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CAMPOS Miguel


Naissance : 27 juillet 1912
Lieu : Güímar
Province / Département : Tenerife
Pays : Espagne
Nationalité : Espagnol
Décès le : 14 décembre 1945
à Witternheim (67 – Bas-Rhin)
Grade atteint à la fin de la guerre : Adjudant-chef
Présent à la Nueve lors du pointage du 15 juin 1944 en Angleterre : Oui
Embarqué à Southampton le 31 juillet 1944 : Oui
Arrivé à Berchtesgaden le 5 mai 1945 : Non
Citations : Oui

Notes :

Fils d’Hipolito CAMPOS DELGADO et de Catalina DELGADO MARTIN

Quatre frères et sœurs :

– Genoveva, née le 10/010/1903, décédée le 02/10/1911

– Emilio, né le 21/04/1905

– Hipolito, né le 28/07/1907, décédé 06/07/1910

– María Dolores, née le 15/01/1909, décédée le 31/05/1909

Marié à Candelaria, Tenerife, le 03/06/1931 avec Isabel PIÑERO MORALES, née le 16/03/1916 à Vallehermoso, dans l’île de la Gomera, Canaries. Profession : boulanger

Cinq enfants :

– Berta Ilda, née le 04/01/1932 à Candelaria, décédée le 05/04/1932

– Une sœur jumelle de Berta, mort-née

– Carmen, née le 04/10/1933 à Güímar

– Berta, née en mars 1935 à Güímar

– María Teresa, née le 17/06/1936 à Güímar

Arrêté le 15/09/1936 pour non incorporation dans les rangs de l’armée, en réalité suite à la dénonciation d’un voisin en guise de règlement de comptes

Un non-lieu est prononcé, mais il est condamné à une amende de 100 pesetas pour ne pas avoir signalé son changement d’adresse aux autorités militaires. Étant insolvable, il fait 15 jours de prison à la place de l’amende

Libérable le 26/11/1936 après avoir effectué sa peine, il est maintenu en prison en tant que « preso gubernativo » (prisonnier d’État) pour ses « antécédents de dangerosité » à la prison de Fyffes (Santa Cruz de Tenerife)

Transféré le 06/05/1939 à Rota, province de Cádiz, où il est interné dans un camp de concentration

Intégré dans le Bataillon de Travailleurs 180 (BT 180)

Le BT 180 est envoyé au Protectorat espagnol du Maroc le 10/06/1939

S’évade du camp de travail et passe au Protectorat français du Maroc le 22/06/1939 et passe par divers camps de concentration

 

Engagé volontaire pour la durée de la guerre à la Légion Étrangère le 12/06/1940 à Bou Arfa, Maroc. Adresse déclarée : camp de concentration de Bou Arfa

Arrive au Dépôt Commun des Régiments Étrangers (DCRE) le 17/06/1940

Démobilisé le 10/10/1940, versé à la Compagnie de Travailleurs Étrangers n° 5 (CTE5), à Colomb Bechar, Algérie

Libéré de la CTE 5 le 24/12/1940

 

Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 17/12/1942 à Oran. Déclare être mécanicien et ancien lieutenant de l’armée espagnole

Bataillon de Renfort n° 5 le 15/01/1943

Affecté à la 9ème Compagnie, arrivé au corps comme caporal

Participe à la campagne de Tunisie

Blessé légèrement par éclat d’obus à l’index de la main gauche et à l’épaule droite en avril 1943 à la cote 107, Tunisie

Nommé sergent à une date inconnue

Nommé adjudant pour compter du 25/07/1943

Nommé adjudant-chef le pour compter du 26/07/1943

Passe à la Brigade de Marche du Tchad suite à option pour les Forces Françaises Combattantes, 3ème Bataillon 9ème Compagnie le 26/07/1943

La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943

En permission du 26/02 au 11/03/1944

Quitte le bivouac de Skrirat, Maroc, le 29/04/1944

Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) le 29/04/1944

Arrive au camp d’Assi ben Okba (près d’Oran) le 01/05/1944

Embarque avec le Détachement C à Mers el Kebir (Algérie) sur le paquebot anglais Franconia le 20/05/1944

Débarque à Gourock (Grande-Bretagne) le 29/05/1944

Voyage par voie ferrée, arrive au cantonnement de Pocklington le 01/06/1944

Reçoit le matricule I 2 596

Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie ferrée

Arrive au camp D10 le 24/07/1944

Arrive au camp C21 le 29/07/1944

Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur le Liberty Ship Edward S. Sill

Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine), France, le 04/08/1944

Fait partie de l’équipage du HT Tunisie 43, 3ème section

Spécialité militaire : chef de la 3ème section

Fait partie de la colonne Dronne le 24/08/1944

Blessé par des petits éclats multiples le 31/10/1944 à Vacqueville

Muté au Bataillon de Renfort  (BR) ledit jour

Rejoint l’unité le 23/11/1944

Porté disparu le 15/12/1944 aux environs de la ferme « Riedhof », à Witternheim

Un avis de disparition est émis le 15/03/1945

Déclaré Mort pour la France le 10/09/1949

 

