Cette réhabilitation gardera la mémoire de l’Espagne républicaine, on y reviendra, mais aussi celle de ce quartier faubourien où les ateliers industriels étaient nombreux jusqu’aux années 70 du siècle passé. En effet les travaux menés par la Ville de Paris, propriétaire des lieux, en accord avec l’association Les Pas Sages, porteuse du bail, permettront de garder l’esprit du lieu, industriel, ouvrier, révolutionnaire. À cet instant nous saluons l’architecte initiale …qui a compris le lieu, ce qu’il représentait et qui a voulu lui garder cet esprit.
En effet, l’état d’esprit sera conservé aussi parce que les anciens occupants reviendront. L’association Flamenco en France, les artistes, la CNT de France, les tout derniers exilés de Février 1939 et leurs descendants, seront renforcés par l’arrivée de l’association 24 Aout 1944, en charge de réaliser ce Centre mémoire.
La tâche est immense. Car si nous avons beaucoup de choses en tête, il va falloir les transformer concrètement, pour qu’un public large, néophyte ou connaisseur puisse trouver des informations, des textes, des photos, des objets, des personnages, des organisations et associations qui témoignent de la vigueur de cet exil exceptionnel par sa combativité et sa longévité forcée malgré les vents contraires permanents qu’il a dû subir entre 1939 et 1975.
Il s’agira surtout d’évoquer l’exil car le Centre est à Paris. Comme pour tout exil l’évocation du pays d’origine et les évènements qui y sont liés seront évoqués.
Paris, la libération de Paris, avec « La Nueve » sera inévitablement au centre de ce centre. Mais parce que les républicains espagnols ont participé au combat antinazi aussi dans la résistance et au camp de Mauthausen, une partie de l’espace devrait s’intituler : « Les républicains espagnols dans la seconde guerre mondiale ».
L’autre partie concernera la longue bataille inégale que les dizaines de milliers réfugiés livrèrent pour continuer le combat contre Franco de 1945 à 1975. Leurs organisations politiques et syndicales, leurs multiples activités culturelles et de solidarité, leur mémoire de la guerre d’Espagne et de la révolution libertaire, leurs efforts pour construire une nouvelle vie… et bien d’autres thèmes encore.
Comme vous pouvez vous en rendre compte, notre ambition est importante. Nous ne pouvons à nous seuls entreprendre une telle démarche. Dans cette entreprise, nous sommes déjà entourés par les filles et fils de la Nueve, nos amis du CTDEE de Toulouse, nos amis cinéastes Felip Solé et Richard Prost, nos amies et grandes spécialistes de l’exil espagnol Odette Martinez et Geneviève Dreyfus Armand. Mais dans le fond, vous, lectrice ou lecteur de ces lignes, avez peut-être des photos, des objets, des journaux, des affiches que vous verriez bien illustrer la vie de vos parents et grands-parents exilés et qui pourraient trouver leur place dans ce centre (originaux ou reproductions que nous pouvons réaliser). N’hésitez pas à rentrer en contact avec nous pour en parler.
Ce centre verra le jour vraisemblablement fin 2026. Il reste un peu plus d’un an pour aboutir à ce que la mémoire de l’exil républicain espagnol continue de vivre contre vents et marée.
L’association 24 Août 1944 fait en sorte que leurs noms perdurent ; Carmen Góngora intégrée dans notre association, petite fille de José GÓNGORA ZUBIETA, historienne, se livre depuis de nombreuses années à des recherches auprès des institutions militaires pour retracer le parcours des hommes de la nueve quelle que soit leur nationalité ; Ce travail de fond, elle le met généreusement et gracieusement à disposition sur notre site, afin d’ouvrir très prochainement un dossier spécifique. Pas moins de 320 fiches sont présentées. Elles sont par nature à compléter. Nous ne prétendons pas tout savoir et notre souhait c’est que ces fiches soient complétées avec l’aide de celles et ceux qui comme nous travaillent à faire connaître cette histoire.
*Le texte de ces fiches est en français, mais nos amis espagnols peuvent utiliser un traducteur proposé sur la Toile ou demander directement à Carmen si besoin.
Conformément à l’article 34 de la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant.
Hommage à la Catalogne raconte l’engagement de l’écrivain George Orwell dans la révolution et la guerre d’Espagne. C’est un livre hanté par des images, que l’on retrouve dans les actualités cinématographiques et en particulier dans les reportages tournés par les opérateurs anarchistes de la CNT à Barcelone et sur le front d’Aragon. En explorant ces images, le film se propose de faire partager l’expérience d’Orwell en Espagne à travers une expérience nouvelle, une expérience de cinéma.
La projection sera suivie de la projection de « Diego » 39’, 1999 du même réalisateur.
Diego ou Abel Paz raconte son parcours, ses espoirs, son idéal jamais abandonné. Il fait le bilan de son engagement dans cette catalogne qui a séduit Orwell en son heure. Une nuit, dans l’une de ces bodegas de Barcelone où le vin coule encore du tonneau, un vieil homme, Diego, regarde des photos jaunies. Il nous transmet un peu de ce qui l’a fait vivre, de ce qui nous fait vivre, la croyance en la possibilité d’un monde meilleur.
Les deux films fonctionnent bien ensemble (le temps des témoins et celui des archives, quand les témoins ont disparu).
Edouard Waintrop dans son article pour Libération, avait bien pressenti le lien entre les deux films : « Comment, du fond d’un bar de Barcelone, un vieil homme, qui n’a renoncé à rien, fait revivre la seule révolution prolétarienne occidentale, celle de juillet 1936, celle que saluera plus tard l’écrivain Georges Orwell dans son Hommage à la Catalogne. »
La projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur.
Nous étions trente en arrivant Place Pinel mais nos amis de la Desbanda (la Asociación Socio Cultural y Club Senderista la Desbandá) nous ont rejoints. Une association espagnole que nous qualifierons plutôt « d’internationale » tant ils touchent un public du monde entier.
En effet, elle s’est donnée pour action d’organiser des randonnées/bivouac tous les ans sur la route de Malaga à Almeria afin de symboliser cette terrible retraite qui a eu lieu en février 1937 lorsque la ville de Malaga a été prise par les franquistes aidés des forces italiennes. La population s’est repliée et a entrepris de rejoindre Almeria, seule ville à n’être pas tombée aux mains des nationaux jusqu’en avril 1939. Mais les forces fascistes dans leur volonté de terreur, n’entendaient pas laisser cette retraite se dérouler sans riposter. La route a été bombardée et mitraillée pendant des jours faisant des milliers de morts et de blessés.
Cet épisode est si proche de l’histoire d’Anne Hidalgo, qu’ils ont souhaité pour la dernière année de son mandat de maire, rendre hommage officiellement à celles et ceux, morts sur cette route tragique ainsi qu’à ceux qui fuyant l’Espagne se sont enrôlés dans la 2e DB pour continuer leur engagement idéologique.
Nous nous sommes retrouvés entre 80 et 100personnes à notre rendez-vous place Pinel.
À cet instant, ce fut une forêt de drapeaux aux couleurs de la république espagnole et noir et rouge, qui modifia l’aspect paisible de la place, le dimanche après-midi. Nous les avons accueillis sous des applaudissements nourris, auxquels ils ont répondu par un chant de la guerre d’Espagne.
Après la bienvenue d’usage, Carmen Blanc Góngora , perchée sur un plot de béton, a annoncé que notre site, 24 aout 1944. Org, allait s’augmenter d’un travail colossal et qui sera d’une utilité sans précédent pour les chercheurs et pour la vérité historique : En effet, notre amie et collaboratrice nous a proposé de partager de manière altruiste le fruit de plus de 10 années de recherches, mettant à disposition des descendants, des chercheurs et d’associations de récupération de mémoire historique d’Espagne, le parcours de ces combattants qui ont tant donné pour la liberté. Ces éléments concernent tous ceux de la Nueve qui ont débarqué en Normandie début août 1944, toutes nationalités confondues, mais aussi, et dans la mesure du possible, ceux qui l’ont rejoint au cours du périple : FFI, jeunes engagés, soldats d’autres unités, mutés à la Nueve.
