux maître d’école libertaire…

Jeudi 29 novembre 2018 à 19 heures
au Centre Paris’ Anim
Place des Fêtes
2-4 rue des Lilas – Paris 19e
Métro Place des Fêtes
Entrée gratuite

Un débat fera suite à la projection avec Irène Pereira, professeur de philosophie et militante de Sud-Éducation.

La Lengua de las mariposas / La langue des Papillons
La Lengua de las mariposas / La langue des Papillons

Compte rendu du 21 septembre projection Un autre futur (1&2) de Richard Prost

Malgré un horaire un peu avancé, plus de cinquante personnes se sont pressées pour assister à cette projection.

Les documentaires réalisés à partir d’entretiens et d’images d’archives, permettent de comprendre ce qui a porté ce peuple misérable à franchir les rives de l’utopie et à en faire une réalité. Réalité de quelques mois mais si forte qu’elle fait école encore aujourd’hui.

Le débat a permis d’expliquer ce mouvement social jusqu’ici jamais réitéré dans le monde. Il y avait parmi le public beaucoup de gens nouveaux intéressés par cette expérience mais pas forcément au courant des faits. Nous avons pu éclaircir leur vision du mouvement anarchiste en général et espagnol en particulier.
Il était important aussi de leur donner rendez-vous pour le 18 octobre, où nous projetterons les parties 3&4 pour une vue d’ensemble des réalisations sociales révolutionnaires du mouvement populaire espagnol et de sa lutte contre le franquisme.

Mais le mieux, c’est de découvrir ces 4 films ,regroupés en Dvd sous le titre:
UN AUTRE FUTUR (redhic@laposte.net ou auprès de notre association:24aout1944@gmail.com)
et de regarder ci-dessous le débat du 21 septembre:

UN AUTRE FUTUR parties 3 et 4

Bonjour,
Voici récompensée votre patience, nous projetterons le 18 octobre la suite de :

UN AUTRE FUTUR un documentaire de RICHARD PROST (1990)

3e partie : « Il n’y a plus de fous » de 1938 à 1939 (55mn) Les contradictions dans le camp républicain, la contre-révolution et la victoire des franquistes.
4e partie : « 3e partie : « Il n’y a plus de fous » de 1938 à 1939″ de 1940 à 1975 (55mn) l’exil, la résistance en France et en Espagne, la clandestinité et l’antifranquisme.

ATTENTION !
LA PROJECTION DÉBUTERA À 18H45
Le jeudi 18 octobre 2018 à 18h30 suivi d’un débat en présence du réalisateur
Richard Prost
Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Un Autre Futur 3&4
Un Autre Futur 3&4

Un Autre futur (1&2) projection le 21 septembre à 18h30

Composé de 4 parties, l’ensemble retrace l’histoire de l’anarco-syndicalisme espagnol des origines à la mort du « caudillo » en 1975 : la création de la CNT en 1910, la dictature des années 20, la république et de 1936 à 1939 la révolution, la mise en pratique du communisme libertaire et la guerre civile menant à la défaite et à l’exil. Mais la lutte pour la liberté contre le fascisme et le franquisme perdure.

Dans la situation actuelle de nos sociétés, il est très important de transmettre ce mouvement populaire qui fut une réalité sociale en Espagne de plusieurs mois.

Pour connaître d’où vient et ce que réalisa d’incroyable, le mouvement syndical et social espagnol, il nous faut plonger dans l’histoire de son mouvement libertaire.

C’est plus que nécessaire pour comprendre l’assise populaire au coeur du monde ouvrier mais aussi du monde paysan de ce mouvement qui prône, le respect de l’individu au sein d’une communauté partageuse, et éducative où les grandes orientations se décident en assemblées générales et où les délégués sont désignés par la base et révocables par elle à tous instants.

C’est ce parcours et cette découverte que nous vous proposons cet automne en deux séances/débats : les 21 septembre et 18 octobre.

