RAMON ESTARIT David
Alias FABREGAS David
Notes :
Fils de Pablo RAMON et de Teresa ESTARIT
Nommé commissaire délégué de Bataillon dans l’Armée Républicaine espagnole 07/03/1938
Après la Retirada, il est interné au camp de concentration n° 5 à Argelès-sur-Mer. Profession : comptable. Figure sur une liste de réfugiés espagnols souhaitant émigrer au Mexique qui n’ont pas les moyens pour payer le voyage. Affilié au Parti Socialiste Unifié de Catalogne (PSUC) et à l’UGT
Engagé volontaire pour 5 ans à la Légion Étrangère le 18/04/1941 à l’intendance militaire de Marseille sous le nom de RAMON Etarict David
Arrive au Corps le 27/05/1941 rejoint les absents de la Compagnie de Passage 2 (CP2)
Affecté à la CIS pour compter du 16/06/1941
Affecté à la CP1 le 19/09/1942
Dirigé sur Oujda le 22/09/1942
Affecté au 2ème Régiment Étranger d’Infanterie (2 REI) et rayé des contrôles du Dépôt Commun des Régiments Étrangers (DCRE) le 23/09/1942
Arrivé au Corps et affecté à la 9ème Compagnie Montée (CM) le 26/09/1942
Mis en route sur Agadir le 02/10/1942
De la 9ème CM, affecté à la CCE le 01/12/1942
Affecté au 3ème REI et rayé des contrôles du 2ème REI le 16/12/1942, arrivé au Corps 2ème classe et incorporé
Affecté à la CCE3 le 16/12/1942
Parti aux Armées le 22/12/1942
Participe à la campagne de Tunisie
Porté déserteur le 22/02/1943
Ramené sous escorte à la PC le 01/04/1943 et affecté à la CR
Placé en subsistance à la Compagnie de Dépôt à compter du 01/04/1943
Dirigé sur Constantine le 08/04/1943, rejoint sa formation (aux Armées)
Cesse la subsistance à la Compagnie de Dépôt le 11/04/1943
Affecté au 1er Bataillon le 05/05/1943
Le 3ème REI est dissout le 30/06/1943
Affecté au DCRE le rayé des contrôles du 3ème REI le 01/07/1943
Manquant à l’appel du 02/07/1943
Affecté à la 9ème Compagnie du Régiment de Marche du Tchad par avis de changement d’armée en date du 03/03/1944 pour compter du 02/07/1943
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 02/07/1943 à Alger sous le nom de FABREGAS Norbert. Déclare être étudiant et célibataire
Dirigé sur le 3ème Bataillon 9ème Compagnie
Passe à la Brigade de Marche du Tchad suite à option pour les Forces Françaises Combattantes, 3ème Bataillon 9ème Compagnie le 26/07/1943
Nommé sergent-chef pour compter du 26/07/1943
La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943
Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) avec le détachement A de la 2ème DB par route à destination de Casablanca le 09/04/1944
Embarque à Casablanca le 11/04/1944 sur le transport 114
Débarque à Swansea (Grande-Bretagne) le 22/04/1944
Voyage par voie ferrée, stationne à Hull
Arrive au cantonnement de Pocklington le 02/05/1944
Reçoit le matricule I 2 511
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie de terre
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur Liberty Ship Edward S. Sill
Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine) le 04/08/1944
Fait la campagne sur le HT Amiral Buiza, puis HT Santander, 3ème section
Spécialité militaire : chef de pièce de 57
Fait partie de la colonne Dronne le 24/09/1944
Tué par balle à la tête le 11/10/1944 à Ménarmont (Vosges)
Inhumé en un premier temps au cimetière de Saint-Maurice-sur-Mortagne, il est ensuite transféré le 22/07/1964 à la nécropole nationale « Sigolsheim » à Kayserberg-Vignoble (Haut-Rhin)
Tombe individuelle
Carré de sépulture C, rang n° 3
Sépulture n° 99
Mort pour la France
Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 57 du 15/09/1944) :
RAMON ETARICT David – Sergent-chef
Chef de pièce antichars compétent et courageux. S’est très bien comporté lors des combats de Normandie. S’est particulièrement distingué le 24 août alors que sa pièce était attaqué par des fantassins allemands.
