Fils de Juan MAURI et de Concepción CURTO
Pendant la Guerre d’Espagne, fait partie des Milices, puis intégré dans l’Infanterie de l’Armée républicaine avec le grade de lieutenant, par circulaire du 02/01/1939
Au moment de la Retirada, il est interné dans les camps de Mont-Louis et du Vernet (Ariège).
Engagé à la Légion Étrangère en France, arrive au Dépôt Commun des Régiments Étrangers (DCRE) de Nancy en avril 1940
Engagé volontaire pour la durée de la guerre à la Brigade de Marche du Tchad (BMT) à l’intendance militaire de Bou Arfa (Maroc) le 26/10/1943 sous le nom de CASTILLO Pedro, né le 01/06/1918 à Zaragoza. Domicilié au camp de travailleurs de Bou Arfa, déclare être célibataire
Affecté à la 9ème Compagnie de la III BMT, arrive au corps comme 2ème classe
La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943
Nommé soldat de 1ère classe pour compter du 01/01/1944
Spécialité militaire : agent de transmission et radio
Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) avec le détachement A de la 2ème DB par route à destination de Casablanca le 09/04/1944
Embarque à Casablanca le 11/04/1944 sur le transport 114
Débarque à Swansea (Grande-Bretagne) le 22/04/1944
Voyage par voie ferrée, stationne à Hull
Arrive au cantonnement de Pocklington le 02/05/1944
Reçoit le matricule I 2 557
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie de terre
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur Liberty Ship Edward S. Sill
Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine) le 04/08/1944
Nommé caporal à titre exceptionnel pour compter du 20/08/1944
Fait partie de l’équipage du HT Amiral Buiza, 3ème section
Spécialité militaire : chef de groupe
Fait partie de la colonne Dronne le 21/08/1944
Nommé sergent à titre exceptionnel pour compter du 01/09/1944
Nommé sergent-chef pour compter du 01/10/1944
Blessé par balle à la région lombaire le 17/11/1944 à Badonviller
Évacué et muté au Bataillon de Renfort (BR) le 18/11/1944
Décédé à l’hôpital de Baccarat le 22/11/1944
Inhumé à la Nécropole « Le Pétant » à Mantauville (Meurthe-et-Moselle)
Carré 39/45 F, sépulture 490
Mort pour la France
Appréciation du capitaine Dronne pour le 3ème trimestre 1944 : Ancien officier de l’armée régulière espagnole : instruction générale et militaire très bonnes, calme, énergique. Sujet d’élite.
Citations et Médailles :
Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 48 du 20/08/1944) :
CASTILLO Pedro – 1ère classe
A fait preuve d’un grand courage en contre attaquant le 17 août à Serans un ennemi nombreux et mordant, éléments SS de la Teibstandarte Adolf Hitler, qui montait à l’assaut du point d’appui occupé par la section. Avec ses camarades a repoussé les assaillants les rejetant sur l’autre rive de l’Orne et en tuant une vingtaine.
Citation à l’ordre de la Division, Croix de Guerre 39-45 avec étoile d’argent (OG 66 du 01/11/1944) :
CASTILLO Pedro – Sergent – Mle 2557
Gradé capable, lucide et énergique au feu. Remplissant les fonctions d’adjoint au chef de section. A été l’âme de la résistance de son point d’appui lors de l’attaque allemande contre la tête de pont de Châtel sur Moselle, le 16 septembre 1944 ; allant constamment d’un groupe à l’autre infatigable, a assuré la liaison constante entre les différents éléments de la section précisant à chacun sa mission.
Citation à l’ordre de la Division, Croix de Guerre 39-45 avec étoile d’argent (OG 2 du 03/01/1945) :
CASTILLO Pedro – Sergent-chef
Sous-officier d’élite. A été grièvement blessé lors de la prise de Badonviller le 17.11.44 alors qu’il indiquait à un char un objectif qu’il avait repéré.
Médaille Militaire, avec Croix de Guerre avec palme (décret du 20/02/1945) :
CASTILLO Pedro – Sergent-chef
Sous-officier de très haute valeur. S’est brillamment conduit au cours de toutes les opérations auxquelles il a participé. Le 31 octobre 1944, a remplacé son chef de section blessé et a pris de main de maître le commandement de la section. Le lendemain, a conduit sa section à l’attaque de Vacqueville, malgré de lourdes pertes, a réussi à bousculer un ennemi supérieur en nombre fortement retranché, bien armé et soutenu par des blindés, tuant et capturant plus d’allemands qu’il n’avait d’hommes à son effectif et s’emparant de haute lutte d’une voiture blindée chenillée.
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