TORRENTE Ramon
Notes :
Fils de Francisco TORRENTE et de Rosa PARRA
Marié, trois enfants :
– François, né le 02/04/1935
– Mathieu, né le 08/03/1939
– Roseline, née le 06/04/1942
Participe à la Guerre d’Espagne
Interné au camp de Barcarès, d’où il sort avec un sauf-conduit délivré le 22/07/1939 par la Préfecture des Pyrénées Orientales pour se rendre à Mostaganem (Algérie)
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 08/04/1943 à Oran comme soldat de 2ème classe. Profession déclarée : maçon. Marié, trois enfants
Affecté au 3ème Bataillon 9ème Compagnie le 26/07/1943
Passe à la Brigade de Marche du Tchad suite à option pour les Forces Françaises Combattantes, 3ème Bataillon 9ème Compagnie le 26/07/1943
La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943
Nommé soldat de 1ère classe pour compter du 01/04/1944
Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) le 29/04/1944
Arrive au camp d’Assi ben Okba (près d’Oran) le 01/05/1944
Embarque avec le Détachement C à Mers el Kebir (Algérie) sur le paquebot anglais Franconia le 20/05/1944
Débarque à Gourock (Grande-Bretagne) le 29/05/1944
Voyage par voie ferrée, arrive au cantonnement de Pocklington le 01/06/1944
Reçoit le matricule I 2 532
Spécialité militaire : cuisinier
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie ferrée
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur Liberty Ship Edward S. Sill
Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine), France, le 04/08/1944
Cassé de son grade pour faute contre la discipline et remis 2ème classe le 20/08/1944
Passe à l’échelon de combat sur le HT L’Ebre, 2ème section
Spécialité militaire : pourvoyeur et tireur mitrailleuse 30
Part en permission de 16 jours le 22/12/1944
Rejoint l’unité le 24/02/1945
Évacué pour maladie le 21/05/1945
Muté au Bataillon de Renfort (BR) le 21/05/1945
Rejoint l’unité le 06/06/1945
Démobilisé le 15/07/1945, se retire à Vénissieux
Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 64 du 25/04/1945) :
TORRENTE Raymond – 2ème classe
Soldat solide et courageux, faisant consciencieusement son métier. A fait toute la campagne.
Appréciations du capitaine Dronne 2ème semestre 1944 : Relevé de son emploi de cuisinier par mesure disciplinaire en campagne et renvoyé à la 2ème classe. Remis dans le rang, s’est bien comporté. Instruction militaire satisfaisante. Courageux. Laborieux. Faisant très honnêtement son métier de soldat au feu. A suivre et à reproposer pour la 1ère classe.
Appréciations du capitaine Dehen 1er semestre 1945 : Bon soldat, laborieux et honnête. A été largement absent de la compagnie pour motif de maladie. Tient l’emploi de cuisinier de la compagnie où il donne satisfaction.
Mentionné au Journal de Marche et des Opérations (JMO) à la date du 24/02/1945 : rentré d’un permissionnaire de l’Afrique du Nord parti le 22 décembre 1944 : Torrente Raymond. Soixante-quatre jours d’absence pour quinze jours de permissions ! Les délais d’acheminement sont très, très longs, trop longs.
Le dossier du Centre d’Administration du Personnel Militaire (CAPM) comporte 3 rapports de Gendarmerie, établis lorsque celle-ci était requise pour lui demander une copie certifiée conforme de sa fiche de démobilisation :
– Le 15/06/1948 : il est totalement inconnu à Vénissieux, plusieurs plis à son nom sont retournés aux expéditeurs.
– Le 06/07/1948 : enquête auprès de son épouse qui habite à Mostaganem. « Mon mari m’a quitté en 1945 ». Elle fournit une adresse à Paris.
– Le 26/07/1948 : enquête auprès des Établissements Norton à Courbevoie. Il a quitté l’établissement depuis le 05/06/1948. Aucune autre adresse connue.
Le capitaine Dronne, sans le nommer, donne les motifs qui ont provoqué sa dégradation :
[20 août 1944, à Ecouché] Je suis obligé de sévir contre les cuisiniers qui ont été choisis parmi les plus âgés et les moins valides. Pendant que nous étions engagés à Ecouché, ils ont commis pas mal de bêtises. Passe qu’ils aient troussé les filles, du moment qu’elles étaient consentantes, « plus que consentantes, provocantes » me précisa l’un d’eux. Mais ils ont pris des cuites sensationnelles, ce qui est très rare à la compagnie, car les Espagnols sont sobres ; ils appellent avec une nuance de réprobation el borracho (l’ivrogne) un des leurs qui a l’habitude de lutiner la dive bouteille. Ils ont fait du scandale. Je les répartis entre les sections de combat et remets 2ème classe un 1ère classe. Je ne puis pas rétrograder les 2ème classes.
Source(s) :
SHD Vincennes | GR 16P 573 994 |
CAPM Pau | E 214 646 |
JMO (Journal de Marche et des Opérations) du III RMT, Paris |
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne | page 326 |
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