Fils de Ramón GUALDA et d’Antonia MONTERO
Deux sœurs, nées à Granada : Purificación et Josefina, toutes deux couturières à Granada
Marié à Granada le 31/08/1930 avec Marina HERNANDEZ, née en 1908 à Granada
Deux enfants, nés à Granada :
– Ramón, né le 10/11/1931
– Francisco, né le 10/05/1934
Pendant la Guerre d’Espagne, il combat comme volontaire dans les rangs de l’armée républicaine
Quitte l’Espagne le 29/03/1939
Arrive à Oran (Algérie) le 30/03/1939
Passe au camp Morand (Boghari) en Algérie, puis envoyé à Bou Arfa (Maroc) le 18/01/1940, 9ème Compagnie de Travailleurs Étrangers (CTE)
Engagé volontaire pour la durée de la guerre à la Légion Étrangère le 18/06/1940 à l’intendance militaire de Bou Arfa (Maroc)
Arrive Dépôt Commun des Régiments Étrangers (DCRE) de Sidi Bel Abbes le 24/06/1940
Libéré et rayé des contrôles le 10/10/1940, dirigé sur la CTE 5 à Colomb Bechar (Algérie)
Selon une carte d’Employé de la Caisse Algérienne de congés payés établie en octobre 1942, il est chauffeur mécanicien et habite Cité Indigène à Kenadsa
Libéré et rayé des contrôles du Groupement 2 EDPC le 28/05/1943
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 16/07/1943 à Oran. Profession déclarée : mécanicien, conducteur. Marié, 2 enfants
Affecté à la 11ème Compagnie, arrive au corps nommé caporal
Nommé sergent pour compter du 26/07/1943
Passe à la Brigade de Marche du Tchad, 3ème Bataillon, 11ème compagnie le 26/07/1943 suite à option
La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943
Passe à la 9ème Compagnie le 15/09/1943
Quitte le bivouac de Skrirat le 12/04/1944 avec le Détachement B de la 2ème DB à destination d’Oran
Embarque à Oran sur le transporteur n° 379 le 29/04/1944
Débarque à Swansea (Grande-Bretagne) le 12/05/1944, voyage par route, arrive au cantonnement de Pocklington
Reçoit le matricule I 2 514
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie de terre
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur Liberty Ship Edward S. Sill
Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine) le 04/08/1944
Présent à la Nueve le 15/06/1944 en Grande-Bretagne
Nommé sergent-chef à titre exceptionnel pour compter du 01/09/1944
Fait la campagne sur le HT Madrid, 1ère section, comme chef de groupe
Quitte la zone des armées et rentre dans la zone de l’intérieur le 01/03/1945
La 2ème DB fait mouvement à destination de Valençay (Indre) le 01/03/1945
Arrive à Valençay le 03/03/1945
Fait mouvement par voie ferrée à destination du front de l’Est le 22/04/1945
Franchit la frontière allemande Bernheim le 25/04/1945
Blessé le 04/05/1945 dans les gorges d’Inzell : fracture par balle de l’extrémité supérieure de l’humérus
Muté au Bataillon de Renfort (BR) le 06/05/1945
Réaffecté à la 9ème Compagnie le 21/09/1945
En permission de convalescence 2 mois du 08/05 au 07/07/1946
Affecté au CATCM à Toulon, à l’hôpital Begin depuis le 29/05/1946
Sort de l’hôpital Begin le 12/04/1947
Démobilisé le 27/07/1947, se retire à Colombes, 50, rue Félix Faure (hôtel meublé)
Citations et Médailles :
Citation à l’ordre du Corps d’Armée, Croix de Guerre 39-45 avec étoile vermeil (OG 2 du 3/01/1945) :
GUALDA Ramon – Sergent
Sous-officier ayant le sens du combat. Le 16 août 1944 à Ecouché, lors d’une action très difficile menée contre des éléments d’infanterie SS appuyés de chars, s’est spontanément porté au secours d’un groupe menacé. Avec le soldat CASTELLS Juan, a protégé le repli de ce groupe tuant quatre allemands.
Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 68 du 31/10/1944) :
GUALDA Ramon – Sergent-chef Matricule I2514.
Homme calme et courageux. S’est distingué au cours de toutes les opérations. Le 16 Septembre, lors de l’attaque allemande sur Châtel, a essuyé sans broncher un feu violent d’artillerie et d’infanterie. Est resté sur place malgré ses pertes et par son tir précis, a causé de grosses pertes à l’infanterie ennemie.
Citation à l’ordre de la Brigade, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 2 du 3/01/1945) :
GUALDA Ramon – Sergent-chef
Sous-officier d’un courage tranquille. Le 17/11/1944, lors de la prise de Badonviller, a procédé avec quelques hommes au nettoyage de plusieurs maisons fortement défendues, faisant 14 prisonniers et tuant une demi-douzaine d’allemands.
Médaille Militaire, Croix de Guerre 39-45 avec Palme (décret du 29/10/1945, JO du 25/11/1945, pagination spéciale G 972) :
Sergent-chef. Sous-officier, remarquable commandant d’un groupe de mitrailleurs voltigeurs. D’un calme, d’un courage et d’un cran dignes d’admiration. Entraîneur d’hommes énergique, connaissant parfaitement son métier et d’une très grande moralité. De la Normandie à Berchtesgaden, s’est magnifiquement conduit au cours des campagnes de France et d’Allemagne. Lors de la contre-attaque allemande sur Chatel sur Moselle, le 16 septembre 1944, resté seul sous un violent bombardement d’artillerie, a fait subir de très lourdes pertes à l’ennemi en servant lui-même sa mitrailleuse. Lors de l’attaque de Badonviller, ouvrant le chemin de Strasbourg, a entraîné dans un élan magnifique son groupe à l’assaut ; malgré des pertes énormes a atteint brillamment son objectif. Pendant les opérations d’Inzell, au cours de la progression sur Berchtesgaden, a été grièvement blessé en se jetant seul sur des emplacements ennemis puissamment tenus.
Presidential Unit Citation (PUC)
Fait Chevalier dans l’ordre National de la Légion d’Honneur par décret en janvier 1990
Le capitaine Dronne le décrit :
A la 1ère section, il y avait entre autres les sergents chefs Poreski et Pujol Constant, qui tombèrent à Ecouché, Gualda, Zubieta, Camons.
Gualda, qui a gardé son accent de Grenade, a vécu toute la guerre d’Espagne en Andalousie ; chauffeur mécanicien de profession, il la fit dans l’arme du train. Très antifranquiste et très à gauche, droit, très posé, très délicat, il fut tout au long de la campagne un chef de groupe écouté et expérimenté. Ses hommes prenaient garde à lui quand il conduisait : « véritable phénomène dormeur » disait Moreno. Il s’assoupissait facilement au volant.
Demande naturalisation faite le 20/05/1947 à Colombes
En juin 1947, il travaille comme manœuvre sur des chantiers pour l’Institut du Pétrole, des carburants et lubrifiants (Paris)
Naturalisé par décret du 09/06/1948
Décédé le 16/01/1994 à l’hôpital de Perpignan, à l’âge de 84 ans. Domicilié à Perpignan 9 rue Bernat Medge. Marié avec Maria DOVAL
Témoignage d’un de ses neveux :
Il habitait à l’Albaicín, province de Granada. Il était conducteur d’autobus. A la fin de la guerre civile, il aurait quitté l’Espagne en mars 1939, embarqué sur le bateau La Joven María depuis le port de Cartagena direction d’Oran. Après sa démobilisation, il refait sa vie avec sa femme et ses deux fils qui plus tard retournent à Granada. Il travaille à la reconstruction des routes en tant que chauffeur expérimenté de camions ; plus tard, il travaille à l’usine Citroën.
Selon Marie-Hélène GOMY, fille de Federico MORENO : sa femme et ses deux enfants sont repartis en Espagne car ils ne parvenaient pas à s’adapter.
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