ELIAS Michel André
Notes :
Fils de Charles et de Germaine ALEXANDRE
De confession israélite
Incorporé au 21 RIC à Laval le 15/09/1939
Détaché au Centre d’Instruction des élèves aspirants de Saint-Maixent où il suit une instruction militaire en matière de contre-espionnage
Nommé aspirant de réserve le 05/05/1940
Affecté au CT Troupes Coloniales n° 2
Affecté au 27ème RTS le 25/05/1940
Démobilisé à Rivesaltes le 27/11/1940
Incorporé au Chantier de Jeunesse n° 21 comme assistant le 01/01/1941
Nommé chef de groupe le 01/03/1941
Démissionnaire le 01/02/1942
Franchit la frontière avec l’Espagne par Osséja le 10/11/1942
Arrêté par les Espagnols à Barcelona, interné du 22/11/1942 au 02/04/1943
Figure sur l’état nominatif des réfugiés de France en subsistant au Dépôt des Isolés Métropolitains (DIM) depuis le 10/05/1943
Arrivé au Maroc le 07/05/1943
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 08/05/1943 à Casablanca. Déclare être étudiant en philosophie
Affecté au Régiment de Marche du Tchad (RMT), rejoint Sidi Ben Ali le 06/06/1943
Quitte l’Algérie avec son unité le 30/10/1943
Arrive au Maroc le 01/11/1943
Nommé sous-lieutenant pour compter du 20/11/1942 par décret du 08/01/1944
Quitte le Maroc le 12/04/1944
Embarque avec le Détachement C à Mers el Kebir (Algérie) sur le paquebot anglais Franconia le 20/05/1944
Débarque à Gourock (Grande-Bretagne) le 29/05/1944
Voyage par voie ferrée, arrive au cantonnement de Pocklington le 01/06/1944
Reçoit le matricule 297
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie ferrée
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 30/07/1944
Débarque aux dunes de Varreville le 01/08/1944
Fait mouvement par camions et stationne à Ducey du 01/08 au 08/08/1944
Participe à la bataille de Normandie et de Paris sur le HT Résistance, 2ème section
Spécialité militaire : chef de section
Blessé par balle à l’épaule à Paris, évacué le 25/08/1944
Muté au Bataillon de Renfort 2 (BR2) ledit jour
Affecté au CAC B de Clignancourt
Promu au grade de lieutenant le 25/09/1944
Démobilisé le 29/08/1945
Administrateur adjoint des colonies en Afrique Équatoriale Française (AEF), arrive sur le territoire le 13/04/1946
Promu au grade de capitaine de réserve le 01/12/1950
Au Yaoundé (Cameroun) en 1954
A Libreville (Gabon) en 1958
Promu au grade de Chef de Bataillon de réserve pour compter du 01/10/1960
Citations et Médailles :
Citation à l’ordre de la Division, Croix de guerre 39-45 avec étoile d’argent (OG 48 du 20/08/1944) :
ELIAS Michel – Sous-Lieutenant
Officiel remarquable de courage et de décision. Le 12 août seul en avant avec le soldat Mendez, tous deux ont tué deux Allemands et en ont capturé six. Le 16 août est parti spontanément à la tête de quelques hommes pour dégager une patrouille en situation périlleuse, le même jour lors d’une action difficile menée contre des éléments SS appuyés de chars, a pris l’initiative d’aller au secours de trois groupes en situation dangereuse. En six jours de lutte, sa section a mis hors de combat deux fois plus d’allemands qu’elle ne compte d’hommes et a pris ou détruit un matériel considérable (notamment plus de 21 véhicules).
Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de guerre 39-45 avec palme (décret du 21/03/1945) :
Officier d’élite d’un moral élevé, ayant quitté la France dans des circonstances difficiles pour rejoindre les Armées de la Libération en Afrique du Nord. A combattu avec un très grand courage en Normandie, toujours en tête de sa section, toujours volontaire pour les missions difficiles. A su obtenir des résultats remarquables de ses hommes. A été cité. A fait partie de la première colonne entrée à Paris. A été grièvement blessé le lendemain matin, 25.8.44 lors du nettoyage du Bureau Central téléphonique par une rafale de mitrailleuse, alors qu’il s’avançait à la tête de sa section.
Médaille des Evadés (JO du 12/01/1949)
Le capitaine Dronne parle de lui :
Ils [les Espagnols] estimaient avant tout le courage. Ils considéraient leurs chefs au feu avec les yeux et le cœur des spectateurs d’une corrida, qui applaudissent ou vitupèrent le toréro selon son comportement devant le taureau. Le gradé qui manifestait de la crainte, qui ne faisait pas preuve de panache, était à jamais déconsidéré et méprisé. Par contre, celui qui restait debout, impassible sous un bombardement et qui s’affirmait dans une circonstance difficile, était respecté et admiré ; ils le suivaient les yeux fermés. Le sous-lieutenant Elias fut définitivement adopté par sa section après le premier engagement en Normandie : il la conquit d’un coup par son allant et son mépris du danger.
…
La 2ème section était commandée par le sous-lieutenant Elias, avec comme adjoint le sergent-chef Garcès. Tous deux formaient une excellente équipe.
Michel Elias n’est pas Espagnol, comme son nom pourrait le laisser penser. Il est né natif français. Il était parmi les plus jeunes ; élève à l’École nationale de la France d’Outre-Mer à Paris, il se destinait à ce qu’on appelait alors une carrière coloniale. Entré dans la résistance, il avait abandonné ses études, traversé l’Espagne – où il connut la joie du camp de Miranda – rejoint l’Afrique du Nord. Il avait été affecté à la compagnie dès sa constitution, parce qu’il parlait espagnol. Alors que la plupart des half-tracks portaient des noms de villes ou de batailles d’Espagne, il avait baptisé sa voiture de chef de section : Résistance.
Marié avec Marie Louise Hélène ANTONY le 06/09/1945
Décédé à son domicile à Neuilly-sur-Seine le 04/02/2000, à l’âge de 82 ans
Source(s) :
SHD Vincennes | GR 16P 208 611 et GR 2000Z 207 03187 |
JMO (Journal de Marche et des Opérations) du III RMT, Paris |
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne | pages 258 et 266-267 |
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