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VAN BAUMBERGHEN CLARASO Antonio


Naissance : 11 novembre 1908
Lieu : Reus
Province / Département : Cataluña, Tarragona
Pays : Espagne
Nationalité : Espagnol
Décès le : 5 octobre 1996
à Charenton-le-Pont (94 – Val-de-Marne)
Grade atteint à la fin de la guerre : Lieutenant
Présent à la Nueve lors du pointage du 15 juin 1944 en Angleterre : Oui
Embarqué à Southampton le 31 juillet 1944 : Oui
Arrivé à Berchtesgaden le 5 mai 1945 : Non
Citations : Oui

Notes :

Fils de Javier VAN BAUMBERGHEN, né à La Habana (Cuba) le 07/03/1877, entrepreneur en travaux publics, et de Raimunda CLARASO GASULL, née à Reus le 16/04/1888

Cinq frères et sœurs, le premier né à Barcelona, les suivants à Madrid :

– Javier, né le 27/01/1912

– Silvina, née le 06/10/1917

– Maria, née le 06/03/1919

– Julian, né le 31/10/1923

– Enrique, né le 13/11/1931

Fait son service militaire de 1927 à 1929 dans la Brigade Topographique d’Etat-Major. Libéré avec le grade de sous-officier

Marié à Madrid le 15/04/1931 avec Carmen ESTEBAN BASANTA, née à Madrid le 28/11/1908

Deux enfants, tous deux nés à Madrid :

– Antonio, né en 1932

– Carmen, née en 1935

Dessinateur d’architecture à la Cité universitaire de Madrid-Moncloa

Pendant la Guerre d’Espagne, il est Lieutenant dans le corps des Carabiniers

Blessé grièvement sur le front de Madrid le 06/11/1936

Nommé capitaine commandant de compagnie

Appelé à suivre les cours d’État-major

Nommé chef d’État-major de Brigade, destiné à la 3ème Brigade de Carabiniers sur le front de Lerida jusqu’à la fin de la guerre

Passe en France, interné au camp de concentration de Saint-Cyprien de février à mai 1939

Rejoint Oran (Algérie) et y réside de mai 1939 à juillet 1940

Travaille comme dessinateur industriel à Alger de juillet à septembre 1940

Revient à Oran en septembre 1940, y réside jusqu’à son engagement militaire

Pendant l’intervalle, et selon les dires de son voisinage, il n’occupe aucun emploi, subvient à ses besoins en se livrant à la vente au marché noir de savon fabriqué clandestinement par d’autres espagnols.

 

Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 14/12/1942 à Oran

Arrive à Tabarka (Tunisie), affecté au 3ème Bataillon 9ème Compagnie le 12/02/1943

Participe aux opérations et quitte la Tunisie le 13/05/1943

Stationne à Akbou (Algérie)

Nommé lieutenant le 01/07/1943

Stationne à Ain Sebti et est affecté au Régiment de Marche du Tchad (RMT) le 15/09/1943 à la suite de la fusion Tchad-CFA

Affecté à la Section Hors Rang (SHR) comme officier adjoint

Quitte l’Algérie le 31/10/1943 et arrive au Maroc le 01/11/1943

Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) avec le détachement A de la 2ème DB par route à destination de Casablanca le 09/04/1944

Embarque à Casablanca le 11/04/1944 sur le transport 114

Débarque à Swansea (Grande-Bretagne) le 22/04/1944

Voyage par voie ferrée, stationne à Hull

Arrive au cantonnement de Pocklington le 02/05/1944

Reçoit le matricule 420

Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie de terre

Arrive au camp D10 le 24/07/1944

Arrive au camp C21 le 29/07/1944

Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur Liberty Ship Edward S. Sill

Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine) le 04/08/1944

Passe à la Compagnie Hors Rang (CHR) du III/RMT à compter du 10/08/1944

Participe à la campagne de Normandie, des Vosges et d’Alsace

Prend le commandement de la CHR à compter du 11/12/1944

En stationnement en Lorraine du 03/02/1945 au 28/02/1945

Fait mouvement par camions avec la 2ème DB le 28/02/1945 et passe dans la zone de l’intérieur ledit jour

