Fils de Jesús MARTINEZ CANOVAS et de Maria SARAVIA GARCIA
Trois frères, tous nés à Cartagena :
– Francisco, né en 1885, commerçant habitant à Madrid
– Ernesto, né en 1896, journalier, décédé
– Enrique, né en 1900, alfatier, demeurant à Mostagadem
Arrivé en Afrique du Nord en 1903 à l’âge d’un mois avec ses parents
Sur le dossier de naturalisation de 1937, il indique avoir habité à Cartagena de 1903 à 1906
Habite successivement :
– de 1906 à 914 : Saint Cloud, département d’Oran
– de 1914 à 1922 : Saint Antoine, Oran. Profession : apprenti carreleur
– de 1922 à 1932 : Grenoble, France. Profession : chauffeur d’autos
– de 1932 à 1935 : Mostaganem, Oran. Profession : chauffeur d’autos
– De 1935 à 1937 : Mostaganem, Oran. Profession : chauffeur d’autos, tresseur d’alfa
Marié le 17/11/1926 à Bou Hamifia, commune mixte de Mascara (Oran) avec Josefa JURADO, née le 09/10/1904 à Carboneras, Almeria
Première demande de naturalisation en 1937, ajournée pour 3 ans le 22/07/1937 :
– n’a rendu aucun service et n’a rien fait pour mériter la bienveillance de l’administration
– n’est plus astreint au service militaire actifs, n’a pas d’enfants, sa demande ne présente aucun intérêt social
Décès de l’épouse le 08/10/1943 à Mostaganem
Engagé volontaire pour la durée de la guerre à la Légion Étrangère le 24/10/1939
Démobilisé le 16/09/1940
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 18/01/1943 à Oran. Profession déclarée : chauffeur
Affecté le même jour comme soldat de 2ème classe à la compagnie du QG du CFA
Participe à la campagne de Tunisie
Passe à la Brigade de Marche du Tchad le 26/07/1943 suite à option pour les Forces Françaises Combattantes
La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943
Affecté au 3ème Bataillon 9ème Compagnie le 16/09/1943
Nommé Caporal le 01/11/1943
Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) le 29/04/1944
Arrive au camp d’Assi ben Okba (près d’Oran) le 01/05/1944
Embarque avec le Détachement C à Mers el Kebir (Algérie) sur le paquebot anglais Franconia le 20/05/1944
Débarque à Gourock (Grande-Bretagne) le 29/05/1944
Voyage par voie ferrée, arrive au cantonnement de Pocklington le 01/06/1944
Reçoit le matricule I 2 549
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie ferrée
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur le Liberty Ship Edward S. Sill
Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine), France, le 04/08/1944
Fait toute la campagne comme chauffeur de la jeep « Mort aux cons » du Capitaine Dronne, Section Hors Rang
Fait partie de la colonne Dronne le 24/08/1944
Cassé de son grade de caporal et remis soldat de 2ème classe le 01/09/1944
Évacué pour pieds gelés au 1er degré le 28 /01/1945 à l’est d’Ilhausen (Alsace)
Muté au Bataillon de Renfort (BR) le 29/01/1945
Admis à l’hôpital militaire Percy à Clamart le 01/02/1945
Sort de l’hôpital le 09/02/1945 et part en convalescence d’un mois à passer à Châtel-sur-Moselle
Rentre de l’hôpital le 13/03/1945
Quitte la zone de l’intérieur le 23/04/1945 et rentre dans la zone des armées ledit jour
Fait mouvement avec son unité par voie ferrée à destination du front de l’Est
Quitte la zone de l’intérieur le 23/04/1945 et entre dans la zone des armées ledit jour
Franchit la frontière allemande à Benheim
Arrive à Berchtesgaden le 05/05/1945
Fait mouvement avec la 2ème DB vers la France le 26/05/1945
Franchit la frontière allemande le 28/05/1945 et passe dans la zone de l’intérieur ledit jour
La 2ème DB stationne dans la région parisienne à compter du 31/05/1945
Cantonne avec son unité à Voulx ledit jour
Soldat de 1ère classe
Démobilisé le 15/07/1945, se retire à Meudon (Seine-et-Oise)
Appréciation du capitaine Dronne pour le 1er trimestre 1945 : bon élément, excellent chauffeur, courageux au feu. Manque un peu d’esprit militaire, mais dévoué, ayant beaucoup de bonne volonté. Travailleur et débrouillard. Proposé pour la 1ère classe.
Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 64 du 25/04/1945) :
Excellent chauffeur. A fait toute la campagne avec beaucoup de courage. A effectué des liaisons dangereuses en jeep.
Cité par Raymond Dronne dans ses mémoires :
[23 novembre – Strasbourg] Un kilomètre avant Lingolsheim, la colonne s’arrête à hauteur d’un camp en bordure de la route. Quelques cadavres de soldats allemands gisent devant le portail d’entrée. D’autres Allemands, à genoux dans le fossé, lèvent désespérément les bras. On envoie l’infanterie, à pied, visiter le camp. Il n’y a plus personne. Des centaines de voitures neuves, de tous types, y sont stockées, depuis le gros camion jusqu’à la petite touriste. Le chauffeur de la jeep, le vieux Martinez, apporte triomphalement deux lapins qu’il tient par les oreilles.
Deuxième demande de naturalisation en juillet 1945
Adresses successives : Paris, Grenoble, Toulon
Naturalisation par décret du 12/03/1947
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