RODRIGUEZ LEIRA Angel
Alias CARIÑO Lopez
Notes :
Fils de Manuel RODRIGUEZ LOPEZ et de Maria LEIRA LOSADA
Pêcheur, affilié à la Confederación Nacional de Trabajadores (CNT) en Espagne, anarchiste
Marié, père de deux enfants
Réfugié en Algérie, interné dans différents camps de concentration, dont Morand, Suzzoni, Berrouaghia (Algérie) et Bou Arfa (Maroc)
Engagé volontaire pour 5 ans à la Légion Étrangère le 21/10/1942
Affecté à la 4ème Demi-Brigade de la Légion Étrangère (4ème DBLE) le 07/04/1943
Affecté à la 5ème Compagnie du 1er Régiment Étranger de Marche (REM) le 13/04/1943
Participe à la campagne de Tunisie
Évacué pour blessure de guerre le 27/04/1943
Rejoint son unité le 13/05/1943
Manque à l’appel le 27/06/1943
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 28/06/1943 à Alger sous le nom de CARIÑO Lopez
Affecté à la 9ème Compagnie du CFA, arrive au corps comme 2ème classe
Passe à la Brigade de Marche du Tchad le 26/07/1943 suite à option pour les Forces Françaises Combattantes
La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943
Nommé soldat de 1ère classe pour compter du 01/01/1944
Fait partie de l’équipage du HT Guernica, 1ère section
Spécialité militaire : caporal adjoint du chef de groupe, chef pointeur
Nommé caporal à titre exceptionnel pour compter du 20/08/1944
Nommé caporal-chef pour compter du 01/10/1944
Démobilisé le 25/07/1945
Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 48 du 20/08/1944) :
CARINO Lopez – 1ère classe
Excellent pointeur de canon antichars possédant d’extraordinaires qualités de sang-froid, de décision et de persévérance. Pendant toutes les opérations est resté au pied de son canon attendant l’occasion de tirer le boche. A détruit 5 véhicules ennemis en 24 heures.
Citation à l’ordre de l’Armée, Croix de Guerre 39-45 avec palme (décision 197 du 17/12/1944) :
Du RMT : pointeur au canon antichars de 57, le 16 septembre, lors du combat de la tête de pont de Châtel, a immobilisé avec son tir un char allemand Panther qui défilait à environ 500 m de sa pièce, cela malgré une mauvaise visibilité due à la nuit tombante.
Appréciation du Commandant de la compagnie sur son certificat de bonne conduite : Gradé très sérieux et très consciencieux. Très brave et très calme au combat, d’une honnêteté scrupuleuse. Bon chauffeur. A donné entière satisfaction, mérite la confiance qu’on doit lui donner.
Le capitaine Dronne relate la remise de la dernière médaille :
En milieu de journée, ordre à quatre membres de la Nueve de se rendre « dare-dare » à Nancy. Pour y être décorés par le général de Gaulle. Ils se font beaux comme des astres. En route. A la nuit tombante, ils arrivent à Nancy. Ils sont dirigés sur la grande bâtisse, dont on distingue mal les lignes, l’hôtel de la Préfecture vraisemblablement. Pas d’éclairage extérieur à cause du black-out. Arrêt dans une cour sombre, où nous avons failli emboutir une belle automobile en stationnement.
On nous attend. On nous conduit dans une grande salle faiblement éclairée, le général de Gaulle est là, debout, très grand, en uniforme. Il a une allure majestueuse, un comportement royal, qui impressionnent les républicains espagnols. Il remet :
– la Croix de la Libération au capitaine Dronne ;
– La Médaille Militaire à l’adjudant-chef Campos et au sergent Pujol Firmin ;
– la Croix de Guerre avec palme au caporal Cariño Lopez.
Bien sûr, les récipiendaires sont émus de se trouver en présence de l’ancien chef de la France Libre devenu président du gouvernement provisoire.
Cérémonie simplet et rapide, pas de discours. Le général dit quelques mots et parle brièvement avec chacun. Il semble fatigué.
Pas de pot non plus, en violation de toutes les traditions. […]
Nous reprîmes le chemin du retour, à l’aveuglette. Nous n’eûmes même pas la consolation d’aller prendre en ville le pot dont nous rêvions : tous les bistrots étaient fermés.
Marié à Issoudun (Indre) le 19/07/1947 avec Geneviève DION-VAILLANT
En 1957, lors de la constitution du dossier de demande de protection à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), il déclare exercer la profession de monteur en charpente, son père décédé et sa mère domiciliée au Brésil, avoir effectué son service militaire en Espagne au 18ème Régiment d’Infanterie Marine en 1937. Il déclare également avoir quitté l’Espagne car, au service de la République, il s’est réfugié en Afrique dès l’avènement du général Franco, et être parti par mer avec des détachements de l’armée républicaine.
Décédé à son domicile à Brières-les-Scellés (Essonne) le 01/11/1979, à l’âge de 65 ans. Acte de décès établi au nom de CARIÑO LOPEZ Angel
Source(s) :
SHD Vincennes | GR 16P 106 650 |
Légion Étrangère |
JMO (Journal de Marche et des Opérations) du III RMT, Paris |
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne | pages 430-431 |
Autres | documents militaires et dossier OFPRA aimablement communiqués par sa fille Mar-y-Luz Cariño-Lopez, que je remercie vivement pour ce partage |
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