Puis nous avons entamé le parcours sur les traces des hommes de la colonne Dronne.
Rue Esquirol, au numéro 20, une halte impérative devant la superbe peinture murale, réalisée par Juan Chica Ventura, notre artiste peintre, membre fondateur de notre association. Bien sûr, il nous donna force de détails (en castillan) sur la méthode de réalisation et surtout sur l’épopée que cette œuvre représente pour la Libération de Paris.
Au bout de la rue, le square Federica Montseny, espace voulu par Anne Hidalgo et inauguré en aout 2019 (avec la peinture murale). Cette femme, formidable oratrice, militante de la CNT espagnole, ministre de la santé sous le gouvernement de Largo Caballero en 1936 et exilée en France en février 1939, continua toute son existence sa lutte pour son idéal libertaire d’une société meilleure et contre le franquisme. Nous remercions Aimé Marcellan, qui a retracé en Castillan, le parcours de cette figure importante du mouvement anarchiste espagnol. Nos amis de la Desbanda ont entamé A las baricadas! Un chant lié à l’idéal de ces combattants.
Dans une ambiance fraternelle et détendue, nous avons poursuivi notre chemin en suivant les traces de la Nueve :
Rue Esquirol
Bd de l’Hôpital
Pont d’Austerlitz
Esplanade des villes compagnons de la libération
Berges de la Seine (une petite entorse par les berges de la Seine et Paris Plage, la pollution étant tellement forte sur les quais et le parcours similaire)
Rue de Lobau/ jardin de la Nueve
Après une halte bien marquée à l’esplanade des Villes Compagnons de la Libération, au cours de laquelle nous avons expliqué l’hommage aux troupes étrangères ayant défendu la France contre le nazisme. Nous avons fait remarquer que cet honneur, si juste soit-il, intervenait 24 ans après la victoire, soit le 23 avril1968.
Puis, pour ne pas trop respirer les pots d’échappement et risquer un accident sur le trottoir rétréci des quais nous avons continué notre route sur les berges au milieu des promeneurs et baigneurs de Paris- Plage. Bien nous en a pris, beaucoup de personnes intriguées par notre nombre et surtout par ce drapeaux rouge, jaune et violet, sont venus à nous pour se renseigner de la signification de notre défilé. La Transmission.
Enfin, la rue de Lobau en vue, nous étions entre 150 et 200 personnes dans le jardin des combattants de la Nueve.
Après avoir salué les connaissances (nombreuses) chacun a pris place pour entendre les déclarations successives :
Rafael MORALES, président de la Associacion Socio Cultural y Club Senderista la Desbanda a ouvert le moment des interventions. Il a rappelé que les hommes de la Nueve, qu’ils sont venus saluer ce jour, venaient du même combat et étaient les mêmes qui en 1937 avaient dû fuir Malaga assiégée par les fascistes, que leur idéal était celui qui les avait animés et menés au combat contre le franquisme dès 1936. « Dans la détermination des hommes de la Nueve, nous voyons la même dignité, la même résistance et la même soif de liberté qui animèrent les milliers de civils fuyant la terreur fasciste de notre pays».
Aimable Marcellan, notre secrétaire a pris ensuite la parole pour insister sur les anniversaires de victoire sur le nazisme et la libération des camps de concentration nazis, en posant haut et fort la question de ce qu’il reste aujourd’hui de l’engagement des combattants de 39/45 du Plus jamais ça ! et de la fraternité et solidarité universelles qui devaient présider à la reconstruction d’un monde nouveau, celui de l’homme Libre ! En énumérant la litanie des horreurs perpétrées depuis la Seconde Guerre mondiale, il a fait appel à la vigilance et au rassemblement de nos associations pour faire connaitre cette mémoire.
Mais l’instant fut aussi festif car notre association a voulu marquer cette année comme étant la dernière sous le mandat d’Anne Hidalgo, en tant que maire de Paris. Anne Hidalgo qui a beaucoup œuvré avec le département de la mémoire combattante de la ville, à rendre visible la mémoire des combattants de la Nueve, et à travers eux, l’engagement des Républicains espagnols dans le combat contre le nazisme.
Nous lui avons remis une médaille, pièce unique réalisée par trois artisans d’art de Rouen, ainsi qu’un montage de photos évoquant les diverses actions menées sous son mandat de maire pour la mémoire de ces Républicains espagnols.
Émue, elle a pris la parole pour évoquer justement ces 24 août successifs qui nous ont conduits jusqu’à celui de 2025 et qui furent le fruit non seulement de sa volonté mais surtout du soutien sans faille des associations telles que la nôtre mais aussi des forces syndicales et des institutions issues de la résistance, tout ce monde a su travailler ensemble pour parvenir à exhumer de l’oubli des pans entiers de notre histoire commune. Elle a également lu une référence aux écrits philosophiques d’Edgar Morin, notre président d’honneur.
Fernando Martinez, secrétaire d’État espagnol à la mémoire démocratique a ensuite invoqué son inquiétude par rapport à l’attirance d’une partie de la jeunesse actuelle (en Espagne mais aussi en France et plus généralement en Europe) pour les idées nauséeuses du franquisme renaissant, pour la xénophobie et la persécution des étrangers et autres « exclus ».
Son intervention se veut fédératrice des forces de bonne volonté pour arrêter la montée des idées d’extrême-droite et arrêter les guerres aux civils comme, je cite : « le génocide à Gaza ».
Il affirme que le meilleur chemin pour parvenir à éradiquer cette lèpre insidieuse c’est le partage de la mémoire historique. Diffuser partout où cela est possible, des rappels mémoriels sur l’engagement des Républicains espagnols et notamment ceux de la Nueve.
Puis l’ensemble de l’assistance a été invité à se rendre sur le parvis de l’Hôtel de Ville, devant la grille du jardin afin d’assister au dévoilement par Anne Hidalgo et Fernando Martinez de la plaque offerte par le gouvernement espagnol à la mairie de Paris. Ceci afin d’inscrire Paris en tant que lieu de mémoire des Républicains espagnols en exil. Un magnifique médaillon fait de bronze vieilli et qui pèse au bas mot une trentaine de kilo. Difficile de partir avec sous le bras !
Nous avons fini la journée avec nos amis de la Desbanda, hébergé dans lieu magique et populaire du 20e arrondissement. Un lieu très sympathique et agréable, telle une place de village. Nous avons dégusté tous ensemble l’excellent couscous confectionné par plusieurs de leurs membres ou sympathisants. Le tout d’une une ambiance de camaraderie, et de partage (partage de l’histoire et partage de l’assiette)
14h Place Pinel (Paris 13e, métro National), devant le square où se trouve un macaron dédié à la colonne Dronne.
14h30 Arrivée de la Asociación Socio Cultural y Club Senderista la Desbandá.
15h Départ Nous marcherons jusqu’au jardin des combattants de la Nueve en suivant les traces de la colonne Dronne, entrée dans Paris le 24 août 1944 au soir.
Rue Esquirol
Bd de l’Hôpital
Pont d’Austerlitz
Esplanade des villes compagnons de la libération
Berges de la Seine
Rue de Lobau/ jardin de la Nueve
17h30 Arrivée au 1 rue de Lobau, pour rentrer dans le jardin.
Au jardin, comme chaque année, nous nous rassemblerons pour un hommage officiel aux combattants de la Nueve et à tous les républicains espagnols morts pour la liberté.
Le cortège sera encadré par les membres de l’association 24 Août 1944 et de la Asociación Socio Cultural y Club Senderista la Desbandá
Les trottoirs étant assez larges nous marcherons sur le trottoir.
Ci-dessous, l’invitation officielle de la mairie de Paris
Nous l’avions rencontré en 2018. Il nous avait déclaré alors:
« Je suis parti pour Barcelone en juillet 1936, pour faire les beaux arts et en définitive je suis parti à la guerre, pour défendre la République. »
À 14 ans il devient agent de liaison pour relier entre eux les groupes de miliciens de la République.
Toute sa vie, il n’a jamais cessé de résister, et de défendre ses convictions.
