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Étiquette : Souvenir

Hommage aux exilés de l’espoir

Cette année, nous voudrions dédier cet hommage à notre amie, disparue cette année sans crier gare, fille d’un combattant espagnol de la Nueve, José Cortes, blessé rue des Archives le 25 août 1944 et qui épousa l’infirmière qui lui sauva la vie. Sa fille, notre regrettée Marie José fut toujours présente à toutes les actions et interventions concernant la mémoire de son père et de ses compagnons.

Ce 24-Août- 2022 Dans le contexte actuel de repli identitaire, nous avons choisi de rappeler l’attitude des étrangers réfugiés en France :
Ceux qui fuyant le nazisme et le fascisme n’ont pas hésité à s’engager pour la Liberté. Outre des Espagnols en grand nombre, il y avait au sein de la Nueve , entre autre, un patchwork de nationalités, citons notamment :

CARRASCO Joaquin – (Brésil)
CATIZONE Guiseppe – (Italie)
CORTESI Daniel – (Italie)
MENDELSON Félix – (Allemagne)
PIRLIAN Krikor – (Arménien de Turquie),
PORESKI Wilhelm – (Allemagne)
REITER Johann – (Allemagne)
Et avec ces Espagnols, ils étaient les soldats de première ligne, les francs-tireurs de la première heure, agents de liaison, passeurs de lignes et de frontières, porteurs d’armes, de tracts, ou de messages. Ils ont été de tous les combats, dans les pires conditions ; ils ont enduré les pires souffrances pour ne pas permettre que le fascisme leur arrache leur dignité.

Puis nous filerons en cortège à la Halle des Blancs Manteaux où nous attend l’exposition :

VISAGES D’EXIL 1939-2019
Chemins d’exil, photos inédites 1939, Philippe Gaussot
La sangre no es agua, photos 2019, Pierre Gonnord

Composée de deux expositions de photos :

Chemins de l’exil de Philippe Gaussot, qui a saisi sur le vif la retirada et les camps sur les plages en février 1939, mais auparavant avait aussi photographié le secours aux enfants basques et catalans en 1937.

La Sangre no es agua de Pierre Gonnord qui en 2019, à la demande du gouvernement socialiste espagnol partit à la recherche de survivants exilés ou de leurs enfants et trouva facilement son bonheur (et le nôtre de le rencontrer) l’adresse du 33 rue des Vignoles dans le 20e arrondissement de Paris.

Présenter ces deux expositions s’est imposé à nous comme une évidence.
Aux foules anonymes que capte Philippe Gaussot en 1939, répondent les portraits et témoignages de Pierre Gonnord 80 ans après.

Car ce que dit Pierre Gonnord en 2019, c’est que chaque homme, chaque femme, chaque enfant de 1939 a une histoire.

Halle des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille Du Temple 75004 Paris à 19h le 24 août 2022.

Vous pourrez visiter cette exposition exceptionnelle
Du 25 au 31 août 2022
De 14 à 19h. Visites guidées à 15h et à 17h tous les jours.

La Asociación 24 de agosto de 1944 le invita al homenaje en dos partes al

LOS EXILIADOS DE LA ESPERANZA MIÉRCOLES 24 DE AGOSTO DE 2022 A PARTIR DE LAS 18:00 HORAS 1 rue de Lobau 75004 Jardin de la Nueve (en el jardín)

Este año queremos dedicar este homenaje a nuestra amiga, fallecida este año sin previo aviso, hija de un combatiente español de las Nueve, José Cortes, herido en la calle de los Archivos el 25 de agosto de 1944 y que se casó con la enfermera que le salvó la vida. Su hija, la difunta Marie José, estuvo siempre presente en todos los actos e intervenciones relacionados con la memoria de su padre y sus compañeros.

Este 24 de agosto de 2022 En el contexto actual de retirada de identidades, hemos optado por recordar la actitud de los refugiados extranjeros en Francia :

Los que huyeron del nazismo y del fascismo no dudaron en comprometerse con la Libertad. Además de un gran número de españoles, había un mosaico de nacionalidades dentro de la Nueve, entre otras :
CARRASCO Joaquin – (Brasil)
CATIZONE Guiseppe – (Italia)
CORTESI Daniel – (Italia)
MENDELSON Félix – (Alemania)
PIRLIAN Krikor – (armenio de Turquía),
PORESKI Wilhelm – (Alemania)
REITER Johann – (Alemania)
Y con estos españoles, fueron los soldados de primera línea, los inconformistas de la primera hora, agentes de enlace, cruzadores de líneas y fronteras, portadores de armas, tratados o mensajes. Participaron en todas las batallas, en las peores condiciones ; soportaron los peores sufrimientos para no permitir que el fascismo les arrebatara su dignidad.

Luego iremos en procesión hasta el Halle des Blancs Manteaux, donde nos espera la exposición :

ROSTROS DEL EXILIO 1939-2019 Caminos del exilio, fotos inéditas 1939, Philippe Gaussot La sangre no es agua, fotos 2019, Pierre Gonnord

Compuesto por dos exposiciones fotográficas :
Chemins de l’exil, de Philippe Gaussot, que captó la retirada y los campamentos en las playas en febrero de 1939, pero antes también había fotografiado el rescate de los niños vascos y catalanes en 1937.

La Sangre no es agua, de Pierre Gonnord, que en 2019, a petición del gobierno socialista español, fue en busca de supervivientes exiliados o de sus hijos y encontró fácilmente su felicidad (y la nuestra para conocerlo) la dirección del 33 de la rue des Vignoles en el distrito 20 de París.

Presentar estas dos exposiciones fue una elección obvia.
Las multitudes anónimas captadas por Philippe Gaussot en 1939 se corresponden con los retratos y testimonios de Pierre Gonnord 80 años después.
Porque lo que dice Pierre Gonnord en 2019 es que cada hombre, mujer y niño de 1939 tiene una historia.

Halle des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille Du Temple 75004 París, a las 19 horas del 24 de agosto de 2022. Puede visitar esta excepcional exposición Del 25 al 31 de agosto de 2022 De 14 a 19 horas. Visitas guiadas a las 15:00 y 17:00 horas todos los días.

Hommage aux exilés de l’espoir

Le 8 mai à Châteaudun, la Nueve à l’honneur

Nous tenons à remercier l’équipe municipale, et surtout le Comité de jumelage qui est à l’origine de cet événement grandiose.

Nous vous invitons à découvrir la vidéo de l’événement était lire lestextes d’intervention de Daniel Baudry ainsi que celui de notre association 24-Août-1944.

 

Pour nous, l’aventure a débuté le 29 avril, jour nous avons rejoint Châteaudun pour y installer nos expositions:

    • Les portraits de femmes républicaines espagnoles
    • Les portraits des hommes d cela Nueve
    • Les 15 panneaux pédagogiques des Républicains espagnols pour témoins. Ces expositions accompagnées des tableaux des élèves (de toute la carrière de Daniel Baudry, professeur d’espagnol) illustrant le poème de Federico Garcia Lorca: Luna Luna, ont eu un véritable succès auprès de la population de la ville et des alentours ainsi qu’auprès de la délégation de Marchena. L’ensemble des portraits sont oeuvre de notre compagnon, membre fondateur de l’association et artiste peintre Juan Chica Ventura

La semaine fut riche en manifestations :

  • le 3 mai, projection du film de Ken Loach, Land and Freedom, avec débat avec les lycéens de Châteaudun,
  • le 5 mai projection du film d’Alberto Marquardt, La Nueve ou les oubliés de la victoire, avec un débat en présence de Carmen Blanc, descendante des hommes de la Nueve et historienne. À chaque projection, la salle de cinéma affichait complet, et les questions ont fusé de la part des jeunes, qui pour un grand nombre découvraient cet épisode de la Seconde Guerre mondiale.

Puis ce fut le 8 mai avec son grand cortège, jusqu’au jardin dédié aux hommes de la Nueve. Il s’agit du troisième jardin en Europe: le premier à Paris, le second à Madrid et le troisième à Châteaudun. La plaque que vous pouvez découvrir sur les photos contient un texte très explicite et très respectueux du véritable engagement de ces Républicains. Pour cela nous remercions la municipalité et le Comité de jumelage! La Présence et l’émotion de Mar Y Luz sont un vrai cadeau pour cette cérémonie.

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Et pour les hispanisants, ce reportage de RTV Marchena

Documents joints

 

Décès d’Enric Melich, 7 juillet 2021

Enric Melich, Libertaire et résistant nous a quitté mercredi 7 juillet après une existence consacrée à la défense de la Liberté, autour de ses idées libertaires pour une société juste et équitable…

Nous vous invitons à regarder ce petit documentaire réalisé par Victor Simal qui nous en apprend beaucoup sur son parcours et sur sa considération de la vie.

C’est, pour ceux qui l’ont connu, une grande tristesse mais chacun garde en mémoire son acharnement à défendre sa philosophie anarchiste et sa vie dédiée aux autres. Il nous laisse, bien ancrées, ses idées et son exemple chaleureux, pour continuer son chemin!

Merci Enric d’avoir été de ceux qui n’ont jamais renoncé à leur idéal et d’avoir transmis ta force aux autres.
Tu nous laisse un livre mémoire, édifiant sur l’histoire des maquis en France:
« À chacun son exil, itinéraire d’un militant libertaire espagnol »
Henri Melich
(mis en forme par Romain Melich)
Editions Acratie, 2014.

Un hommage d’Hélios Serrate, de l’association Les amis du 24 août 1944, des Pyrénées Orientales:

Henri Melich
a rendu les armes à 95 ans après une vie bien remplie.

Arrivé en France avec la Retirada, il s’est engagé dans la résistance française.

