CASTILLA RAMOS José

Fils d’Antonio CASTILLA et de Dolores RAMOS, tous deux nés en 1886 à Torvizcon

Quatre frère et sœurs, tous nés à Torvizcon :

– Ricardo, né en 1916

– Isabel, née en 1919

– Marina, née en 1920

– Anita, née en 1924

Cultivateur domicilié à Cordoba, travaillant dans la ferme de ses parents

Quitte l’Espagne en 1941 pour se rendre au Maroc

Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 08/06/1943 à Casablanca. Profession déclarée : charcutier. Célibataire

Affecté à la 9^ème Compagnie du 3^ème Bataillon, comme soldat de 2^ème classe

Passe à la Brigade de Marche du Tchad suite à option pour les Forces Françaises Combattantes, 3^ème Bataillon 9^ème Compagnie le 26/07/1943

La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3^ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943

Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) le 29/04/1944

Arrive au camp d’Assi ben Okba (près d’Oran) le 01/05/1944

Embarque avec le Détachement C à Mers el Kebir (Algérie) sur le paquebot anglais Franconia le 20/05/1944

Débarque à Gourock (Grande-Bretagne) le 29/05/1944

Voyage par voie ferrée, arrive au cantonnement de Pocklington le 01/06/1944

Reçoit le matricule I 2 540

Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie ferrée

Arrive au camp D10 le 24/07/1944

Arrive au camp C21 le 29/07/1944

Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur le Liberty Ship Edward S. Sill

Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine), France, le 04/08/1944

Fait partie de l’équipage du HT Amiral Buiza, 3^ème section

Spécialité militaire : tireur de rocket gun

Fait partie de la colonne Dronne le 24/08/1944

Évacué pour pieds gelés le 28/01/1945 au carrefour 177

Muté au Bataillon de Renfort  (BR) le 29/01/1945

Rejoint son unité le 12….

Quitte la zone des armées le 01/03/1945

Rentre dans la zone de l’intérieur ledit jour

La 2^ème DB fait mouvement par voie ferrée à destination de Valençay (Indre) le 01/03/1945

Arrive à Valençay le 03/03/1945, cantonne à Vic-sur-Nahon

Fait mouvement avec son unité par voie ferrée à destination du front de l’Est

Quitte la zone de l’intérieur le 23/04/1945 et entre dans la zone des armées ledit jour

Franchit la frontière allemande à Benheim

Arrive à Berchtesgaden le 05/05/1945

Fait mouvement avec la 2^ème DB vers la France le 26/05/1945

Franchit la frontière allemande le 28/05/1945 et passe dans la zone de l’intérieur ledit jour

La 2^ème DB stationne dans la région parisienne à compter du 31/05/1945

Cantonne avec son unité à Voulx ledit jour

Nommé 1^ère classe pour compter du 01/07/1945

Démobilisé le 15/09/1945, se retire à Paris 14^ème, 14 rue du Rendez-vous

Appréciation du capitaine Dronne : Instruction militaire bonne. Conduite et tenue bonnes. Très bon esprit. Tempérament calme : surnommé « El Tranquilo » par ses camarades.

Citations  et Médailles :

Citation à l’ordre de l’Armée, Croix de Guerre 39-45 avec Palme (Décision 363 au JO du 08/02/1945 publiée au JO du 04/03/1945, p. 249) :

2ème Classe. Soldat hors-pair qui s’est distingué au cours de toutes les opérations, combattant individuel d’élite. Le 1er Novembre 1944 lors de l’attaque sur Vacqueville a aperçu un char allemand Mark IV qui était embusqué. Il l’a aussitôt signalé aux éléments qui se trouvaient derrière lui et l’a attaqué avec le Rocket-gun lui lançant deux fusées avant que le Panzer ne soit définitivement mis hors de combat par les tirs d’un de nos éléments et d’un de nos tanks destroyers.

Citation à l’ordre du Corps d’Armée, Croix de Guerre 39-45 avec étoile vermeil (OG 11 du 11/03/1945) :

CASTILLA José – Soldat

Soldat d’élite, remarquable par son courage. Au cours de l’attaque sur Badonviller, le 17 Novembre 1944, s’est infiltré très en avant de sa Section, entraînant 2 hommes avec lui, à plus de 300 mètres en avant du groupe de tête, a tenu en échec avec son arme un ennemi tenace, a ainsi facilité la progression de sa Section, leur permettant de capturer de nombreux prisonniers.

Concession de la Médaille Militaire, Croix de Guerre 39-45 avec palme (décret du 20/10/1945 publié au JO du 25/11/1945, pagination spéciale G, p. 971) :

Soldat d’élite remarquable par son courage, son calme et son sang-froid. S’est particulièrement fait remarquer le 1^er novembre 1944 lors de l’attaque sur Vacqueville en attaquant au rocket gun un char allemand Marck IV et le 17 novembre 1944 à Badonviller, tenant seul en échec à 300 mètres en avant des lignes, un ennemi ardent et tenace, permettant ainsi de faire de nombreux prisonniers. A continué à servir avec la même ardeur combative durant les opérations d’Alsace et de Bavière, méritant d’être cité en exemple à tous ses camarades de combat.

Presidential Unit Citation

Le capitaine Dronne l’évoque dans ses mémoires : Le tank allemand, un gros au long canon, descend avec lenteur et prudence, longeant les maisons, masqué en partie par les tas de fumier. Une escorte de fantassin se faufile derrière. Notre chef de groupe a renseigné nos chars. Le Sherman de Davreux et un char destroyer tirent en même temps. Le soldat Castilla José, posté avec son bazooka contre l’angle d’un tas de fumier, lui expédie en même temps une rocket. Le char s’enflamme et explose. Dans la foulée le lieutenant Davreux écrabouille d’un obus un canon antichar d’infanterie qui a montré le bout de son nez.

Selon Frédéric CASTILLA, son fils :

« Ses parents et grands-parents avaient une ferme à Torvizcon, mais déménagent à Cordoba pour des raisons de santé. Dès 1936, il se serait engagé avec les républicains pour combattre Franco. Son frère aîné Ricardo également, mais il disparaît. Ses 3 sœurs restent en Espagne :

– Marina se marie avec un basque et part vivre à San Sébastian,

– Isabel et Anita restent à Cordoba

Après sa démobilisation, il rencontre son épouse à un bal des bords de Marne et se marient en 1950. Ils ont 3 enfants, tous nés à Paris XI entre 1954 et 1969. »

Mariage au Perreux (Val-de-Marne) le 29/04/1950  avec Lucette Paule Eugénie BOURRIER, née le 02/02/1928 à Paris 15^ème, fille de Lucien Marie BOURRIER et de Joséphine Albertine BOSCH

« José CASTILLA a tout fait pour obtenir la nationalité française pour pouvoir retourner en Espagne voir sa famille et présenter la sienne (ils étaient tous fichés par Franco). Il l’obtient à l’été 1969 et devait se rendre en Espagne à l’été suivant, mais il décède en février 1970 : en allant travailler en vélo, il se fait percuter par un camion de police qui avait grillé un feu. Il travaillait à l’usine Astra Calve d’Asnières et faisait le trajet tous les jours depuis le Perreux-sur-Marne. »

Naturalisé par décret du 13/05/1969

Décédé à l’hôpital Fernand Vidal, Paris 10^ème le 12/02/1970 à 13h45, à l’âge de 49 ans lors d’un accident. Était domicilié au Perreux-sur-Marne