Exilé en France en février 1939, il séjourne aux camps d’Argelès et du Barcarès (dans les Pyrénées orientales), -les camps sur la plage.
Très vite, au moment de l’occupation allemande, il rejoint le maquis de l’Yonne. Il y accomplit des prouesses de ruses afin de neutraliser les soldats de l’armée allemande qui occupent le terrain.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il s’installe dans cette région et devient maire de son village (Moutiers en Puisaye). Ce petit bourg va alors faire parler de lui: Il y ouvre une école de danse, un atelier de théâtre.
Il découvre dans la chapelle des peintures rupestres des 12e et 15e siècles. Il réussit à faire classer l’endroit aux monuments historiques, grâce à une obstination sans pareil!
De notre rencontre nous avons réalisé une vidéo, qui retrace les moments importants de ses combats. (ils sont très nombreux.)
L’association 24 Août 1944, s’est déclarée favorable et en soutien au communiqué publié par le CPL s’opposant à la suppressions de 8 mai en tant que jour férié.
S’il y a une initiative pour rendre commun le communiqué et/ou une mobilisation sous d’autres formes, nous sommes partie prenante.
Nous invitons les associations mémorielles des républicains espagnols à soutenir cette protestation, afin d’éviter un coup de gomme supplémentaire à l’Histoire!
En l’attente nous diffuserons à nos contacts le communiqué et nous souhaitons qu’il se multiplie.
Les pellicules disparaissent à Paris en 1939. Elles ont vraisemblablement été rangées dans les trois boîtes avant le départ de David Seymour le 23 mai pour le Mexique à bord du SS Sinaia, un navire embarquant des réfugiés espagnols. En octobre de la même année, Capa lui-même part pour New York et laisse les négatifs dans son studio parisien du 37, rue Froidevaux, à la garde d’un compatriote hongrois, photographe également, Emérico Weisz alias Csiki. Dans une lettre de 1975, Weisz déclarera les avoir confiés à un Chilien rencontré dans la rue afin qu’il dépose le paquet à son consulat. Leur trace se perd alors pendant plus d’un demi-siècle.
C’est en 1995, à Mexico, lors d’une exposition consacrée à la Guerre civile espagnole, que le cinéaste Benjamin Tarver adresse à Jérald R. Green, professeur à Queens College, une lettre contenant la description détaillée de deux mille images figurant dans une collection de négatifs hérités de sa tante ; cette dernière les a elle-même reçus d’un parent, le général Aguilar Gonzalez, ambassadeur mexicain à Vichy en 1941-1942.
En 2006, l’espoir d’y retrouver le négatif de la célèbre photographie Mort d’un soldat républicain, dont l’authenticité fait polémique, pousse Richard Weelan, spécialiste de Capa, et Brian Wallis, conservateur en chef de l’International Center of Photography, à convaincre Tarver de les leur transmettre.
Le contenu des trois boîtes peut alors être inventorié : la verte et la rouge contiennent du film enroulé ; la troisième, brune, abrite des enveloppes refermant des pellicules coupées. La collection complète est rendue en 2007 au frère de Robert Capa, Cornell ; Cynthia Young, conservatrice des Archives Robert et Cornell Capa, l’a présentée au public dans une exposition internationale, The Mexican Suitcase. The Rediscovered Spanish Civil War Negatives of Capa, Chim and Taro, inaugurée à New York en septembre 2010.
Et bien sûr toujours notre petite table de presse pour vous présenter nos ouvrages, et susciter votre soutien à nos activités. Cette fois-ci nous aurons le grand plaisir de vous présenter le catalogue de notre exposition : Républicains espagnols, premiers déportés de France et la FEDIP
APRÈS PLUS DE SIX ANNÉES D’existence et de lutte pour sa survie, à Fontenay-sous-Bois, la librairie est menacée d’expulsion.
Voici l’appel du couple de libraires qui sont des personnes engagées dans la solidarité, la culture partagée et l’échange:
Bonjour à toutes et tous, nous sommes Nilala et Frédéric Siméon, un couple d’anciens journalistes. En février 2019, après une formation à l’École de la librairie, nous avons ouvert en banlieue, dans le Val-de-Marne, à Fontenay-sous-Bois, notre propre librairie, La Flibuste, sous la forme de la SARL L’Art de la joie.
Notre objectif : créer du lien et du commun, à travers un lieu d’échanges, de rencontres, chaleureux et accueillant, ouvert sur le quartier.
Le livre est un combat, une transmission, face à l’obscurantisme et à la méfiance, à l’individualisme, à l’exploitation, au racisme et au sexisme, pour défendre des idées, développer l’imaginaire, s’évader, voyager, apprendre, se cultiver, s’informer, rire, se divertir, prendre soin de soi et des autres.
nos activités
Lectures jeunesse et poésie, rencontres, dédicaces, ateliers artistiques, club lecture, concerts, ateliers jeux, participation à la Quinzaine de la solidarité internationale avec la médiathèque municipale Louis-Aragon, Quinzaine des lycéens, avec la Région Île-de-France et le lycée Pablo-Picasso de Fontenay-sous-Bois, Pass solidaire, événements en lien avec les commerçants du quartier, tables au cinéma municipal le Kosmos, au théâtre Halle Roublot et au Comptoir : tout, nous faisons tout notre possible pour mettre en avant les livres.
et fatalement vous n’aurez qu’une préoccupation: Leur venir en aide.
Ils comptent sur nous pour que nous puissions encore et toujours compter sur eux pour nous conseiller et nous faire découvrir des ouvrages qui invitent les esprits à la réflexion.
J’ai le plaisir de vous annoncer la projection d’Hommage à la Catalogne, précédée du court métrage « Diego » (39 min.) à la Scam (5 avenue Vélasquez 75008 Paris, métro Villiers) jeudi 19 juin à 19h. Cette projection est gratuite et sera suivie Un verre vous sera proposé après la projection. Réservation indispensable à frederic.goldbronn@free.fr Au plaisir de vous y retrouver. Salut et fraternité, Frédéric
Durant la Seconde Guerre mondiale, il y eut près de 10.000 Républicain(e)s espagnol(e)s déporté(e)s dans les camps nazis. Ils y subirent les traitements inhumains réservés aux déportés qui ne devaient pas sortir vivants de ces camps. Il y en eut dans tous les camps : Auschwitz, Dachau, Buchenwald, Neuengamme, Oranienburg, Stutthof, (Pologne) Natzwiller-Le Struthof (Alsace), Sachsenhausen, Ravensbrück, Mauthausen et tous leurs kommandos…
Nous avons choisi pour parler de leur déportation d’évoquer le camp de Ravensbrück car c’était la destination principale des femmes déportées dont les Espagnoles.
Et celui de Mauthausen pour les hommes espagnols. Ce camp est communément appelé camp des Espagnols puisque ce sont eux qui l’on construit dans sa forme définitive. Dans nul autre camp qu’à Mauthausen, les Espagnols n’ont pu se constituer en groupe. Ils y sont trop disséminés parmi les autres nationalités. Souvent arrêtés en tant que résistants français, ils portent le triangle rouge des politiques et la lettre « F » de Français, tandis que d’août 1940 à avril 1941 les Espagnols déportés sont massivement envoyés à Mauthausen. Ils y portent le triangle bleu des apatrides et la lettre « S », pour Spanien. Ils y sont plus de 7200, seul 1/3 en sort en mai 1945.
Ils y constituent une véritable organisation clandestine de résistance, ils forcent l’admiration des autres groupes nationaux par leur cohésion et leur sens de la solidarité.
« Les déportés peuvent différer de point de vue dans le jugement qu’ils portent sur les groupes nationaux étrangers. Mais tous sont d’accord pour dire que les Espagnols réussirent le tour de force de faire l’unanimité dans la sympathie et l’admiration. »
[1] Edmond Michelet (1889-1970), un des créateurs de « Combats » en 1941, chef régional des Mouvements unis de la résistance (MUR) en 1942, arrêté par la Gestapo en février 1943, est déporté à Dachau. Il sera compagnon de la libération, et successivement ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre (1958), puis ministre de la Justice (1959-1961). Membre du Conseil constitutionnel, il succède à André Malraux en 1969 sous la présidence de Pompidou, comme ministre des Affaires culturelles.