Par ailleurs, il a participé à l’opération du Val d’Aran, au travers d’une diversion à la hauteur de Valcebollère, puis il s’est engagé dans l’armée française pour échapper à la répression de la UNE. Il a poursuivi son combat contre le fascisme jusqu’en Allemagne.

A la libération, Henri s’installe durant quelques années à Cerbère, dans les Pyrénées-Orientales. Il aide des fugitifs au passage de la frontière espagnole, et, en sens inverse de la propagande antifasciste.

Plus tard, il s’installe sur Toulouse et milite à la FIJL (Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires) où il occupera des responsabilités.

Il revient en Roussillon par la suite et continue inlassablement son activité militante.

Henri a été un amoureux inconditionnel des livres, sensible à la nature, ouvert à tout, contre tous les sectarismes, faisant preuve de courage, d’un engagement sans faille, doté d’un sens aigu de la fraternité et toujours très digne.

Il a été un homme de conviction et profondément humain.

Sourire aux lèvres, œil pétillant et malicieux, attentionné avec une parole agréable pour chacun et chacune, un charme naturel cultivé, Henri a souvent brillé au milieu d’auditoires différents.

Sa vie militante a sans doute pu être aussi intense grâce à sa compagne, Herminia, d’un courage, d’une abnégation et d’une discrétion exemplaires.

Salut compagnon !
Hélios

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La 643e victime du massacre d’Oradour sur Glane, 10 juin 1944

ORADOUR-SUR-GLANE – 17 OCT 2020 – 00:30 CEST

Ramona Domínguez Gil a d’abord souffert de la défaite pendant la guerre civile espagnole. Puis vient le déchirement de l’exil, avec ses incertitudes et ses humiliations dans une France dont elle ignore tout et où elle finit au camp de concentration d’Argelès-sur-Mer, comme tant de républicains arrivés par-delà les Pyrénées lors de la fuite devant l’avancée des troupes franquistes en 1939. Elle avait à peine réussi à s’adapter à sa nouvelle vie d’exilée lorsque l’Allemagne nazie a occupé la France.

Le 10 juin 1944, Ramona est tuée dans une opération de terreur nazie avec une grande partie de la population d’Oradour-sur-Glane (dans le centre du pays), où sa famille s’était installée pour échapper au fascisme qui inondait l’Europe. Mais pour cette femme, originaire d’Aragon et alors âgée de 73 ans, une autre ignominie l’attendait : celle de l’oubli. Jusqu’à ce que David Ferrer Revull, professeur catalan et passionné d’histoire, scandalisé par le manque de mémoire en Espagne de ce massacre et de ses victimes espagnoles, mette les autorités françaises sur sa piste. Aujourd’hui, Ramona Domínguez Gil, effacée de l’histoire pendant 76 ans, a été officiellement reconnue comme la 643e victime – et la 19e espagnole – du « village martyr » d’Oradour, dont les ruines ont été préservées comme un symbole de l’horreur nazie. Son nom sera ajouté aux monuments qui visent à empêcher qu’une telle chose se reproduise.

Benoit Sadry, chargé de la mémoire historique à la mairie d’Oradour, montre le jugement du tribunal de grande instance de Limoges qui, le 15 janvier, a certifié que « Madame Ramona Domínguez Gil, née à Mianos (province de Saragosse) (…) est décédée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ». Ce document a permis d’enclencher le processus – déjà bien avancé – pour que Ramona apparaisse en son nom propre comme victime d’Oradour. « Soixante-seize ans plus tard, une injustice a été réparée pour cette femme qui avait été oubliée », a-t-il déclaré.

Le fait que Ramona ait été sauvée de l’oubli est l’œuvre, avant tout, de David Ferrer Revull. Depuis quatre ans, ce professeur d’anglais de 50 ans, qui vit à Sabadell et se rend régulièrement en France, consacre du temps et des ressources à la récupération de la mémoire des 19 Espagnols morts dans le massacre du « village martyr ». Il l’a fait, dit-il au téléphone, « par tristesse, par colère et par honte de voir que nous avons pu avoir nos compatriotes de cette façon, pratiquement oubliés et dont beaucoup n’ont pas été correctement identifiés.  »

Le 10 juin 1944, Ramona vit à Oradour depuis presque quatre ans. Elle s’y était installée, après l’entrée des Allemands en France en 1940, avec son fils, Joan Téllez Domínguez, un anarcho-syndicaliste de Barcelone, sa femme, Marina Domènech, et leurs trois enfants, Miquel, Harmonia et Llibert, âgés de 1, 7 et 11 ans.

Le cauchemar a commencé l’après-midi de ce samedi, plein d’espoir après le débarquement des troupes alliées sur les plages de Normandie quatre jours plus tôt. Le centre d’Oradour, alors une ville prospère de 1 574 habitants qui possède même un tramway qui la relie à la ville voisine de Limoges, est en train d’exploser. Ce n’était pas seulement le jour du marché, c’était aussi le jour de la distribution du tabac rationné. De plus, c’était le jour de la vaccination, les parents avaient donc emmené leurs enfants à l’école. Ils ne rentreraient jamais chez eux.

À deux heures de l’après-midi, trois pelotons de la troisième compagnie du régiment blindé Der Führer de la division Waffen SS Das Reich arrivent à Oradour. « On ne saura jamais pourquoi ils ont choisi ce village », dit Palmira Desseix en se promenant dans les ruines du village, que le général Charles de Gaulle a ordonné de garder intact pour « préserver la mémoire, afin qu’un tel malheur ne se reproduise plus jamais. » Cette fille de républicains, née dans le camp de concentration de Gurs en 1943 et membre de l’Athénée républicain de Limoges, a aidé Ferrer Revull à retrouver la trace des Espagnols d’Oradour et connaît l’histoire de ce village, où une partie de la famille de son mari a également été massacrée – ses grands-parents, un frère et un cousin.

Les soldats SS, en route vers le front normand, s’arrêtent à Oradour avec l’ordre de mener une « action exemplaire » pour terroriser une population enhardie par le débarquement allié. Après avoir encerclé le village et rassemblé tous les villageois, ils ont séparé les femmes et les enfants et les ont enfermés dans l’église. Les hommes, répartis en groupes, sont mitraillés par les soldats, qui achèvent les blessés graves avant de mettre le feu aux cadavres. Leurs familles ne sont pas mieux loties. Les soldats ont allumé les mèches qui sortaient d’une caisse dans le centre de l’église avant de fermer les portes de l’église. Les femmes et les enfants moururent asphyxiés ou mitraillés alors qu’ils tentaient de s’échapper de l’église ou encore brûlés vifs. Les restes fondus de la cloche de l’église témoignent, aujourd’hui encore, de l’horreur de cette journée, à laquelle seuls cinq hommes et une femme ont survécu.

Au cours des dernières décennies, Oradour a servi à rappeler la barbarie nazie, bien qu’en août, un graffiti négationniste à l’entrée de son centre de commémoration ait montré que certains n’ont toujours pas appris de l’histoire. Ses victimes, 642 jusqu’à l’identification récente de Ramona, sont commémorées chaque 10 juin. Oradour a vu plusieurs présidents français et même un président allemand, Joachim Gauck, en 2013.
L’Espagne n’a pas organisé d’acte officiel pour ce massacre, bien que des sources diplomatiques soulignent que le gouvernement, qui vient de présenter la loi de mémoire démocratique, « préparera un hommage » aux victimes espagnoles.

« C’est une honte pour le pays que nous ne soyons pas au courant de cela », s’indigne Ferrer Revull. Sa façon de leur rendre hommage, de « leur rendre la dignité qu’ils ont essayé de leur enlever avec le crime, et aussi avec la façon fasciste d’agir, qui n’est pas seulement de tuer des gens, mais d’éliminer complètement toute trace de leur existence », a été de « fixer leur identité, leurs données minimales ». Il voulait « savoir qui ils étaient, comment ils s’appelaient, quelle était leur relation » , ainsi que le lieu et la date de naissance de chacun d’entre eux ». Le professeur catalan a compilé ses recherches dans un livre autoédité, Recuerda – comme le rappelle un panneau à l’entrée d’Oradour – dans lequel il raconte l’histoire des 19 victimes espagnoles. Parce qu’il connait bien le fait d’avoir des morts non identifiés. « Nous connaissons bien cette situation en Espagne, nous cherchons encore à localiser de nombreuses personnes ».

L’identification de Ramona est l’aboutissement d’un travail presque policier de David Revull, qui a commencé par s’intéresser aux deux jeunes filles de sa ville natale de Sabadell mortes dans le massacre -Emília et Angelina Massachs Borruel, « dont il n’avait jamais entendu parler » même dans sa ville- et a fini par passer près de quatre ans à compiler les actes de naissance et autres documents des Espagnols d’Oradour.

Ramona est un cas spécial. Son nom figure sur une plaque de marbre des années 1940 rendant hommage aux victimes espagnoles à côté de la « tombe des martyrs » du cimetière d’Oradour, que les responsables de la résistance espagnole avaient fait sculpter au nom de la République espagnole. Mais il n’apparaît dans aucune liste officielle.

