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ELIAS Michel André


Naissance : 29 décembre 1917
Lieu : Paris 4
Pays : France
Nationalité : Français
Décès le : 4 février 2000
à Neuilly-sur-Seine (92 – Hauts-de-Seine)
Grade atteint à la fin de la guerre : Sous-Lieutenant
Présent à la Nueve lors du pointage du 15 juin 1944 en Angleterre : Oui
Embarqué à Southampton le 31 juillet 1944 : Oui
Arrivé à Berchtesgaden le 5 mai 1945 : Non
Citations : Oui

Notes :

Fils de Charles et de Germaine ALEXANDRE

De confession israélite

 

Incorporé au 21 RIC à Laval le 15/09/1939

Détaché au Centre d’Instruction des élèves aspirants de Saint-Maixent où il suit une instruction militaire en matière de contre-espionnage

Nommé aspirant de réserve le 05/05/1940

Affecté au CT Troupes Coloniales n° 2

Affecté au 27ème RTS le 25/05/1940

Démobilisé à Rivesaltes le 27/11/1940

Incorporé au Chantier de Jeunesse n° 21 comme assistant le 01/01/1941

Nommé chef de groupe le 01/03/1941

Démissionnaire le 01/02/1942

Franchit la frontière avec l’Espagne par Osséja le 10/11/1942

Arrêté par les Espagnols à Barcelona, interné du 22/11/1942 au 02/04/1943

Figure sur l’état nominatif des réfugiés de France en subsistant au Dépôt des Isolés Métropolitains (DIM) depuis le 10/05/1943

Arrivé au Maroc le 07/05/1943

 

Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 08/05/1943 à Casablanca. Déclare être étudiant en philosophie

Affecté au Régiment de Marche du Tchad (RMT), rejoint Sidi Ben Ali le 06/06/1943

Quitte l’Algérie avec son unité le 30/10/1943

Arrive au Maroc le 01/11/1943

Nommé sous-lieutenant pour compter du 20/11/1942 par décret du 08/01/1944

Quitte le Maroc le 12/04/1944

Embarque avec le Détachement C à Mers el Kebir (Algérie) sur le paquebot anglais Franconia le 20/05/1944

Débarque à Gourock (Grande-Bretagne) le 29/05/1944

Voyage par voie ferrée, arrive au cantonnement de Pocklington le 01/06/1944

Reçoit le matricule 297

Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie ferrée

Arrive au camp D10 le 24/07/1944

Arrive au camp C21 le 29/07/1944

Embarque à Southampton le 30/07/1944

Débarque aux dunes de Varreville le 01/08/1944

Fait mouvement par camions et stationne à Ducey du 01/08 au 08/08/1944

Participe à la bataille de Normandie et de Paris sur le HT Résistance, 2ème section

Spécialité militaire : chef de section

Blessé par balle à l’épaule à Paris, évacué le 25/08/1944

Muté au Bataillon de Renfort 2 (BR2) ledit jour

Affecté au CAC B de Clignancourt

Promu au grade de lieutenant le 25/09/1944

Démobilisé le 29/08/1945

Administrateur adjoint des colonies en Afrique Équatoriale Française (AEF), arrive sur le territoire le 13/04/1946

Promu au grade de capitaine de réserve le 01/12/1950

Au Yaoundé (Cameroun) en 1954

A Libreville (Gabon) en 1958

Promu au grade de Chef de Bataillon de réserve pour compter du 01/10/1960

Citations et Médailles :

Citation à l’ordre de la Division, Croix de guerre 39-45 avec étoile d’argent (OG 48 du 20/08/1944) :

ELIAS Michel – Sous-Lieutenant

Officiel remarquable de courage et de décision. Le 12 août  seul en avant avec le soldat Mendez, tous deux ont tué deux Allemands et en ont capturé six. Le 16 août est parti spontanément à la tête de quelques hommes pour dégager une patrouille en situation périlleuse, le même jour lors d’une action difficile menée contre des éléments SS appuyés de chars, a pris l’initiative d’aller au secours de trois groupes en situation dangereuse. En six jours de lutte, sa section a mis hors de combat deux fois plus d’allemands qu’elle ne compte d’hommes et a pris ou détruit un matériel considérable (notamment plus de 21 véhicules).

Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de guerre 39-45 avec palme (décret du 21/03/1945) :

Officier d’élite d’un moral élevé, ayant quitté la France dans des circonstances difficiles pour rejoindre les Armées de la Libération en Afrique du Nord. A combattu avec un très grand courage en Normandie, toujours en tête de sa section, toujours volontaire pour les missions difficiles. A su obtenir des résultats remarquables de ses hommes. A été cité. A fait partie de la première colonne entrée à Paris. A été grièvement blessé le lendemain matin, 25.8.44 lors du nettoyage du Bureau Central téléphonique par une rafale de mitrailleuse, alors qu’il s’avançait à la tête de sa section.

Médaille des Evadés (JO du 12/01/1949)

Le capitaine Dronne parle de lui :

Ils [les Espagnols] estimaient avant tout le courage. Ils considéraient leurs chefs au feu avec les yeux et le cœur des spectateurs d’une corrida, qui applaudissent ou vitupèrent le toréro selon son comportement devant le taureau. Le gradé qui manifestait de la crainte, qui ne faisait pas preuve de panache, était à jamais déconsidéré et méprisé. Par contre, celui qui restait debout, impassible sous un bombardement et qui s’affirmait dans une circonstance difficile, était respecté et admiré ; ils le suivaient les yeux fermés. Le sous-lieutenant Elias fut définitivement adopté par sa section après le premier engagement en Normandie : il la conquit d’un coup par son allant et son mépris du danger.

La 2ème section était commandée par le sous-lieutenant Elias, avec comme adjoint le sergent-chef Garcès. Tous deux formaient une excellente équipe.

Michel Elias n’est pas Espagnol, comme son nom pourrait le laisser penser. Il est né natif français. Il était parmi les plus jeunes ; élève à l’École nationale de la France d’Outre-Mer à Paris, il se destinait à ce qu’on appelait alors une carrière coloniale. Entré dans la résistance, il avait abandonné ses études, traversé l’Espagne – où il connut la joie du camp de Miranda – rejoint l’Afrique du Nord. Il avait été affecté à la compagnie dès sa constitution, parce qu’il parlait espagnol. Alors que la plupart des half-tracks portaient des noms de villes ou de batailles d’Espagne, il avait baptisé sa voiture de chef de section : Résistance.

Marié avec Marie Louise Hélène ANTONY le 06/09/1945

Décédé à son domicile à Neuilly-sur-Seine le 04/02/2000, à l’âge de 82 ans

Mis à jour le 8 septembre 2025 – © Carmen Góngora

Source(s) :

SHD Vincennes
GR 16P 208 611 et GR 2000Z 207 03187
JMO (Journal de Marche et des Opérations) du III RMT, Paris
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne
pages 258 et 266-267

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