Cette année, c’est l’arrondissement du 18e qui accueille les journées de la Résistance.
Car cette année, le programme est si important pour l’actualité qu’il se déroule sur 2 journées.
Cette manifestation rend hommage à Jean Moulin et au CNR:
Qu’est-ce que le CNR?, voici le communiqué du CPL
Jean Moulin, délégué du Général de Gaulle, arrivé clandestinement en France est chargé de réussir à unifier les mouvements de Résistance pour coordonner l’action de la résistance intérieure.
Il y parvient dans la clandestinité la plus totale, déjouant la traque de la police française et des forces d’occupation.
Le 27 mai 1943, se réunissent dans le Paris occupé, 48 du Four (6e), les fondateurs de ce qui au départ se nomme Conseil de la Résistance.
En présence de Jean Moulin, il réunit les représentants de la CGT réunifiée et de la CFTC, des huit principaux mouvements de la résistance française (Ceux de la libération, Ceux de la Résistance, Combat, Franc-Tireur, Front National de la Résistance, Libération-Nord, Libération-Sud, l’organisation civile et militaire) ainsi que ceux des six principaux partis politiques de la Troisième République n’ayant pas sombré dans la collaboration avec l’occupant. À eux tous ils organisent des sabotages, l’extension des filières d’aide aux persécutés et filières d’évasion pour les aviateurs abattus, le renseignement, des actions armées contre l’occupant…
Ce groupement devint Conseil National de la Résistance (CNR). Il prépare la reconstruction de la République en adoptant un programme. Il parait, »sous le manteau » dans une brochure connue sous le nom « Les Jours heureux ». Ce programme conduit à la mise en oeuvre de réformes économiqes, sociales et politiques très progressistes. Il fait partie des textes fondamentaux de notre droit actuel.
Et nous devons en mémoire de ceux qui l’ont conçu, le défendre et le préserver pour les générations futures.
La mémoire de ce 27 mai 1943 s’étend cette année sur deux jours: Les 26 et 27mai.
Le 26 mai, notre association participe avec une vingtaine d’autres, au village des associations mémorielles et culturelles, porteuses de la mémoire de la Résistance.
Ouverture à 9h30 jusqu’à 20h, Esplanade Nathalie Sarraute, Paris 18e
Il y aura plusieurs temps de spectacles vivants, au cours de la journée et vous pourrez venir bavarder avec les membres des associations sur l’histoire et sur leurs objectifs.
Puis le 27 mai c’est l’hommage à Jean-Moulin et aux résistants de l’arrondissement.
Arrestation des Espagnols du camp des Alliers, à Angoulême (zone occupée)
Il s’agit du premier convoi de civils parti de France. Le 24 août 1940, 430 Espagnols venant d’Angoulême étaient enregistrés à Mauthausen. Ils portaient des matricules compris entre les numéros 3808 et 4237 (chiffre attesté par une liste communiquée par le mémorial de Mauthausen). Dans ce convoi, il y avait également 442 femmes et enfants, renvoyés à Irun où ils ont subi le régime franquiste (détention et assignation à résidence) et il semble bien qu’il n’y eut aucun décès ni aucune évasion durant les quatre jours de voyage, selon plusieurs témoignages.
Parmi ces 430 Espagnols, le plus jeune, Felix Quesada, n’avait que 14 ans. Le plus vieux, Bautista Sabaté, a 68 ans. Les 17 plus jeunes avaient moins de 16 ans, même si parmi les adolescents, plusieurs s’étaient volontairement rajeunis, espérant ainsi, lors des procédures d’enregistrement, se faire exemptés des tâches les plus dures (José Alcubierre, Lazáro Nates, Fernando Pindado…). Près du quart venaient d’Andalousie, principalement des provinces de Cordoue et de Málaga.
« Pour la quasi-totalité (88 %), ils furent transférés au kommando voisin de Gusen, (254 le 24 janvier et 83 le 17 février). Ils furent affectés à l’aménagement de ce camp. Ce travail et ses conditions furent à l’origine d’une véritable hécatombe dans leurs rangs (340 y trouvèrent la mort :281 au kommando même et 59 furent gazés au château d’Hartheim)
l s’agit d’un travail de mémoire essentiel, fruit d’un projet collectif passionné autour de la transmission historique et littéraire.
Une fois n’est pas coutume, ce mois-ci, à propos du 80e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis, nous allons nous intéresser à ceux par qui l’horreur est arrivée.
Le 6 mai 1945, des soldats de l’armée américaine investissent la maison de Himmler, à Gmund en Allemagne. Ils y découvrent des centaines de lettres personnelles, des journaux intimes et des photos. Récemment exhumés, ces documents permettent de révéler l’état d’esprit, les plans et les secrets du ReichsFührer SS, architecte de la solution finale : Heinrich Himmler.
Une des figures les plus importantes du régime Nazi.Un proche d’Hitler dès les années 1920.
Pourtant, on y cotoie un couple banal à pleurer.
À partir des lettres du couple Himmler, entre 1927 et 1945, nous découvrons une somme effarante de banalités, d’échanges incultes, dépourvus de toute fantaisie amoureuse ou de révélations politiques. Sa petite-nièce, Katrin Himmler, politologue en dira : [ Le chef tout puissant qui organise le déplacement et l’élimination de populations entières – pour lui des « animaux humains » – afin d’installer à l’Est « les purs Germains », est un petit bourgeois falot qui compense ses absences en écrivant qu’il baise les « bonnes mains », la « chère bouche » de sa « pure et chère haute dame »]
La projection sera suivie de la présentation de notre catalogue de notre exposition : Républicains espagnols, premiers déportés de France et la FEDIP
Ce fut un bel hommage populaire. Chacun y a participé avec recueillement et attention. Les discours se sont succédés, tous appelant à se rappeler le message lancé par tous les déportés : Plus jamais ça.
Et les intervenants ont fait appel à la capacité d’analyse de chacun afin de comparer cette période terrible de l’histoire de l’humanité, avec ce qui se dessine dans le monde aujourd’hui. ils ont exhorté les jeunes et les autres à la vigilance contre des idées insipides qui s’insinuent dans la tête des moins avertis et font leur chemin vers un dénouement tragique pour la Liberté et la dignité humaine.
Notre rassemblement fut comme une fête de la Liberté et de son combat pour la maintenir, un hommage à l’idéal qui n’a jamais abandonné les Républicains espagnols durant toute leur existence, si dure fut-elle.
Nous avons commencé par l’intervention de Monsieur Hamidou Samaké, conseiller de Paris, délégué au maire du 20e arrondissement en charge de la mémoire et des anciens combattants.
Intervention accueillante, joyeuse pour recevoir ces jeunes qui nous entouraient, et pédagogique pour bien mettre l’accent sur les enjeux d’hier et d’aujourd’hui dans la défense des droits humains. Vous pouvez la suivre en intégralité dans le document joint, ci dessous.
M. Hamidou Samaké adj. au maire du 20e chargé de la mémoire combattante
L’association 24 Août 1944, organisatrice de cet évènement a ensuite pris la parole, pour évoquer la résistance dans les camps, des républicains espagnols déportés. Elle a également fait part de la crainte de ces derniers, survivants de la déportation face à l’oubli et aux pensées négationnistes d’extrême droite qui revenaient à la surface déjà dans les années 1980, en les comparant aux propos d’aujourd’hui qui résonnent en écho dans une partie de la population .
Vous pouvez lire cette intervention en intégralité dans la document joint ci-dessous.
Véronique Salou Olivares Pdte de l’association 24 Août 1944
Nous avions le plaisir et l’honneur d’avoir parmi nous Conchita, qui était une des enfants espagnols réfugiés au camp des Alliers à Angoulême quand le 20 août 1940 eut lieu cette rafle qui emporta près de 1000 républicains espagnols réfugiés (hommes, femmes et enfants) vers le camp de Mauthausen en Autriche. Elle a échappé à ce convoi mais garde un souvenir cuisant de ce terrible moment. Madame Conchita Gutiérrez Pragout Témoin du convoi d’Angoulême, nous en a dit quelques mots, très émouvants.