S’agissait-il d’une erreur, comme celle concernant Paquito Lorente Pardo, le garçon également inscrit sur cette plaque, mais qui est mort en 1943 ?
L’enthousiasme de M. David Ferrer Revull, qui a également aidé le Centre de la Mémoire d’Oradour à corriger plusieurs erreurs concernant les Espagnols – comme l’identification des femmes avec le nom de famille de leur mari, à la française – a fini par contaminer les autorités locales, qui n’ont pas hésité à l’alerter lorsqu’elles ont fait une découverte clé l’été dernier. Dans un dossier prenant la poussière aux archives départementales de la Haute-Vienne, un archiviste a trouvé « les non-renouvellements de cartes de séjour de réfugiés espagnols majeurs tués à Oradour, sur lesquels était inscrit : « Tué le 10 juin 1944 dans le massacre d’Oradour ». Parmi ces dossiers figure celui de Ramona Domínguez, « qui ne figurait pas sur les autres listes officielles ».
« Ce qui est impressionnant, c’est que nous avons toutes les archives de Ramona. Comme elle était étrangère, elle a dû se faire enregistrer auprès des autorités pour pouvoir vivre en France », explique Sandra Gibouin, documentaliste au Centre de la mémoire et l’une des responsables de la réhabilitation de cette victime dans le « village martyr », qui accueille quelque 300 000 visiteurs chaque année. « Tout est clair. Sauf qu’elle a ensuite été oubliée dans les dossiers des disparus. Pourquoi, nous ne le savons pas.
David Ferrer Revull a une théorie : elle a été prise pour sa belle-fille, Marina Domènech. Dans les documents français, « Marina » apparaît plusieurs fois comme Domínguez. Je pense qu’à un moment donné, un fonctionnaire, devant une liste d’Espagnols, quand il a trouvé Marina Domínguez et Ramona Domínguez, les a confondues ».
Parmi les rares visiteurs que reçoit Oradour en ces jours de pandémie, le 12 octobre dernier, un groupe d’Espagnols est venu rendre visite à une parente installée en France depuis des décennies, Juana Antonia Fernandez. Dans toutes les affiches, le chiffre de 642 victimes apparaît toujours. Ils ont été étonnés d’apprendre qu’il y en avait une autre, et qu’elle était espagnole. « Ils ont fui la terreur en Espagne et sont tombés dans quelque chose de pire, d’inimaginable. Et en plus, leur pays les a oubliés », se lamente Juana avant de se perdre dans les ruines de l’horreur.

Un article de SILVIA AYUSO

Les républicains Espagnols perdent une grande amie !

Dès qu’il s’agissait d’intervenir auprès d’un lycée, avec des classes d’élèves faire le parcours de l’entrée de la Nueve dans Paris, elle était là. Présente, toujours de belle humeur et disposée à conter par le menu les anecdotes qui ont égayé sa propre jeunesse et lui ont révélé le sens du bonheur. Elle était intarissable, drôle et tellement passionnante. Les jeunes lycéen(e)s l’auraient écouté des heures durant sans se lasser, et nous aussi.

Tout comme ces élèves et leurs professeurs venus de Châteaudun par une fraiche matinée de février 2019. Emportés par la chaleur de sa voix et la ferveur de son récit, sous la douce caresse du soleil d’hiver nous avons tous pique-niquer dans le square de la tour Saint-Jacques, accrochés à ses lèvres pour imaginer les combats dans un Paris en lutte contre l’armée d’occupation allemande aux prises avec les hommes de la Nueve.

Nous nous souvenons de sa visite au 33 rue des vignobles (siège de la CNT espagnole en exil) les 23 et 24 août 2018 où elle a accueilli avec une joie non feinte la famille Campos: Teresa Campo, fille de Miguel Campo (officier de la Nueve disparu durant la campagne d’Alsace) et ses enfants.

Ou encore il fallait l’entendre rire quand elle racontait comment elle s’est mise à danser avec l’huissier (qui était un réfugié républicain espagnol) de son étage à la préfecture de Versailles le 20 novembre 1975 en apprenant la mort du dictateur, sous le regard médusé du préfet.

Dans la vie, il est rare de rencontrer des personnes d’exception qui vous font regarder la vie sous un angle positif et rieur. Eh bien Colette était de ceux-là.
Bavarder une fois avec elle et vous aviez l’impression qu’elle était l’amie de toujours, et essentielle à la poursuite de votre chemin de mémoire.

Tous les membres de l’association 24 août 1944 s’associent à la grande tristesse de sa famille et de ses proches, pour avoir perdu cet être d’exception.
Merci Colette d’avoir été tant de fois à nos côtés et d’avoir porté la mémoire de la Nueve comme celle de ta propre famille.

Lina Arconada nous a quitté

Lina, attendait dans son petit appartement du 14e arrondissement de Paris, l’occasion de voir cette magnifique exposition de portraits à laquelle elle avait prêté son doux visage.

Exposition de Pierre Gonnord, un artiste photographe de renommée internationale, qui voulait démontrer combien ces femmes espagnoles et leurs compagnons avaient été un baume pour l’espoir dans un monde meilleur. Non seulement leurs visages mais leur détermination et leur esprit de résistance à l’oppression ne furent jamais effacés ni jamais vaincus!
Lina occupait toute sa place au mitant de ces indomptables!

Hélas, elle n’aura pas eu le temps d’une ballade dans Paris, parmi les siens…… et nous en sommes très tristes. Elle n’aura pas vu cette magnifique exposition dont le catalogue l’avait tant émue.

En hommage à son engagement, à sa vie et à sa douce quiétude, nous vous offrons le texte de ses confidences à Pierre et son portrait jeune côtoyant celui de 2019.

Elle restera à jamais dans nos mémoires comme pour nous dire que l’Utopie est possible, il suffit d’y croire avec conviction!

Adieu Lina, nous vous laissons en compagnie de ses mots.

Documents joints

LA FABULOSA HISTORIA DE LA IMPRENTA LAS GONDOLAS EN CHOISY-LE-ROI

LA FABULOSA HISTORIA DE LA IMPRENTA LAS GONDOLAS
EN CHOISY-LE-ROI (FRANCIA)

Compañeras y compañeros,
¡Un poco de noticias, en estos malos tiempos!

La asociación 24-août-1944 fue fundada en 2013 por descendientes y simpatizantes de exiliados españoles (Libertarios para la gran mayoría) que huyeron de la represión franquista. Tiene por objetivo compartir y transmitir la historia y las memorias de estos exiliados. Así, por toda Francia –aunque no sólo–, organizamos conmemoraciones, exposiciones, proyecciones-debates, conferencias, intervenciones en colegios, institutos y universidades.

La Nueve, compañía del ejercito aliado compuesta principalmente por soldados republicanos españoles, fue el punto de partida de nuestras actividades. El 24 de agosto de 2014 -conmemoración del 70 aniversario de la liberación de París- con la participación de más de dos mil personas llegadas de Francia, España y Bélgica, significó un hito para la memoria de la España republicana, antifascista y libertaria.
(Para más detalles, consultar nuestra web www.24-aout-1944.org y el documento de presentación adjunto).

No sólo proyectamos con frecuencia películas sino que también, a veces, las producimos.

En 2019 tuvimos la oportunidad, con el ayuntamiento de Choisy-le-Roi, de homenajear de esta forma a los refugiados residentes en esta ciudad, que como tantos otros exiliados de la Guerra civil han dejado huellas por todo el ancho mundo. Así, en Choisy-le-Roi, a pocos kilómetros de París, estos exiliados libertarios montaron la Imprenta de las Góndolas en la que se reunieron muchos de los que no se resignaron ni con la victoria de Franco en 1939 ni con su herencia monárquica en 1977.

Seguir los pasos de estos libertarios, desde los campos de concentración hasta el reconocimiento oficial de su papel en la liberación de París, es descubrir otra cara de nuestra historia, una historia silenciada e ignorada por la otra España. La producción de dicha imprenta – ¡durante cincuenta años! – resulta ser un buen compendio de la obra editorial de amplios sectores del exilio.

LA FABULEUSE HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE DES GONDOLES
DE CHOISY-LE-ROI (FRANCE)

COMPAGNES & COMPAGNONS,
Un peu de nouvelles, en ces temps difficiles !

L’association 24-août-1944 a été fondée en 2013 par des descendants et des sympathisants d’exilés espagnols (libertaires pour la grande majorité) qui ont fui la répression de Franco. Son but est de partager et de transmettre l’histoire et les souvenirs de ces exilés. Ainsi, partout en France – mais pas seulement -, nous organisons des commémorations, des expositions, des projections-débats, des conférences, des interventions dans les écoles, les instituts et les universités.

La Nueve, une compagnie de l’armée alliée composée principalement de soldats républicains espagnols, a été le point de départ de nos activités. Le 24 août 2014 – commémoration du 70e anniversaire de la libération de Paris – avec la participation de plus de deux mille personnes, venues de France, d’Espagne et de Belgique, a été une étape importante pour la mémoire de l’Espagne républicaine, antifasciste et libertaire.

Non seulement nous projetons souvent des films, mais nous les produisons aussi parfois.
(Pour plus de détails, veuillez consulter notre site web www.24-aout-1944.org et le document de présentation ci-joint).

En 2019, nous avons eu l’occasion, avec le conseil municipal de Choisy-le-Roi, de rendre ainsi hommage aux réfugiés vivant dans cette ville, qui comme tant d’autres exilés de la guerre civile ont laissé leur empreinte dans le monde entier. Ainsi, à Choisy-le-Roi, à quelques kilomètres de Paris, ces exilés libertaires ont créé l’imprimerie Des Gondoles, où se sont rassemblés beaucoup de ceux qui ne s’étaient pas résignés à la victoire de Franco en 1939 ou à son héritage monarchique en 1977.

Suivre les traces de ces libertaires, des camps de concentration à la reconnaissance officielle de leur rôle dans la libération de Paris, c’est découvrir une autre facette de notre histoire, une histoire qui a été réduite au silence et ignorée par l’autre Espagne. La production de cette presse à imprimer – durant cinquante ans ! – s’est révélée être une excellente compilation des publications de tous les secteurs de la communauté espagnole exilée.

Enlace para ver la película:
Lien pour voir la vidéo (castillan /français) qui a été réalisée à cette occasion.

