Fils de Francisco CAMONS, né à Chevia, mécancien, et d’Antonia PORTILLO
Quatre frères :
– Eduardo, né le18/03/1900 à Madrid, mort le 19/12/1941 à Güsen – Autriche
– Felix, né à Santander (sert dans l’Armée française)
– Antonio, né à Madrid,
– Maria, née à Santander
Militaire dans l’armée espagnole du 20/05/1936 au 03/03/1939
Se réfugie en France, aussitôt dirigé vers l’Afrique du Nord
Par une lettre en date du 25/04/1939 adressée au Consul du Mexique à Saint-Nazaire,
José MORENO GOMEZ, demeurant à Saint Gilles sur Vie (Vendée), demande la protection de la République mexicaine pour 6 personnes qui se trouvent dans cette ville. Parmi eux, Lucas CAMONS PORTILLO, 25 ans, mécanicien spécialisé, volontaire des milices républicaines, qui a prêté service à l’État-major de Santander et postérieurement à l’Intendance militaire de Valencia, avec le grade de lieutenant, affilié au Partido Socialista Obrero (PSO) et à l’Unión General de Trabajadores (UGT).
Interné au camp Morand, Algérie, du 03/03/1939 au 08/06/1940, camp réservé aux réfugiés politiques. Renseignement sur les dates donné lors de la constitution du dossier de naturalisation, en contradiction avec le courrier adressé au consul du Mexique, daté du 25/04/1939 et sa localisation au moment de son engagement à la Légion Étrangère
Interné au camp de Bou Arfa, Maroc, de juin 1939 au 09/06/1940
Engagé à la Légion Étrangère pour la durée de la guerre le 10/06/1940 à l’intendance militaire de Bou Arfa
Arrivé au corps et incorporé au Dépôt Commun des Régiments Étrangers (DCRE) le 24/06/1940
Démobilisé le 30/10/1940 et affecté à la Compagnie de Travailleurs Étrangers 3 (CTE3) ledit jour
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au Corps Franc d’Afrique (CFA) le 17/07/1943 à Alger. Profession déclarée : mécanicien. Célibataire
Promu sergent le 21/07/1943
Passe à la Brigade de Marche du Tchad suite à option pour les Forces Françaises Combattantes, 3ème Bataillon 11ème Compagnie le 24/07/1943
La Brigade de Marche du Tchad devient le Régiment de Marche du Tchad, le 3ème Bataillon devient le III/RMT le 01/11/1943
Muté à la 9ème compagnie
Quitte le bivouac de Skrirat (Maroc) le 29/04/1944
Arrive au camp d’Assi ben Okba (près d’Oran) le 01/05/1944
Embarque avec le Détachement C à Mers el Kebir (Algérie) sur le paquebot anglais Franconia le 20/05/1944
Débarque à Gourock (Grande-Bretagne) le 29/05/1944
Voyage par voie ferrée, arrive au cantonnement de Pocklington le 01/06/1944
Reçoit le matricule I 2 593
Quitte le cantonnement de Pocklington le 23/07/1944 par voie ferrée
Arrive au camp D10 le 24/07/1944
Arrive au camp C21 le 29/07/1944
Embarque à Southampton le 31/07/1944 sur le Liberty Ship Edward S. Sill
Débarque sur la côte normande (environs de la Madeleine), France, le 04/08/1944
Fait partie de l’équipage du HT Guernica, 1ère section
Spécialité militaire : chef de groupe, responsable du canon antitank de 57
Blessé par éclats d’obus au dos le 17/11/1944 à Badonviller (blessé léger, évacué vers Train Régimentaire)
Évacué le 25/11/1944 à cause de sa blessure, en résidence dans la famille de sa future épouse à Wolxheim à partir de cette date et au moins jusqu’en janvier 1945
Promu sergent-chef pour compter du 01/12/1944
Quitte la zone des armées le 01/03/1945
Rentre dans la zone de l’intérieur ledit jour
La 2ème DB fait mouvement par voie ferrée à destination de Valençay (Indre) le 01/03/1945
Arrive à Valençay le 03/03/1945, cantonne à Vic-sur-Nahon
Fait mouvement avec son unité par voie ferrée à destination du front de l’Est
Quitte la zone de l’intérieur le 23/04/1945 et entre dans la zone des armées ledit jour
Franchit la frontière allemande à Benheim
Arrive à Berchtesgaden le 05/05/1945
Fait mouvement avec la 2ème DB vers la France le 26/05/1945
Franchit la frontière allemande le 28/05/1945 et passe dans la zone de l’intérieur ledit jour
La 2ème DB stationne dans la région parisienne à compter du 31/05/1945
Cantonne avec son unité à Voulx ledit jour
Démobilisé le 15/07/1945, se retire à Wolxheim
Citations et Médailles :
Citation à l’ordre du Régiment, Croix de Guerre 39-45 avec étoile de bronze (OG 68 du 31/10/1944) :
Chef de pièces antichars qui a causé beaucoup de pertes à l’ennemi. Le 19.09.44 au matin, lors des combats de Châtel, s’est porté spontanément en avant pour effectuer des patrouilles. A nettoyé plusieurs maisons avec son groupe et s’installant derrière le cimetière a protégé toute sa section.
Citation à l’ordre du Corps d’Armée, Croix de Guerre 39-45 avec étoile vermeil (OG 11 du 13/01/1945) :
Sous-officier particulièrement brave. Le 17.11.44 à Badonviller a tenu la position la plus dangereuse. Blessé par éclats d’obus dans le dos, a refusé de se laisser évacuer et a continué le combat. N’est allé se faire soigner qu’après avoir été relevé par une autre unité.
Médaille Militaire, avec Croix de Guerre avec Palme (décret du 20/02/1945) :
Sergent, matricule 2593, du Régiment de Marche du Tchad : chef de voiture très courageux. Le 1er octobre 1944, lors de l’attaque contre Vacqueville, a mis hors de combat un poste de mitrailleurs ennemis d’un coup de bazooka, a incendié et détruit un char allemand Mark IV.
Nommé Chevalier de l’Ordre National du Mérite par décret du 16/12/1975 pour prendre rang du 14/07/1976
Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 02/01/1990 pour prendre rang du 08/05/1990
Presidential Unit Citation
Médaille Commémorative des services volontaires de la France Libre
Se marie le 03/08/1945 à Wolxheim avec Léonie Marie REGIN, née le 13/02/1925 à Strasbourg, de nationalité française
Profession exercée : mécanicien
Trois enfants, nés entre 1945 et 1951
Travaille depuis le 07/01/1946 aux « Ateliers de constructions mécaniques et tôlerie industrielle » de Dorlisheim
Demande de naturalisation le 01/03/1951
Décret de naturalisation du 24/07/1953
Décédé à l’hôpital de Strasbourg le 12/06/1996, à l’âge de 83 ans. Domicilié à Wolxheim. Mécanicien retraité. Épouse toujours vivante à ce moment
Inhumé à Wolxheim
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