Vous retrouvez son intervention spontanée dans notre vidéo réalisée par notre ami et non moins réalisateur: Richard Prost que nous profitons pour remercier chaleureusement.
Conchita Gutiérriez Pragout survivante de la rafle du camp des Alliers,à Angoulême le 20 août 1940
À la suite de Conchita, c’est Gregorio Lazaro, le président de l’association de Parents de Familles Espagnoles Émigrées en France, Charente (APFEEF) qui a expliqué le rôle de son association dans la transmission de la mémoire de l’exil espagnol, notamment à Angoulême avec ce premier convoi parti de France pour le camp de Mauthausen.
Gregorio Lazaro Président de l’APFEEF
C’est après ces évocations historiques que nous avons donné la parole aux jeunes collégiens du collège Pierre Alviset (Né 21 juin 1924 à Paris Ve, exécuté sommairement le 16 août 1944 à Domont (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) ; étudiant et résistant du mouvement Défense de la France et des Forces françaises de l’intérieur (FFI), membre de la JEC Jeunesse étudiante chrétienne.)
Ils avaient sérieusement étudié les données de l’histoire de la Guerre civile espagnole, puis de l’exil et de l’engagement d’un certain nombre d’entre eux dans la résistance au nazisme. Encouragés par l’attention et la présence sans relâche de leur professeur d’espagnol, Christophe Linuesa.
Pénélope nous a dit les poèmes : Crématorio et Luna de Antonio Aznar Pomares,(poète espagnol déporté, du convoi d’Angoulême)
Mathias nous a récité 2 strophes de Llanto por Ignacio Sánchez Mejías de Federico Garcia Lorca (poète assassiné le 18 août 1936 par la phalange).
Pénélope et Mathias du collège Pierre Alviset (Paris 5)
puis ce fut le tour des lycéens du lycée LGT Bergson Paris 19e . Ce sont de futurs artistes en musique, chant, danse.. et avec leur professeure Ana Botella Sorribes, ils préparent un spectacle autour de l’exil républicain espagnol et de leur participation à la lutte contre le fascisme. Ana Botella est une professeure d’espagnol qui tous les ans de la seconde à la terminale suit ses élèves et travaille avec eux sur ce sujet de manière artistique. Ils nous ont offert de la danse et des chants, un Extrait de leur spectacle Frontera.
Tout d’abord une présentation par: Alicia DA ROCHA,
Marc GENTET a enregistré à l’orgue, le Prélude en fa mineur de Moritz Brosig
Poème de Paca Aguirre (1930/2019; écrivaine et poétesse, exilée en France son père est condamné à mort par Franco et exécuté par garrot vil en 1942). En hommage à Conchita qui avait 9 ans, lors de la rafle du camp des Alliers à Angoulême le 20 Août 1940. il est interprété par: Bérénice RODINI, flûte de pan / Flora SAHOUI et Nathan GUERLAVAS récitation / Eugénie MARCHAL et Clara ROSSI, danse.
La chanson Al vent de Raimon, (1940, chanteur contestataire du franquisme, connu internationalement) en hommage à toutes et à tous pour leur combat pour la Liberté. Joué et chanté par : Prune COULIBALY-BOUZOU guitare et chant (enregistrement); Elsa BASLE,Alice FAVREUL, Manon LEBAS et Anne-Lise DUMONT chant (enregistrement),
dansé par Junior DOUVILLE, Nathan GUERLAVAS, Lilian MARINOT, Clara ROSSI et Flora SAHOUI
Le tout accompagné d’une expression corporelle fabuleuse.
Les deux lycéennes expriment le terrassement de la déportationUn groupe mixte symbolise la volonté collective de survivre et de rester debout
Les élèves du micro lycée de Vitry sont tout d’abord arrivés avec leur professeure Begoña Maceiras, (membre active de notre association) et une foison de drapeaux républicains, symbolisant non seulement la république mais aussi les autonomies acquises durant la république. C’est ainsi qu’ils ont défilé de la porte Gambetta du cimetière jusqu’au monument de la FEDIP, restauré.
En effet, il vient d’être nettoyé et rénové de la main de Juan Chica Ventura, grâce l’engagement pour la mémoire du gouvernement espagnol actuel et de son ambassadeur, présent ce jour. Nous tenons à les en remercier vivement.
Monument propre et inscriptions lisibles
Il ont travaillé avec leur professeure des poésies écrites au camp de Mauthausen clandestinement à l’occasion de l’anniversaire d’un des leurs: Melchor Capdevilla (Matricule N° 4664). C’était une personne très appréciée au camp par sa solidarité et sa façon de soutenir le moral de chacun quand les choses étaient désespérées. Lui même qui contracta la tuberculose au camp se battit comme un lion pour s’en sortir et il l’annonçait haut et fort! Melchor est né le 6 janvier 1919, jour des rois cette poésie a été écrite le 6 janvier 1944.
Cette poésie est lue à 5 voix par Haris, Elio, Linisa, Michée et Claire.
Lecture à plusieurs voix (ici Michée) des félicitations de Pepe Perlado à Melchor CapdevilaLecture à plusieurs voix (ici Elio qui se prépare) des félicitations de Pepe Perlado à Melchor Capdevila
Ont suivi:
Le Poème en catalan à Melchor Capdevila. (signature illisible) lu par Étienne Roch-Meyrand
Etienne Roch-Meyrand professeur au micro lycée de Vitry
Le Poème en Basque d’un déporté, Antonio Hernández Marín Matricule N° 4443, lu par Rose Idarraga qui a répondu présente à la sollicitation de son amie Begoña et de l’association 24 Août 1944.
Rose Idarraga est venue spécialement de Bilbao pour lire ce poème ce 5 mai à Paris
Résumé de l’évasion spectaculaire des officiers russes enfermés dans le Bloc 20 de Mauthausen et voués à une mort atroce.
Lilwenn lit l’évasion de la baraque 20, février 1945
Nous avons écouté un poème de et par Claudio Rodriguez Fer, poète et dramaturge, président de l’association pour la dignité des victimes du fascisme en Galice.
Et sa traduction par Maria Lopo, essayiste, spécialiste de Maria Casarès, Galicienne également.
Ce très émouvant poème a été écrit spécialement pour cette commémoration. Nous en remercions chaleureusement l’auteur.
L’assistance a vibré au son de ces mots à la fois justes et chaleureux. Ils nous décrivent une réalité et nous plonge au cœur de cette tourmente que fut la seconde Guerre mondiale et la déportation.
Le mal n’est jamais banal mais le bien non plus! voilà ce que nous apprenons et méditons au fur et à mesure que Claudio et Maria nous déclinent toutes les assertions du mal absolu! Nous vous offrons la vidéo de ce poème, car la poésie, plus que tout autre texte, s’entend.
Claudio Rodriguez Fer et Maria Lopo lisent Un Milenio de silencio Mal Nunca É Banal
Vous pouvez retrouver ces écrits et poèmes avec leur traduction dans le petit livret en PDF que les élèves de Vitry ont réalisé pour l’occasion, ci dessous. Il contient également la poésie d’un déporté en basque et celle écrite en catalan et celle de Claudio Rodriguez Fer
Nous terminons cette partie artistique par un chant :
Retornarem : Créée par Juan Vilato (matricule n° 3829) : Ténor et Ricardo Garriga (matricule n° 5972) : auteur compositeur, interprétée le 5 mai 1945, jour de la libération du camp par les troupes alliées.
Par la voix de notre secrétaire, et membre fondateur, Aimable Marcellan, notre association a repris la parole car dans cette période déconstruite, il n’est pas inutile de rappeler ce que furent et ce que firent le nazisme et le fascisme. Rappeler que ces idées ne sont pas une nouveauté loin de là et qu’elles ont perpétré plus de 60 millions de morts dans le monde entre 1940 et 1945. Il n’est pas inutile de rappeler que ces idées ont servi le système et permit à ses grandes entreprises de s’enrichir.