Castellano: https://youtu.be/soNR_kT2nGs

Français: https://youtu.be/qZWAQv6MPFI

8 MAI 2020 : 75eme anniversaire de la victoire sur le nazisme.

En 1945, la plupart des européens peuvent fêter cette victoire !
Là où les ruines ne les avaient pas ensevelies,
Là, où l’inhumanité ne les avait pas tués,

Ce 8 mai 1945 est aussi la date du massacre pour les Algériens de Sétif en Afrique du Nord, qui réclamaient l’égalité des droits et traitements.

Ce 8 Mai 1945 est aussi celui où le peuple d’Espagne reste sous le joug de la dictature militaire de Franco et ses sbires : « justice » expéditive, exécutions sommaires, prisons et camps de concentration remplis, interdiction des partis politiques et des syndicats.

Ce 8 Mai 1945 est aussi celui de l’amertume pour les républicains espagnols en Exil en France. Car après avoir combattu dans les rangs de la 2° DB, des Forces Françaises Libres, les maquis, il leur semblait naturel et logique d’en finir avec la dictature franquiste. Les Alliés en décidèrent autrement.

Ce 8 Mai 1945 est aussi celui du début du retour pour les survivants du camp de Mau-thausen… Le soleil entrait à nouveau dans le coeur des hommes…
Malgré la faim, la maladie, ils avaient résisté, emmagasiné des années de témoignages. Porteurs des messages ultimes de leurs compagnons morts sur place.
« Ils n’étaient pas des victimes, mais des ennemis du fascisme ! Ils étaient ceux par lesquels la liberté refleurirait ! » Ils avaient tenu parole.

Ce 8 Mai 1945 est aussi celui du début de la reconstruction des institutions républicaines en Exil. La CNT tient son 1 er congrès hors d’Espagne du 1° au 12 Mai 1945 dans la grande salle de la Mutualité à Paris.

L’association 24 Aout 1944, en ce 75eme anniversaire particulier, souhaite honorer la mémoire de ces hommes et ces femmes de l’ombre qui depuis ce 8 Mai 1945 ont vécu en Exil en France et plus particulièrement à Choisy le Roi en banlieue sud de Paris.

L’an dernier avec la Ville de Choisy le Roi, l’association 24 Aout 1944 inaugurait une plaque en l’honneur des cordonniers Bernal et Cortes, hommes de la Nueve, une exposition urbaine sur l’Imprimerie des Gondoles et organisait une conférence ainsi qu’une séance de cinéma. L’imprimerie de la CNT installée à Choisy le Roi fonctionna selon les critères libertaires de 1956 à 2006

Le film, que nous vous proposons de voir, retrace ces évènements de 2019 à Choisy. Il honore également les 30.000 républicains espagnols tombés pour la liberté hors d’Espagne entre 1939 et 1945.
Ce film rend hommage, avec de nombreux documents d’archives à l’appui, à celles et ceux qui ont poursuivi le combat antifranquiste et pour leurs idéaux en France.

La ville de Choisy honore ces exilés, antifascistes et libertaires espagnols qui ont continué à faire vivre leur idéal d’une société plus juste, à Choisy même. Ils ont fait de cette commune un point du globe connu des tous les anarchistes du Monde et de tous les partis de gauche espagnols.

Vous pouvez suivre leur histoire sur le site de la ville :
https://www.choisyleroi.fr/decouvrir-choisy/limprimerie-des-gondoles-et-la-cnt-imprima-a-choisy/

Pose de la plaque sous la fresque

Ça y est la plaque a été posée ce vendredi 6 mars.

La professeure d’espagnol Begoña Maceira avait amené quelques uns de ses élèves non seulement pour nous encourager mais pour nous aider. Cette journée de pose fut un vrai travail d’équipe et inter-générations.
Une vraie joie de découvrir ensemble la plaque ornée de ses 22 logos qui attestent combien le soutien dont nous avons bénéficié a été important et a traversé nos frontières, de la Belgique à l’Espagne !

Les élèves étaient contents d’entendre des récits sur l’épopée de ces étrangers particuliers que furent les Espagnols exilés en 1939. Chassés de leur terre par le fascisme européen, ils n’oublièrent pas d(emporter leurs idées de liberté et de révolution…

Hommage le 4 octobre à deux résistant (e)s espagnol(e)s

Neus Catala i Pallejà est née en 1915 à Les Guiamets, en Catalogne, elle est décédée à 104 ans le 13 avril 2019 dans son village où elle était revenue finir son existence bien remplie.

Elle est de famille paysanne, elle part suivre des études d’infirmière en pleine guerre civile. Engagée dans les jeunesses communistes catalanes, JSUC (Joventuts Socialistes Unificat de Catalunya) d’obédience communisteelle milite avec ferveur contre le fascisme.

En janvier 1939, elle passe en France comme beaucoup d’autres Espagnols.

En 1941, elle s’engage dans la résistance, elle se souvient d’une date marquante: le jour de son mariage, 29 décembre 1942, avec son compagnon, ils cachent les deux premiers combattants du futur et célèbre maquis de Tournac (Dordogne). Cependant, elle avait déjà été dénoncée deux fois, à la kommandantur de Périgueux par des « collabos » français. Elle poursuit son action de résistance comme agent de propagande et de liaison jusqu’à son arrestation. Leur maison de Carsac (Dordogne),(avec son premier mari Albert Roger, anarchiste, mort en déportation) servait de point de réunion et de ralliement aux maquisards aux déserteurs du STO. Le 11 novembre 1943, sa maison est cernée alors qu’elle et l’ensemble des maquisards de Tournac, s’apprêtaient à partir pour Villeneuve-sur-Lot. Arrêtée après de durs combats et torturée lors des interrogatoires, elle est déportée à Ravensbrück, en janvier 1944 dans le convoi dit « des 27000 ». Elle s’y trouve avec Geneviève de Gaulle qu’elle avait connue au camp de Royallieu à Compiègne. Cette dernière acceptera d’écrire la préface de son ouvrage : «  Ces femmes Espagnoles de la résistance à la déportation  » où elle parle de son parcours mais aussi et surtout du parcours de beaucoup de ses compagnes espagnoles, résistantes de toutes obédiences politiques qui seraient tombées dans l’oubli sans cet ouvrage pionnier et majeur, paru aux éditions Tirésias en 1984.

Neus Catala était avant tout une combattante de la Liberté. elle disait en parlant d’elle: »* »Ce que j’ai vécu, ce que j’ai souffert, je l’ai cherché ».

son livre est en vente aux librairies suivantes BDNET Nation au 36 BD DE CHARONNE – 75020 PARIS (librairie proche du lieu de l’inauguration) LA MANŒUVRE au 58 RUE DE LA ROQUETTE – 75011 PARIS (librairie proche de la mairie du 11e) ou sur demande aux éditions Tirésias: 21 rue Letort Hall A, 75018 Paris

TEJERO PEREZ Domingo, dit Le chauffeur

Né le 18 août 1915 à Oviedo (Espagne) ou 18 août 1913 au Brésil selon les sources, mort le 10 octobre 1942 des suites de ses blessures à l’hôpital Saint-Louis à Paris Xe en cours d’interrogatoire ; mécanicien ; résistant FTP-MOI.

Le 9 octobre 1942, deux inspecteurs de la BS2 surveillaient la place du Danube, XIXe arr. Ils remarquèrent un homme à l’allure suspecte de type espagnol et l’interpellèrent. Il présenta son récépissé de carte d’identité au nom de Domingo Tejero, il fut emmené par les deux policiers vers le poste de police place Armand-Carrel. En chemin, les policiers voulurent lui passer les menottes. Celui-ci les bouscula sans ménagement et s’enfuit par la rue Manin, en direction de la rue de Crimée. Les deux policiers tirèrent et le touchèrent quatre fois, deux projectiles dans le fessier, un dans le dos et un dans la mâchoire. Fouillé, porteur de papiers mais d’aucune arme, il fut emmené à l’hôpital Saint-Louis, Xe arr. Ce 10 octobre 1942, le commissaire Paul Tissot, principal adjoint de René Hénoque, commissaire divisionnaire à la tête de la BS2 et son secrétaire vinrent interroger Domingo Tejero Perez sur son lit d’hôpital, il mourut de ses blessures pendant son interrogatoire.(extrait du Maitron de la Résistance, article de Daniel Grason)

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MERCI à vous toutes et tous pour Marie

Nous étions nombreux à l’accompagner par des mots d’amour et d’amitié. À chaque témoignage, un chant s’est élevé qui nous rapprochait encore d’elle, des heures heureuses où nous riions ensemble ou protestions contre l’injustice.

En éclaireuse, nous l’avons chargée, là où elle se trouve de porter haut les idéaux libertaires qui l’ont toujours accompagnée, de continuer sa Révolution!

Elle reste dans nos mémoires, par son immense générosité et la force qu’elle a su nous transmettre pour marcher, envers et contre tout, même dans les plus grands chagrins.
Nous la gardons aussi précieusement à travers son ouvrage indispensable et pionnier de la mémoire espagnole en exil:

Odyssée pour la Liberté


Pensez à le lire et relire

UN GRAND MERCI À TOUTES ET TOUS QUI SONT VENUS L’ACCOMPAGNER ET À CELLES ET CEUX QUI D’UNE PENSÉE SONT RESTÉS À SES CÔTÉS CE MERCREDI TRAGIQUE.

24 août 2019 : 75 ans après ; 80 ans d’exil.

Ce samedi 24 août 2019, il était important de marquer Le 75e anniversaire de la Libération de Paris, qui était par la même occasion les 80 ans de l’exil des Espagnols antifascistes qui avaient défendu la République légalement élue, contre le coup d’état des généraux félons.