Nous projetterons les 4 épisodes de Un Autre Futur, film réalisé par Richard Prost, qui vous permettra d’entrer, de comprendre et de débattre en connaissance de cause du mouvement libertaire espagnol et de son implication dans la révolution espagnole à partir de 1910 à aujourd’hui.
Les parties 1 et 2, le 21 septembre : « Je demande la parole » & « Sous le signe libertaire »
Les parties 3 et 4, le 18 octobre.
ATTENTION COMPTE TENU DE LA LONGUEUR DE CETTE PROJECTION (120mn) NOUS COMMENCERONS À 18H30 PRÉCISES POUR AVOIR LE TEMPS INDISPENSABLE DU DÉBAT

Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

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La quête de mémoire: Une histoire de famille

Armonia, Franco et mon grand-père :
« Ma mère refuse de me parler du passé. Je pars alors en Espagne avec elle pour filmer
notre histoire familiale. Mais cette quête vire bientôt à l’obsession de connaître la vérité
sur mon grand-père qui prend peu à peu la place d’un mentor dans ma propre vie en plein questionnement…. »

Xavier Ladjointe
Un documentaire comme un « road movie » qui court à la conquête du pourquoi de son existence, par les chemins de traverse que sont ceux de la mémoire familiale. Or celle-ci croise l’Histoire et ses déchirures.

Une soirée dense, émaillée de la voix de Daniel Prévost qui nous lit des passages émouvants de son dernier ouvrage:

Daniel Prévost a connu Paco et Rosita, et il raconte son attachement à ses amis et à leur idéal dans son dernier roman : « Tu ne sauras jamais combien je t’aime ».
L’Espagne libertaire et révolutionnaire s’invita tout au long de ce vendredi soir, comme hôte d’honneur, incontournable et éclatante.

Autour de l'Espagne révolutionnaires et de ses traces
Autour de l’Espagne révolutionnaires et de ses traces
Un moment de partage le 08 juin 2018
Un moment de partage le 08 juin 2018

Une soirée animée le 7 juin 2018 au Paris’anim de la Place des fêtes

Malgré une grève de la SNCF très suivie , une centaine de personnes se sont déplacées de jeudi 7 juin pour assister à la projection du documentaire: La révolution s’arrêta en mai. Les événements de mai 37 commencent à émerger vraiment dans les débats et à poser question sur leurs raisons et les violences engendrées envers les militants du POUM et anarchistes.

Rappel succint des événements : Printemps 1937, la guerre civile espagnole est à son apogée. L’armée républicaine et les milices des partis et des syndicats, luttent contre les troupes franquistes. À des centaines de kilomètres à l’arrière du front, les « conseillers soviétiques » tout puissants et les hommes du PCE et du PSUC tirent les ficelles du gouvernement républicain. Ils décrètent la chasse aux anarchistes et aux militants du POUM, beaucoup trop révolutionnaires et contestataires de l’ordre républicain qu’ils entendent contrôler. Ils poursuivront également les militants socialistes partisans de Francisco Largo Caballero qui prônent une révolution sociale. Le gouvernement ordonne l’assaut du Central téléphonique de Barcelone qui est géré par la CNT. Les militants anarchistes (CNT, FAI et Jeunesses Libertaires) et ceux du POUM résistent et une grève générale éclate ; de terribles affrontements ont lieu entre d’une part anarchistes et militants du POUM et d’autre part les forces de police aux ordres du gouvernement républicain et des communistes staliniens. C’est le début d’une guerre civile au sein de la Guerre civile. Cinq jours qui scellent l’épitaphe de la révolution. Vous pouvez suivre le débat de présentation du documentaire sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=BbV2fqtzfuM

Barricade du 19 juillet à Barcelone le peuple contre les militaires insurgés
Barricade du 19 juillet à Barcelone le peuple contre les militaires insurgés
Siège du POUM
Siège du POUM

Documents joints

 

Premier festival lycéen de courts-métrages en espagnol

Ce lundi 14 mai nous avons assisté avec nos amis réalisateurs et jury pour l’occasion, Quino Gonzalez et Émile Navarro, à cette première de très grande tenue!

Dans une salle mise à disposition par la mairie de Massy, nous avons visionné les uns derrière les autres, pas moins de neuf courts métrages, réalisés par les élèves de première et terminale de plusieurs lycée de l’académie de Versailles.

Inutile de préciser que le choix et l’attribution des prix aux lauréats fut un exercice très difficile. Mais nos experts cinéastes s’en sont bien sortis finalement.