Arrive à Poulaines (Indre) le 01/03/1945 et y stationne

Quitte le cantonnement de Poulaines le 06/04/1945

Part en permission de 16 jours en Afrique du Nord

Affecté au Bataillon de Renfort 2 (BR2) le 21/05/1945

Rejoint le 3/RMT le 04/06/1945 et stationne à Dollot (Yonne) ledit jour

Quitte le stationnement de Dollot le 01/09/1945

En stationnement à Cheroy (Yonne) le 01/09/1945

Fait mouvement avec son unité le 29/10/1945 et stationne à Mayenne ledit jour

Démobilisé le 01/02/1946, se retire à Paris

Citation à l’ordre de la Division, Croix de Guerre 39-45 avec étoile d’argent (OG 2 du 03/01/1945) :

VAN BAUMBERGHEN Antoine – Lieutenant

S’est activement dépensé au cours des différentes opérations de la Normandie à l’Alsace pour assurer au mieux les différents services nécessaires aux combats du bataillon, assurant la liaison avec le P.C. dans des conditions très difficiles et périlleuses le plus souvent.

 

Le capitaine Dronne le décrit dans ses mémoires :

Deux lieutenants espagnols se sont succédés à la compagnie dans les fonctions d’officier adjoint : Antonio Van Baumberghen et Amado Granell.

Van Baumberghen : un om d’origine flamande, un souvenir des temps où les rois très catholiques régentaient les Flandres ; un nom trop difficile à prononcer pour les gars de la compagnie, qui l’avaient contracté en Bamba.

Bien que portant un nom flamand, Van Baumberghen était un pur Castillan : par son aspect physique, par son comportement, par sa vivacité et son extrême susceptibilité, par ses emportements, par son sens de l’honneur.

Cet Espagnol typique, intelligent, instruit, était différent des autres. Il avait été formé à la fameuse institution libre d’enseignement (libre signifiait dans l’Espagne d’alors un enseignement dégagé de la tutelle de l’État et de celle de l’Église) de Giner de los Rios de Madrid, d’où est sortie l’élite espagnole de la première moitié du siècle. A mon sens, cette supériorité de culture ajoutée à la vivacité de ses réactions constituait la raison majeure de la méfiance que lui portaient les éléments les plus rudes.

Je le constatais tous les jours : beaucoup d’Espagnols obéissaient difficilement à leurs officiers espagnols, alors que le climat était bon entre la troupe et la plupart des sous-officiers. En ce qui concerne Bamba, la défaveur était plus nette ; chez certains elle était devenue hostilité. On m’avait averti : quelques-uns envisageaient de lui tirer dessus lors d’un prochain combat. J’en étais sûr : au cas où je disparaîtrais, il serait trop mal admis pour commander la compagnie.

Je m’étais entretenu de ce problème avec le commandant Putz, qui connaissait bien les Espagnols, les extrémités auxquelles peuvent les amener leur tempérament bouillant et fier et le poids des séquelles et des rancœurs de la guerre d’Espagne. Il me dit qu’il allait muter Bamba à la CHR. Je lui demandais d’attendre une occasion, un prétexte – il s’en présenterait bien un – de manière à ménager son caractère ombrageux. Il vaut mieux éviter de froisser les gens quand on le peut.

En attendant, pour préparer la succession, le commandant Putz affecta en surnombre à la Nueve un officier espagnol qui se trouvait sans emploi : le lieutenant Amado Granell. Son arrivée à la compagnie indisposa Bamba. Les deux officiers étaient loin d’être des amis. Granell n’avait pas la confiance de tout le monde. Mais avec son caractère plus souple, plus conciliant, il s’était attiré beaucoup moins d’inimitiés que Bamba.

Van Baumberghen a fait toute la guerre à la CHR du III/RMT. Cet homme cultivé, laborieux, courageux, s’est fixé en France avec sa famille et a fait carrière dans l’architecture.

 

Travaille comme dessinateur projeteur dans les ateliers de construction Schwartz-Hautmont à Paris

Arrivée en France de son épouse et de ses enfants le 17/04/1950

Demande de naturalisation déposée à Neuilly-Plaisance le 02/01/1952

Décret de naturalisation le 23/02/1954

Décédé à son domicile à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) le 05/10/1996, à l’âge de 77 ans.

Mis à jour le 8 septembre 2025 – © Carmen Góngora

Source(s) :

SHD Vincennes
GR 16P 584 166
CAPM Pau
dossier sans numéro
Archives Nationales
dossier de naturalisation
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne
pages 260-261

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