Nous avons entamé cette journée symbolique par l’inauguration d’une superbe exposition à la mairie du 4e: Les encres de la Libération: Exposition philatélie et documents de la guerre 39/45 et de la Libération; présentée dans 50 cadres soit 1200 feuilles de documents originaux, tracts de la Résistance, journaux clandestins, philatélie : les timbres surchargés de la Libération. Présentation sous vitrine de médailles commémoratives et de documents. Une exposition exceptionnelle comportant de nombreux documents très rares voire introuvables. En souvenir du 75e anniversaire, nos amis de l’ACTL (Association des Collectionneurs des Timbres de la Libération) ont réalisé un collector de 4 timbres réalisés pour cette occasion par l’artiste et notre compagnon Juan Chica-Ventura et des cartes postales reprenant les 4 visuels.

Ce collector rend hommage au Capitaine Raymond Dronne, à la Nueve sa compagnie avec le half track Guadalajara, au colonel Rol Tanguy chef des FFI de Paris et à Raoul Nordling, consul de suède à qui Paris et les parisiens doivent beaucoup.

Vous pouvez toujours vous les procurer auprès de notre association, ainsi qu’un recueil de l’ACTL « Libération de Paris historique et philatélique. » Où les actes liés à la libération de Paris sont détaillés arrondissement par arrondissement. À 14h, nous avons gagné la rue Esquirol dans le 13e arrondissement où devant la peinture murale attendait une foule de descendants des exilés espagnols, de sympathisants de ce peuple combattant, des curieux également heureux d’apprendre un passage occulté de l’histoire de cette ville, et bien entendu nos amis anarchistes et ceux de la CNT espagnole en exil et CNT française. Très vite nous avons été rejoints par La Charanga Ventolin , fanfare venue des Asturies pour fêter à nos côtés les Hommes de la Nueve et revendiquer une autre république pour l’Espagne, une république sociale et solidaire. Les délégations des officiels sont arrivées avec Anne Hidalgo, Maire de Paris, Dolores Delgado ministre de la Justice espagnole, Irene Lozano représentante de ‘L’Espagne Globale » (terminologie pour le moins mystérieuse et entourée de circonvolutions…), Fernando Martinez sénateur et ex directeur de la mémoire historique, l’ambassadeur d’Espagne en France, l’Ambassadeur d’Espagne à l’UNESCO, celui de l’OCDE et probablement encore d’autres personnalités dont je ne connais ni le titre ni le nom… et le maire de l’arrondissement J Coumet. Mais pour nous l’essentiel était bien entendu tous ces anonymes, venus simplement, parfois de très loin, rendre les honneurs aux hommes de la Nueve et découvrir pour l’occasion la peinture murale de 17m de haut réalisée par Juan Chica Ventura (aidé dans ces travaux par Anne Aubert artiste peintre, et par Claire Lartiguet comme petite main). Les orateurs se sont succédés à la tribune autour de cette réalisation monumentale. (voir la vidéo réalisée par nos amis: Victor Simal et Richard Prost) Puis Vida Gambier, fille de Federica Montseny est venue parler de sa maman (voir document Porte folio), ministre de la santé sous la république espagnole de novembre 1936 à mai 1937 et à laquelle la ville de Paris a dédié un jardin place Louis Armstrong (Paris 13e) , (juste à une vingtaine de mètres de la fresque de la Nueve rue Esquirol). La ville de Paris, à travers Federica Montseny, rend hommage aux combat des femmes dans toutes les époques de bouleversements historiques. lors de l’inauguration de ce jardin, la mairie de Paris, a offert à notre association une plaque de ce lieu. Ce qui pour nous a un sens très symbolique, Federica Montseny étant une figure historique du mouvement anarchiste espagnol que beaucoup d’entre nous ont eu l’occasion de croiser à Paris ou à Toulouse.

Cette plaque ira dans les archives du centre mémoriel sur l’exil libertaire espagnol qui doit se créer au 33 rue des Vignoles.

Puis nous nous sommes dirigés vers la rue de Lobau, jardin dédié aux combattants de la Nueve. Cette année, nous avons inauguré la plaque offerte par Manuela Carmena, ex-maire de Madrid, qui est le duplicata de la plaque du jardin de Madrid, que Manuela Carmena a dédié en 2017 aux combattants de la Nueve. Nous tenons à bien préciser cela car Manuela Carmena durant tout son mandat a oeuvré pour la mémoire historique, par ce jardin mais également en débaptisant des rue de Madrid encore à la gloire des franquistes. Et bien entendu , il serait déplacé d’imaginer un instant que la mairie de Madrid de 2019 (droite alliée au parti fasciste VOX) aurait pu faire un tel présent à la ville de Paris et surtout que nous aurions accepter de l’inaugurer. Merci à Manuela Carmena! Lorsque nous sommes parvenus rue de Lobau, un petit groupe d’oiseaux, de ces volatiles qui ont pour usage de s’installer dans les pénates des autres, des coucous, étaient sur place. Il a fallu les cantonner légèrement mais heureusement, l’hommage s’est déroulé comme prévu. Et bien sûr puisque nous avions, de l’Espagne, une ministre, un sénateur, des ambassadeurs, nous en avons profité pour leur demander d’être actifs dans la réforme de la loi mémorielle de 2007 en y apportant plus de justice, de reconnaissance pour les victimes du franquisme, et de condamnation pour les bourreaux et l’annulation des sentences prononcées par les tribunaux franquistes. Notre invitée de la fédération Memoria Libertaria, a insisté également sur cet aspect de la préservation de la mémoire historique en Espagne. Dolores Delgado, ministre de la justice espagnole, a repris ces thèmes dans son intervention, assurant que son gouvernement mettra tout en oeuvre pour aller plus loin dans la reconnaissance des victimes du franquisme et contre l’impunité des bourreaux. Puis tout à coup, elle déclara qu’elle était persuadée que les hommes de la Nueve auraient soutenu la constitution de 1978, qui justement pose une chape de silence sur l’histoire en épargnant à ces hommes du franquisme des poursuites devant la justice. Elle souleva un tollé qui mit quelque piment dans la cérémonie…  Anne Hidalgo, maire de Paris, vint à la rescousse, déclarant Paris ville de dialogue où tout était possible dans la polémique et la controverse. Une journée bien remplie qui s’est achevée pour nous, les Musicos et plein d’autres participants au 33 rue des Vignoles où nous avions préparé un petit rafraîchissement convivial. 2020, année des élections municipale en France, nous vous donnons rendez-vous envers et contre tout pour maintenir vivant la mémoire du combat pour la Liberté!

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1944-2019, 75e anniversaire de la libération de Paris! ¡75º anniversario de la liberación de París!

Le 24 août 2019 en images et musique:

Quelques liens pour voir les détails de la fresque! en français mais aussi en espagnol. Histoire : les Espagnols de la Nueve, grands oubliés de la libération … https://quefaire.paris.fr/81215/fresque-la-nueve-de-la-2e-db Street art 13, Paris 13 musée à ciel ouvert – Yala Photo https://www.msn.com/es-us/video/univision/un-mural-saca-del-olvido-a-los-h%C3%A9roes-espa%C3%B1oles-de-la-liberaci%C3%B3n-de-par%C3%ADs/vp-AAG6XxV https://es.finance.yahoo.com/noticias/mural-saca-olvido-h%C3%A9roes-espa%C3%B1oles-liberaci%C3%B3n-par%C3%ADs-083226751.html https://www.efe.com/efe/espana/destacada/un-mural-saca-del-olvido-a-los-heroes-espanoles-de-la-liberacion-paris/10011-4046906 L’association 24 août 1944 souhaite partager, avec vous, les événements en hommage aux combattants de la Nueve, arrivés dans la capitale, en éclaireurs de la 2eDB, le 24 août 1944. Notez sur votre agenda le samedi 24 août, pour être parmi nous ! Donc à très bientôt pour ces moments d’émotion et de mémoire. Cordialement. 75º anniversario de la liberación de París Con motivo del 75° aniversario de la Liberación de París, la asociación 24 août 1944 se complace en invitarles a compartir sus eventos en homenaje a los combatientes de la Nueve,que llegaron a la vanguardia de la 2ª DB el 24 de agosto de 1944. ¡No olvida el Sábado 24 de agosto de 2019, de estar con nosotros! Seremos felices de acogerles para estas evocaciones particulares de los defensores extranjeros de París, luchadores de la libertad. Retrouvez l’ensemble des manifestations prévues et soutenues par la mairie de Paris pour le 75e anniversaire de la Libération de la ville à l’adresse suivante : https://quefaire.paris.fr/80143/75e-anniversaire-de-la-liberation

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8 mai 2019, les Espagnols à l’honneur à Choisy Le Roi

