ENGUIDANOS José
Notes :
Fils de José ENGUIDANOS ROYO et de Maria BALLESTEROS CISNEROS
Sauf homonymie parfaite, à rectifier en cas d’erreur :
Pendant la Guerre d’Espagne, était milicien à la 1ère Compagnie du 9ème Batallón de las Milicias de Santander, puis caporal au 125ème Batallón del Ejercito del Norte. Qualifié de bonne conduite politico-sociale
Dossier SHD très complexe car il comporte des documents contradictoires avec des renseignements provenant de différents corps d’Armée :
Selon des documents émanant du CFA/2ème DB :
– Sur son acte d’engagement au CFA :
Né le 25 février 1918 à Campo de Criptana (province de Ciudad Real)
Fils de José et de Maria BALLESTEROS CISNEROS
– Sur sa Fiche de position :
Né le 25 février 1918 à Campo de Criptana (province de Ciudad Real)
Fils de José et de Maria BALLESTEROS CISNEROS, domiciliés à Valencia
– Sur son Etat Signalétique et de Services (ESS) :
Né le 25 février 1918 à Valencia
Fils de José et de Maria BALLESTEROS CISNEROS
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 08/04/1943 à Oran. Déclare être chauffeur mécanicien
Affecté au CFA, 9ème Compagnie
Passe à la Brigade de Marche du Tchad suite à option pour les Forces Françaises Combattantes le 26/07/1943
La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943
Nommé soldat de 1ère classe le 01/01/1944
Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) avec le détachement A de la 2ème DB par route à destination de Casablanca le 09/04/1944
Embarque à Casablanca le 11/04/1944 sur le transport 114
Débarque à Swansea (Grande-Bretagne) le 22/04/1944
Voyage par voie ferrée, stationne à Hull
Arrive au cantonnement de Pocklington le 02/05/1944
Présent à la 2ème DB 1er RMT 3ème Bataillon 9ème Compagnie le 15/06/1944
Reçoit le matricule I 2 559
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie de terre
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur Liberty Ship Edward S. Sill
Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine) le 04/08/1944
Fait partie de l’équipage du HT L’Ebre, 2ème section
Spécialité militaire : conducteur
Malade, évacué le 27/12/1944
Muté au Bataillon de Renfort (BR) le 28/12/1944
Nommé au grade de caporal le 01/02/1945
Sortant de l’hôpital, rejoint son unité le 08/03/1945 à Vic-sur-Nahon
Fait mouvement avec son unité par voie ferrée à destination du front de l’Est
Quitte la zone de l’intérieur le 23/04/1945 et entre dans la zone des armées ledit jour
Franchit la frontière allemande à Benheim
Arrive à Berchtesgaden le 05/05/1945
Fait mouvement avec la 2ème DB vers la France le 26/05/1945
Franchit la frontière allemande le 28/05/1945 et passe dans la zone de l’intérieur ledit jour
La 2ème DB stationne dans la région parisienne à compter du 31/05/1945
Cantonne avec son unité à Voulx ledit jour
Nommé au grade de caporal-chef le 01/07/1945
Démobilisé le 23/08/1945, se retire à Voulx
A noter : sur sa fiche de démobilisation il indique comme adresse avant le 02/09/1939 : consulat mexicain à Oran. Déclare être célibataire
Selon des documents émanant de la 1ère Division de la France Libre :
Né le 05/02/1918 à Valencia
D’après sa fiche matriculaire : engagé le 10/11/1942
Engagé volontaire pour la durée de la guerre aux Forces Françaises Combattantes le 15/05/1943, à Tunis, affecté au 2ème Bataillon de la Légion Étrangère, matricule 2230. Déclare être marié, père d’un enfant. Son épouse est domiciliée à Valencia
Signalement de désertion le 28/09/1943 :
Déserteur de la Compagnie Lourde n° 2 le 25/09/1943
Services antérieurs du déserteur : 6 mois et 5 jours, ce qui suppose un engagement le 13/03/1943
Cassé de son grade de caporal et remis légionnaire de 2ème classe le 26/09/1943 par ordre du commandant de la 13ème Demi-Brigade de la Légion Étrangère (13ème DBLE) en date du 08/11/1943