Chaque film a abordé, à sa manière, le thème de la mémoire et de sa transmission. Une mémoire plurielle et constructive. Tous tournés vers la construction d’un avenir plus juste et plus solidaire… ces courts métrages ont accroché l’attention de toute le salle et les émotions étaient au rendez-vous: larmes, rires, amitié…

Nous ne pouvons que vous conseiller de les regarder à votre tour et de vous imprégner de ce que ces jeunes ont voulu nous transmettre.

Mais aussi préparez-vous pour l’édition N°2, de l’an prochain!
BONNE SÉANCE!

https://espagnol.ac-versailles.fr/spip.php?article1118

L’esprit de mujeres libres n’est pas prêt de s’éteindre !

Merci Lily et Rosalia de votre documentaire beau et juste :

Les femmes en Espagne, au début du XXème siècle ne sont rien, inférieures, mineures devant la loi et appartiennent à leur mari…À cette époque, l’Espagne reste un des pays les plus ruraux de l’Europe occidentale où les femmes ont déjà commencé à s’émanciper par le biais du travail. Les espagnoles sont alors sont cantonnées à leur rôle d’épouse, de mère ou forcées de devenir religieuses…

Mais dès 1931, La république instaure, sous la pression des organisations féminines:

  • la réduction des écarts entre les femmes et les hommes,
  • l’admission aux emplois et charges publics sans distinction de sexe,
  • le mariage civil, ou l’union libre
  • le divorce,
  • le droit à l’avortement (en Catalogne, les Cortes républicaines ayant voté contre).

Les Espagnoles ont alors une situation légale parmi les plus avancées d’Europe grâce à la victoire de la gauche et à leur mobilisation.

Les femmes prennent une part primordiale dans la défense de leurs acquis républicains. Elles mènent leur combat y compris contre la volonté de leurs compagnons, qui les relégueraient volontiers à leurs tâches féminines, leur déniant le droit à imposer leurs revendications de femmes et à participer à la conquête de leur émancipation .

Entre avril 1936 et février 1939, le mouvement Mujeres Libres comptera centaines de milliers de femmes, présentes à tous les niveaux de la lutte. On les retrouve dans les usines et dans les champs, sur le front (certaines même dans l’aviation) et dans les assemblées politiques (l’une d’elles, Federica Montseny, membre de la CNT, est ministre de la Santé).

Après la défaite républicaine, l’organisation survit et les militantes se consacrent alors au secours aux exilés. Nombre d’entre elles vont s’engager dans la Résistance française, puis dans la lutte qui se continuera, après la Seconde Guerre mondiale, contre la dictature franquiste.

En Espagne, tous leur droits sont confisqués, elles sont à nouveau réduites au rôle de domestiques, de femmes au foyer, de reproductrice… Elles doivent allégeance à la Sección Femenina (SF) qui était la section féminine du parti fasciste espagnol Falange Española; elle fut fondée en 1934 par Pilar Primo de Rivera.

Et pourtant, elles vont continuer leur lutte, pour leur liberté et celle de leurs compagnons incarcérés dans les prisons et les camps Franquistes.

Un jour deux jeunes lycéennes ont croisé le chemin d’un réalisateur peu commun, Jean-Michel Rodrigo, il les fit rêver avec son documentaire sur Federica Montseny. Elles décident alors de s’intéresser de plus près à ces femmes espagnoles révolutionnaires, anarchistes, libres et en première ligne pour leur émancipation et celle de leurs compagnons.

Ce film raconte leur parcours : Ayez la curiosité de regarder ce film réalisé par deux jeunes élèves de première : LILY & ROSALIA

>https://www.youtube.com/channel/UCbA79dRdf32LKDnfDO9B8Hw]

La révolution s’arrêta en Mai.