Cela nous a permis aussi de marteler que la démocratie peut aussi engendrer des régimes monstrueux… Et quand la démocratie ne tombe pas toute seule dans les mains de ses bourreaux, elle peut être attaquée militairement par des factieux comme en Espagne en Juillet 1936 ou s’effondrer comme en France sous les coups de boutoir de l’armée allemande et mettre un Pétain collaborationniste dont les pleins pouvoirs ont été obtenus par des députés démocratiquement élus. Et que pour une démocratie digne il faut en définir les buts de progrès, de justice et de liberté pour toutes et tous………
Vous pouvez lire cette intervention en intégralité dans la document joint ci-dessous.
Aimable Marcellan parle au nom de l’association 24 Août 1944
Puis Monsieur Ramón Espadaler Parcerisa, représentant du Gouvernement catalan, ministre de la justice chargé de la mémoire démocratique pour le gouvernement catalan a pris la parole pour rendre hommage aux républicains espagnols déportés. Il a également évoqué la nécessité de combattre les idées d’extrême droite qui fleurissent en Europe et qui sont porteuses de deuil et de désastre.
Vous pouvez lire cette intervention en intégralité dans la document joint ci-dessous.
Monsieur Ramón Espadaler Parcerisa, Représentant du Gouvernement catalan, ministre de la justice chargé de la mémoire démocratique pour le gouvernement catalan.
Enfin Monsieur Vitorio Redondo ambassadeur d’Espagne à Paris, représentant du gouvernement espagnol, a conclu ces prises de paroles rappelant lui aussi l’horreur qui s’est peinte sur le visages des jeunes soldats alliés lorsqu’ils ont ouvert les portes du camp, découvrant ainsi des monticules de cadavres et des squelettes vivants, ombre d’êtres humains . Il a également salué la force de résistance déployée durant cinq années par les Républicains espagnols pour survivre et leur courage pour collecter les preuves de ce qu’ils avaient vécus en mémoire à leurs compagnons morts dans ces lieux.
Il a évoqué en parallèle avec aujourd’hui l’attrait d’une partie de la jeunesse européenne pour ces idées monstrueuses, attrait qui n’a d’égal que l’ignorance de ce qu’elles ont provoqué comme désastre. Exhortant ces jeunes à réfléchir et à s’informer.
Vous pouvez lire cette intervention en intégralité dans la document joint ci-dessous.
Monsieur Vitorio Redondo ambassadeur Représentant du gouvernement espagnol
Nous avons procédé au Dépôt de gerbes
Pour la Mairie du 20e Monsieur Hamidou Samaké
Pour le Gouvernement espagnol, Monsieur Vitorio Redondo
Pour le Gouvernement catalan, monsieur Ramón Espadaler Parcerisa
Pour l’association de Parents de Familles Espagnoles Émigrées en France et l’Association 24 août Mesdames Conchita Gutiérrez Pragout et Véronique Salou Olivares
Nous avons observé une minute de silence en hommage à ces combattants de la Liberté.
et enfin, avant de nous séparer, en remerciant toutes et tous de leur présence, Les lycéens de jean Macé nous ont interprété le chant espagnol de liberté, très connu : Ay Carmela que nous avons tous chanté ensemble.
Voici la vidéo de la cérémonie complète:
HOMENAJE A LOS REPUBLICANOS ESPAÑOLES DEPORTADOS
El 5 de mayo de 1945, hace 80 años, se abrían al fin las puertas del campo de Mauthausen a la libertad recobrada. Unas 200 personas, adultos, alumnos de colegios e institutos y descendientes de Republicanos españoles se han dado cita este 5 de mayo para rendir homenaje a los Republicanos españoles deportados y a su lucha por la libertad.
Fue un bello homenaje popular. Cada uno participó con respeto y atención. Los diversos discursos han hecho una llamada de atención para recordar el mensaje de todos los deportados: ¡Nunca más!
Los participantes apelaron a la capacidad de análisis de cada uno afín de comparar este período terrible de la historia de la humanidad con lo que se anuncia en el mundo de hoy. Han alentado a los jóvenes y a todos, para que vigilen ante las ideas insípidas que se insinúan a los menos advertidos y hacen su recorrido hacia un desenlace trágico para la Libertad y la dignidad humana.
Nuestra concentración fue como una fiesta de la Libertad y de su lucha para mantenerla, un homenaje a los ideales nunca abandonados de los Republicanos españoles durante toda su existencia, por muy dura que haya sido.
Comenzamos con la intervención del señor Hamidou Samaké, concejal de París, teniente de alcalde del 20e, encargado de la Memoria y de los excombatientes.
Intervención acogedora y alegre para recibir a los jóvenes que nos rodeaban, y pedagógica para insistir sobre los desafíos de ayer y de hoy en la defensa de los derechos humanos.
Pueden leer el discurso completo en el documento añadido.
Hamidou Samaké, teniente de alcalde del 20e encargado de la memoria combatiente
La Asociación 24 Août 1944, organizadora de este acto, ha continuado seguidamente, para evocar la resistencia en los campos de los Republicanos españoles deportados. También ha anunciado el temor de estos últimos, sobrevivientes de la deportación, frente a las ideas negacionistas de extrema derecha que resurgían ya en los años 80, comparándolos a los comentarios de hoy que resuenan como un eco en una parte de la población.
Pueden leer el discurso completo en el documento añadido.
Véronique Salou Olivares, Presidenta de la Asociación 24 Août 1944
Tuvimos el placer y el honor de tener entre nosotros a Conchita, una de las niñas españolas refugiadas en el campo des Alliers, en Angoulême, cuando el 20 de agosto de 1940 tuvo lugar la redada que condujo a cerca de 1000 Republicanos españoles refugiados (hombres, mujeres y niños) hacia el campo de Mauthausen en Austria. Ella pudo escapar a este convoy, pero guarda un recuerdo amargo de este momento terrible. La señora Conchita Gutiérrez Pragout, testigo del convoy de Angoûleme, pronunció palabras muy emotivas.
Pueden ver su intervención espontánea en el vídeo realizado por nuestro amigo y realizador Richard Prost, al cual saludamos afectuosamente
Conchita Gutiérriez Pragout, sobreviviente de la redada del campo des Alliers, en Angoûleme, el 20 de agosto de 1940
A continuación, intervino Gregorio Lázaro, el presidente de Parientes de Familias Españolas Emigradas en Francia, en Charente (APFEEF) que explicó el papel de su asociación en la transmisión de la memoria del exilio español, sobre todo en Angoûleme, con su primer convoy desde Francia hacia el campo de Mauthausen.
Gregorio Lazaro Presidente de l’APFEEF
Después de estas evocaciones hitóricas, hemos dado la palabra a los jóvenes alumnos del colegio Pierre Alviset (Nacido el 21 de junio de 1924 en París 5e, y ejecutado el 16 de agosto de 1944 en Domont, Seine-et-Oise, en Val-d’Oise. Estudiante y resistente del movimiento de Defensa de Francia y de las Fuerzas francesas del interior (FFI), miembro de la JEC, Juventud estudiante cristiana)
Los alumnos estudiaron seriamente la historia de la Guerra Civil española, del exilio y la participación de muchos Republicanos en la resistencia contra el nazismo.
Animados por la atención y la presencia sin descanso de su profesor de español ChristopheLinuesa,
Pénélope nos ha recitado los poemas : Crematorio y Luna de Antonio Aznar Pomares, (poeta español deportado, del convoy de Angoûleme)
Mathias nos ha recitado 2 estrofas del Llanto por Ignacio Sánchez Mejías de Federico García Lorca (poeta asesinado el 18 de agosto de 1936 por la Falange)
Pénélope y Mathias del colegio Pierre Alviset (Paris 5e)
Seguidamente, fue el turno de los alumnos del instituto Henri Bergson, de París 19e. Se trata de futuros artistas que estudian música, danza y canto. Con su profesora Ana BotellaSorribes preparan un espectáculo sobre el exilio republicano español y su participación en la lucha contra el fascismo. Ana Botella es una profesora de español que todos los años trabaja con sus alumnos estos temas de manera artística. Nos han ofrecido un fragmento de su espectáculo Frontera
Primero la presentación por: Alicia DA ROCHA
Marc GENTET ha grabado al órgano el Preludio en fa menor de Moritz Brosig
Poema de Paca Aguirre (1930/2019; escritora y poeta, exiliada en Francia, su padre es condenado a muerte por Franco y ejecutado con garrote vil en 1942) en homenaje a Conchita que tenía 9 años cuando tuvo lugar la redada del campo des Alliers en Angoûleme el 20 de agosto de 1940.
