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© oppo_34

PEREZ Michel

Alias Carapalo


Naissance : 16 janvier 1923
Lieu : Melilla
Province / Département : Melilla
Pays : Espagne
Nationalité : Espagnol
Grade atteint à la fin de la guerre : 1ère classe
Présent à la Nueve lors du pointage du 15 juin 1944 en Angleterre : Oui
Embarqué à Southampton le 31 juillet 1944 : Oui
Arrivé à Berchtesgaden le 5 mai 1945 : Oui
Citations : Oui

Notes :

Fils de Francisco PEREZ, né le 21 avril 1893 à La Unión, province de Cartagena, et de Maria LOPEZ, né en 1895 à Malaga

 

Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 03/05/1943 à Oran. Profession déclarée : garçon de café. Célibataire

Affecté le même jour comme soldat de 2ème classe au  3ème Bataillon

Passe à la Brigade de Marche du Tchad suite à option pour les Forces Françaises Combattantes, 3ème Bataillon 9ème Compagnie le 26/07/1943

Passe à la Compagnie Hors Rang (CHR) de la Brigade de Marche du Tchad le 16/09/1943

La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943

Réaffecté à la 9ème Compagnie du III RMT le 03/12/1943

Quitte le bivouac de Skrirat le 12/04/1944 avec le Détachement B de la 2ème DB à destination d’Oran par la route

Embarque à Oran  sur le transporteur LST 19 (ship 379) le 29/04/1944

Débarque à Swansea (Grande-Bretagne) le 12/05/1944, voyage par route, arrive au cantonnement de Pocklington

Reçoit le matricule I 2 582

Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie de terre

Arrive au camp D10 le 24/07/1944

Arrive au camp C21 le 29/07/1944

Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur Liberty Ship Edward S. Sill

Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine) le 04/08/1944

Présent à la Nueve le 15/06/1944 en Grande-Bretagne

Fait partie de l’équipage du HT Libération, 2ème section

Spécialité militaire : chauffeur

Blessé à l’index gauche par éclat d’obus le 08/08/1944 à Ecouché, non évacué

Fait partie de la colonne Dronne le 24/08/1944

Évacué sur l’hôpital du  Val-de-Grâce à Paris car blessure à l’index gauche infectée le 02/11/1944

Sort de l’hôpital le 02/12/1944, muté au Bataillon de Renfort (BR) ledit jour

Rejoint la 9ème Compagnie le 19/12/1944

Nommé soldat de 1ère classe à titre exceptionnel pour compter du 01/02/1945

Quitte la zone des armées le 01/03/1945

Rentre dans la zone de l’intérieur ledit jour

La 2ème DB fait mouvement par voie ferrée à destination de Valençay (Indre) le 01/03/1945

Arrive à Valençay le 03/03/1945, cantonne à Vic-sur-Nahon

Part en permission de détente de 8 jours le 16/03/1945

Rentre de permission le 25/03/1945

Fait mouvement avec son unité par voie ferrée à destination du front de l’Est

Quitte la zone de l’intérieur le 23/04/1945 et entre dans la zone des armées ledit jour

Franchit la frontière allemande à Benheim

Arrive à Berchtesgaden le 05/05/1945

Fait mouvement avec la 2ème DB vers la France le 26/05/1945

Franchit la frontière allemande le 28/05/1945 et passe dans la zone de l’intérieur ledit jour

La 2ème DB stationne dans la région parisienne à compter du 31/05/1945

Cantonne avec son unité à Voulx ledit jour

Démobilisé le 10/09/1945, se retire à Paris

Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 60 du 15/04/1945) :

PEREZ Michel – 2ème classe

Chauffeur d’un esprit combatif particulièrement ardent. Volontaire pour toutes les missions et pour toutes les patrouilles. Légèrement blessé à Ecouché ne s’est pas fait soigner pour rester au combat. A dû être évacué par la suite, sa plaie étant infectée. A rejoint la compagnie en Alsace avant d’être complètement guéri.

Presidential Unit Citation

Appréciations du capitaine Dronne :

Instruction militaire bonne. Bon tireur aux armes individuelles et à la mitrailleuse. Très bon chauffeur : excellent conducteur, entretient très bien son véhicule. Aptitude physique moins bonne.

N’est pas normal. Caractère singulier et esprit manifestement déséquilibré. Mais brave garçon. Conduite, tenue et moralité bonnes. Très bon esprit.

Laborieux, engendre la gaîté. Brillant au feu.

Puis du capitaine Dehen, qui remplace le capitaine Dronne à la tête de la Compagnie :

Élément singulier, mais sympathique. Mêmes appréciations que précédemment. Employé comme fonctionnaire caporal, a donné toute satisfaction : sérieux, consciencieux, ayant du commandement et sachant se faire obéir. Devrait faire un bon gradé (à proposer au prochain travail).

Dans ses mémoires, le capitaine Dronne donne la suite de la vie de Michel PEREZ :

Parmi les destins curieux, citons encore « Carapalo », surnom cocasse qu’on peut approximativement traduire par « tête de bois » (exactement figure de bois), et Enguidanos.

Carapalo était un Pied-Noir d’Oran d’origine espagnole. Il était plus qu’un original, non sans affectation, car il soignait son personnage. Après la guerre, il fut engagé comme conducteur au métro de Paris ; il fut rapidement remercié car il brûlait les stations quand la tête du chef de station ne lui revenait pas. Avec son épouse, « Nénette », une Parisienne, une femme de tête, il prit la gérance d’une charcuterie à Oran, à la limite du quartier arabe ; las d’attendre les clients et excédés de voir les Arabes cracher devant la vitrine où était exposé le cochon impur, ils partirent un beau jour en emportant comme garantie la caisse enregistreuse, ce qui leur attira des ennuis. Sa femme lui dit : « Retournons à Paris, il y a des vitres et des parquets à nettoyer, nous gagnerons notre vie. » Ils y allèrent et montèrent une entreprise artisanale de nettoyage ; ils réussirent fort bien. Derrière sa fantaisie et ses yeux toujours étonnés se cachait un solide bon sens.

Il relate également quelques anecdotes :

[Trêve de Noël, 24 décembre 1944] Dans la cave où se sont installés les hommes de la 3ème section qui ne sont pas de veille, quelques loustics mettent à l’épreuve les nerfs de leur nouveau chef de section [l’aspirant d’Aboville] qui leur semble si jeune et si timide. L’un d’eux, je crois me souvenir qu’il s’agit du fameux Carapalo, dégoupille une grenade et s’installe en faisant semblant de dormir dessus. Il a pris soin de garder la goupille et de ne pas faire sauter la cuillère, qu’il maintient en place en y appuyant sa tête. Après, il remettra la goupille. Cette opération fo-folle comporte quand même un risque ; les grenades sont des engins susceptibles.

[16 janvier 1945] Avant la nuit, le half-track de Carapalo, qui a été réparé, nous rejoint. Il est le bienvenu. Carapalo reçoit une ovation. Ce diable d’olibrius est très populaire parmi ses camarades.

Décédé à l’hôpital Saint-Louis à Paris le 09/10/1977, à l’âge de 54 ans. Était domicilié 168 rue du Faubourg Saint Martin, Paris X. Marié avec Antoinette Jeanne Marie GRIMAUD.

Mis à jour le 8 septembre 2025 – © Carmen Góngora

Source(s) :

SHD Vincennes
GR 16P 466 529
CAPM Pau
E 248 646
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne
pages 267-268, 526 et 550

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