Dans la grisaille généralisée du ciel choisyen, ce mercredi 8 mai, s’éleva tout à coup l’hymne de la 2e DB et un cortège de drapeaux s’approcha du monument aux morts. Dans l’affluence des couleurs figuraient celles de la seconde république espagnole. Solennellement, les gerbes ceintes de bandeaux évocateurs sont allées orner les reposoirs prévus à cet effet. Tout à coup, cet impressionnant et austère monument s’est égayé de parfums et de couleurs. Alors, les orateurs se sont succédés : D’abord de jeunes lycéens du Lycée professionnel Jean Macé, de Choisy Le Roi, sont venus nous dire le poème de Paul Éluard: Liberté. En les écoutant nous avions l’impression que le mot Liberté résonnait aux quatre coins du parc et qu’il s’écrivait enfin indélébile sur les arbres, les fleurs, et mille fois en travers de ce monument où les noms eux-mêmes semblaient nous le crier. Aimé Marcellan pour l’association 24 août 1944, évoqua le combat des antifascistes espagnols. Pour eux qui le savaient et pour le monde entier qui voulait l’ignorer, cette Second Guerre mondiale avait débuté le 19 juillet 1936. Ils ont été de tous les combats, jusqu’à la victoire finale. Mais victoire teintée d’amertume et de sang encore. Amertume face à un dictateur qui restait en place au bas de l’Europe et continuait à assassiner en toute impunité, amertume de ces combattants qui firent contre mauvaise fortune bon coeur et s’installèrent dans ce pays, et cette ville de Choisy pour y contribuer à la vie et la lutte sociale. Eux les anciens des camps de concentrations nazis, des maquis, des Forces française libres, de la Nueve, ils nous offraient à nouveau leur digne humilité. « Les dictatures de Franco en Espagne et de Salazar au Portugal ont été épargnées, avant d’être consolidées, plus tard, en application d’un plan de partage impérialiste du monde négocié avant même ce 8 mai 1945. Martín Bernal, José Cortés, Julio Rodríguez et Jerónimo Granados – qui avaient pu croire, comme des dizaines de milliers d’autres réfugiés espagnols, que leur engagement dans les Forces Françaises Libres et dans la Résistance constituait une forme de « pacte d’honneur » – se sont à nouveau sentis trahis. » Et le sang qui entachait ce jour de victoire, Aimé l’a rappelé, fut versé par l’armée française dans ses « territoires et départements outre Méditerranée » parce que: « Mais ce même jour et les jours suivants des émeutes sanglantes et une terrible répression s’abattaient sur une partie du territoire français. Aujourd’hui encore le bilan fait polémique : à coup sûr, des milliers de morts. Dans le département de Constantine – c’était un temps où la Méditerranée traversait la France – à Sétif, à Guelma, à Kherrata, des Algériens pensent aussi que le sang versé pour la Libération de l’Europe leur donne des droits. Ils se trompent. La France et son armée sont prises dans l’enchaînement des guerres coloniales : Indochine, Madagascar et sa si occultée « révolte des sagaies » qui fera des dizaines de milliers de morts, avant même l’Algérie… » Laurent Ziegelmeyer (Conseiller municipal délégué Relations internationales, jumelages, culture de paix, mémoire et anciens combattants Ville de Choisy-le-Roi) rappela que dans « Les Alliés » devaient figurer à une place très honorable les Soviétiques dont le nombre de morts dans cette guerre se compte par dizaines de millions. Il évoqua lui aussi les massacres d’Algérie alors que le monde célébrait la victoire contre le nazisme. Il rappela qu’il y a eu (et existe encore) dans ce même monde des terres de non-droit, soumises au joug colonial et au bon vouloir des possédants. Puis il éclaira cet hommage du sourire de ces étrangers engagés dans le combat antinazi: les Arméniens, les Italiens, les Allemands…, pour revenir à ces Espagnols qui finalement firent souche à Choisy, qui contribuèrent aux luttes sociales aux cotés de tous les travailleurs et ne manquèrent pas de faire prospérer cette cité dans ses idées sociales et ses engagements pour la Liberté. « Ces Espagnols ont combattu pour notre liberté, et ont en même temps contribué au développement et à l’évolution de notre ville, à son activité économique, à ses luttes sociales, à sa vie citoyenne. En ce sens, ils sont, vous êtes un morceau de notre histoire collective. Une commémoration un 8 mai, cela sert aussi à ça, mettre à la portée de toutes et tous ces histoires humaines, individuelles et collectives, qui ont construit la lutte et la victoire contre le nazisme. » Enfin un jeune homme lycéen de l’établissement Jean Macé, un représentant de la belle diversité de notre société et de la richesse de sa jeunesse, est venu nous lire de belle manière le communiqué de l’UFAC qui résonnait dans sa gorge comme l’expression de sa propre pensée: « (…) Rendons hommage à toutes celles et tous ceux qui ont consenti le sacrifice suprême pour rendre à la France son « Honneur et sa Liberté ». Ces combats, préludes à la Victoire contre les tentatives d’hégémonie nazie, annonçaient une ère nouvelle, laissant espérer à tous les peuples des jours meilleurs et la fin de tous les conflits armés. Conscients que la Paix et les valeurs humanistes qui sont les leurs sont particulièrement fragiles, les Françaises et les Français regrettent que les espérances nées de cette victoire historique du 8 Mai 1945 soient bafouées, le monde connaissant encore aujourd’hui, des situations de guerre, de violence, de racisme et de haine. » Nos prochains rendez-vous sont le 18 mai pour une plaque en hommage aux cordonniers de la Nueve: Martine Bernal et José Cortés, et une conférence à la médiathèque pour savoir ce que fut l’imprimerie des Gondoles, créée par ces diables d’Espagnols et tout ce qu’elle a imprimé jusque dans les années 2000.

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28 avril 2019 Hommage aux déportés… espagnols à Choisy-Le-Roi

Une matinée grise, un temps d’automne pour célébrer ces tristes événements.

Une forte délégation de la Mairie, des associations de déportés et d’anciens combattants, des enfants et petits enfants de déportés et de révolutionnaires espagnols se sont réunis pour cet hommage.

Après le solennel dépôt de gerbes, les prises de paroles se sont succédées. Elles ont permis de rappeler que les Espagnols furent les premiers déportés de France, que leur statut d’apatrides fut l’oeuvre de Pétain auprès d’Hitler, confortée plus tard par Franco. Mais surtout que ces déporté(e)s là n’étaient pas des victimes arrêtées au hasard des rafles. Ils étaient bel et bien les ennemi(e)s irréductibles du nazisme et de tous les fascismes. Preuve de leur détermination: ils ont, dès leur arrivée au camp de Mauthausen, constitué un groupe de résistance, pensé à collecter sous toutes ses formes des preuves de l’existence des camps de concentration et du traitement que les déportés y subissaient. Ce sont eux qui sont à l’origine de l’organisation internationale clandestine de résistance, eux encore qui ont accompli tous les actes possibles qui leur permettaient de garder leur humanité, qui ont dérobé et sorti les photos comme preuves du nazisme, confectionné une banderole…… Les jeunes Espagnols se sont distingués par leur courage et leurs espiègleries dans ce fameux Kommando Poschacher (Los Poschacas) au point de forcer l’admiration des anciens. Leur unité leur a permis de survivre tous ensemble et d’amener une note de gaité et de fraicheur dans cet antre de mort. Pour survivre et rester dignes, ils ont écrit des poèmes, des chants qu’ils ont mis en musique et chanté; ils ont organisé des matches de foot, de boxe… pour détourner l’attention des SS tandis que « la résistance » se chargeait de collecter tout ce qui pouvait servir d’armes de défense et preuves contre leurs bourreaux…… L’intervention de Laurent Ziegelmeyer (Conseiller municipal délégué,Relations internationales, jumelages, culture de paix, mémoire et anciens combattants Ville de Choisy-le-Roi) a été très appréciée, car il a su expliquer le nazisme comme une expression extrême de la barbarie capitaliste. Un système qui a « engraissé », grâce à une main-d’oeuvre bon-marché, corvéable à souhait et jetable, les plus grosses firmes capitalistes allemandes de l’époque. Loin d’être une folie des hommes, il doit être considéré comme « une véritable entreprise commerciale, une véritable entreprise capitaliste.[Pour le seul camp de Mauthausen], Les 45 grandes sociétés qui y étaient établies en firent l’un des camps nazis les plus rentables. On estime que pour l’année 1944, il dégagea un bénéfice de 11 millions de Reichsmarks, soit environ 140 millions d’euros !« . Bénédicte LEMOINE, (jeune secrétaire du Comité local des amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation), nous a transmis le message adressé par la FNDIRP et les associations de déportés, pour un hommage à tous les déporté(e)s et à leur courage. Ce fut aussi un message de résistance aux temps actuels où l’hideuse bête fasciste montre à nouveau ses crocs.

Nous vous invitons à lire les interventions en pièces jointes, et ainsi devenir familiers avec ces combattants du fascisme qui nous laissent leur espoir et leur volonté de lutte, car rien n’est terminé, aujourd’hui moins que jamais!

Et surtout restez avec nous ce mois de mai, à Choisy car vous y découvrirez leurs traces, leurs actions et surtout cette fameuse Imprimerie des Gondoles qu’ils ont crée et fait vivre durant plus de cinquante ans. Elle en a imprimé des textes de protestations, de révolution, et de Liberté! Vous mettrez vos pas dans la vie modeste des hommes de la Nueve qui s’engagèrent dans la 2e DB, contre toutes les dictatures et vécurent en humbles cordonniers de Choisy, sans jamais louper une occasion de refaire le monde à leur image .

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AU REVOIR RAMIRO

Chers Nini, Patrick et famille

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de Ramiro, ton compagnon d’une vie Nini, et ton papa Patrick, toujours attentif et dévoué à votre bonheur.

