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PEREZ MEDINA Antonio

Alias Tuluta


Naissance : 20 décembre 1920
Lieu : Almuñecar
Province / Département : Andalucía, Granada
Pays : Espagne
Nationalité : Espagnol
Grade atteint à la fin de la guerre : 1ère classe
Présent à la Nueve lors du pointage du 15 juin 1944 en Angleterre : Non
Embarqué à Southampton le 31 juillet 1944 : Oui
Arrivé à Berchtesgaden le 5 mai 1945 : Non
Citations : Non

Notes :

Engagé dans un Régiment de Marche de Volontaires Étrangers (RMVE) à Perpignan

Pas de dossier SHD

Présent sur les listes d’embarquement de Southampton

Reçoit le matricule 209

Figure sur un état nominatif de disparition établi le 31/10/1944 (dossier de décès de BOSQUET Eugène) : « Parti à bicyclette le 23/09/1944 à Rehaincourt, n’a pas reparu depuis. »

Mentionné au Journal de Marche et des Opérations (JMO) :

– le 17/02/1944 : revenu à la compagnie

– le 23/02/1945 : « Le soldat Perez Antonio Medina sous le coup de poursuites devant le Tribunal Militaire, s’enfuit au lever du jour. »

Un document du Centre d’Administration du Personnel Militaire (CAPM) porte la mention « Libéré le 30/04/1947 »

Le capitaine Dronne relate son aventure :

Le samedi 17 février, à la surprise de tout le monde, nous voyons revenir Tuluta. Tuluta est un surnom. On a baptisé ainsi Perez Antonio Medina parce qu’il sait sonner du clairon. Il est, ou plutôt était, le clairon officiel de la compagnie.

Ce petit bonhomme est un cas. Il est plus qu’un original. Il est un peu plus qu’un peu « fada » comme on dit à Marseille. Mais brave type.

On ne l’a pas revu à la compagnie depuis le 23 septembre, alors que nous nous morfondions dans les ruines du malheureux village de Rehaincourt.

Il nous raconte un roman feuilleton invraisemblable : étant parti faire une promenade solitaire, il s’est fait ramasser par une patrouille allemande. Prisonnier, il a réussi à s’évader et à rejoindre le 27 janvier le bataillon de renfort dans la région parisienne. Ensuite, il s’est octroyé quelques de détente à Paris.

Cela ne tient pas debout. A Rehaincourt, nous étions trop loin des lignes allemandes pour qu’une patrouille puisse venir jusque-là. Tuluta se cramponne à son roman et ne veut pas en démordre.

J’ai tout lieu de penser qu’il a écouté les sirènes qui faisaient de la retape pour inciter les Espagnols à déserter pour partir en guerre contre le régime franquiste. Plus tard, j’apprendrai que Tuluta a été un des rares rescapés de l’expédition malheureuse du Val d’Aran.

J’étais disposé à passer l’éponge et à accepter la fable, à condition que l’intéressé joue franc jeu. Je n’admets pas qu’on se paie ma tête dans des conditions aussi bêtasses. J’expédie Tuluta devant le tribunal militaire pour une sanction de principe.

Quelques années plus tard, en mission comme parlementaire au Fezzan, j’ai retrouvé Tuluta ; il était clairon à la compagnie de la Légion Étrangère alors stationnée à Sebha. Sarrazac l’avait récupéré après la guerre.

Mis à jour le 8 septembre 2025 – © Carmen Góngora

Source(s) :

CAPM Pau
sans numéro
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne
page 572
Autres
Mémoire des Hommes, Mémorial de la Shoah – Fonds UEVACJEA

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