Une projection exceptionnelle, à ne pas manquer pour comprendre les enjeux étouffés de la révolution espagnole :

Le jeudi 7 juin 2018 à 19h suivi d’un débat en présence de :
Aimé Marcellan/Angel Carballeira/Francis Pallares
(tous trois des cahiers du CTDEE)

Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite
:
L’association 24 août 1944 présente :

La révolution s’arrêta en Mai. De Mikel Muñoz (80mn)
Sous-titré en français (2017)

Printemps 1937, la guerre civile espagnole est à son apogée. L’armée républicaine et les milices des partis et des syndicats, luttent contre les troupes franquistes. À des centaines de kilomètres à l’arrière du front, le gouvernement ordonne l’assaut du Central téléphonique de Barcelone qui est géré par la CNT. Les militants anarchistes (CNT, FAI et Jeunesses Libertaires) et ceux du POUM résistent et une grève générale éclate ; de terribles affrontements ont lieu entre d’une part anarchistes et militants du POUM et d’autre part les forces de l’ordre encadrées par les « conseillers soviétiques ».

Affiche
Affiche
Affrontement à Barcelone mai 37
Affrontement à Barcelone mai 37
Le siège du POUM à Barcelone
Le siège du POUM à Barcelone

Le 3 juin MÉMOIRE VIVANTE DE L’ESPAGNE RÉPUBLICAINE

Le 3 juin , un dimanche pas comme les autres, L’association Les Pas-Sages vous invite au 33 rue des Vignoles pour un après-midi Culture et mémoire :

Métro Avron ou Buzenval

À partir de 14h : Une brocante du livre espagnol (dans la limite des stocks) et des livres plus généralement sur l’histoire du mouvement libertaire en Europe ;

A 16h30 : La présentation en avant-première du livre de Federica Montseny traduit pas Serge Utgé-Royo, publié par les éditions de la CNT/RP et l’association 24-août-1944 :
Révolutionnaires, réfugiés & résistants
Recueil de témoignages-sur l’exil
Présenté par son traducteur Serge Utgé-Royo et Aimé Marcellan, suivi d’un débat.

À 18h Projection :
Federica Montseny, l’indomptable
Documentaire réalisé par Jean-Michel Rodrigo et Marian Paugam
Suivi d’un débat

À 19h30 : pot convivial de solidarité avec l’association Les Pas-Sages.

Venez nombreux lire, regarder & débattre avec nous.

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« Armonia , Franco et mon grand-père » & « Tu ne sauras jamais combien je t’aime ! »

Le 8 juin à 19h au cinéma Le Grand Action.

Une projection d’un documentaire « familial » et historique, quand la vie de chacun rejoint la grande Histoire . : Armonia , Franco et mon grand-père de Xavier Ladjointe et en sa présence Suivi d’une présentation du livre de Daniel Prévost , en sa présence : « Tu ne sauras jamais combien je t’aime ! » Edit Cherche-midi. quand la vie du comédien télescope celles des exilés politiques espagnols libertaires, son horizon s’imprègne d’humanisme, de solidarité et … d’espoir! Inscrivez-vous: 5€ la place à André Gomar: 06 46 14 68 51 ou ceuxdurail@hotmail.fr

Documents joints

 

Les films fictions de la CNT espagnole 1936 ont fait salle comble

Jeudi 29 mars, nous avons projeté au centre Paris’Anim de la Place des Fêtes (19) deux films courts métrages réalisés par le syndicat du cinéma collectivisé de la CNT espagnole en 1936 et 1937.

La salle était comble et le débat passionnant. Ntre intervenant Aimé Marcellan a expliqué avec patience et connaissance comment et pourquoi ces films avaient été réalisés, les techniques de l’époque, l’art di cinéma pour une empreinte politique et sociale forte…

Nosotros Somos Asi Un film de Valentin R. Gonzales,Durée : 30 mn, VO sous-titrée
Des enfants ont l’habitude de se réunir ensemble pour s’amuser. Survient la guerre et le père de l’un d’eux est arrêté. Les enfants se ligueront contre les
adultes pour le sauver. Un film de charme, riche en éléments musicaux. C’est un film où les problèmes politiques et l’organisation face à l’adversité sont traités à travers l’implication des enfants; Un humour décapant nous fait éclater de rire, et met en évidence les contradictions de cette petite société enfantine et mixte, mais aussi sa détermination à convaincre.

AURORA DE ESPERANZA Un film de Antonio Sau Durée : 58 mn, VO sous-titrée : Barcelone 1935, les usines ferment. Juan, ouvrier, organise une grande marche de la faim. Face aux autorités la Révolution éclate. Juan prend les armes avec ses compagnons.
Les problèmes sociaux, le chômage, la faim, l’humiliation mais aussi la revendication, la lutte pour une société meilleure et plus partageuse sont magistralement transcris dans ce film très proche, par les expressions des regards, et l’attitude théâtrale des personnages, du cinéma muet.

