Angel Cariño-Lopez
Né le 16 Mars 1914 à La Piedra, en Galice, Cariño, membre de la C.N.T, exerçait le métier de marin pêcheur.
Fin 1937, il fut mobilisé dans l’armée franquiste qui avait soumis la Galice dès 1936. Après un entraînement rapide il partit pour Burgos avant d ‘être envoyé au combat sur le front de Tolède. Avec un grand nombre de ses camarades il ne tarde pas à déserter le camp franquiste pour rejoindre les rangs républicains.
À la fin de la guerre, en 1939, avec quelques compagnons il a quitté l’Espagne à bord d’une chaloupe. À la rame, depuis le port d’Alicante, ils atteignirent les côtes de l’Algérie française, à Beni-Saf.
Les autorités françaises les accueillent comme des indésirables : Avec ses amis, il fut envoyé au camp de travailleurs étrangers de Morand à Boghari bien connu pour ses méthodes disciplinaires très dures. Il s’évada du camps avec quatre de ses camarades d’infortune.
Repris à Colomb-Bechar, il fut contraint de s’engager dans la Légion. Mais il ne tarda à déserter la Légion pour rejoindre les Corps Francs d’Afrique (où il fut blessé dans la campagne de Tunis) et plus tard la Deuxième Division Blindée du général Leclerc, où il fut incorporé au sein de « la Nueve », comme canonnier sur le half-Track « Guernica ». Son canon, bien connu des troupes nazis, portait le nom de « Mar y Luz » (Mer y Lumière…) .
Avec ses compagnons de « la Nueve », il à participé à la Libération de Paris et à terminé la guerre avec le grade de Caporal-Chef.
Pour ses faits d’armes il a reçu une citation à l’ordre du régiment, une autre, à l’ordre de l’armée et la Croix de Guerre avec palme du Général de Gaulle le 26 Septembre 1944 à Nancy.
Démobilisé le 25-07-1945, il s’installa en France, d’abord dans l’Indre puis, jusqu’à sa mort, dans l’Essonne. Il n’est jamais retourné en Espagne.
Il aimait particulièrement la Bretagne, où il retrouvait les paysages de sa Galice natal.