Citation à l’ordre de la Division, Croix de Guerre 39-45 avec étoile d’argent (OG 66 du 01/11/1944) :
RAMON ETARICT David – Sergent-chef
Sous-officier calme, courageux et compétent. Le 16 septembre 1944 lors de l’attaque allemande contre la tête de pont de Chatel sur Moselle, est allé poser des mines sous un feu ennemi précis et nourri.
Citation à l’ordre de l’Armée, à titre posthume, Croix de Guerre 39-45 avec palme (décret du 06/02/1945) :
Sergent-chef du RMT
Sous-officier remarquable de cran et d’allant, s’est distingué dans toutes les opérations auxquelles il a participé. Est tombé mortellement frappé le 14 octobre 1944 devant Ménarmont, à la tête d’une patrouille. Déjà cité.
Appréciations du Capitaine Dronne pour le 2ème trimestre 1944 :
Sous-officier possédant une bonne instruction générale et une instruction militaire poussée. Parfois un peu fantaisiste. Chef de pièce antichars, s’est occupé d’une manière très satisfaisante de l’instruction des équipes antichars de la compagnie.
Ancien officier de l’armée régulière espagnole.
Proposé pour le grade d’adjudant.
Le capitaine Dronne le décrit dans ses mémoires et relate les circonstances de son décès :
Fabregas était lui aussi un cas. Fils d’un important industriel catalan, il avait fait une grande partie de ses études en Angleterre. Il parlait couramment anglais. C’est lui qui, en plus des siennes, écrivait les lettres d’amour des Espagnols en Angleterre. Les jeunes Anglaises s’étonnaient que leurs flirts, qui ne pouvaient prononcer correctement deux mots en anglais, soient capables de s’exprimer aussi bien par écrit. Jeune intellectuel, il était allé le plus loin à gauche au début de la guerre civile ; il s’était engagé chez les anarchistes. « Les gens sont toujours victimes des opinions qu’ils ont eues à vingt ans », dit-il un jour. Cultivé comme Bamba, il avait plongé dans le milieu populaire.
Contrairement à la majorité des hommes de la compagnie, qui s’appliquaient à être élégants et à bien se présenter, il était négligé avec préméditation ; il aimait en particulier les vestes avec un col trop grand. « Je suis un numéro matricule ; je deviendrai soigné quand je serai redevenu civil », déclarait-il.
Cet intellectuel s’imposait aux éléments les plus simples. Il était à la fois original, très brave et le plus chic type du monde. La veille de son trépas, par une nuit étoilé, il fit à son groupe ébahi un magistral cours d’astronomie et d’astrologie. Beaucoup pensèrent qu’il avait eu la prémonition de sa mort prochaine.
…
Fabregas décide d’aller à Ménarmont. Il scinde sa patrouille en trois escouades.
Première escouade : lui-même, le sergent Reiter, les soldats Bodiot, Patricio et Vasquez, foncent sur l’agglomération. …
Fabregas et son équipe contournent par la gauche et arrivent à hauteur du hangar aux tuiles rouges. Les civils qui travaillaient dans les champs se sont éclipsés. Fabregas se trouve devant un petit glacis qui s’étend en pente descendante jusqu’aux premières maisons. Il avance. A hauteur du transformateur, à l’entrée du village, le groupe est fauché par le déclenchement soudain de rafales d’une arme automatique – fusil mitrailleur ou mitrailleuse. Fabregas et Vasquez s’effondrent. …
Nous ramassons les corps de Fabregas et de Vasquez. Ils sont criblés de balles. Ils ont été tués sur le coup.
Source(s) :
SHD Vincennes | GR 16P 499 045 |
SHD Caen | AC 21P 139 173 |
CAPM Pau | E 218 930 au nom de FABREGAS Norbert |
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne | pages 262 et 439-440 |
Autres | Espagne : PARES : – Gaceta de la República n° 65 du 6 mars 1938, page 1199 – https://memoricamexico.gob.mx/work/models/memorica/recursos/pdfjs-2.3.200/web/viewer.html?file=https%3A%2F%2Fmemoricamexico.gob.mx%2Fobjetos%2Fsre%2FAEMFRALEG367EXP6.pdf#page=79 |
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