Rappelons que le syndicat du spectacle collectivisé de la CNT (Confédération nationale du travail) a pu produire cinq films de fiction pendant la Guerre d’Espagne entre 1936 et 1938. Ces films sont de véritables mélodrames dont le scénario, la structure n’ont pas à rougir de films produits en France à la même époque : ils font penser à Pagnol, Renoir, Carné, Clair et Prévert.
Aimé nous confirme ce rapprochement avec l’oeuvre de René Clair qui refusait le cinéma parlant, en argumentant que le cinéma muet était un art universelle, justement parce qu’il pouvait être vu de la même façon dans le monde entier.

Ces oeuvres, incontournables pour comprendre l’état d’esprit des anarchistes et de leur syndicat, demeurent les preuves de la grande créativité des collectivités et l’importance de cette expérience sociale sans précédent.

La salle se remplit juste avant la projection
La salle se remplit juste avant la projection
Aimé présente les films
Aimé présente les films
la salle pas tout à fait pleine encore, les retardataires arrivent
la salle pas tout à fait pleine encore, les retardataires arrivent

Serge Pey et la boîte aux lettres du cimetière

Serge Pey et la boîte aux lettres du cimetière
Film documentaire de Francis Fourcou – Marche de la poésie (1h23′)

La vie est un chemin qui marche, et le grand poète Antonio Machado, lui, s’est arrêté derrière cette frontière du bout de la mer entre l’Espagne et la France, à Collioure, en ces jours terribles de février 1939 où avec 500 000 de ses compatriotes Républicains, il franchit le chemin de Cerbère poussé par les troupes franquistes. Il n’ira pas plus loin mais sur sa tombe, il y a désormais une boîte aux lettres. Du Monde, les messages y arrivent, intimes, politiques, poétiques, ils fleurissent comme des bouquets de Toussaint… Il n’y a que les poètes qui peuvent les ouvrir, il n’y a que les humanités d’espoir qui peuvent y répondre. Nous suivons le poète Serge Pey, à pied, cherchant son propre chemin, à pied de Toulouse à Collioure, le long du Canal, dans les hauteurs ventées des châteaux cathares, dans les plaines du Roussillon, sur les plages de Catalogne, et aussi sur les chemins de l’Histoire, Robert Capa et la camp de Bram, Rivesaltes, Argelès sur Mer, Bélibaste… Facteur des mots, Serge Pey, fils de républicains espagnols, vient porter 400 lettres écrites par des amis, connus ou inconnus à Collioure, au cimetière qui abrite la seule boîte aux lettres pour les poètes…

Le film est sorti au Printemps des Poètes entre le 15 et le 18 mars 2018 auquel participera Serge Pey.
Il est en salle à Paris à partir du 21 mars.

Serge Pey, Grand Prix National de Poésie 2017 de la Société des Gens De Lettres.
Le lien pour voir la bande-annonce : https://vimeo.com/233831322

29 mars 2018 Projection : 2 films de la CNT espagnole de 1936/1938

L’association 24 août 1944 vous invite à une projection exceptionnelle:

Le syndicat du spectacle collectivisé de la CNT (Confédération nationale du travail) a pu produire cinq films de fiction pendant la Guerre d’Espagne entre 1936 et 1938. Ces films sont de véritables mélodrames dont le scénario, la structure n’ont pas à rougir de films produits en France à la même époque : ils font penser à Pagnol, Renoir, Carné, Clair et Prévert.

NOSOTROS SOMOS ASI: Un film de Valentin R. Gonzales,Durée : 30 mn, VO sous-titrée

Des enfants ont l’habitude de se réunir ensemble pour s’amuser. Survient la guerre et le père de l’un d’eux est arrêté. Les enfants se ligueront contre les
adultes pour le sauver. Un film de charme, riche en éléments musicaux.

