Projection: Le convoi des 927, de Montsé Armengou le 21 septembre et le retour des résistantes de Natacha Giler le 20 septembre
Les premiers républicains espagnols arrivent en Charente à partir du 31 janvier 1939 lors de la Retirada. Le 1er septembre 1939, ils sont transférés à Angoulême au nouveau camp des Alliers qui devient le principal centre d’hébergement des réfugiés espagnols de Charente. les effectifs atteignent alors quelque 1500 réfugiés. Le 20 août, les Allemands font irruption aux Alliers dans la matinée, rassemblent tous les Espagnols présents puis les conduisent à la gare où ils doivent monter dans le train qui les attend.
Pour désigner ce transport, on parle d’ordinaire du «convoi des 927 ». Très tôt dans la nuit du 23 au 24 août le train s’immobilise dans un village situé au bord du Danube : Mauthausen.
Dans l’après-midi, les passagers distinguent des mouvements dans la gare. Les portes s’ouvrent précipitamment et des officiers SS ordonnent aux hommes de descendre et de se mettre en marche. 430 hommes espagnols sont immatriculés à Mauthausen et reçoivent le triangle bleu, réservé aux apatrides
Les femmes et les enfants sont restés dans le train qui repart. Il gagne la France et repasse par Angoulême où il débarque d’une passagère malade, les Allemands craignant une contagion. Le train prend alors la direction de l’Espagne où il pénètre le 1er septembre 1940 par Irun. 442 passagers y sont débarqués et remis à la police franquiste. Si certains sont emprisonnés temporairement, la plupart peuvent regagner leur région d’origine où leurs biens ont souvent été confisqués. Ils vivent désormais sous étroite surveillance et sont soumis au silence.
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice Montsé Armengou .
Le jeudi 21 septembre 2023 à 19h
Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite
Le retour des résistantes
de Natacha Giler
le 20 septembre à 18h à l’auditorium de l’Hôtel de ville de Paris 5 rue de Lobau
Au printemps 45, le camp de Ravensbrück, le plus grand camp de concentration pour femmes du Reich allemand, est libéré. Des dizaines de milliers y sont mortes mais certaines détenues sont sauvées. Il faudra plusieurs mois à la fin de la guerre pour évacuer ces rescapeés.
Parmi elles, quatre femmes racontent, quatre résistantes, déportées pour avoir lutté activement contre le régime d’occupation au péril de leur vie, quatre voix qui s’unissent pour témoigner de ce retour tant attendu.
Inscrivez-vous auprès de buron.nelly@gmail.com avant le 15 septembre.