Ramiro fut non seulement un compagnon solidaire au camp de Mauthausen mais toute son existence il sut rester proche de ceux qui souffrent et il a gardé intact son idéal contre l’injustice, pour une société de partage et de paix. Il a su aussi transmettre tant que ses forces le lui ont permis, la mémoire de l’engagement républicain pour la liberté, et la mémoire de la déportation espagnole, qui conjuguait le mot RÉSISTANCE dans les pires circonstances. Il appartenait à ce kommando légendaire constitué des plus jeunes espagnols du camp (entre 14 et 19 ans pour les plus âgés), le kommando Poschacher. Il était de ceux qui se nommaient: Los Poschacas. Ils formaient une équipe solide et solidaire. Ils observaient une conduite héroïque et d’entraide qui forçait l’admiration des anciens. Ils contribuèrent à la résistance interne du camp en sortant les clichés confiés par les photographes Antonio García et Francisco Boix (détenus espagnols affectés au service anthropomorphique du camp). Leur rire fut salvateur pour eux et un baume pour les détenus plus âgés. Ce groupe de jeunes était l’antinomie du système de mort nazi, toutes leurs actions étaient une ode à la vie ! Au passage de la frontière en 1939, Ramiro fut interné avec son père Nicasio et son frère ainé, Manuel, au camp du Vernet d’Ariège, le camp où étaient enfermés les éléments considérés comme « Dangereux » pour la sécurité nationale française. À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, ils furent incorporés à la 101e Compagnie de travailleurs étrangers, pour effectuer des travaux de protection antitanks sur les routes proches de la frontière belge. En juin 1940, prisonniers des forces allemandes, ils firent partie du premier groupe d’Espagnols à être transféré au camp nazi de Mauthausen, le 6 août 1940. Tous trois réussirent à sortir de Mauthausen vivants, après près de cinq années d’enfer nazi. Mais Nicasio, très malade mourut quelques mois après la libération tandis-que Manuel retourna en Espagne à Laredo où il fut assassiné par la guardia-civil. Seul Ramiro, porta toute sa vie la mémoire de leurs combats communs. Il adhéra à la Fedip (Federación Española de deportados e internados politícos) naissante dès septembre 1945 et en fut un membre actif, jusqu’à son dernier souffle, au cours de ses campagnes pour libérer les compagnons espagnols emprisonnés en Espagne mais aussi en URSS, pour les droits des déportés et de leur famille, et pour la mémoire de ce que fut leur « devoir collectif de survivre à Mauthausen » auprès de la jeunesse. À Mauthausen, il avait de ces numéros à 4 chiffres qui forçaient l’admiration de tous les autres déportés de diverses nationalités, le 3237, ce matricule il l’arbora fièrement, en tant que dernier président de la FEDIP jusqu’en 2005. Aussi nous voulons te dire merci Ramiro, d’avoir défendu notre liberté, d’avoir témoigner de ton attachement à la mémoire de tes compagnons, auprès des jeunes générations, et enfin d’avoir été ce que tu fus : un homme debout, fier et digne dans la tourmente de l’histoire.

Nos pensées vont à Nini, qui va devoir apprendre terriblement à vivre sans toi, et à Patrick, sa compagne et tous tes petits-enfants pour l’absence sans retour que tu laisses dans leurs cœurs et dans nos pensées.

L’association 24 août 1944.

Hommage devant le monument de la FEDIP 9 février 2009
Hommage devant le monument de la FEDIP 9 février 2009
Février 2009 cimetière du Père Lachaise
Février 2009 cimetière du Père Lachaise
Hommage organisé par la CNT en février 2009
Hommage organisé par la CNT en février 2009
Réunion de la FEDIP années 60/65 Ramiro premier à gauche
Réunion de la FEDIP années 60/65 Ramiro premier à gauche

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HUGO Au Revoir Compañero!

Comment oublier ta frêle silhouette, tes cheveux blancs et longs, attachés sur ta nuque et qui cascadaient comme autant de chevaux fous et sauvages dans la prairie argentine de ta naissance.

Tu avançais dans la vie, rebelle, réfractaire à tout ordre, refusant une administration inquisitrice et voyeuse.

Comment oublier ton visage ouvert comme une question immense sur le monde qui t’environnait, ton regard espiègle, et ton sourire moqueur.
Moqueur des idées reçues, moqueur des règles imposées, moqueur des institutions frustrantes mais tellement respectueux de l’amitié, de la beauté et de la solidarité.

Tu t’en es allé, empli de souffrance, sans faire d’esclandre, tu as tiré ta révérence ce samedi de juin où le soleil a bien voulu encore une fois réchauffé ton cœur.

Tu nous laisses vides de ta présence; abandonné le mobil-home qui abritait tes sommeils d’idéaliste, tes créations de bijoux et surtout beaucoup de tes rêves à partager.
Tu fus notre compagnon de liberté et d’idéal. Dès la première heure, tes pas se sont joints aux nôtres pour croiser le chemin des hommes de la Nueve.

Tu fus Manuel Lozano, être magique, à l’accent inimitable qui est le tien et qui fut le sien dans la vie probablement et aussi pour une lecture théâtrale mise en scène par un autre compagnon génial et regretté Armand Gatti.

Et depuis ce jour mémorable du 23 août 2014, tu n’as plus quitté notre route. Tu fus et restes présent à nos côtés dans cette mémoire que tu as fait tienne et qui t’a adopté.

Un extrait de la pièce La Nueve mise en scène par Armand Gatti: la belle prestation de notre ami Hugo:
https://www.youtube.com/watch?v=WXhypncC8Yk&feature=youtu.be

Jacotte a pris son envol en nous offrant son sourire

Toutes les histoires de Jacotte sont des histoires d’amour :

  • Son aventure amoureuse de toute une existence avec Son Jojo,
  • La tendresse qu’elle a su donné non seulement à ses enfants mais à tous ses amis,
  • Son coup de foudre pour l’île rebelle de Minorque,
  • Son goût des autres,
  • Et son amour de la vie…

Elle était heureuse de nous entourer de tendresse et nous sommes heureux, bien que tristes, de l’entourer pour son dernier voyage.

Rendez-vous au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, lundi 16 avril à 14h30; entrée rue des Rondeaux, métro Gambetta.

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Au revoir Eduardo mais ton idéal reste près de nous !

À Eduardo et Heloïsa En apprenant la triste nouvelle du décès d’Eduardo Colombo , ce cher compagnon libertaire de longue date, l’ensemble des membres de l’association 24 août 1944 présente à sa famille et à sa compagne, Heloïsa Castellanos, leurs plus sincères condoléances. Celles et ceux qui l’ont plus particulièrement connu, garderont le souvenir d’un intellectuel anarchiste convaincu, grand théoricien mais aussi amoureux du sens des mots et de la polémique. Fuyant la dictature argentine, il avait quitté son pays et était arrivé en France il y a presque 50 ans avec sa compagne de toujours, Heloïsa. Dans son pays d’accueil, il poursuivit sans relâche sa lutte et sa reflexion sur l’anarchisme, tant en France qu’au niveau international et, bien évidemment dans la lutte antifranquiste des exilés libertaires espagnols. Avec Heloïsa, Il prit également part à la réflexion sur son autre terrain de prédilection, la psychanalyse. Eduardo, aujourd’hui, tu nous quittes définitivement mais ton souvenir, tes écrits, ta réflexion, perdureront. Tu resteras dans nos cœurs et dans nos luttes. ¡Adios compañero! Agnès PAVLOWSKY, Aimable MARCELLAN, Cristine HUDIN, Daniel PINOS, Frank MINTZ, Serge UTGÉ-ROYO, Juan CHICA-VENTURA, Marie RAFANEAU-BOJ, Ramon PINO-LARTIGUET, Véronique SALOU-OLIVARES, Henri SALOU, Wally ROSELL.

Documents joints

 

24 août 2017 Les antifascistes étrangers prennent la parole

En 2017, ce 24 août en regard de l’exil de populations menacées par la guerre et la mort, et vu le peu d’enthousiasme mis par les autorités et un certain nombre de Français pour accueillir ces personnes en détresse, nous avons souhaité rappeler aux Parisiens, aux Français et à tous en général quelle que soit leur origine, que les étrangers, même s’ils ont été mal accueillis en France ou méprisés parce que venus des « colonies », ont joué un grand rôle dans la lutte antifasciste.