AURORA DE ESPERANZA Un film de Antonio Sau Durée : 58 mn, VO sous-titrée

Barcelone 1935, les usines ferment. Juan, ouvrier, organise une grande marche de la faim. Face aux autorités la Révolution éclate. Juan prend les armes

avec ses compagnons.

Le jeudi 29 mars 2018 à 19h suivi d’un débat avec Aimé Marcellan, co réalisateur de Un Autre futur
Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

FIMS DE LA CNT DU SPECTACLE COLLECTIVISÉ
FIMS DE LA CNT DU SPECTACLE COLLECTIVISÉ

Compte-Rendu de la projection Enterrar y callar (enterrer et se taire)

L’association 24 août 1944 a eu le plaisir, dans le cadre des projections-débats trimestriels effectués au Ciné-club du centre d’animation Paris’Anim, Place des Fêtes dans le 20ème, de le projeter le 18 janvier 2018, devant une salle comble, en présence de la réalisatrice qui a pu répondre aux nombreuses questions soulevées par ce film.

Ce documentaire fait avec peu de moyens, a amené la réalisatrice à parcourir toute l’Espagne avec son père, converti en assistant de rodage, pour rencontrer et interviewer des victimes de ce trafic d’enfants.

À l’instar d’autres dictatures (Chili, Argentine, Uruguay,…), aux lendemains de la victoire, le régime franquiste a voulu à la fois se venger des « rouges » et éradiquer à jamais toutes graines contestataires en donnant une bonne éducation patriotique et religieuse aux enfants nés d’opposants politiques. Placés dans des familles proches du pouvoir, l’objectif était de procéder à une « purification idéologique » (les enfants ignorant bien entendu leur statut d’enfant dérobé), ces enfants volés, « desaparecidos », comme les appelèrent en Argentine les « mères (puis grands-mères) de la place mai ».
Ce trafic immonde, dirigé avec la complicité des institutions religieuses, du personnel hospitalier dont les obstétriciens et les directeurs des hôpitaux, du gouvernement et de l’administration (police, justice, services de l’Etat civil,…), est relativement connu.

Ce qui l’est moins, c’est que, passées ces années de dictature féroce et sanguinaire, de chape de plomb où personne ou presque n’osait s’exprimer, ce trafic a perduré près de vingt années de plus!

En 2 000, Franco est mort depuis ¼ de siècle mais, au niveau institutionnel, rien n’a vraiment changé dans le pays, et l’Espagne abasourdie, découvre que les vols de bébés ont contnué sous la « démocratie », jusqu‘à la fin des années 80. Avec les mêmes protagonistes. Seul changement : de politique, ce trafic est devenu lucratif…
Ce n’est effectivement qu’en 1987, qu’une loi encadrant l’adoption est promulguée. Avant cette date, près de 300 000 bébés auraient été volés et vendus. Ce trafic de grande ampleur a été découvert en 2010.
Depuis, plus d’un millier de plaintes ont été déposées en Espagne, mais de nombreuses affaires ont été classées sans suite au motif qu’il y avait prescription des faits…
Le documentaire d’Anna montre l’horrible fonctionnement d’une structure sociale et politique qui, initiée sous la dictature franquiste, allait perdurer sous le régime « démocratique » qui lui succéda. N’étant ni historienne, ni journaliste, sa démarche se base sur le vécu, sur le témoignage des victimes. La force de ce documentaire est là. En donnant la parole à ces personnes exclues, anéanties, martyrisées au plus profond de leur être, non seulement elle leur permet de se réapproprier leur histoire, mais aussi de montrer, de dénoncer ce que fut la dictature franquiste et son effroyable continuité. Certaines de ces victimes ne réagiront que lorsque le « scandale » éclatera, d’autres depuis cet accouchement « bizarre » plein de contradictions :
• Un bébé en plein forme qui meurt peu de temps après sans qu’aucun médecin ne donne d’informations rationnelles ;
• Cette femme très gentille et « bien mise » venant leur rendre visite ainsi qu’à leur enfant: « Est-il possible que cette femme puisse voir votre bébé ?” (…) Elle veut voir votre enfant, car on lui a dit qu’il était très beau. Ils étaient très nombreux à venir le voir. (…) Moi, j’étais très heureuse, car ils   venaient voir mon fils (…) Le même jour, ils sont entrés à minuit trente et ont pris l’enfant. (…) Je ne pouvais pas bouger, j’étais clouée au lit (…) On m’a dit que l’enfant était mort. (…) La femme en marron l’a emporté !
face à ces points d’ombre, se battront vainement avec leur compagnon, pour savoir pourquoi cette « mort subite du nourrisson », demandant à le voir, pouvoir l’enterrer,… Tant de questions sans réponse, d’injures signifiant à la mère qu’elle est folle, de dossiers perdus…
Ce documentaire, à voir et à revoir, est un témoignage sans précédent et sans prétention pour donner la parole à ces personnes humbles et dignes, spoliées de ce qu’elles avaient de plus cher. Et d’un trafic immonde dont elles ne se remirent jamais. Les enfants volés ont du mal à retrouver leurs parents biologiques et, tant d’années après, du mal aussi à remettre toute leur vie en question…
Un des derniers témoignages est particulièrement naturel et significatif : Rien n’a changé, les curés donnaient l’Ostie à la femme de Franco, aujourd’hui ils la donnent aux représentants des partis démocrates !