Dans les Archives militaires espagnols figurent deux documents :

– une demande d’autorisation d’entrée sur le territoire espagnol par Almería formulée par Miguel CAMPOS en juin 1947 auprès du Consul d’Espagne à Alger

– le général sous-inspecteur militaire des Canaries émet un ordre, le 25/10/1949, dirigé au Centre de Mobilisation et Réserve de Tenerife informant du décès de Miguel CAMPOS, décès inscrit le 31/10/1949

 

Appréciations du capitaine Dronne :

Pour le 4ème trimestre 1943 et les 1er et 2ème trimestres 1944 : Sous-officier d’une haute valeur morale ; patriote espagnol ardent, ayant une grosse influence sur ses compatriotes. Instruction militaire bonne. Conduite et tenue très bonnes. Manque un peu d’allure militaire, mais a de grosses qualités de combattant qu’il a montrées en Tunisie, et beaucoup d’ascendant sur ses hommes. Très au courant de la mécanique, du matériel d’armement et du matériel auto.

Pour les 3ème et 4ème trimestres 1944 : S’est révélé un combattant extraordinaire en Normandie et à Châtel sur Moselle. A énormément de sang-froid, de courage et d’esprit de décision. A infligé des pertes très rudes à l’ennemi. Ses qualités sont malheureusement contrebalancées par un tempérament individualiste à l’extrême, et par un caractère très singulier et renfermé. A perdu peu à peu beaucoup de l’influence qu’il avait sur ses hommes.

Citations et Médailles :

Citation à l’ordre de la Division, Croix de Guerre 39-45 avec étoile d’argent (OG 141 D du 04/06/1943) :

CAMPOS Miguel – Sergent – Corps Franc d’Afrique

S’est distingué pendant les combats des 24 avril au 6 mai 1943 et tout particulièrement les 23 et 24 avril dans l’attaque des cotes 84 et 107 du Djebel Medjedin, en brisant de fortes contre-attaques ennemies, s’est cramponné au sol malgré les pertes, permettant l’arrivée de renforts et la conservation des positions conquises sur l’ennemi.

Médaille Militaire, Croix de Guerre 39-45 avec palme  (décret du 08/12/1944 pour prendre rang du 26/09/1944) :

CAMPOS Miguel – Adjudant – Régiment de Marche du Tchad

Chef de section possédant des qualités de combattant extraordinaires. Le 14 août 1944, a effectué un coup de main audacieux, à plus de trois kilomètres, à l’intérieur des lignes ennemies, sans éprouver la moindre perte, a capturé 129 prisonniers, délivré huit américains prisonniers des allemands et ramené un butin important (dont 13 véhicules automobiles et une remorque). Le 17 août a repoussé une attaque de troupes S.S. sur son point d’appui ; voyant les allemands monter sur sa position, a contre-attaqué avec des éléments à pied et une voiture. Sa section a tué une vingtaine de nazis. A maintenu remarquablement sa section lors de l’attaque allemande sur Châtel, le 16 septembre. Placé en avant-poste, a infligé à l’infanterie ennemie de grosses pertes par ses tirs ; puis s’est replié et est allé s’installer sur une position qu’il a tenue malgré la vigueur de l’attaque allemande. Il a fait la campagne de Tunisie, d’une manière des plus brillantes. A déjà été cité.

Citation à l’ordre l’Armée, Croix de Guerre 39-45 avec palme (OG 363 du 08/02/1945) :

CAMPOS Miguel – Adjudant-chef – Régiment de Marche du Tchad

Sous-officier remarquable de courage, de sang-froid et d’audace.

A commandé une section d’infanterie blindée pendant toutes les opérations, depuis la Normandie jusqu’au 31 octobre 1944, date à laquelle il a été blessé et évacué.

S’est distingué dans tous les combats où il a pris part notamment à Ecouché et Châtel sur Moselle, où il a infligé des pertes extrêmement lourdes à l’ennemi.

A été blessé le 31 octobre 1944 à Vacqueville par un char Panthère, qui l’a tiré presque à bout portant.

Presidential Unit Citation

 

A noter : Très souvent présenté comme un ancien combattant de la colonne Durruti pendant la Guerre d’Espagne et anarchiste, les investigations menées sur sa vie ont mis en lumière qu’il n’a jamais participé à la Guerre d’Espagne puisque pendant toute cette période il était en prison aux Canaries. Quant à son appartenance au mouvement anarchiste, lui-même a déclaré devant les juges qu’il était militant de l’UGT, syndicat de tendance socialiste.

Mis à jour le 8 septembre 2025 – © Carmen Góngora

Source(s) :

SHD Vincennes
GR 16P 103 318
SHD Caen
AC 21P 37 516
CAPM Pau
E 209 170
Légion Étrangère
Autres
GONGORA EXPERT Carmen, HERNANDEZ ROMERO Fabián, LEON ALVAREZ Aarón et RODRIGUEZ DELGADO Octavio, Miguel Campos Delgado, héroe y mito de la Nueve, éd. LeCanarien, Santa Cruz de Tenerife, 2022

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