BOSQUET Eugène Auguste Nicolas
Notes :
Fils d’Ernest Louis Jean, sous-brigadier des douanes, et de Germaine Gabrielle Théodorine CHARLIER, domicilié à Agon, Manche
Présent à la Nueve le 15/06/1944
Présent sur la liste d’embarquement à Southampton
Matricule 2 503
Soldat de 2ème classe
Fait partie de l’équipage du HT Brunete, 3ème section
Blessé au cours des combats à Ecouché (pied arraché par un obus anti-chars) et évacué le 13/08/1944 dans une ambulance, accompagné par un militaire du RMSM. Le 18 août, à l’entrée d’Argentan, une ambulance incendiée était trouvée et contenait 2 corps calcinés. Un de ces corps était identifié comme étant celui du militaire du RMSM, mais l’état des restes de l’autre corps n’a permis aucune identification. Il y a de fortes présomptions pour que ce soit celui de BOSQUET Eugène.
Déclaré décédé le 18/08/1944 à Argentan, Orne
Inhumé dans le carré militaire « Argentan » à Argentan
Mort pour la France
Citation à l’ordre de la Division, Croix de Guerre avec étoile d’argent (OG 48 du 20/08/1944) :
BOSQUET Eugène – 2ème classe
Soldat très courageux. A combattu sur l’arrière d’un char pendant les opérations ayant mené à la prise d’Ecouché. Le 13 août au matin a eu un pied emporté par un obus antichars ennemi.
Selon Raymond Dronne :
Le 13 août 1944, à la sortie nord, sur la route de Falaise
Les fantassins de Campos ont sauté à terre ; ils dépassent le pont, progressent. Leur attention est attirée par des Allemands qui s’enfuient devant eux, à flanc de coteau. Ils abordent le virage. A leur droite, le dernier char allemand les aperçoit et tire. Il doit s’être trompé de projectile : il envoie un obus perforant au lieu d’un obus explosif. L’obus emporte un pied du soldat Eugène BOSQUET, celui-là qui n’avait pu voir sa mère lors de notre passage au large du Mont Saint-Michel. La jambe est coupée net, au-dessous du mollet. […]
Bosquet est entraîné dans une cour, puis dans une maison. […] On le réconforte, on lui fait un garrot, on appelle une ambulance dans laquelle on l’embarque.
Après avoir quitté Ecouché, l’ambulance conduite par une Rochambelle, Marie-Louise Charbonnel, se trompe de chemin. Elle s’engage sur la route d’Argentan au lieu de bifurquer sur la route de Sées et d’Alençon. Elle va en plein chez les Allemands.
Le soir, on retrouve son ambulance incendiée au bord de la route. Les Allemands l’ont canonnée malgré le grand insigne de la Croix-Rouge bien visible. Deux corps carbonisés sont allongés dans la voiture : celui d’un spahi marocain qu’on lui avait affecté comme infirmier et celui du pauvre Bosquet.
Source(s) :
SHD Vincennes | GR 16P 75 280 |
SHD Caen | AC 21P 27 542 |
Français Libres & Républicains espagnols contre le nazisme, les carnets du capitaine Dronne | pages 288 et 297-298 |
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