Ce film a d’ailleurs failli prendre le nom d’un poème d’Antonio Machado, Españolito que vienes al mundo. Celui-ci se termine par les vers suivants et fonctionne comme un curieux présage funeste : « Españolito que vienes al mundo, te guarde Dios; una de las dos Españas ha de helarte el corazón »« Petit espagnol qui vient / au monde, Dieu te garde. / Une des deux Espagnes / va te glacer le cœur. »

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Enterrar y callar » (Enterrer et se taire ) d’Anna Lopez Luna

L’association 24 août 1944, avec le soutien de l’ONACVG, présente :

“Enterrar y callar » (82mn)
(Enterrer et se taire )
un film d’Anna Lopez Luna
PRODUCTION / DIFFUSION : Anna López Luna

Titre d’une gravure de Francisco Goya de Los Desastres de la guerra (1810-1815). Un film qui traite du rapt de nouveau-nés dans des hôpitaux publics espagnols. Les vols ont débuté à la fin de la guerre d’Espagne pour soustraire des enfants à l’influence néfaste des républicaines et les élever dans la “vraie foi”. Il se crée ainsi un vivier dans lequel dignitaires et familles pratiquantes en mal d’enfants vont puiser. Ce trafic commandé par la dictature a perduré bien après la chute de Franco. Des mères racontent leur drame. L’histoire se répète dans toute l’Espagne. Un commerce illégal qui a duré plusieurs générations et a spolié de leurs parents d’innombrables enfants.

… En une vingtaine de portraits, le film déterre une histoire « en donnant la parole » aux victimes. Les récits ne cessent de faire entendre les parents d’un côté et les enfants devenus adultes de l’autre.

Le jeudi 18 janvier 2018 à 19h suivi d’un débat avec la réalisatrice
Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Franco offre… des enfants de républicains à ses amis.
Franco offre… des enfants de républicains à ses amis.
Enfant dérobé à ses parents biologiques/ défilé franquiste
Enfant dérobé à ses parents biologiques/ défilé franquiste

“Fugir de l’oblit” (Fuir l’oubli) (93mn) un film d’Abel Moreno

Dès 18h30 nous vous attendons pour la première projection de la saison 2017/2018 au centre d’anim’Paris Place des Fêtes, avec le film documentaire :
“Fugir de l’oblit” (Fuir l’oubli) (93mn)
un film d’Abel Moreno

Pitu a passé toute sa vie en fuite. Fuite du franquisme, du camp de réfugiés d’Argeles-sur-Mer, du camps de concentration de Dachau, du camps d’extermination de Treblinka, du massacre d’Oradour-sur-Glane…

Maintenant à 91 ans, la maladie d’Alzheimer de la Mercè, sa femme, le pousse à retourner sur tous les lieux d’où il s’est échappé, se lançant paradoxalement dans ce qui sera sa dernière fuite. Celle de l’oubli.

Venez nombreux, pour la première fois à Paris ce parcours de vie d’une grande dignité.
Le jeudi 9 novembre 2017 à 19h suivi d’un débat avec le réalisateur
Paris Anim’Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Nous vous proposons de regarder déjà la bande annonce: https://vimeo.com/191635024

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