En 1939, la France est alors riche de plus de 2 millions d’étrangers, venus pour des raisons politiques ou économiques, c’est ainsi que la résistance au nazisme fut l’œuvre d’hommes et de femmes de toutes origines sociales mais aussi de toutes nationalités. Ce sont essentiellement des Allemands et des Autrichiens antinazis, des Républicains espagnols qui ont fui le franquisme, des Italiens antifascistes, des Polonais fuyant l’envahisseur, des Arméniens, des Tziganes de France et d’Europe, pourchassés dans l’indifférence générale, beaucoup de Juifs français mais aussi les Juifs étrangers. Venus d’Allemagne et d’Europe de l’Est fuyant l’antisémitisme et les persécutions, traqués par l’Occupant et les polices spécialisées de Vichy. Parmi toutes ces nationalités, beaucoup entrent en Résistance dès 1940, malgré l’accueil reçu, fait d’exclusion, de répression et de xénophobie. Ils entrent en résistance, c’est une question de survie mais aussi par idéologie contre le nazisme et pour la cause de la liberté et de la justice. Tous ces réfugiés et ces immigrés se reconnaissent dans ce combat car pour eux, libérer la France et les pays alliés est la première étape vers la libération de leur pays natal. C’est le cas des Républicains espagnols mais également de nombreux combattants asiatiques, africains et maghrébins originaires des colonies, qui aspirent à une indépendance et à une vraie liberté. C’est aussi les quelques 5 000 tirailleurs africains et malgaches, déserteurs ou évadés des camps de prisonniers et entrés en résistance. Ces étrangers s’engagent dans toutes les formes possibles que peut prendre la Résistance française : intégration aux Forces Françaises Libres (FFL), presse clandestine, sabotage, lutte armée, renseignement, etc. Ils sont aussi parmi les premiers à se lancer dans la lutte armée contre l’Occupant aux côtés des résistants français et même parfois avant eux comme le groupe de l’Espagnol Ponzán, au sein des mouvements ou d’organisations qui leur sont propres. Mais aujourd’hui, nous avons voulu honorer par la parole et la mémoire différentes nationalités qui ont participé au triomphe de la liberté contre le fascisme. – Voici un petit résumé de chaque intervention, que vous pouvez lire à votre guise en intégralité dans les documents joints à cet article. Vous aurez également le plaisir d’y découvrir l’intervention de Madame Anne Hidalgo, maire de Paris représentée ce jour par Madame Catherine Vieu-charier, élue de la ville de Paris, déléguée à la mémoire combattante. Mariano Valiente Ots, adjoint de la maire de Madrid a pris la parole en espagnol pour affirmer l’importance du combat antifasciste et la participation des étrangers dans l’avènement d’une démocratie ouverte à tous. Algérie Tirailleurs algériens, maghrébins : Durant la Seconde Guerre mondiale, la France engage, à partir du 10 mai 1940, plusieurs régiments de tirailleurs algériens dans la « Drôle de guerre ». Sur les 123.000 Algériens enrôlés pendant la campagne de France, 2.600 sont tués et 40.000 sont faits prisonniers. En novembre 1942, les tirailleurs algériens aux côtés des Espagnols antifascistes, qui ont rejoint les FFL en Afrique du Nord, affrontent l’Afrika Korps de Rommel et ses alliés italiens. En mai 1943, ils participent à la libération de la Tunisie. Ils s’illustrent dans les combats en Italie et emportent des victoires importantes pour les forces alliées (Monte-Casino). Ils sont victorieux à Toulon et Marseille, dans le Jura, puis au-delà des Vosges, en Alsace à Strasbourg notamment. Ils iront jusqu’en Allemagne, à Stuttgart. Pourtant, La liberté conquise entre 1940 et 1945 ne semble pas destinée aux peuples d’Afrique. Et le 8 mai 1945, il y aura les tragiques massacres de Guelma, Sétif, Kherrata… contre la population algérienne réclamant son dû et la liberté. Rahim Rezigat, président de l’association APCV mémoires a évoqué la participation des hommes des colonies française à la Seconde guerre mondiale et la façon inique dont ils furent oubliés et même persécutés. Nadia Guerbas, poétesse nous a lu son superbe poème Verdun. Réfugiés Allemands anti nazis Dès septembre 1939, les antifascistes allemands et autrichiens installés en France, dont certains avaient combattu au côté des Républicains espagnols, furent nombreux à être internés dans des camps en France d’où les autorités de Vichy ne les sortiront que pour les livrer à l’Allemagne après l’armistice de juin 1940, ouvrant la période de la Collaboration. Ceux qui échappèrent à cet internement s’engagèrent dans la Résistance. Là, ils entreprirent des actions qu’eux seuls pouvaient accomplir : approcher les troupes d’occupation, recueillir des renseignements pour la Résistance et diffuser des publications clandestines, Soldat am Westen (Soldat à l’Ouest). En 1943, le Calpo (Comité Allemagne libre pour l’Ouest) coordonna toute la Résistance allemande et fut officiellement intégrée dans la Résistance française. Beaucoup des antinazis allemands, femmes et hommes, se firent recruter par l’occupant allemand afin de fournir des renseignements à la résistance intérieure. Vincent von Wroblewsky (traducteur de JP Sartre), fils de résistant allemand en France, est venu spécialement ce 24 août pour nous dire l’épopée de son père et par conséquent celle de tout une partie du peuple allemand opposé à Hitler. Réfugiés Arméniens, dans la résistance : La célèbre Affiche rouge sur laquelle figure Missak Manouchian avec quelques-uns de ses camarades, devient le symbole du courage des étrangers dans la lutte armée pour la libération de la France. Le combat qui se poursuivit jusqu’à la libération malgré les arrestations et les exécutions. Des Arméniens, anciens de l’armée soviétique, prisonniers des allemands et enrôlés de force dans la Wehrmacht désertèrent en France et rejoignirent les maquis où ils s’illustrèrent, aux côtés de leurs compatriotes, dans les opérations de libération d’Orléans, Toulouse, Nîmes, Marseille et de Paris. Il y eut des centaines de résistants d’origine arménienne dans les Forces Françaises Libres. Comme Kirkor Pirlian, Arménien originaire de Constantinople, matricule 6703 chez les Français Libres et chauffeur du capitaine Dronne, commandant la 9ème compagnie du 3ème RMT. Et surtout n’oublions pas Lorénian Dikran qui après avoir caché chez lui des aviateurs alliés, eut la présence d’esprit de guider la colonne Dronne (la Nueve) à travers Paris afin d’éviter les troupes allemandes. Sofiane Benkritly, arrière-petit-fils de Lorénian Dikran, porte ce jour la mémoire de son arrière-grand-père et avec elle celle du peuple arménien engagé contre le nazisme. Les Italiens dans la Résistance en France, 1939-1945 L’avènement du fascisme provoque l’exil en France de quelques centaines de militants et de responsables politiques aux sensibilités diverses (parmi lesquels des républicains, des socialistes, des communistes, des anarchistes etc.). Ces exilés ne constituent qu’une infime minorité de la population italienne de l’Hexagone, estimée, en 1930, à un million d’émigrés économiques. Mais l’influence idéologique des politiques va favoriser la participation italienne aux mouvements de résistance contre le nazisme alors que l’Italie, leur pays d’origine, est en guerre contre la France. Dans cette résistance italienne en France, se retrouvent des femmes et des hommes de toutes opinions politiques. Olivier Gardelli, directeur de la MJC de Savigny sur Orge et descendant d’italien, a prêté sa voix à Antonio Bechelloni (historien du Maitron des Fusillés et exécutés) pour nous lire un texte offert par ce dernier. Réfugiés Polonais ou juif polonais (Europe de l’Est) Après l’invasion de la Pologne, à l’appel du gouvernement se reconstitua en France une armée polonaise faite de soldats échappés à l’armée allemande, de juifs Polonais ayant fui les pogroms et de ressortissants déjà en France à ce moment-là qui répondent présents. L’histoire de la Résistance polonaise en France est marquée aussi bien par l’ampleur et l’audace de ses réseaux de renseignements que par le courage de ses combattants. Beaucoup vont le payer de leur vie, tués au combat ou fusillés. D’autres sont arrêtés, torturés, déportés. Ils paieront, également, un lourd tribut à la libération de Paris. Agnès Pavlowsky  ; descendante de Juif polonais et russes, secrétaire de l’association 24 août 1944, a fait revivre c-l’engagement de ce peuple sous nos yeux. . Tirailleurs sénégalais  : Ils viennent d’un peu partout d’Afrique « française ». Au 1er avril 1940, on estime à 179 000 Sénégalais mobilisés et à quelques 40 000 engagés dans les combats en métropole. Plusieurs milliers, échappés des camps de prisonniers rejoindront les maquis. En Afrique, de Gaulle organise la résistance et, vu le peu de soutien de ses compatriotes, c’est sur le sol africain qu’il finit par trouver la plus grande partie de l’armée française de libération. Ainsi, ils sont dans l’armée française en 1940, puis dans l’Armée de libération dès 1942, et dans les maquis en résistance. Payés d’ingratitude, plusieurs centaines d’entre eux protestent contre le traitement injuste qu’ils subissent. Pour toute réponse, le 1er décembre 1944, ils seront mitraillés au camp de Thiaroye, le 1e décembre 1944 par l’armée française. Boubacar Mbaye, président de l’association sénégalaise pour la mémoire des tirailleurs sénégalais, nous a conté la mémoire que ces hommes courageux ont laissé parmi la jeunesse sénégalaise d’aujourd’hui. Nous avons terminé avec une pensée pour nos amis Tsiganes  : Malheureusement i absents, mais qui participeront au colloque que nous organiserons prochainement sur ces « oubliés de l’Histoire » qui donnèrent leur vie pour libérer la France et d’autres pays occupés. Il existe peu d’études sur la participation des Tziganes dans la Résistance mais on sait qu’eux aussi se sont engagés très tôt. Ils passent des messages, transportent des armes, des explosifs, et sauvent des fugitifs en créant des réseaux d’évasion via l’Espagne. Puis, ils participent à diverses actions : coups de main sur des cartes d’alimentation, attentats contre des objectifs stratégiques, entrée au maquis. Beaucoup y laisseront la vie. Une figure parmi ces combattants : Raymond Gurême, Il a dix-neuf ans lors de la Libération de Paris, à laquelle il participe dans les rangs des FTP. Marie Rafaneau-Boj membre de l’association24 août 1944, nous rappelle leur participation. Nous avons terminé cet hommage par un lecture du texte de Federico Garcia Lorca, en hommage aux victimes de tous les attentats et toutes les guerres dans le monde.


Enregistrement audio du 24 août 2017 :

Les antifascistes étrangers prennent la parole



lien vidéo pour le film du 24 août 2017: https://www.youtube.com/channel/UCN-1eCk93S9G3nohPORvWZA/videos

Agnès évoque le combat des Polonais
Agnès évoque le combat des Polonais
Le public toujours fidèle
Le public toujours fidèle
Nos intervenants de droite à gauche
Nos intervenants de droite à gauche
Boubacar dans sa tenue de tirailleurs sénégalai
Boubacar dans sa tenue de tirailleurs sénégalai
Un monde attentif
Un monde attentif
Les représentants de la Maire de Madrid
Les représentants de la Maire de Madrid
Rahim Rezigat nous parle des soldats "coloniaux"
Rahim Rezigat nous parle des soldats « coloniaux »
Catherine Vieu-Charier lit le discours de la Maire de Paris
Catherine Vieu-Charier lit le discours de la Maire de Paris
Nos intervenants de gauche à droite
Nos intervenants de gauche à droite
Mauricio Valiente intervient pour la mairie de Madrid
Mauricio Valiente intervient pour la mairie de Madrid
Dans le jardin de la Nueve
Dans le jardin de la Nueve
La pause avec le portrait du résistant espagnol José Baron Carreño
La pause avec le portrait du résistant espagnol José Baron Carreño
Paris/Madrid/ Paris
Paris/Madrid/ Paris
Notre banderole toujours présente
Notre banderole toujours présente
Sous le drapeau républicain brandit en 1939, dans le camp d'Argelès, par le papa de ce monsieur.
Sous le drapeau républicain brandit en 1939, dans le camp d’Argelès, par le papa de ce monsieur.

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