Es interpretado por:
Bérénice RODINI, flauta/FloraSAHOUI y NathanGUERLAVAS recitación
Eugénie MARCHAL et Clara ROSSI, danza.
La canción Al Vent de Raimon (1940, cantante contestatario del franquismo conocido internacionalmente) en homenaje a todas y todos los que combatieron por la Libertad. Interpretado por: Prune COULIBALY-BOUZOU guitarra y canto (grabación); Elsa BASLE,Alice FAVREUL, Manon LEBAS y Anne-Lise DUMONT canto (grabación)
Baile: Junior DOUVILLE, Nathan GUERLAVAS, Lilian MARINOT, Clara ROSSI et Flora SAHOUI
Todo acompañado por una expresión corporal fantástica
Les élèves d’Ana Botella se mettent en place pour la musique et la récitation
Las dos alumnas expresan la ANGUSTIA de la deportación
Un grupo mixto simboliza la voluntad colectiva de sobrevivir y permanecer en pie.
Los alumnos del Microlycée de Vitry han comenzado por llegar con su profesora Begoña Maceiras, miembro activo de nuestra asociación, con un montón de banderas, no sólo de la República, sino también de las autonomías adquiridas durante el período republicano. Así han desfilado desde la puerta Gambetta del cementerio hasta el monumento de la FEDIP recién restaurado.
Efectivamente, limpio, y renovado por Juan Chica Ventura, gracias al compromiso por la memoria del actual gobierno español y de su embajador, presente este día. Queremos expresarles nuestro profundo agradecimiento.
Monumento limpio y las inscripciones visibles
Los alumnos trabajaron con su profesora poemas escritos en el campo de Mauthausen clandestinamente para el cumpleaños de uno de ellos: Melchor Capdevilla (Matrícula N° 4664) Era una persona muy apreciada en el campo por su solidaridad y su manera de mantener la moral de los compañeros cuando estaban desesperados. Él mismo, que se contagió de tuberculosis en el campo, luchó como un león para curarse y lo anunciaba con voz alta y clara.
Melchor nació el 6 de enero de 1919, día de reyes, este poema está escrito el 6 de enero de 1944.
El poema fue leído a 5 voces por: Haris, Elio, Linisa, Michée et Claire.
Lectura a varias voces (aquí Michée) felicitación de Pepe Perlado a Melchor Capdevila
Lectura a varias voces (aquí Elio qui se prepara) de la felicitación de Pepe Perlado a Melchor Capdevila
Siguió:
El poema en catalán a Melchor Capdevilla (firma no visible) leído por Étienne Roch-Meyrand
Etienne Roch-Meyrand profesor en el Microlycée de Vitry
A continuación, un poema en vasco de un deportado, Antonio Hernández Marín, Matrícula N°4442, leído por Rosa Idarraga, que respondió presente a la solicitud de su amiga Begoña y de la Asociación 24 Août 1944
Rosa Idarraga vino especialmente de Bilbao para leer este poema el 5 de mayo
Resumen de la evasión espectacular de los oficiales rusos encerrados en el Bloc 20 de Mauthausen y condenados a una muerte atroz
Lilwenn lee la evasión de la Barraca 20i, en febrero de 1945
A continuación, hemos escuchado, leído por él mismo, un poema de Claudio Rodriguez Fer, poeta y dramaturgo, presidente de la Asociación por la dignidad de las víctimas del fascismo en Galicia.
Y su traducción por María Lopo, profesora, especialista de María Casares, también gallega.
Este emocionante poema ha sido escrito especialmente para esta conmemoración. Se lo agradecemos sinceramente.
Los asistentes se conmovieron al escuchar esas palabras a la vez acertadas y cálidas. Nos describen una realidad y nos sumergen en ese tormento que fue la Segunda Guerra Mundial y la Deportación.
El mal nunca es banal, ¡pero el bien tampoco! Eso es los que aprendemos y meditamos a medida que Claudio y María rechazan todas las afirmaciones del mal absoluto.
Pueden ver el vídeo de este poema, pues la poesía, más que cualquier otro texto, se escucha.
Claudio Rodriguez Fer y Maria Lopo leen Un Milenio de silencio, O Mal Nunca É Banal
Pueden ver estos textos y poemas con su traducción en el pequeño folleto en PDF que los alumnos de Vitry han realizado para la ocasión, aquí. Contiene también la poesía en vasco y en catalán y la de Claudio Rodríguez Fer en gallego.
Retornarem : Creada por Juan Vilató (matrícula n° 3829):Tenor y Ricardo Garriga (matrícula n° 5972): autor compositor, interpretada le 5 de mayo de1945, día de la liberación del campo por las tropas aliadas. Audio
Con la voz de nuestro secretario y miembro fundador, Aimable Marcellan, nuestra Asociación retoma la palabra, pues en este período deconstruido, no es inútil recordar lo que hicieron el nazismo y el fascismo. Hay que recordar que esas ideas no son una novedad, todo lo contrario, y que causaron más de 60 millones de muertos en el mundo entre 1940 y 945. No es inútil recordar que esas ideas han servido al sistema y permitieron enriquecerse a sus grandes empresas.
Es la ocasión para repetir que la democracia puede también engendrar regímenes monstruosos… Y cuando la democracia no cae sola en manos de sus verdugos, puede ser atacada militarmente por facciosos como en España en julio de 1936 o hundirse como en Francia bajo las embestidas del ejército alemán y colocar un Pétain colaborador cuyos plenos poderes han sido obtenidos por los diputados democráticamente elegidos. Y que para que una democracia sea digna, hay que definir su finalidad de progreso, justicia y de libertad para todas y todos….
Pueden leer la intervención completa en el documento siguiente.
Aimable Marcellan habla en nombre de la Asociación 24 Août 1944
Seguidamente, el señor Ramón Espadaler Parcerisa, representante del gobierno catalán, ministro de justicia encargado de la memoria democrática por el gobierno catalán, ha tomado la palabra para rendir homenaje a los republicanos españoles deportados. Ha evocado igualmente la necesidad de combatir las ideas de extrema derecha que florecen en Europa y que son portadoras de duelo y desastre. Pueden leer la intervención completa en el documento siguiente.
Señor Ramón Espadaler Parcerisa, Representante del Gobierno catalán, ministro de justicia encargado de la memoria democrática por el gobierno catalán.
Para terminar, el señor Vitorio Redondo, embajador de España en París, representando al Gobierno español, ha concluido estas intervenciones recordando también el horror que se reflejaba en los rostros de los jóvenes soldados aliados cuando abrieron las puertas del campo al descubrir los montículos de cadáveres y los esqueletos vivientes, sombras de seres humanos. Igualmente ha saludado la fuerza de resistencia desplegada durante cinco años por los Republicanos españoles para soportar aquello, y su valor para recoger las pruebas de lo que habían vivido en memoria de sus compañeros muertos allí.
Comparándolo con la actualidad, ha evocado la atracción de una parte de la juventud europea por esas ideas monstruosas, atracción sólo debido a la ignorancia de los desastres que han provocado. Animando a los jóvenes a reflexionar y a informarse.
Pueden leer la intervención completa en el documento siguiente.
El señor Vitorio Redondo, embajador representando al Gobierno español.
La ofrenda foral
Por el Ayuntamiento del 20e, el señor Hamidou Samaké
Por el Gobierno español, el señor Vitorio Redondo
Por el Gobierno Catalán, el señor Ramón Espadaler Parcerisa
Por l’Association de Parents de Familles Espagnoles Emigrées en France et l’Association 24 août, las señoras Conchita Gutiérrez Pragout et Véronique Salou Olivares
Hemos observado un minuto de silencio en homenaje a los luchadores de la libertad.
