Fils de Francisco GOMEZ, 70 ans en 1947, et de Maria MARTINEZ, 68 ans
Sept frères et sœurs, tous nés en Espagne (renseignements fournis en 1945, lors de la demande de naturalisation) :
– François, 49 ans, maçon, domicilié en Espagne
– Joseph, 45 ans, journalier, domicilié à Tlélat, département d’Oran, Algérie
– Pedro, 30 ans, cordonnier, domicilié en Espagne
– Marie, 40 ans, couturière, domiciliée en Espagne
– Antoinette, 36 ans, couturière, domiciliée à Tlélat
– Hélène, 26 ans, couturière, domiciliée à Tlélat
– Joséphine, 33 ans, domiciliée à Saint Lucien, département d’Oran
Domiciles successifs :
En Espagne, à Adra de sa naissance au 21/05/1914, puis à Melilla du 23/05/1914 au début de 1929
En Algérie depuis 1929, ses parents ayant acheté une exploitation agricole
Domicilié successivement à Bel Abbes (de 1929 à 1930), Aïn Témouchent (de 1931 à 1933), Saint Etienne en France (de 1934 à 1935), Saint Denis du Sig, département d’Oran (de 1935 à 1939), St Lucien, département d’Oran (de 1939 à 1940), Tlélat (depuis 1940)
A partir de 1940, il installe un garage à son compte à Sainte-Barbe du Tlétat, ce qui lui vaut, le 20/09/1940, une condamnation du Tribunal d’Oran à 16 francs d’amende pour « Création d’un établissement commercial sans autorisation », condamnation figurant au casier central et versée au dossier de naturalisation
Professions : boulanger et mécanicien
Marié en 1940 à Sainte-Barbe du Tlélat (département d’Oran) avec Marie Incarnation VALVERDE, née le 21/06/1921 à Tlélat, de nationalité française
Deux enfants :
– Jean-Pierre, né le 08/05/1942 à Tlélat
– Adrien, né le 10/07/1943
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 05/01/1943 à Oran
Participe à la campagne de Tunisie
Affecté au 2ème Bataillon le 24/06/1943
Opte pour les Forces Françaises Combattantes le 24/07/1943
Affecté à la 6ème section compagnie auto, puis 2ème section le 10/09/1943
Passe de la CCR au 3ème Bataillon du Régiment de Marche du Tchad (III/RMT) le 01/12/1943
Soldat de 2ème classe
Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) avec le détachement A de la 2ème DB par route à destination de Casablanca le 09/04/1944
Embarque à Casablanca le 11/04/1944 sur le transport 114
Débarque à Swansea (Grande-Bretagne) le 22/04/1944
Voyage par voie ferrée, stationne à Hull
Arrive au cantonnement de Pocklington le 02/05/1944
Présent à la Nueve le 15/06/1944
Reçoit le matricule I 2 622
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie de terre
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur Liberty Ship Edward S. Sill
Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine) le 04/08/1944
Fait partie de l’équipage du HT Amiral Buiza, 3ème section
Spécialité militaire : conducteur
Fait partie de la colonne Dronne le 24/08/1944
Blessé par éclats d’obus au menton et au dos le 16/09/1944 à Châtel, évacué
Rejoint l’unité le 16/10/1944
En permission en Afrique du Nord au 01/02/1945
A la prison prévôtale le 07/04/1945
Condamné à 3 mois de prison le 19/04/1945 par le Tribunal Militaire de la 2ème DB pour « désertion à l’intérieur en temps de guerre et usage d’une feuille de route falsifiée »
Muté à la 497ème Compagnie à compter du 10/05/1945
Démobilisé le 25/07/1945 par la 9ème Compagnie du RMT
Lors de l’instruction du dossier de naturalisation, le capitaine Dronne émet un avis défavorable le 25/03/1945 :
Il possède des qualités : il est laborieux et bon chauffeur. Il a par contre des défauts : caractère détestable, une susceptibilité sans bornes et une très haute opinion de sa propre valeur ; sa moralité n’est pas très bonne et il manque de franchise.
Il est actuellement en instance de traduction devant le Tribunal Militaire pour désertion : il s’est octroyé de sa propre autorité une prolongation de permission de quinze jours, il a falsifié les inscriptions portées sur son titre de permission.
Bien qu’il soit marié avec une française et père de deux enfants, j’émets un avis défavorable à la demande de GOMEZ : je ne le considère pas comme une acquisition souhaitable pour la communauté française.
Malgré cet avis négatif, un courrier du 23/07/1945 du chef du cabinet militaire du Ministère de la Justice émet un avis selon lequel il ne formule pas d’objection à un examen bienveillant de la candidature à la naturalisation française de GOMEZ.
Le 21/12/1945, un même avis favorable est émis par le ministre plénipotentiaire gouverneur général de l’Algérie, considérant que la conduite et la moralité du postulant sont toujours satisfaisantes.
Demande de naturalisation faite le 24/03/1945
Naturalisé par décret le 27/03/1947
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