Lecture de témoignages à Bois Colombes
Il y avait des élèves italiens, espagnols, français, nous regrettons que les Bulgares n’aient pas pu être présents. Ils ont dû partir tôt le matin pour prendre leur avion de retour.
Nous étions quatre membres de notre association à se passer la parole pour raconter entre humour, drame et solidarité, le vécu de ces exilés pas comme les autres.
Dans un silence studieux et attentif nous avons parcouru plus de 80 ans d’histoire, véhiculant l’idéal de justice et de partage qui mobilisa ce peuple pour défendre le gouvernement républicain qu’il avait élu.
Entre rire et larmes, nous avons restitué à ce jeune public, les parcours courageux de celles et ceux qui ont continué toute leur existence à défendre leur idéal de société. Des cheminements qu’ils ont su communiquer leurs enfants et que nous devons à notre tour transmettre.
Pour nous ce fut comme un défi, puisque la langue commune à toute l’assistance était le castillan. Les lectures et le débat se sont déroulés dans la langue de Cervantes (un peu écorchée tout de même).
Après le silence attentionné, les questions ont fusées dans la salle, elles étaient non seulement pertinentes mais également pleines de l’émotion transmise durant la lecture.
Les professeurs présents qu’ils soient italiens, espagnols ou français étaient de la partie pour faciliter la compréhension et donner des explications historiques mais aussi en rapport avec les phénomènes migratoires actuels.
La mort récente de naufragés fuyant leur pays et cherchant asile dans les pays européens riches, ne put laisser indifférente l’assistance, et le parallèle avec l’exil des républicains espagnols de février 1939 étaient inévitable!
Comment peut-on laisser périr ainsi des êtres humains?
De notre côté nous avons insisté pour dire:
« Les étrangers ne sont pas Le problème, ils sont La Richesse de leur terre d’accueil! » comme le furent ceux qui, arrivés en France en 1939, s’engagèrent et donnèrent leur jeunesse et pour certains(e)s leur vie pour la Liberté.
À la suite de ces échanges, une professeure a demandé aux élèves d’origine étrangère à leur terre de vie de lever la main. Plus des 3/4 de la salle a levé la main……