MORALES Louis
Alias El Gitano
Notes :
Fils José MORALES, né en 1896 à la Linea, peintre, décédé en 1937 à Rabat (Maroc), et de Dolores RUIZ, née en 1893 à Jerez de la Frontera, province de Cadix
Un frère : José, né en 1915 à La Linea, employé de bureau en 1948, résidant à Rabat
Arrive à Rabat à l’âge de 2 ans avec ses parents venus s’y installer
Exerce plusieurs métiers : poissonnier, ouvrier-bourrelier, plombier, soudeur automobile
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 05/01/1943 à l’intendance de Casablanca. Profession déclarée : soudeur automobile. Domicilié à Rabat, célibataire
Affecté à la 11ème Compagnie
Participe à la campagne de Tunisie, cité à l’ordre de la Demi-Brigade
Passe à la Brigade de Marche du Tchad suite à option pour les Forces Françaises Combattantes le 24/07/1943
La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943
Entre à l’hôpital Maillot le 03/08/1943, évacué sur l’hôpital de Boufarik (Algérie) le 09/08/1943
Sort de l’hôpital le 09/09/1943, affecté à la 9ème Compagnie du 3ème Bataillon de Marche du Tchad
Présent à la Nueve le 15/06/1944 en Grande-Bretagne
Reçoit le matricule 2 571
Fait partie de l’équipage du HT Cap Serrat, 1ère section
Spécialité militaire : mitrailleur
Nommé 1ère classe à titre exceptionnel à compter du 01/02/1945
Se distingue lors de la campagne de Normandie, à Ecouché
Blessé le 17/11/1944 à Badonviller, non évacué
Quitte la zone des armées le 01/03/1945
Rentre dans la zone de l’intérieur ledit jour
La 2ème DB fait mouvement par voie ferrée à destination de Valençay (Indre) le 01/03/1945
Arrive à Valençay le 03/03/1945, cantonne à Vic-sur-Nahon
Quitte la zone de l’intérieur le 23/04/1945 et rentre dans la zone des armées ledit jour
Fait mouvement avec son unité par voie ferrée à destination du front de l’Est
Quitte la zone de l’intérieur le 23/04/1945 et entre dans la zone des armées ledit jour
Franchit la frontière allemande à Benheim
Arrive à Berchtesgaden le 05/05/1945
Fait mouvement avec la 2ème DB vers la France le 26/05/1945
Franchit la frontière allemande le 28/05/1945 et passe dans la zone de l’intérieur ledit jour
La 2ème DB stationne dans la région parisienne à compter du 31/05/1945
Cantonne avec son unité à Voulx ledit jour
Atteint le grade de caporal
Démobilisé le 15/09/1945
Appréciation du commandant de la Compagnie : Excellent caporal. Énergique, consciencieux et dévoué. Tenue, conduite, moralité bonnes.
Citations et Médailles :
Citation à l’ordre de la Demi-Brigade, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 54 du 28/08/1943) :
Soldat 11ème Compagnie. S’est distingué pendant les opérations qui, partant du Cap Serrat, amenaient à la prise de Bizerte.
Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre avec étoile de bronze (OG 48 du 31/10/1944) :
MORALES Luis – 2ème classe
Patrouilleur d’élite. Le 16 août 1944, lors d’une action difficile menée contre des éléments S.S. appuyé par des chars, s’est porté en avant au mépris de tout danger, au secours de son chef de groupe qui venait d’être tué ; a ensuite protégé le repli de son groupe.
Citation à l’ordre de l’Armée (régularisation), Croix de Guerre avec palme (OG 78 du 20/12/1944) :
MORALES Luis – Soldat 1ère classe III/RMT
Soldat d’élite qui s’est brillamment comporté dans tous les combats auxquels il a participé. Le 17 novembre, est monté avec un allant remarquable à l’attaque de Badonviller. A été blessé à la tête alors qu’il se précipitait pour relever son chef de groupe qui venait être abattu par une rafale. A refusé de se laisser évacuer et a continué le combat jusqu’à la fin.
Presidential Unit Citation
Le capitaine Dronne parle de lui :
[Le 16/09/1944] A gauche, le groupe du sergent-chef Poreski est lui aussi durement accroché. Poreski reçoit une rafale entière d’arme automatique en pleine poitrine et est tué sur le coup. Le soldat Morales Luis tente en vain de le ramener. Il lui faut faire face avec ses camarades aux Allemands qui attaquent.
Le sous-lieutenant Elias fonce avec quelques hommes pour dégager Morales. Notre artillerie tire à salves répétées. …
[Fin décembre 1944] Le soldat Morales Luis a été décoré voici quelques jours de la croix de guerre avec palme par le général Leclerc.
Marié le 29/09/1945 à Gennevilliers avec Simone BOTCAZON , née le 22/09/1924 à Saint-Ouen. Professions déclarées à ce moment : soudeur et plumassière. Domicile : Gennevilliers. L’épouse est la sœur de Roger BOTCAZON, autre soldat de la Nueve, engagé à Paris lors de la Libération et tué au combat le 16/11/1944 à Badonviller
Le couple emménage à Clichy en septembre 1945
Deux enfants, nés à Clichy en 1946 et 1947
Travaille comme tapissier à Paris depuis septembre 1947
En mai 1949, employé comme manœuvre à Paris
Demande de naturalisation faite le 26/04/1948 à Clichy
Naturalisé par décret du 07/10/1949
Décédé à l’Hôpital intercommunal de la Presqu’Ile, à Guérande (44 – Loire-Atlantique) le 25/08/1999, à l’âge de 76 ans. Était domicilié à La Baule (44)
Source(s) :
SHD Vincennes | GR 16P 428 759 |
Archives Nationales | dossier de naturalisation |
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne | pages 316 et 530 |
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