Le Tribunal Militaire émet un mandat d’arrêt le 31/01/1944 contre le légionnaire ENGUIDANOS José, matricule 2230 de la CL2 du 2ème Bataillon de la Légion Étrangère pour désertion
Présent au Dépôt Commun des Régiments Étrangers (DCRE – 13ème DBLE) le 15/06/1944
Après sa démobilisation :
– se réengage en 1946 à la 1ère Compagnie Portée de la 2ème DB, Compagnie d’Indochine
– se réengage en 1949 à la Légion Étrangère, 3ème Régiment Étranger d’Infanterie (3ème REI) à Madagascar, réformé en 1952
– Affecté au Groupe Mobile de Police Rural de l’Inspection départementale d’Alger le 18/10/1957, puis au Groupe Mobile de Sécurité de Grande Kabylie
– Blessé et rapatrié sanitaire à Bourges en juin 1962
Citation à l’ordre de la Division, Croix de Guerre 39-45 avec étoile d’argent (OG 2 du 03/01/1945) :
ENGUINADOS José – 2ème classe
Soldat très brave. Excellent chauffeur. Le 17.11.44, à Badonviller, a conduit son half-track dans la ville derrière la première vague d’assaut ; est ensuite sauté à terre, procédant seul au nettoyage des maisons environnantes, a ramassé une dizaine de prisonniers.
Appréciations du Capitaine Dronne pour le 1er trimestre 1945 : Combattant d’élite. Entraîneur d’hommes. Sportif, champion de boxe du Maroc. A de ce fait beaucoup d’ascendant sur ses camarades. Conduite et tenue très bonnes. Proposé pour caporal dont il tient l’emploi.
Le capitaine Dronne le présente en ces termes dans ses mémoires :
Enguidanos, né au Mexique d’une mère indienne et d’un père espagnol, était chauffeur de half-track. Il aurait pu faire une carrière de boxeur ; il était doué ; avec très peu d’entraînement, il avait gagné plusieurs combats. Il avait été pris dans la tourmente de la guerre d’Espagne très jeune, à quinze ou seize ans. Il avait le caractère vif. Mais il était plein de bonne volonté. Rendu à la vie civile, il connut des mésaventures qu’il ne méritait pas. Il appartient à cette catégorie d’hommes qui attirent les coups durs comme le paratonnerre attire la foudre. Il jeta une belle-mère abusive par la fenêtre, de très haut, de plusieurs étages. Défendu aux assises par Me Henry Torrès, il ne fut condamné qu’à une très courte peine de prison. Ensuite, engagé en Algérie dans la police rurale, il tua d’un coup de pistolet un ancien légionnaire allemand qui insultait la France. Cette fois il fut acquitté. Il était plus vif que méchant dans le fond.
…
Un incident déplorable provoqué par un garçon aux nerfs sensibles : en la nettoyant, Enguidanos a laissé tomber sa mitraillette ; il a omis d’enlever le chargeur ; un coup est parti et a atteint un de ses camarades, Gomis Manuel aux deux bras et au genou gauche. Le pauvre est bien amoché.
Décédé dans un EPHAD à Vulaines-sur-Seine (77 – Seine-et-Marne) le 29/03/1997, à l’âge de 79 ans. Était domicilié à Écuelles (Seine-et-Marne), manutentionnaire retraité et époux de Maria del Pilar ABRIL
A noter : la date et le lieu de naissance sont confirmés par son acte de naissance délivré par les autorités de Campo de Criptana et son acte de décès
Sur la photo du canon de 57 du HT L’Ebre :
En bas, avec l’enfant : X
Assis sur le canon, de gauche à droite : X – Alexis CHARIAU – Raymond MATHE
Debout : José ENGUIDANOS
Source : https://2db.forumactif.com/
Source(s) :
SHD Vincennes | GR 16P 209 789 |
CAPM Pau | E 249 266 |
Légion Étrangère |
JMO (Journal de Marche et des Opérations) du III RMT, Paris |
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne | pages 268 et 435 |
Autres | rubrique nécrologique dans la revue « Le Chamelier », Bulletin de liaison des Anciens du I/RMT, année 1997, numéro 80 |
Autres | Espagne : PARES |
Laisser un commentaire