Y para terminar, antes de separarnos, agradeciendo a todas y a todos su presencia, los alumnos del Microlycée de Vitry nos han interpretado la canción española del ejército republicano muy conocida: ¡Ay Carmela!, ¡y que acabamos cantando todos juntos!
Joaquim Amat-Piniela a été dans le kommando de César Orquin, Il a donc connu le camp central de Mauthausen puis les kommandos de Vöcklabruck, Ternberg, Redl-Zipf.
Il a écrit ce récit entre mai 1945 et 1946. Il a choisi le roman pour décrire l’indicible et son corollaire, la résistance!
Ce roman est resté dans l’ombre car écrit en catalan et interdit de publication en Espagne sous Franco. C’est pourtant un témoignage majeur et de première main que nous livre Joaquim Amat-Piniela.
Enfin traduit en français, nous espérons que cet ouvrage aura un grand retentissement parmi les descendants des républicains espagnols et qu’il deviendra une oeuvre maitresse sur la déportation!
Merci à Dominique Blanc pour son travail de traduction et aux Éditions Verdier pour avoir eu le courage de cette publication. Voici ce qu’ils en disent:
« Des républicains espagnols, combattants de la guerre civile et réfugiés en France après la victoire des troupes fascistes de Franco, sont capturés par les Allemands lors de la débâcle de 1940 et déportés en tant qu’apatrides indésirables à Mauthausen.
Commence alors un long calvaire dont Joaquim Amat-Piniella, lui-même interné plus de quatre ans dans le camp, fait ici le récit « en forme de roman » pour être le plus fidèle possible à la vérité intime de ceux qui ont vécu cette tragédie. Tout y est vrai : les faits, les événements, l’avilissement dans lequel les maîtres nazis veulent entraîner leurs esclaves déportés, l’instinct de survie qui peut conduire aussi bien à céder à « l’esprit du camp » qu’à résister à la déshumanisation par la solidarité.
Joaquim Amat-Piniella (Manresa, 1913 – Barcelone, 1974) a rédigé son roman après sa libération, en 1945 et 1946. Il a tenté de le faire éditer en Espagne, mais la censure l’en a empêché pendant dix-sept ans. Le livre paraîtra en 1963. Longtemps ignoré et inconnu hors d’Espagne, K. L. Reich mérite de prendre place auprès des œuvres de Primo Levi, Jorge Semprún ou Varlam Chalamov. »
et vous pouvez lire sur leur site le premier chapitre de l’ouvrage sur leur site:
Enric Marco est le président de l’association des victimes espagnoles de l’Holocauste. À l’approche d’une commémoration, un historien conteste son passé d’ancien déporté. Marco se bat alors pour maintenir sa version alors que les preuves contre lui s’accumulent…
Pendant un quart de siècle, Enric Marco a porté la parole des anciens déportés espagnols. Jusqu’à ce que l’imposture éclate au grand jour: il n’a jamais connu les camps nazis contrairement à ce qu’il racontait depuis un quart de siècle.
Le 8 mai 2005, pour les 60 ans de la libération du camp, le faux déporté se préparait à assister aux cérémonies de la libération, aux côtés du Premier ministre espagnol le socialiste José Luis Zapatero. Mais un jeune historien madrilène a découvert le pot aux roses. C’est en épluchant les archives du ministère des Affaires étrangères que Benito Bermejo obtient en février 2005, la preuve qu’en 1941 Enric Marco travaillait comme volontaire civil dans une usine de montage, à Kiel, au nord de l’Allemagne.
Ce film raconte cette imposture.
La projection sera suivie d’un débat. avec les réalisateurs.
ATTENTION, exceptionnellement et compte tenu que cette avant première a lieu dans une salle de cinéma, la séance sera payante au tarif préférentiel pour notre association de 6€.
afin de faciliter votre accès à la salle et de bénéficier du tarif association 24 Août 1944, vous pouvez:
14h accueil rue des Rondeaux (Gambetta) des groupes scolaires et des officiels,
14h30 arrivée en cortège devant le monument de la FEDIP
Discours :
Mairie du 20e Monsieur Hamidou Samaké, conseiller de Paris, délégué au maire du 20earrondissement en charge de la mémoire et des anciens combattants
Association 24 août 1944: Véronique Salou Olivares
Conchita Guitierrez Pragout Témoin du convoi d’Angoulême
Hommage des élèves :
Lecture poésie des élèves 3eB du collège Pierre Alviset Paris 5e
Pénélope lit les poèmes : Crématorio et Luna de Antonio Aznar Pomares,(poète espagnol déporté, du convoi d’Angoulême)
Mathias lit la 1er strophe de Llanto por Ignacio Sánchez Mejías de Federico Garcia Lorca (poète assassiné le 18 août 1936 par la phalange)
Extrait du spectacle Frontera, réalisé par les élèves du lycée LGT Henri Bergson Paris 19e
Présentation par Ana Botella, professeur d’espagnol
Poème de Paca Aguirre (1930/2019; écrivaine et poètesse, exilée en France son père est condamné à mort par Franco et exécuté par garot vil en 1942). En hommage à Conchita qui avait 9 ans, lors de la rafle du camp des Alliers à Angoulême le 20 Août 1940.
La chanson Al vent de Raimon, (1940, chanteur contestataire du franquisme, connu internationalement) en hommage à toutes et à tous pour leur combat pour la Liberté.
Lecture poésie des élèves du micro lycée Jean Macé de Vitry,
Lecture de poésies écrites au camp pour l’anniversaire de Melchor Capdevila (N°4664) 6 janvier 1944 :
Félicitación 6 janvier 1944 de Pepe Perlado à Melchor Capdevila, dite à 4 voix.
Poème en catalan à Melchor Capdevila. (signature illisible)
Poème en Basque d’un déporté basque,(inconnu)
Résumé de l’évasion du Bloc 20.
Lecture d’une poésie de et par Claudio Rodriguez fer, poête et dramaturge, président de l’association pour la dignité des victimes du fascisme en Galice.
Traduction Maria Lopo, essayiste, spécialiste de Maria Casares, en provenance de Galice aussi.
Musique de conclusion des hommages :
Retornarem : Créée en 1945 , le 5 mai , jour de la libération du camp par les troupes alliées. Juan Vilato (matricule n° 3829) : chanteur. Ricardo Garriga (matricule n° 5972) : auteur compositeur.
Conclusion :
Association 24 Août 1944
Représentant du gouvernement catalan
Représentant du gouvernement espagnol
Représentant de la mairie de Paris
Dépôt de gerbe
Mairie du 20e
Gouvernement espagnol
Gouvernement catalan
Association 24 août
minute de silence.
Chant du groupe lycéens de jean Macé Vitry : Ay Carmela (A capela)
Fin de la cérémonie 17h
Rendez-vous à 14h entrée rue des rondeaux (métro gambetta ligne 3)
Pour les retardataires: Monument de la FEDIP : Allée circulaire (à gauche de l’entrée) division 97/emplacement X
Du 5 au 12 février 1939, plus de 500 000 espagnols passent la frontière : quelques 250 000 militaires, 10 000 blessés et 230 000 civils dont 60 000 hommes.
La France, sans infrastructure prévue, est inquiète de cette marée humaine et « rouge ».
Elle décide donc d’entasser ces combattants exilés, blessés, dans des « camps de concentration » afin d’éviter qu’ils s’éparpillent sans surveillance sur tout le territoire. Ce sont les camps sur le sable des plages du Roussillon et dans la France entière, les autorités utilisent des écoles, des colonies de vacances, des casernes, des prisons, des centres de santé, des sanatoriums mais aussi des écuries, des granges, des usines désaffectées.… et pour les soldats considérés comme dangereux des camps disciplinaires plus fermés et surveillés. Il y en aura même de terribles en Algérie, au Sahara.
Les femmes et les enfants sont séparés des hommes. Les femmes « récalcitrantes » sont envoyées au camp disciplinaire de Rieucros en Lozère.
Certains sont même renvoyés en Espagne à leur insu.