GAUTHIER Eugène Marie
Notes :
Fils Narcisse Jules Maxime GAUTHIER et de Lucie Joséphine BOUTET
Engagé volontaire pour 5 ans au 21ème RIC le 01/10/1927, caserne Clignancourt à Paris
Affecté au RICM au Maroc en juillet 1929
Engagement pour 4 ans à Rabat
Affecté au 3ème RIC à Rochefort en 1931
Affecté au 2ème RIC à Brest en 1932
Muté au 10ème RIC à Haiphong en 1933, unité devenue par la suite le 19ème RMIC
Dans cette unité, à Quang Yen jusqu’en 1935
Réintégré au 3ème RIC à Rochefort en 1935 jusqu’au début de 1938
Retour en Indochine en février 1938, affecté au 11ème RIC à Saïgon
Démobilisé le 10/04/1939 au DITC à Marseille
Engagé volontaire pour 5 ans au 1er RE à Paris, 71 rue Saint Dominique, sous le nom de GAUTHIER Eugène, né le 22/07/1909 à Irún (Espagne). Sert à la 2ème Batterie Saharienne Portée de la Légion à Fort Flatters
Déserte en 1943 pour rejoindre le Régiment de Marche du Tchad à Ain Sebti
Engagé volontaire pour la durée de la guerre à la Brigade de Marche du Tchad le 29/09/1943 à Djidjelli, Algérie
Affecté au 3ème Bataillon, 9ème Compagnie, comme soldat de 2ème classe
Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) le 29/04/1944
Arrive au camp d’Assi ben Okba (près d’Oran) le 01/05/1944
Embarque avec le Détachement C à Mers el Kebir (Algérie) sur le paquebot anglais Franconia le 20/05/1944
Débarque à Gourock (Grande-Bretagne) le 29/05/1944
Voyage par voie ferrée, arrive au cantonnement de Pocklington le 01/06/1944
Reçoit le matricule I 2 625
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie ferrée
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur le Liberty Ship Edward S. Sill
Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine), France, le 04/08/1944
Fait la campagne sur le HT Les Pingouins, 1ère section
Spécialité militaire : pourvoyeur
Fait partie de la colonne Dronne le 24/08/1944
Part en permission de 8 jours le 21/12/1944
Rentre de permission le 11/01/1945
Évacué pour pieds gelés le 28/01/1945
Muté au Bataillon de Renfort (BR) le 29/01/1945
Sortant de l’hôpital, rejoint l’unité le 08/03/1945
Manquant à l’appel du 17/04/1945
Bulletin de recherche établi le 19/04/1945
Muté à la 497ème compagnie des services le 15/06/1945
A Paris, il contacte un ex officier de son unité, qui, selon ses déclarations lors de son audition du 23 septembre 1950 par la Gendarmerie Nationale, aurait régularisé sa situation militaire.
Il se fixe à Puteaux, où il travaille.
Citation à l’ordre du Corps d’Armée, Croix de Guerre 39-45, étoile vermeil (OG 11 du 13/01/1945) :
GAULTHIER Eugène – Soldat
Excellent combattant. Le 17 novembre 1944 à Badonviller est allé ramasser sous le feu violent, en terrain découvert, deux blessés de la compagnie. Est ensuite retourné prendre leurs armes restées sur le terrain. A Strasbourg, dans la nuit du 23 au 24 novembre, étant de guet, a tué à bout portant un allemand qui essayait de s’infiltrer dans nos lignes.
Selon le capitaine DRONNE :
[7 septembre] Nous voyons revenir Gauthier. Gauthier Eugène, un cas. Un vieux soldat de la Coloniale. Il a atterri chez nous en Afrique du Nord. Il se sent à l’aise au milieu des Espagnols. Pour faire comme presque tout le monde, il a changé de nom : il s’est contenté d’ajouter un « l » entre le « u » et le « t », ce qui donne Gaulthier. Il n’a pas jugé nécessaire de changer de prénom. Il a disparu dans la nuit du 24 au 25 août, aussitôt après notre arrivée à l’Hôtel de Ville. Il s’est intégré à un groupe de FFI, dont il a rapidement pris la direction. Gaulthier possède deux qualités maîtresses : en priorité, un flair extraordinaire pour trouver du pinard, du bon de préférence. Si on le mettait dans une fusée et si on l’expédiait sur la lune, il y dégoterait sûrement de grandes bouteilles. Et, accessoirement, qu’il soit à jeun – ce qui lui arrive de temps en temps – ou dans les vignes du Seigneur, il est un extraordinaire baroudeur, il est un guerrier né. Dans ce domaine, il possède une sorte de génie. Il a un culot monstre. Son ange gardien doit être très vigilant et doit bien le protéger. Il aurait dû être tué cent fois. Il est sorti indemne de la guerre. Avec lui, son groupe de FFI n’a pas dû avoir soif et a dû faire du bon boulot. Je ne peux pas le féliciter. Je lui flanque huit jours de tôle. Je ne peux pas le dégrader. Il l’a déjà été et est 2ème classe. Si tout le monde se comportait comme lui, où irions-nous ?
Décédé à Evreux (27 – Eure) le 14/11/1995, à l’âge de 86 ans. Était domicilié à Breteuil-sur-Iton (Eure)
Source(s) :
SHD Vincennes | GR 16P 246 867 et GR 16P 247 337 |
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne | page 386 |
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