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GAUTHIER Eugène Marie


Naissance : 22 juillet 1909
Lieu : Sainte-Pazanne
Province / Département : Loire-Atlantique
Pays : France
Nationalité : Français
Décès le : 14 novembre 1995
à Evreux (27 – Eure)
Grade atteint à la fin de la guerre : 2ème classe
Présent à la Nueve lors du pointage du 15 juin 1944 en Angleterre : Oui
Embarqué à Southampton le 31 juillet 1944 : Oui
Arrivé à Berchtesgaden le 5 mai 1945 : Non
Citations : Oui

Notes :

Fils Narcisse Jules Maxime GAUTHIER et de Lucie Joséphine BOUTET

 

Engagé volontaire pour 5 ans au 21ème RIC  le 01/10/1927, caserne Clignancourt à Paris

Affecté au RICM au Maroc en juillet 1929

Engagement pour 4 ans à Rabat

Affecté au 3ème RIC à Rochefort  en 1931

Affecté au 2ème RIC à Brest en 1932

Muté au 10ème RIC à Haiphong en 1933, unité devenue par la suite le 19ème RMIC

Dans cette unité, à Quang Yen jusqu’en 1935

Réintégré au 3ème RIC à Rochefort en 1935 jusqu’au début de 1938

Retour en Indochine en février 1938, affecté au 11ème RIC à Saïgon

Démobilisé le 10/04/1939 au DITC à Marseille

Engagé volontaire pour 5 ans au 1er RE à Paris, 71 rue Saint Dominique, sous le nom de GAUTHIER Eugène, né le 22/07/1909 à Irún (Espagne). Sert à la 2ème Batterie Saharienne Portée de la Légion à Fort Flatters

Déserte en 1943 pour rejoindre le Régiment de Marche du Tchad à Ain Sebti

 

Engagé volontaire pour la durée de la guerre à la Brigade de Marche du Tchad le 29/09/1943 à Djidjelli, Algérie

Affecté au 3ème Bataillon, 9ème Compagnie, comme soldat de 2ème classe

Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) le 29/04/1944

Arrive au camp d’Assi ben Okba (près d’Oran) le 01/05/1944

Embarque avec le Détachement C à Mers el Kebir (Algérie) sur le paquebot anglais Franconia le 20/05/1944

Débarque à Gourock (Grande-Bretagne) le 29/05/1944

Voyage par voie ferrée, arrive au cantonnement de Pocklington le 01/06/1944

Reçoit le matricule I 2 625

Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie ferrée

Arrive au camp D10 le 24/07/1944

Arrive au camp C21 le 29/07/1944

Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur le Liberty Ship Edward S. Sill

Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine), France, le 04/08/1944

Fait la campagne sur le HT Les Pingouins, 1ère section

Spécialité militaire : pourvoyeur

Fait partie de la colonne Dronne le 24/08/1944

Part en permission de 8 jours le 21/12/1944

Rentre de permission le 11/01/1945

Évacué pour pieds gelés le 28/01/1945

Muté au Bataillon de Renfort (BR) le 29/01/1945

Sortant de l’hôpital, rejoint l’unité le 08/03/1945

Manquant à l’appel  du 17/04/1945

Bulletin de recherche établi le 19/04/1945

Muté à la 497ème compagnie des services le 15/06/1945

A Paris, il contacte un ex officier de son unité, qui, selon ses déclarations lors de son audition du 23 septembre 1950 par la Gendarmerie Nationale, aurait régularisé sa situation militaire.

Il se fixe à Puteaux, où il travaille.

Citation à l’ordre du Corps d’Armée, Croix de Guerre 39-45, étoile vermeil (OG 11 du 13/01/1945) :

GAULTHIER Eugène – Soldat

Excellent combattant. Le 17 novembre 1944 à Badonviller est allé ramasser sous le feu violent, en terrain découvert, deux blessés de la compagnie. Est ensuite retourné prendre leurs armes restées sur le terrain. A Strasbourg, dans la nuit du 23 au 24 novembre, étant de guet, a tué à bout portant un allemand qui essayait de s’infiltrer dans nos lignes.

Selon le capitaine DRONNE :

 [7 septembre] Nous voyons revenir Gauthier. Gauthier Eugène, un cas. Un vieux soldat de la Coloniale. Il a atterri chez nous en Afrique du Nord. Il se sent à l’aise au milieu des Espagnols. Pour faire comme presque tout le monde, il a changé de nom : il s’est contenté d’ajouter un « l » entre le « u » et le « t », ce qui donne Gaulthier. Il n’a pas jugé nécessaire de changer de prénom. Il a disparu dans la nuit du 24 au 25 août, aussitôt après notre arrivée à l’Hôtel de Ville. Il s’est intégré à un groupe de FFI, dont il a rapidement pris la direction. Gaulthier possède deux qualités maîtresses : en priorité, un flair extraordinaire pour trouver du pinard, du bon de préférence. Si on le mettait dans une fusée et si on l’expédiait sur la lune, il y dégoterait sûrement de grandes bouteilles. Et, accessoirement, qu’il soit à jeun – ce qui lui arrive de temps en temps – ou dans les vignes du Seigneur, il est un extraordinaire baroudeur, il est un guerrier né. Dans ce domaine, il possède une sorte de génie. Il a un culot monstre. Son ange gardien doit être très vigilant et doit bien le protéger. Il aurait dû être tué cent fois. Il est sorti indemne de la guerre. Avec lui, son groupe de FFI n’a pas dû avoir soif et a dû faire du bon boulot. Je ne peux pas le féliciter. Je lui flanque huit jours de tôle. Je ne peux pas le dégrader. Il l’a déjà été et est 2ème classe. Si tout le monde se comportait comme lui, où irions-nous ?

Décédé à Evreux (27 – Eure) le 14/11/1995, à l’âge de 86 ans. Était domicilié à Breteuil-sur-Iton (Eure)

Mis à jour le 8 septembre 2025 – © Carmen Góngora

Source(s) :

SHD Vincennes
GR 16P 246 867 et GR 16P 247 337
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne
page 386

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