BARO Victor
Alias RICO Juan
Notes :
Fils d’Andrés BARO et de Maria PRATS
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le ?? 1943 à Alger sous le nom de RICO Juan. Déclare être étudiant, célibataire et né à Oviedo, Asturies, le 12 octobre 1924
Passe à la Brigade de Marche du Tchad suite à option pour les Forces Françaises Combattantes le 24/07/1943
Affecté à la CB3, puis muté à la 9ème Compagnie du 3ème Bataillon le 16/09/1943
Présent à la Nueve le 15/06/1944 en Grande-Bretagne
Reçoit le matricule I 2 589
Présent sur HT Les Cosaques, section de commandement, pendant la bataille d’Ecouché, cité par le capitaine Dronne à la date du 12/08/1944
Spécialité militaire : tireur à la mitrailleuse légère
Fait partie de la colonne Dronne le 24/08/1944
Présent ensuite sur le HT Santander, 3ème section
Blessé par éclat d’obus antichar au talon droit le 13/09/1944 lors de la bataille de Remoncourt
Démobilisé le 21/03/1945
Finit la guerre avec le grade de 2ème classe
Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 48 du 20/08/1944) :
RICO Juan – 2ème classe
Le 12 août 1944, à la tombée de la nuit, le half-track de commandement de la Compagnie a été attaqué par une voiture allemande. Le soldat Lozano Manuel, tireur à la mitrailleuse lourde, et le soldat Rico Juan, tireur à la mitrailleuse légère, répondirent aussitôt, malgré un feu nourri dirigé sur eux, immobilisèrent la voiture ennemie et tuèrent deux allemands sur trois.
Citation à l’ordre de la Division Croix de Guerre 39-45 avec étoile d’argent (OG 2 du 03/01/1945) :
RICO Juan – 2ème classe
Combattant d’élite. Lors de l’attaque sur Vacqueville a tenu, avec un camarade, une ruelle par laquelle les allemands essayaient de s’infiltrer et de contre-attaquer.
Décédé à l’hôpital de Chalabre (Aude) le 22/06/1987, à l’âge de 64 ans. Était marié avec Encarnación MARTIN
Le capitaine Dronne relate dans ses mémoires une anecdote survenue lors de la période de repos de la Nueve au Bois de Boulogne, début septembre 1944 :
Rico Juan a reçu un cadeau dont il est fier : une magnifique et énorme guitare. Le capitan a fait fondre son enthousiasme : « Rico, nous ne sommes pas le régiment des mandolines », lui a-t-il dit. Moreno a eu le mot de la fin : « Hombre, si chacun d’entre nous emporte une guitare, nos voitures seront transformées en tours Eiffel. » Je l’apprendrai plus tard, de rage Rico a cassé sa belle guitare en mille morceaux.
Selon le site de la commune de Chalabre :
« Le sergent RICO Juan est libre de tout engagement militaire. Il fut décoré de la croix de guerre avec deux citations. De retour à la vie civile, il reprend son vrai nom BARO Victor et va se fixer à Chalabre. Il épousera Incarnation, dont le frère Christophe est mort à Gerstheim en Alsace, le 26 mars 1945. En allant « poser le pantalon », il aurait sauté sur une mine. Victor travaillera à l’usine de chaussures, ayant un poste de contremaitre. Puis, toute la famille ira se fixer à Nîmes, et ils reviendront à Chalabre où Incarnation ira travailler à la maison de retraite.
Victor décédera à l’âge de 64 ans, beaucoup trop jeune, mais après avoir profité de la vie pleinement. Il aimait faire la fête et danser. Fidèle à ses convictions il mourut avec la nationalité espagnole. »
Source(s) :
SHD Vincennes | GR 16P 510 465 sous le nom de RICO Juan |
CAPM Pau | E 249 816 |
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne | pages 294 et 395 |
Autres | http://chalabremetaitconte.pagesperso-orange.fr/victor_baro.html |
Laisser un commentaire